Comment font les contrôleurs “patentés” pour avoir les cotes de suspentage de toutes les voiles dans toutes les tailles?
On frémit à l’idée qu’ils aillent à la pêche aux infos au petit bonheur la chance de recherches inter-pas-net, et qu’ils recopient les tableaux de cotes à la main…
Quel est le problème d’avoir les “valeurs nominales d’usine” ? Ne fabrique t’on pas avec des valeurs définies (nominales) ? Si question il y a, ne devrait pas plutôt associer à la valeur nominale la tolérance acceptable (mm, cm, etc. en plus ou en moins) ?
Chez AD (rhoo, mais pourquoi est-ce que ce mec rapporte toujours tout à AD! :canape: ), on a une petite astuce qui rend un contrôle “rapide” facile pour le pilote. J’aime assez (enfin pour moi, c’est hyper pratique!).
En plus de pouvoir vérifier la symétrie (A1 droite idem A1 gauche), les lignes principales (basses) le long de la corde sont de même longueur.
Par exemple: A1 = B1 = C1, A2 = B2 = C2.
Ca reste sur les suspentes basses, mais ce sont les moins nombreuses et donc celles qui prennent le plus de charge, et ça permet de vérifier rapidement s’il y a un décalage majeur, sans avoir à utiliser un mètre et avant de potentiellement prendre un rendez-vous.
Après, c’est tout en aramide et ça bouge finalement très peu.
(et les cotes sont toutes dispos sur le site).
Pas compris ta question, mon seul souci est que Advance ne communique pas les côtes aux particuliers… donc j’aimerais bien les récupérer par une voie détournée.
Chez Gradient à la grande époque, toutes les principales basses étaient de la même longueur. Ça n’a jamais empêché les calages de bouger, et le coup d’œil rapide sur une égale longueur des principales (qui de toute manière diffèrent toujours de quelques mm) n’a jamais garanti de voler avec un calage qui respecte les tolérances.
J’essaie de comprendre un peu les différentes prestations offertes par les centres de contrôle, difficile d’y voir clair entre ce qui est écrit, ce qui ne l’est pas, et la prose parfois volontairement aguicheuse à défaut d’être transparente.
Ma bonne voile atteint aujourd’hui 250h de vol en 7 ans, et je ne l’ai encore pas fait révisée (je sais c’est pô bien, pas taper ). J’ai pas trop de doute à son sujet, le tissu craque encore, son comportement en vol reste inchangé à mes yeux, et j’en prends soin et ne lui inflige pas de contraintes style voltige. Je me dis juste que bon, il est peut-être temps de voir où elle en est de sa vie, que j’espère encore longue.
La plupart des centres proposent des contrôles dits simples, comprenant résistance et porosité du tissu, résistance à la rupture des suspentes, et vérification du calage. C’est ce dernier point qui m’interpelle, et que j’estime le plus important et significatif. Les descriptif des process sont souvent évasifs, et font état d’un contrôle du calage, avec à la clé une simple appréciation du genre SAMI. Qu’est-ce qui est contrôlé réellement ? Toutes les suspentes prises une par une, ou quelques unes seulement par sondage ?
En parallèle de ça, il est souvent proposé une prestation dédiée au calage, où là toutes les suspentes sont contrôlées une à une, avec un relevé exhaustif des longueurs par suspente. Pour un prix avoisinant quasiment le contrôle simple proposé ci-dessus.
Ce qui me fait dire que le contrôle de calage du “contrôle simple” n’est qu’un simple sondage sur 1 ou 2 suspentes, auquel cas je ne vois pas bien l’intérêt.
La où je vais pour ma voile, c’est le contrôleur qui guide mon choix sur le niveau de contrôle. Il se réfère au contrôle précédent, au test de porosité et aux incidents ou à leur absence entre deux contrôles.
Il insiste particulièrement sur l’égalité droite gauche des suspentes et surtout sur l’homogénéité des variations dimensionnelles.
Comme je reste avec lui lors du contrôle, il est facile de moduler le niveau de la prestation en fonction des besoins.
Généralement, je faisait réviser mes ailes basiques tous les 2 ans et 50 à 60h. Maintenant avec des suspentes fines et partiellement dégainées c’est tous les 40 à 50h max. Le décalage, même modeste est sensible.
Je demande le plus souvent un contrôle simple. Et en cas de souci ou de defaut, le gars me fait la révision m’appel pour m’en faire part et on décide ensemble de l’extension du contrôle, ou pas.
