conseil pour voler en conditions turbulentes

Ça paraît tellement évident Piwaille quand tu le dis et pourtant en tant que membre officiel et actif de la piou piouferie du vario je peu te garantir qu’on ne me l’a jamais conseillé, ni ici, ni ailleurs … De commencer par traverser une masse d’air turbulente en gardant juste l’aile au dessus et sa trajectoire …
Et quelques par j’aurai du y penser moi même !!!

Mais j’ai l’impression qu’en parapente on passe une bonne partie de son apprentissage à jouer aux montagnes Russes,
je m’explique : il y a 15 jours je part voler sur un site et après l’attente classique, je décolle et youpi me v’la entrain de faire des aller retours comme un grand … Trop chouette :ppte: :ppte:
Une fois chez moi il en fallait pas beaucoup plus pour me voir déjà traverser la France en rebondissant de thermique en thermique,

Puis dernièrement quelques plouf malheureux ont eu tôt fait de me remettre à ma place,( mais ça aurait très bien pu être une après midi à me faire démonter dans les règles au milieu de thermiques teigneux)

Pourtant je sais bien que l’expérience ça se mûrie,

alors je comprend Ekko11 qui, comme il a enroulé son premier thermique et fait son premier plaf en Novembre et donc pris de l’assurance et de la confiance, doit être un tantiné dépité en se rendant compte que la route est encore longue !!!

Bien qu’il progresse vite notre amis Ekko11 :shock: Déjà 150 vols …

Mais c’est un peu la destiné de tout apprentis, une fois heureux, puis dépité, puis heureux, puis dépité, puis …

Y a des conditions forte qui peuvent être sympa où ça monte haut, de pouvoir ce promener sans penser à son pilotage, le genre de journée ou à la fin du vol après être posé, je me dis trop facile j’ai tout compris, le lendemain en revanche tout le contraire garder sa voile au-dessus de la tête est un vrais défi et là je me dis que j’ai rien compris.
Pas encore trouver la recette miracle, mais le coup du contact 5-10cm de frein même en condition très turbulente ça marche, même si y a fermeture latéral ou frontal y a toujours une réserve de débattement et de vitesse, et avec l’expérience on sent se contact sans avoir besoin de surveiller ses mains ou la voile et de s’occuper de sa trajectoire sol.

si si :twisted: “on” le dit … “on” le dit mal, “on” le dit en étant suspecté de vouloir vendre des heures de formation (quand “on” est mono) … mais “on” le dit

  • il faut enchaîner les ploufs
  • continuer à plouffer en condition un peu plus moins calme
  • puis après on pourra apprendre à voler en (exploiter) thermique

Mais effectivement moins calme veux dire aussi plus thermique donc les copains tiennent en l’air donc on a vite envie de rester en l’air aussi … et on confond le point 2 avec le point 3.
après, je te rejoins, si le message ne passe pas, ce n’est pas que la faute à ceux qui ne veulent pas entendre. C’est aussi la faute à ceux qui causent qui ne veulent pas comprendre que leur message n’est pas assez clair pour être compris :wink:

même le point 1/ est incompréhensible du public visé : pourquoi enchaîner des ploufs ?

  • pour apprendre à décoller en sécurité
    … et à poser en douceur
  • puis pour apprendre à gérer une approche et d’une façon générale à se construire des plans de vol (pour où je passe si … j’ai prévu que, donc je vais faire …)
  • puis pour apprendre à faire évoluer/réviser ces plans de vols de + en + rapidement pour s’adapter à la population et aux conditions aérologiques

Si tout le monde (dans ce fil) s’accorde pour formuler la phrase avec les 400g de pression c’est parce que la notion de cm de frein va, un jour où l’autre, t’envoyer au tapis :x
le pilotage s’effectue véritablement avec des pression dans les commandes et pas avec des cm de ficelle.
La pression dans les commandes te permettra d’aborder le vol en condition “moins lisse”, de t’adapter à la portance d’une aile en turbulence
des cm de ficelle seront forcément +/- figée et un jour ça sera 1 mm de trop :banane:
des cm de ficelles sont une mesure que tu obtiens, pour une aile donnée, avec un réglage de commande donnée. il suffit d’un rien (ton aile sors de révision et l’atelier a changé ton réglage, tu essaie l’aile du copain) et tes repères ne valent plus rien :evil:

même si en condition parfaitement et idéalement calme tes 400g de pression devaient correspondre à des X cm, prend l’habitude de réfléchir en gramme de pression :pouce:

parfaitement d’accord
on peux ajouter le régime de vol et les conditions aérodynamique (ascendance, dégueulante, virage, …) qui change la longueur de commandes actionnée pour la même pression dans les commandes
le bon repère est bien environ 400 g

