“La vie est une activité à risques, et même une maladie mortelle et sexuellement transmissible !”*
Premier vol: il y a 25 ans. En école, encadré, etc…puis progression (parfois régressiion) cahotique, irresponsable (si on veut…).
Je vole toujours (à l’âge où la plus part de mes “contemporains” utilisent leur carte vermeil pour aller au club du troixième âge)
J’ai subi en 25 ans deux accidents pas trop graves, pas de séquelles…Mon plus grave accident fut unre maladie qui faillit m’emporter subreptivement sans avoir prévenu!
Oui le Parapente est une activité à risque! Et dans l’etouffement de cette société sécuritariste, ça fait du bien de pouvoir se “mettre en péril” délibérément sans risquer la prison à perpéte ou deux points de retrait sur son permis de voler.
Non je ne suis pas suicidaire! Mais si j’avais accident “précoce” j’aurais au moins évité la sénilité qui m’attend tranquillement au détour d’un anniversaire…
Je viens d’ailleurs en guise de cadeau de départ à la retraîte de m’offrir une voile “sport” (au dessus de mon niveau, mais j’assume).
Chacun sa vie, chacun ses choix, ses plaisirs, ses passions, on peut biensur pratiquer ce sport (si, si c’est un sport) dans des conditions de sécurité optimisée ( il y a des proffessionnels pour nous y aider) où plus débridées; chacun ses choix.
Bon vols
Effectivement savoir renoncer est un acte responsable et salutaire cela a meme ete reconnu lors de ma qualif " accompagnateur". Avec l age on renonce plus souvent … j ai largement depasse la soixantaine et je renonce quand je ne le sens pas, comme je pose apres 2 h en thermique en debut de saison …si j ai plus de jus !
je sais je pourrai faire plus, mieux , mais je suis heureux de mes vols vu que mon ambition se limite au plaisir ressenti en vol.
Le danger le plus imprévisible en parapente, c’est les autres ! (même si tu dois toujours savoir où se trouve tout le monde blablabla)
Et y a effectivement plus de soucis en parapente qu’en chute ; un site c’est pas une DZ, t’as des obstacles, que tu peux percuter, qui modifient l’aérologie, tu te déplaces (tu ne reste pas forcément dans le même espace) beaucoup plus en parapente que quand tu sautes, mais, à mon avis, la principale raison, c’est qu’en parapente, faut allumer le cerveau, y a personne qui est là pour penser à ta place en te disant qu’avec ton nombre de sauts tu peux prendre une 190 mais pas une 170, que t’as pas ton B3 pour aller faire du vol contact ou que y a trop de vent donc on va attendre pour s’avionner !
(à propos de B3, j’ai été témoin d’une scène caucasse à Verel quand deux parachutistes chevronnés, mais débutants en parapente, se sont dit qu’ils allaient faire du voile contact, et que pour se retrouver à la bonne hauteur pour s’asseoir sur la voile, l’un d’entre eux a attrapé les avants de l’autre, et c’est vigoureusement hissé ! Quelle belle frontale !)
J’ai mis en rouge les passages essentiels. J’ai encore volé aujourd’hui, dans des conditions fumantes. Je suis un pilote très moyen, presque laborieux. Mais par exemple je n’ai pas volé dimanche car les plafonds étaient trop bas sous du NE trop fort. Bref, il y avait de quoi se taper la tête contre le couvercle. Plus fumeux aujourd’hui, mais avec des ascendances qui permettaient de voler loin du relief, et sans couvercle où les bulles vont cogner. Je ne sais pas si ainsi, je limite la casse, mais en tous les cas j’essaie de limiter le risque pourtant toujours présent et invisible. Bref, j’utilise des indices comme les plafonds, le vent, l’orientation du site, et les modèles météo de soaringmeteo. Je ne vole pas en dessous d’un ThQ à 50. Ce qui ne veut pas dire que je ne cours pas de risque … mais j’essaie d’optimiser. Comme j’ai peu volé ces dernières années, j’essaie quand même d’affronter cette aérologie printanière musclée, mais en optimisant. Je dois certainement oublier beaucoup de choses, dont la gestuelle qui n’est pas parfaite dans mon cas. :oops:
je ne pense pas qu’il puisse être aisé ou judicieux de comparer le parapente et la chute libre avec le même regard, même si pour un néophyte, on a un gars suspendu sous une aile souple et qui évolue dans l’air a la manière d’une graine de pissenlit.
