Salut tinos,
je te trouve un peu dur… même au niveau du 60ème sur une PWC c’est du super niveau, regarde les noms sur les résultats (Yann Martail 52, Seiko Fukuoka 62 puis Jérémie Lager, Arnaud Sécher, Stefan Wiss, Felix Rodriguez, Patrick Bérod, Elisa Houdry, Petra Slivova, etc). Le Parmelan était une option, peut-être pas la meilleure mais c’était sur le parcours. Un de mes amis qui a pris ce choix et fini aux environs des 60 (donc un “pas bon” pour toi) a confirmé que c’était une erreur - comme quoi même les pilotes PWC peuvent se tromper (et il m’a aussi dit qu’il n’aurait pas volé si ce n’était pas une manche de compet).
L’autre jour j’entendais justement Joël dire que son principal souci en PWC est de faire une manche équitable, donc si on lui annonce niveau 3 sur une partie du parcours il n’a pas vraiment le choix.
Le souci entre autres c’est que ceux qui sont en tête n’ont pas intérêt à lancer le niveau 3 car ils sont placés pour gagner, ceux qui sont à l’arrière ne veulent pas le lancer trop tôt non plus au risque de se voir accuser de “pourrir” la manche pour les autres (et de se faire traiter de fillette, n’oublions pas le côté macho de la chose) donc il n’est pas surprenant que l’annulation arrive tard.
Pour finir quand tu dis “volable”… les 4 secours et 2 hospitalisations plaident dans l’autre sens.
Tiens une question, il se passe quoi s’il fait ce temps de merde toute la semaine (et ça semble bien parti pour )…
Il font le classement avec cette seule manche plus ou moins annulée? Càd Studer, Debons puis Cazaux et Remy ex-aequo? Ou alors la compète est annulée, reportée (ça me semble difficile du point de vue organisationnel…).
Bref il se passe quoi?
Lololo, Il faut qu’il y ait deux manches validées au minimum pour que cette étape de PWC soit validée.
Perso, à lire les différents blogs de Maxime, Titi et Niko, j’ai vraiment du mal à comprendre le comportement des compétiteurs : tous d’accord pour dire qu’ils se font “tordre”, pas un pour déclencher le niveau 3, ça me dépasse…
Ok merci pour le règlement.
Autrement je crois que Jean-Christophe a bien résumé, les premiers jouent la gagne, ils vont pas déclencher, ceux de derrière veulent pas annuler la course (et accessoirement passer pour des pleureuses). Bref ça me semble mal barré pour la sécurité…
Une idée peut-être, plus d’ouvreurs/suiveurs de la course en lien direct avec le DE qui eux décident de communiquer les vraies conditions en course… Bon ça demande plus de moyen, mais au moins les infos sont fiables…
Cela sous entend de déresponsabiliser les compétiteurs. De mon point de vue, ils devraient rester des pilotes avant tout ce qui implique de garder la pleine responsabilité.
Ce genre de réflexion m’étonne toujours un peu. C’est à mon avis l’état d’esprit des concurrents qu’il faudrait changer. On ne devrait pas aller en compétition comme des moutons à l’abattoir .
Pour en revenir au fait que les compétiteurs ont la tête dans le guidon, on ne peut pas leur en vouloir.
Sinon, ce ne serait pas des champions.
Dans les sports de vitesses, ce sont ceux qui écoutent le moins leur cerveau et qui en plus sont très bon techniquement qui gagnent.
D’où les problèmes de VNH/VH.
Ces gars là on besoin d’un règlement qui les protèges d’eux mêmes (gardes fous).
Dans les sports sans matériels c’est un peu le même problème, à niveau physique et technique équivalent, c’est celui qui écoute le moins son corps qui va gagner.
Ne me comprenez pas mal, je ne suis pas en train de dire que ce sont des écervelés, je dis simplement qu’à ce niveau là, si tu débranche pas, tu peux pas jouer la gagne.
Moi je pense que le problème ne vient pas forcément du DE qui n’est pas en l’air avec les pilotes pour gérer!