Pour avoir eu la curiosité de peser: quand je laisse reposer le bras “à la feignasse” avec les mains au niveau des épaules, la balance me donne environ 1.4 kg. Je pèse 71 kg, et plus au niveau du bide que des bras.

Cheers!

et 400 grammes de pression va falloir vous reveillez les gars c’est pas avec ca qu’on va faire une soirée :sors:
le truc c’est de sentir ton aile et le gonflage pour cela y’a rien de mieux ,du vent l’aile au dessus et de piloter sans regarder l’aile juste en sentant la pression dans les commandes apporte beaucoup !! vaut mmieux gonfler 1 heure que de voler 15 minutes avec 1 heure de voiture !

Je ne suis pas tout a fait d accord.
Au gonflage, la charge de la voile n est pas du tout egale a la charge en vol … et par consequent l effort aux commande n est pas le meme non plus.
En outre garder la voile au dessus de la tete avec (en vol) ou sans (au sol) rappel pendulaire est tres different.

De toute facon, je n ai jamais compris ce truc de “gonfler c est super, tu apprends tout qu apres quand tu vas voler, tu sais tout faire”
Le gonflage c est bien mais il y a pas mal de choses qui ne sont absolument pas transposable du vol au gonflage sol.

Pour Akira, bien sur, on apprend pas tout dans une scéance de gonflage mais cela reste un bon exercice. Le plus gros acquis est à mon avis la sensation du placement de la voile au dessus de la tête. Il est primordial de sentir quand la voile commence à partir en avant ou en arrière et au sol on développe très bien cela.

En principe je suis d accord mais quelles sont les sensations en vol qui vont te dire que l assiette est modifiee ?

  • l oreille interne parce que l angle de l assise dans la selette change (pas possible de simuler en gonflage)
  • l horizon qui monte ou descend (pas possible de simuler en gonflage)

salut akira ! effectivement on ressent pas tout pareil ,mais je peut te dire que des gosses sur st hil qui avait peut etre 1000 heures de gonflage quand ils ont ete lacher tout seul en l’air c’etait juste impressionnant ! je vois julien de chez prevol qui a un bon niveau :smiley: (12 eme mondial) se fait du gonflage assez regulierement! effectivement pour bosser le tangage et le roulis vaut mieux etre en l’air ! mais meme faire les oreilles au sol quand y’a pas mal de vent et tenir ta voile a la sellette n’est pas evident ,s’amuser a remonter la voile dans la pente ,savoir temporiser quand tu sens que ca va arracher ,monter sur des balles de pailles ou autre … les exercices peuvent etre ludiques ,perso j’ai commencer le parapente seul et le gonflage m’a beaucoup apporter ,mais effectivement pour te rejoindre il ne fait pas tout ,et il faut mieux avoir une ““vieille”” voile ! a+

Désolé je ne suis pas très bon écrivain, mais plus bas dans mon post c’est pour ça que je disais ça “avec l’expérience on sent se contact sans avoir besoin de surveiller ses mains” les 5-10 cm de frein c’est juste une image, c’est vrais que suivant la situation mettre 5 ou 10 cm de frein peut être catastrophique et envoyer au tas.
Merci du conseil des fois je manque de réflexion dans mes postes ( en même temps un forum ca serre a ça, à progresser).