en parachutisme, tout est encadré, réglé comme du papier a musique “ou presque”, des personnes ont pour spécialité d’assurer la sécurité, la météo, voir le matériel pour le groupe.
pour le pratiquant lambda qui ne cherche qu’a chuter et non a progresser en responsabilité la seule décision est celle de monter dans l’avion et d’attendre le “go” du largueur.
a contrario, en parapente, la partie encadrement n’a lieu qu’en stage, et encore bien que présente tout au long du stage la pédagogie des moniteurs est d’emmener au plus vite les pilotes vers l’autonomie, et ce en lui donnant les clefs pour se la forger mais aussi en le poussant a se forger son propre référentiel, a titre d’exemple, sur un site le moniteur après avoir fait sa propre analyse et constaté l’absence de danger, va dire a l’élève “tu y va quand tu veut” ou “tu peut y aller quand tu veut” mais pas “3 2 1 go”, cet état d’esprit se retrouve aussi en club d’autant plus que les pilotes du club peuvent renseigner le débutant mais pas le guider.
l’esprit de l’activité est aussi différend la chute libre se fait quasi exclusivement a proximité immédiate de terrains aériens dont le relief est prévu pour limiter au maximum les turbulences aériennes de même que le temps passé sous l’aile ouverte est relativement court, ce qui fait que la nécessité de connaitre l’évolution météo se limite en gros a 20-30 min le temps d’une rotation complète avec une marge de sécurité.
en parapente les sites “hormis pour le treuil” nécessite du relief et des zones aptes a perturber le flux aérien car c’est le moteur qui fait durer les vols mais c’est aussi la source d’un certains nombre d’incidents car ils ont aussi la capacité de déstabiliser de manière transitoire le vol de l’aile, il faut néanmoins noter que sur un vol l’aile est régulièrement déstabilisée que ce soit par l’aérologie ou les actions de pilotage du pilote, mais que de part sa stabilité pendulaire et l’expérience du pilote dans la quasi totalité des cas ces déstabilisations n’ont pour conséquence qu’une perte de performance de l’aéronef, les cas les plus critique proviennent le plus souvent d’une action mal a propos ou a contre temps du pilote “la plupart du temps il suffit de lever les mains et de se tenir droit dans la sellette pour sortir du sketch”.
coté météo le parapente nécessite aussi une connaissance plus étendue que ce soit en terme de période “on a la capacité de rester en l’air ou de décider de décoller sur la plus grande partie de la journée”, mais aussi de zone "il faut savoir choisir le meilleur site de vol mais aussi si on veut faire de la distance pouvoir anticiper son parcours en fonction des "obstacles “que sont la météo, les reliefs, les vents, les zones de posées, …”
et ne pas oublier le mental au sens large du terme, savoir si on se sent de décoller a ce moment là, être capable de prendre en compte le temps et la fraicheur nécessaire pour pouvoir se poser dans de bonnes conditions pour estimer si on peut rester un peu plus de temps en l’air ou décider d’aller se poser avant d’être rincé, savoir estimer si on a assez de gaz avant de décider d’une transition, et savoir se fixer un point de non retour a ne pas dépasser si on sent que cela ne va pas le faire.
donc si je devais comparer chute libre et vol libre a une autre activité je croit que la référence serais la plongée en apnée pour la chute libre et la plongée en bouteille pour le vol libre.
ensuite question accidentologie “rapportée par la presse et les amis des amis bien pensants”, il ne faut pas oublier que si on parle plus d’un accident de parapente ou de parachutisme que d’un accident de voiture, c’est qu’un accident d’un de ces deux sports est toujours exceptionnel, et fait appel a la peur du vide, peur primale qui fait vendre alors qu’un accident de la route il y en a plusieurs par jours sur une activité “banale” dont, a part si on fait partie du collectif anti-violence routière, on a pas intérêt a mettre sous le feu des projecteurs.
et même si lorsque la presse fait ses choux gras de l’accident ou la mort d’un pote on s’indigne de leur veulerie, et de leur parfaite méconnaissance du milieu, ainsi que du fait qu’ils sont plus aptes a nous accueillir dans la rubrique des chiens écrasés que dans celle des exploits sportif ou des actions sociales, je n’aimerais pas que l’on puisse passer dans la catégorie des “accident routiers” qui signifierait que notre accidentologie est telle qu’elle n’intéresse même plus le torche cul local.
