cours sur l'approche en mini voile à planfait ( annecy ) / PTU

Tourner le dos au terrain c’est pas bien… sauf quand tu as une réserve de gaz et de finesse largement “suffisante”. :prof:

…C’est dans la définition de cette dernière notion que l’on va tous se foutre sur la tronche, parce que chacun d’entre nous avons notre manière de l’envisager et encore une autre de l’appliquer. :grat:

Dans ce cas la phrase du pilote qui dit “le regard vers le terrain” à plusieurs reprises (notamment avant d’attaquer le fameux virage) prouve qu’il est bien en approche, donc de fin de perte d’altitude.
Il me parait beaucoup plus safe de faire sa dernière perte d’altitude (puisque gaz à consommer) en réalisant des 8 au vent du terrain au lieu de lui tourner le dos et de, par conséquent, prendre le risque de subir une dégueulante inattendue sans voir son point d’aboutissement. Non ?

Je me suis fait la même réflexion: pour une vidéo péda, un 8 (en expliquant qu’il faut bien refermer le 8 pour ne pas manger vers le terrain) aurait été plus approprié qu’un 360 pendant lequel on perd ses repères.

Oui, 45° étant une finesse ~7.
J’explique. Voir schémajoint.
Lorsque tu vois le point d’impact (LZ = Landing Zone) sous 45° lorsque tu commences ta branche vent arrière
alors en faisant tes 3 branches de la même longueur tu devrais avoir un angle de plané de 15° (= 45°/3).
Et 15° ça fait une finesse de 6° (=90°/15°).
Sachant que tu perds de la finesse dans tes virages, il faut donc un angle de plané sur tes branches d’un peu moins que 15°
C’est-à-dire une finesse d’un peu plus que 6. Càd ~7.

Et cela indépendamment de ta distance du LZ. Il suffit de faire un carré.
Et le vent n’y change pas grand-chose puisque si vent il y a ta finesse augmente sur ta branche arrière mais diminue sur ta finale.

Euh, si on part de 100m AGL, à 100m de la cible (vue sur la cible à 45° sous l’horizontale) et qu’on fait les 3 côtés d’un carré, on va parcourir 300m en distance-sol pour 100m de dénivelé, soit une finesse de 3, non?

En pratique, je ne remets pas en cause le “rule of thumb” qui dit qu’on part du coin du terrain quand on voit la cible à 45° sous l’horizon, et qu’en gros en longeant les bords du terrain ça amène où on veut quand on veut, c’est juste le “calcul” théorique par rapport à une finesse théorique qui ne me convainc pas…

Perso, je prétendrais qu’une descente avec un angle de 45° correspond à une finesse de 1. En effet, un angle de 45 ° tel que l’on le rencontre aux deux extrémité de l’hypoténuse d’un triangle isocèle donne des cotés opposé et adjacent d’égale longueurs. Soit ramené au plané en descente d’un parapente, un parcours dont la distance horizontale égale la distance verticale ce qui définit une finesse de 1.

Maintenant, dans le cas d’une PTU, la finesse-sol du parapente varie entre un maximum dans la branche vent arrière et un minimum dans la finale. Cette référence visuel des 45 ° dont il est question dans l’explication théorique d’une PTU n’est pas à mettre en relation directe avec la finesse-air de la voile ni même d’ailleurs avec la finesse-sol espérée. Puisque, faut-il le rappeler, cette même référence visuel de 45° est valable quelque soit la performance de plané de l’aéronef concernés. La seule chose (rassurante) qu’il faut garder à l’esprit. C’est que tant que l’on se situe dans la branche vent arrière à finesse 1 du point de visée (d’aboutissement) de l’attéro envisagé. Eh ben, on à de bonne chance d’y rentrer dans l’attéro.

Dans les vosges et je ne connais pas d’exceptions, l’attero à privilégier et enseigné comme tel c’est la PTU. Même s’il est bon et utile de savoir atterrir en PTS ou PT8, il n’y a que la PTU avec la branche arrière du même coté pour tous (je le précise) qui garantit la meilleure sécurité en cas d’approche à plusieurs. Celui qui veut prétendre qu’en faisant des 8 ou des S à plusieurs en finale est sur de garantir l’anti-abordage, celui-la finira par avoir une collision et au minimum un slip sale. On peut se prendre pour un As du virage (d’évitement) encore faudrait-il que les copains et copines dans le même cône final réagissent tous avec la même acuité et pertinence, à deux c’est jouable, à plus cela devient de la loterie.