pour en revenir au gonflage au sol, il ne faut pas oublier que les exercices au sol sont des rares qui permettent de pouvoir regarder l’aile en permanence, et donc de faire le parallèle entre le ressenti et le visuel de ce que fait l’aile, mais il est aussi très utile de gonfler au sol sans regarder l’aile, pour être bien attentif aux “communications” de l’aile et savoir y répondre au plus vite, en effet, même si au sol on ne ressent pas la bascule de l’effet pendulaire, on sent malgré tout l’orientation des forces induites par notre aile et surtout des déséquilibres.
les exercices au sol sont aussi ceux qui permettent de jouer en toute sécurité avec les limites du domaine de vol de notre aile, telle que les bords de fenêtre, les asymétriques, les décrochages, …
certes les sensations ne sont pas exactement les même qu’en vol, mais le jeu des forces et des tensions en œuvre, le comportement de vol de la voile, ainsi que les actions pour les corriger sont très proches et en ça forment un bon entrainement.
de même les exercices au sol sont un bon moyen d’expérimenter les conséquences d’actions individuelles des différends moyens permettant de piloter la voile, il est aisé par exemple de prendre conscience de l’effet d’un décalage de position des points d’accroche de l’aile sur la sellette, induit par une position de bassin face a l’aile, peut influer sur le comportement de l’aile, cela permet de comprendre en quoi cela peut gêner mais aussi en quoi on peut s’en servir, et tout cela va dans le sens d’une meilleur finesse de compréhension de l’aile et du pilotage de celle ci.

Grain de sel

Le gonflage et le pilotage au sol sont à pratiquer sans modération, chaque séance est l’occasion de progresser encore plus dans la maîtrise de la voile et d’affiner diverses techniques. Comme on ne fait pas ça dans des pets de taupes timides, et parfois dans des aérologies bien moisies, cela donne un petit aperçu du vol en turbulences ou par vent établi.

Le pilotage “à 400g” selon Pierre-Paul est une excellente base, et sans accrocher de dynamomètre aux drisses de frein on le “ressent” très bien : la voile vole proprement, on est concentré, en situation de gérer le tangage et de ne pas se faire surprendre par une fermeture éventuelle, on a de la vitesse et on peut s’occuper efficacement de la trajectoire.
Vendredi 18, ce fut assez “chaud” à Planfait, on vit pas mal de gens qui se faisaient reculer aux oreilles, quasiment tous posaient hors terrain faute de pouvoir l’atteindre, et puis survint une vieille Artik 1 marquée d’un prénom très connu ici, qui descendait tout doucement “à 400g” à la verticale en attendant d’entrer dans le gradient pour prendre de la vitesse/sol bras hauts, et qui se posa tout en douceur.
Dans la foulée arrivèrent lentement de Montmin une Icepeak 6 et une Enzo, quasiment scotchées, qui se firent reculer par des rafales. Ceux-là aussi eurent du mal à atteindre le terrain et à se poser, mais les numéros dans l’intrados signalaient des très bons pilotes.
J’aurais bien aimé avoir ma petite Awak lors de ce vol assez “rock n’roll”. J’étais très bien sous ma bonne vieille Artik et Pierre-Paul m’a félicitée pour ma gestion du vol, de l’approche et du posé… puis il m’a engueulée en me disant que je n’aurais jamais dû aller me mettre dans cette lessiveuse, que lui n’y serait pas allé.
PP me témoigne une amitié protectrice, il m’engueule parfois et ses avis sont toujours précieux. Je ne dirai jamais assez le bonheur que ce fut d’apprendre à voler avec lui. :bisous:

Bons vols à tous*

[quote=“Kriko,post:13,topic:40273”]
Au contact, normalement, tu ne contre que l’effet reflex de la voile !

pour voler en conditions turbulentes ,de toutes façon ,faut que ca soit turbulent … :sors:
le contact aux freins est une evidence meme pour un gars qui a appris a voler seul ,tu voles rarement les premieres fois les mains tout en haut a sifflotter et a regarder les oiseaux !! c’est comme si tu etait sur l’autoroute et tu ne tenait pas le volant ! le risque est de trop tirer sur les freins ,c’est souvent une erreur et quand ca bouge tu en remet une petite couche …et plus tu freine moins ca vole et moins ca vole ben moins ca vole …le but etant de pouvoir boire une mousse avec les copains en bas mais pas tout de suite !! apres le contre ,savoir enrouler ,freiner que la demi aile exterieur ,etc etc …ça une fois que tu le sait ,le mieux c’est de se mettre des heures et des heures ,et pendant que tes potes volent et que toi t’est deja en bas tu les observe (avec jumelles souvent !) tu gonfle si tu peut et vol apres vol tu tient de mieux en mieux ! j’en suis la et c’est tres bon tu affine et tu est plus confiant ,enfin bon n’est pas gaté en ce moment pour progresser ! a++ :coucou: