Si le sujet était différent, cela me paraitrait amusant que tu trouve ma maxime “dramatisante” et grande de surcroit. J’avais hésité avec ; “un accident est un incident de vol qui a réussi” mais là, je la trouvais vraiment par trop sarcastique voire irrespectueux pour ceux qui…
Alors toi Laurent tu pense aussi qu’un incident de vol et j’y inclus les incident de décollage (
Christian-Luc), n’est pas en soi une situation potentiellement apte à dégénérer en accident ?
Prenons pour exemple la liste à Archaleon, présentés tels quels les incidents N° 1 -2 et 3 ne semble pas mérités le qualificatif de presque-accident puisque l’accent est mis en fin de phrase à chaque fois sur le coté mineur de la perturbation engendrée. Alors que les N° 4 et surtout 5 laissent quand même bien sous-entendre que la sortie du domaine de vol était réelle même si à des degrés différents.
Posons nous la question, qu’a t-il (heureusement) manqué pour que la N°5 ne se termine en accident (moins de gaz sous la sellette et/ou un relief trop près), et de même qu’a t-il manqué à la N°4 pour qu’elle ne soit pas un N°5 (un chouia de manque de pilotage et/ou sur-pilotage ?) ou même un accident (sol et/ou relief trop près) ?
Et en toute honnêteté, peut-on être certain que les cas de figure N°1 - 2 et 3 ne risquaient en rien de se transformer en N°4 voire 5 ?
Il me semble que nier que les plus petites causes peuvent amener les plus grandes conséquences n’est pas de nature à améliorer la conscience collective et individuelle des risques potentiel de notre activité.
Dans ma conception de voler, ce n’est pas de faire de l’alarmisme mais seulement de sensibiliser autant que se peut sur l’idée que toute situation qui nous échappe “un peu” peut et pas forcément pour grand chose, nous échapper bien plus voire totalement.
Que donc même les événements anormaux qui peuvent paraître anodin en première lecture (par exemple les N° 2 & 3 et plus encore N°1 d’Archaléon) devraient systématiquement nous amener à réfléchir sur le pourquoi du comment et sur le comment on aurait pu s’en prémunir (placement, pilotage, choix et décisions, etc.)
C’est le principe de la pyramide de l’accidentalité ci-après (source ; Rock the Outdoor)
https://paragliding.rocktheoutdoor.com/wp-content/uploads/bfi_thumb/Pyramide-accidentologie-FFVL-e1460539686752-mpcyfv8qkpglqzcwgx0574e3lf7w663h1i356p4qgw.jpg
Et pour en revenir sur le sujet même du fil, la technicité d’un site et ses exigences faites au pilote ne devient un danger que si le pilote n’en a pas conscience et/ou n’en tienne pas compte dans les choix et décisions qu’il prend.
C’est d’ailleurs dans l’absolu, la même pour l’aérologie, la voile, la sellette, le plan de vol, etc.)
Ce ne sont pas les sites qui crée le danger, tout au plus ils présentent des risques (j’insiste pour éviter toute ambiguité, il y a bien des sites plus “risqué” que d’autres) Le danger ce sont les pilotes qui le créent à partir des risques potentiel de la situation voire depuis les risques qu’ils créent de toutes pièces. Par exemple ; en poursuivant un vol alors que la fatigue devient sensible pour réussir un vol “magnifique”, peut on dans un tel cas vraiment parler de la dangerosité du site si le pilote se loupe à l’arrivée ?
Et du coup, je trouve que l’approche de Justinbieber est mature et sensée.