Le problème (amha) vient des pilotes, car c’était des conditions vraiment fortes en dessous des reliefs, mais au-dessus, c’était beaucoup plus calme (J’ai fait une partie de la manche avec eux!), or cela, les pilotes le savent, mais quand les premiers plus haut que les autres transitent, ceux qui sont sous le sommet des reliefs n’hésitent pas et font les moutons, et donc arrivent sous les reliefs, et se font tarter!!
En plus, tous les pilotes n’ont pas le même niveau, certains ne sont pas franchement dérangés par un bout de vol en marche arrière, pour d’autres c’est une grande phobie! Alors que certains poussaient sereinement le deuxième barreau pour ne pas reculer au parmelan, d’autres subissaient et se prenaient la voile sur la tronche toutes les 10 secondes! Que faisaient-ils encore en l’air?
Si les pilotes sont conscients de leur niveau, et du fait que les conditions sont trop fortes pour eux, pourquoi restent-ils en l’air? D’autres ont le niveau, c’est le jeu! Je pense notamment à Yann Martail, qui était déja parti pour poser quand la manche est stoppée, il estimait que ce n’était pas pour lui! Si tout le monde avait ce raisonnement là, l’hélico ne serait peut-être pas sorti 4 fois sur cette manche…
Pour moi la seule solution c’est de faire des compétitions en plaine, l’aérologie y est beaucoup plus homogène, sur la manche, c’était niveau 3 sous le parmelan, niveau au-dessus, mais les compétiteurs les plus bas n’ont pas hésité une seconde à foncer par le bas pour rattraper leur retard… Chose qu’il ne pourrait faire en plaine! En montagne, trop de possibilités s’offrent à eux, avec des aérologies trop diverses, et malheureusement, ce sont des bourrins qui ne réfléchissent pas tout le temps aérologie quand ils sont en retard et bas… En plaine, t’as pas le choix, t’es bas, t’arrêtes de faire le mouton et tu te refais!
Je suis pas forcément d’accord, sur la manche d’avant-hier, les pilotes qui ont réfléchi aérologiquement se sont beaucoup moins fait déboîter que les autres! C’était évident! Mais la grappe est restée formée super longtemps, et même ceux qui étaient dans une aérologie moisie (parce que plus bas!) voulaient suivre le rythme, si ils avaient réfléchi, ils se seraient refait un peu, et auraient pu attaquer derrière, dans une aérologie plus saine, ils auraient poussé plus fort!!
ouai bof … :?
ça me fait un peu penser au 60 000 000 d’entraineurs de l’équipe de France de foot pendant les coupe du monde.
Revenons-en aux fondamentaux :
Le Parapente n’est pas fait pour voler quand la vitesse du vent est proche de la vitesse de la voile.
Sinon, ça se saurait.
Mais carrément que si, c’est une de ses possibilités, en bord de mer notamment, ou sur des butes à couillons, j’ai souvent volé avec une vitesse de vent quasi-égale à celle de ma voile, t’avances pas beaucoup, mais c’est une façon de voler! Après, en montagne, tu as du coup beaucoup de problèmes aérologiques qui en découlent, c’est un réalité, mais un pilote qui sait se placer comme il faut peut tout à fait envisager un vol ou il aura besoin de l’accélérateur pour avancer!
Et je crois que je ne suis pas le seul pilote à avoir du sortir l’accélérateur pour avancer pendant un vol, et je te parle notamment de bons pilotes, dans des grands cross…
part 2
superbes images.
un joli sketch dans le peloton a 3:50. sinon RAS sauf a la fin ou on voit Broers se faire secouer avec un air pas tres rassuré
part 3
interview de Y Martail a l’attero qui dit que c’est la premiere fois qu’il decide de quitter une course; mais au Parmelan c’etait juste impossible niveau secu.
On est bien d’accord Patrick, seulement l’expérience démontre à chaque fois qu’une majorité de pilotes n’appliquent pas les mêmes marges en compet qu’en vol “libre”. Méga respect à Yann Martail pour avoir pris la décision de poser, si tout le monde avait cette maturité il y aurait moins d’accidents. Hélas il représente un exception.