Enfin, je rejoins ceux qui pense que la PTU rebutent surtout qui ne savent pas la faire et qui ne veulent pas se donner la peine de l’apprendre. C’est vrai que PTS et PT8 sont plus intuitif car elles nécessite moins de constructions et surtout esthétiquement pour les badauds c’est plus visuel, ils (les badauds) peuvent tout en regardant toujours dans la même direction voir les As volants tout au long de leurs approches. Pour ceux qui aiment êtres vus il n’y qu’avec des 360 jusqu’au sol qu’ils peuvent mieux attirer le regard.

Enfin (bis), le refus de certain d’envisager la PTU comme une façon d’atterrir qu’il FAUT connaitre s’apparente à celui qui depuis quelques années fait que pas mal de pilotes se mettent minables sur les déco quant c’est la pétole voire léger vent de cul et qu’ils ont oubliés ou jamais appris à décoller avec la voile dans le dos … ou qu’il pense que ça ne le fait pas de gonfler sa voile comme un débutant. Ah, image quant tu nous tient !

Salutations,

je pense que l’on est pas mal a souhaiter pouvoir toujours être a plus de 300m au dessus de l’attéro pour pouvoir envisager de faire une ptu mais quand tu décolle a 100m au dessus de l’attéro que ta crête de soaring est a la même hauteur et que tu doit grosso modo faire 600m pour rallier l’attéro il faut juste que l’on m’explique comment faire pour avoir suffisamment de hauteur pour rallier le coté au vent de l’attéro puis faire demi tour pour la branche vent de dos puis un quart de tour pour rallier le coté sous le vent de l’attéro puis enfin un quart de tour pour être en finale le tout sans se rècher la gueule.
si on rajoute a ça une journée de vol sympa ou on se retrouve a 10 pilotes a gratter jusqu’au dernier moment et partir a l’attéro qu’une fois descendu en dessous de la barre (<100m) avec certains tentant de rejoindre le coté au vent de l’attéro alors que d’autres sont déjà sur le chemin de retour alors la “on n’est pas dans la merde”

jusqu’à présent et malgré des attéro vraiment merdiques je ne me suis jamais retrouvé dans une situation ou je me suis dit qu’une ptu serais l’approche la plus sure

Parfaitement d’accord avec BenHoit.

Quelque soit le terrain, il y a moyen de faire une PTU (ou à la rigueur une PTL je vous l’accorde). Bien exécuté, c’est ce qui garantit au mieux la sécurité de l’équipage. Faire autrement c’est se mettre bêtement des bâtons dans les roues. Et ce, peu importe le niveau, on n’est jamais à l’abri d’une erreur.

mouais, ces histoires d’angle me paraissent bien théorique…

Car en tout cas, j’ai jamais fait deux atterrissages pareil depuis que je vole… Soit parce que je change de site, soit parce que les conditions changent (vol thermique avec bulles à l’attéro ou plouf), soit parce que le vent n’est pas dans la même direction, et présent ou nul, soit à cause du gradient…

Bref, je me vois mal regarder ma cible avec vos histoires de 45°

Mais bon c’est surement parce que je suis très mauvais, j’en convient.

Idem.
La dernière PTU que j’ai fait c’était au grand ratz. Comme j’avais un peu d’altitude, plutôt que m’emmerder à faire des S pour la perdre, j’ai tiré une longue branche vent arrière, et une longue finale.
Y’avait même pas vraiment d’étape de base, mais plutôt un virage 180°…

Ceci dis, si c’est pour faire du vol libre et se retrouver dans un carcan de règle comme en aviation civile, c’est pas la peine quoi…

[quote=""]
t’as du apprendre dans une super école si ils t’ont parlé de ca. Ou alors je dormais à ce moment la…

Dans ton cas particulier c’est sur que ce n’est pas la PTU seule qui peut vous rendre l’attéro (l’approche) plus sur. C’est au départ qu’il faut peut-être individuellement se poser la question : “Est-ce que pour assurer ma sécurité et celle des autres, il ne serait pas intelligent d’écourter le vol pour le terminer moi et les autres en bonne santé ?
Dans le fond, dans ton exemple tu peux remplacer les 100 m de dénivelé par 1000 m et tes neuf copain par un seul Cb garder “a gratter jusqu’au dernier moment” et ainsi terminer avec la même conclusion on n’est pas dans la merde

Contre une forme plus ou moins poussée d’inconscience, rien ne protège. C’est toujours la bonne décision en amont, celle qui permets d’éviter la situation à risque qui se montrera plus efficace que la meilleure action une fois dans la situation à risque.