Pour faire un peu de pub à Scorpio qui bosse vraiment bien…
Pour un contrôle simple, Alain vérifie l’ensemble de l’aile sans prendre de mesure, juste pour vérifier si il n’y a pas de déchirure, ou de suspente vraiment abimée. Ou bien suite à un problème précis il va surveiller la partie concernée.
Il peut aussi faire uniquement le calage.
Le complet comprend tout, porosité, alignement, tissu, calage, vérification totale.
Cela s’entend au départ au dépôt de l’aile.
Merci Alain
Bonjour,
Je souhaite savoir en cas de changent complet des suspentes soit même si il faut tout de même procéder à un contrôle du calage. ça parait bête comme question mais bon.
Concernant les révisions je préfère m’adresser à dieu plutôt qu’a ses saints, donc c’est l’envoie direct chez le constructeur, qui connait mieux sont matériel. Pour avoir eu des problèmes avec une gros centre de réparation bien connu ca m’a guéri.
Aujourd’hui je demande un devis et l’attestation d’assurance (he oui c’est la moindre des choses) en cas de soucis ça peut servir, ça démontre un peux le sérieux de la boite et ca met la personne qui réalise la prestation face à ses responsabilités.
Bof bof bof, une connaissance a fait réviser son ancienne aile dans un des ateliers officiels d’une des marques les plus représentée. Cet atelier je le connais bien et je peux témoigner de son sérieux en général ET POURTANT…
Le pilote en question a décollé avec son aile après quelques gonflages au déco, sans que quelque chose d’anormal ne se se signale. Seulement dès le décollage effectué donc l’aile vraiment en charge, celle-ci tirait fort d’un côté sans qu’il puisse y remédier et il a fini aux arbres, qui sont hauts dans le secteur.
Après expertise par l’atelier en question, il s’est avéré que les lignes B et C (ou C et D, je ne suis plus sûr maintenant) que ces lignes sur un côté de l’aile s’étaient vues inversé et c’est cela qui créait cette propension à tourner. L’atelier n’a fait aucune réticence à reconnaître son erreur et à assumer sa responsabilité, en trouvant entre autre une réponse commerciale aux dégâts qu’avait subi l’aile qui a satisfait le pilote.
Il ne fait aucun doute qu’ils avaient bien conscience de la “chance” que tout cela s’est limité à une aile abîmée, une intervention du GRIMP et une grosse frayeur pour le pilote.
Et aussi que tout professionnels serieux qu’ils sont, ils ne sont pas à l’abri des erreurs auxquelles notre statut d’humains nous expose par nature.
Aussi que ce risque d’erreurs humaines ne pourrait se voir réduire (certainement pas éliminé) par des procédures plus normalisées encore et qui entraîneraient corrolairement une augmentation des tarif, sans doute au-dela de ce paraît commercialement acceptable par le public concerné.
Bref, à minima il est bon de vérifier la navigabilité d’une aile qui sort de révision/réparation avec une vraie progressivité ; vérification visuelle, gonflage, course pilotée puis saut de puce de + en + haut/long en pente-ecole avant de passer au 1er grand vol. Du moins si on souhaite faire celui-ci avec les meilleures garanties de réussites.
Se donner du temps aussi, en hiver par exemple, de réviser déjà soi-même son ailes avec ses moyens mais surtout avec un réel intérêt pour son matériel est déjà un bon pas pour prendre moins de risques à faire confiance aux autres.
Ben oui,
Plus on maîtrise, mieux c’est, çà n’empêche pas de faire réaliser des choses qu’on maîtrise par des pros et d’être ouvert et dans ce cas on aura un jugement objectif (ce qui permet d’aller dans le sens de ce que j’appellerai un certain darwinisme professionnel).
D’autre part les discussions que vous avez avec les pros seront très positives, c’est en général des passionnés, et ils vous proposeront vraiment ce que dont vous avez besoins (en tous cas c’est le cas pour moi à de très rares exceptions prés que je trouve vraiment déplorables mais on se rappelle que de celles-là…).
Ayant une formation de mécano; les freins sur mes bagnoles c’est moi qui m’en occupe et personne d’autre. Je m’en porte très bien depuis 35 ans et j’avoue que j’aurai une certaine appréhension si quelqu’un d’autre intervenait, professionnel ou non.
Pour le parapente c’est pareil; on a les avantages suivants;
1 On a de comptes à rendre qu’a soi-même.
2 On touche à la mécanique de vol et c’est passionnant.
3 On chouchoute son matériel et on le connait des ses moindres détails.
4 Il y a obligation d’humilité, de compétence, et de connaissance de ses limites par le résultat à obtenir qui est “obligatoire” (dans le sens ou l’on risque sa peau et pour moi c’est ce qui me semble le plus précieux…).