@thibolepilote : voler dans le vent à la limite de la vitesse, OK sur les dunes de sable, mais en montagne c’est une autre histoire. Il faut quand même pouvoir poser en sécurité sans accélérer jusqu’à toucher le sol.
Je suis d’accord avec toi, moi je me suis posé au bout du Roc des Boeufs, et j’ai posé sur place, bras haut, le moindre filet de frein me mettait en marche arrière, je ne me suis pas senti “en danger immédiat” à l’attéro, de plus on reste dans les problèmes aérologiques, au parmelan si t’accélérais pas tu reculais, mais à Perroix, quand ils sont venu poser, personne n’a eu de problèmes et les attéros étaient beaucoup moins craignos que la veille!
Il y avait des endroits méchants, et d’autres ou c’était cool, le problème c’est que certains piltoes n’hésitent pas à aller ou c’est craignos pour gagner du temps ou suivre la grappe par le bas…
Voler avec des marges ça peut éviter de s’en prendre une…je dis ça sans juger bien sûr, mais attention aussi aux ressentis :? Même les tout bons se ramassent en titillant les limites sans “sentir le danger immédiat”. Méfiance !
Je voulais juste te dire qu’un parapente peut très bien voler dans du vent égale à sa vitesse bras haut, voire plus! De même que ta voiture peut dépasser els 130km/H sur autoroute, mais est-ce pour autant raisonnable, à toi d’en juger!
C’est aussi pour ça que j’ai posé, je sentais que ne plus avancer pour moi, c’était ma limite à cet endroit, dans ces conditions données, j’ai fait le choix de me décaler du relief et d’aller poser avec des compétiteurs, dans un grand champ! Tout comme j’aurais pu décider de basculer sur Doussard, et aller poser dans un vent moins fort…
Je me suis demandé après coup, si j’avais fait une connerie en suivant la manche, dans ce vent, et ma remise en question m’a conduit à ça:
“Le seul moment que j’ai senti “chaud”, c’était sous le vent des dents, et je les ai du coup contournées! Après, il y avait du vent, mais ce n’était monstrueusement turbulent! Je n’ai pas eu de fermetures, pas d’incidents de vol, je ne pense donc pas avoir outre-passé mes capacités de pilotage! Je me suis posé en sécurité, en vallée, avec d’autres pilotes, et j’ai très bien géré cet attéro, je pense donc que je venais de rentrer dans mes marges et que m’en rendant compte, j’ai été poser!”
puisque tout le monde a le droit d’avoir son avis j’évoque le mien.
Le japonais passionné de parapente, qui prend sur son temps libre et son budget pour se payer une PWC, quand il arrive à Annecy et qu’il apprend qu’il ne va pas voler, je conçois qu’il ait les boules contre l’organisation lors d’une annulation…
Les sponsors qui ont suivi les vendeurs de parapente pour s’engager dans ce “Truc” sans avoir été prévenu que le parapente, ça vole pas toujours, je conçois qu’il ait les boules contre l’organisation lors d’une annulation…
Mais le mec qui est sur le lit d’hôpital, lui, c’est pas les boules qu’il a le droit d’avoir… Tout ne se vaut quand même pas.
Je sais pas si c’est mes problèmes de dos actuels qui me rendent plus compassionnel, mais faut quand même hiérarchiser un peu les emmerdes: Principe de précaution, que ça fasse chier, ou nom.
Quitte à prévoir 15 jours d’organisation, quitte à annuler tout au delà de 20km/h, une compèt de parapente ne doit jamais devenir une course au plus inconscient, et non, la responsabilité individuelle ne prime pas sur la responsabilité collective.
Cette histoire va mal finir, et comme on l’a déjà vu avec la séquence VNH, le vol libre ne sera bientôt plus libre si on est pas capable de gérer cette liberté.
je suis pour interdire le parapente qui implique de prendre des risques importants, et si tu comptais me mettre mal à l’aise avec cette position, c’est raté.
Il y a une différence entre Alain Robert qui monte une tour en se faisant choper à l’arrivée, et Alain Robert qui monte une tour avec un chèque du sponsor à l’arrivé.