Peut-être tout simplement que dans ton coin vous n’étes pas si nombreux que ça à vous présenter en même temps en approche et que cela tient à ceci que tu puisse prétendre que : "jusqu’à présent et malgré des attéro vraiment merdiques je ne me suis jamais retrouvé dans une situation ou je me suis dit qu’une ptu serais l’approche la plus sure " Tant mieux pour toi, tant mieux pour vous !

Bons vols et surtout bons après-vols,

Salutations,

D’abord l’idée avec la PTU ce n’est pas de faire du vol-libre conne de l’aviation civile en s’enfermant dans un carcan mais seulement d’éviter de se retrouver dans un carcan qui pourrait s’appeler par exemple paraplégie, tétraplégie ou cercueil. J’exagère ? Pas tant que ça … Sinon à quoi bon simplement envisager de passer par un stage init. si le vol-libre est libre, allons y tout de suite pour 100 km sous une VNH. Là ok je plaisante … Pas tant que ça !

Une PTU ne se résume pas par : “Comme j’avais un peu d’altitude, plutôt que m’emmerder à faire des S pour la perdre, j’ai tiré une longue branche vent arrière, et une longue finale.
Y’avait même pas vraiment d’étape de base, mais plutôt un virage 180°…
” La PTU n’est pas là pour réaliser la perte d’altitude (ça se fait avant) mais pour construire un attéro propre. Ton attéro, comme TU le raconte c’est un peu de pifomètre et beaucoup de chance pour terminer dans le terrain. Mais peut-être que j’ai mal lu, mal compris.

Et je persiste à dire que la PTU (si elle est bien apprise et bien comprise) est la meilleure façon d’aborder un attero sans trop risque d’aborder les autres en approche.

Salutations,

[quote=“kaiser38,post:50,topic:37742”]

Pour nous aussi, en stage init, ils ont parlé de ces 45° (formés par les bras quand les mains sont, à peu près, au niveau des oreilles) mais dans le sens “cône d’autonomie”.

Ouais dans le fond je suis tout à fait d’accord avec toi wowo.

Seulement je me dis aussi que le jour ou je dois me retrouver à poser à la queuleuleu en PTU derrière 10 mecs, c’est net que j’arrêterai ce sport…

Le monde m’emmerde passablement, c’est un peu comme se retrouver sur une piste de ski à devoir éviter des tonnes de gens.

Pour gérer des problèmes d’approche à deux sur un terrain (car c’est quand même plus souvent le cas de se retrouver à 2 à poser qu’à 4 ou 5 ), tu peux aussi faire les oreilles pour aller poser plus vite que ton copain en l’air.

a peine bientôt 200 vols et là dedans je dirais environ 185 PTU: faut dire qu’on est un peu con dans l’armée :mrgreen:
pourtant on pose pas forcement toujours à Lumbin (cf le dernier parapente mag).
pour nous; pour moi; la PTU s’impose naturellement: avec cette histoire d’étape vent arrière, si ça se renforce brusquement, je peux toujours l’écourter et décider de rentrer plus tôt en finale. bref, mais aussi pour d’autres raisons, avec la PTU j’ai toujours l’impression d’avoir une marge de manoeuvre que ne me procure pas les autres PT. ça n’empêche pas un petit S ou 8 si on se retrouve un poil haut.Mais au moins à ce moment là on est déjà en finale et j’ai eu le temps de voir où sont les autres ailes, voir déjà partagé mon terrain avec un autre volant en approche.
en plus en vol opérationnel, on vole à 5 les uns derrière les autres avec quelques mètres d’écart entre nous; et de nuit en plus; même pas la peine imaginer que chacun aborde son terrain comme il veut; là on est sûr d’aller à l’impact. Avec la PTU, le leader décide et les autres suivent sa trajectoire: résultat, on pose propre et groupé sur quelques mêtres carrés.

tu suppose qu’il y a toujours de la hauteur a perdre avant d’atterrir -> il serais peut être temps que tu viennent voler sur d’autres sites que les bouches de métro alpins.
tu suggère que la ptu est la seule approche sure et que les autres font courir un grand risque d’accident -> cela reste encore a prouver
tu prétend que la ptu est le seul moyen de faire une approche a plusieurs sans risquer de se percuter a l’entrée de l’attéro -> certes, mais en fait tu ne fait que déplacer le problème sur une autre zone ou vont se croiser ceux qui arrivent pour perdre de l’altitude, ceux qui perdent de l’altitude et ceux qui s’engagent sur la branche vent arrière pour ammorcer la ptu, sachant que l’appréciation des altitudes n’est pas la même pour tout le monde de même que la vitesse des engins sans compter une branche vent de cul sans voir ce qui ce passe sur l’attéro, perso pour moi je trouve que cela fait une sacrée accumulations de voyants oranges.
tu laisse entendre que tous les terrains sont adaptés a une approche en ptu -> quand l’entrée du terrain se trouve sur le bord d’une rivière surplombée a moins de 100m par une falaise, les autres cotés entourés de vigne et de vergers, je me voit mal arriver a plein badin face a la falaise en espérant avoir fait demi tour avant d’avoir repeint en rouge le calcaire.

perso “et cela n’engage que moi” si j’ai assez de hauteur avant l’attéro, après être passé au dessus de la manche a air histoire de m’être fait une idée de la force et de la direction du vent, je m’éloigne sur un coté de l’attéro pour perdre tranquillement de la hauteur par des s ou des 8 tout en surveillant les alentours du terrain quitte a accélérer ou ralentir ma descente en fonction des pilotes éventuels en approche, puis arrivé a une certaine hauteur je me rapproche du terrain de sorte a n’avoir qu’un ou deux S/8 a faire avant la finale, le tout en ayant toujours gardé un œil sur ce qui se passe a l’attéro et dans le ciel.
je serais curieux de savoir en quoi cette attitude est plus dangereuse qu’une ptu.

(mais on descend pas sur ce plan)

Schnepf c’est pas PT8 ?

là, je pense que ca n’a pas de rapport …

si tu l’etais vraiment, tu aurais pris la peine de lire les arguments deja listés précédemment,
meme si le flood lourdeau n’en facilite pas la lecture, je te l’accorde :frowning:
apres c’est sûr que pour un attero sur la plage à marée haute personne ne te vendra la PTU comme idéale. franchement!, mais franchement!!??! :frowning:

[quote]perso “et cela n’engage que moi” si j’ai assez de hauteur avant l’attéro, après être passé au dessus de la manche a air histoire de m’être fait une idée de la force et de la direction du vent, je m’éloigne sur un coté de l’attéro pour perdre tranquillement de la hauteur par des s ou des 8 tout en surveillant les alentours du terrain quitte a accélérer ou ralentir ma descente en fonction des pilotes éventuels en approche, puis arrivé a une certaine hauteur je me rapproche du terrain de sorte a n’avoir qu’un ou deux S/8 a faire avant la finale, le tout en ayant toujours gardé un œil sur ce qui se passe a l’attéro et dans le ciel.
je serais curieux de savoir en quoi cette attitude est plus dangereuse qu’une ptu.
[/quote]
pas mieux,

tu as bien résumé ce qui me semble être tout aussi logique, et c’est une vision partagé par pas mal de pilote avec qui j’ai volé. D’ailleurs, des PTU j’en vois pas souvent. La dernière fois c’était à l’attéro du Coiro, on avait tous posé face au vent, avec une PT8 et un seul gars est arrivé en PTU, si bien qu’on était tous étonné. Il s’est bien démerdé, c’était un débutant aussi

a++

[quote=""]
flood que tu contribues à entretenir soi dit en passant… :expressionless:

:+1:
Un de mes moniteurs disait que seule la PTU était une vraie prise de terrain, tout le reste ce ne sont que des corrections si on a mal fait sa PTU.

Gné? Bé pourquoi tu peux pas regarder sur ton côté vers ton point d’aboutissement, pendant que tu longes le terrain sur ta branche vent de cul? Au contraire, c’est même exactement ce qui est recommandé.

Tes trajectoires sont moins prévisibles, ton approche est moins codifiée. C’est bien tout l’avantage d’une PTU dans les approches à plusieurs.

Après, y’a aussi l’avantage de faire sa perte d’altitude au vent du terrain, donc a priori sans risque de ne pas pouvoir revenir au terrain si la brise se renforce.