Oui et non. Les voiles d’aujourd’hui sont certes plus sûres mais rien n’empêchera une voile moderne de fermer totalement dans des rouleaux ou cisaillements à haute énergie, et ce même avec le meilleur pilotage du monde.
On est bien d’accord sur une chose : l’erreur a été de se fourrer dans ce coin là avec cette aérologie là.
Après, pour répondre à la question de ce fil, il existe une dangerosité réelle et objective du parapente. Celle-ci s’explique par les incidents à très basse altitude, ceux qui se produisent dans La zone grise des 50 mètres où nous sommes extrêmement vulnérables. Pour cette raison, le parapente ne pourra jamais être considéré comme un sport/loisir totalement maîtrisé, comme en montagne avec la chute de pierre ou l’avalanche qui s’abat sur l’alpiniste.
Enfin, le parapente est un aéronef qui est développé dans un but de performance, alors que le parachute est développé dans un but de fiabilité (et c’est encore plus vrai pour les voiles de BASE) : un parachute, ça s’ouvre, et ensuite, ça ne cravate pas, ça ne ferme pas (tu peux même te suspendre aux avants jusqu’à détendre les arrières), y a fort peu de mouvements pendulaires, que ce soit en tangage ou en roulis
L’humain commet des erreurs, un pilote de parapente enchaine une multitude prises de décisions, pendant des heures pour les meilleurs. Il y a une + forte probabilité de commettre une erreur fatale que dans des disciplines offrant moins de choix.
Comme la population de parapentistes est aujourd’hui constituée d’une bonne proportion de pilotes expérimentés mais qui volent très souvent et longuement, malgré des risques et des limites qu’ils connaissent, l’erreur finit toujours par en rattraper certains.
Exemple: Un enchaînement malheureux au cours d’un cross conduit un pilote à se retrouver dans le venturi d’une petite vallée encaissée. Il recule légèrement et touche une ligne d’arbres de grande hauteur. Sa voile ne s’accroche pas aux branches. Il s’ensuit une lourde chute le tuant ou l’handicapant gravement.
autre exemple sans frais ce dimanche: un copain bien meilleur que moi (et de loin décide) de voler par NE soutenu et des plafonds bien bas sur un site orienté NW. A quelque part, il passe dans un cisaillement devant un rocher de chez rocher. Il a fini dans le seul arbre présent 200 mètres à la ronde. Ouf, à côté il était cuit. Mais, les conditions n’étaient pas réunies pour minimiser les risques même si rien n’est arrivé à personne d’autre. Il y a l’aspect statistique, ce qui à mon avis n’empêche pas de limiter le risque établi si on analyse un peu (en 10 minutes on y arrive avec un peu de connaissances du site et de l’aérologie/meteo prévue ou probable. Beaucoup d’outils sont là. Après, il reste bien évidemment la faute à pas de chance comme le motard qui se retrouve dans un virage face à une voiture qui roule au milieu de la route.
PS Pour l’ami qui nous lit, autant qu’il soit prévenu et vole en connaissance de cause. On peut voler safe (hiver), assez safe (soirée), passablement safe (en minimisant les risques) … mais aussi se souffre sur la gueule en se croyant plus fort que la nature, même la nature invisible.
[quote]Notre ami qui nous lit a t’il toujours envie de se mettre au parapente ? Shocked
[/quote]
Merci pour vos réponses et oui j’ai toujours envie de faire du parapente !
Mon message initial étant pas très clair, ce que je voulais demander c’est si les accidents étaient principalement dues a des erreurs de pilotage ou alors a des pilotes qui se mettent en danger tout seul en ne respectant pas les consignes de sécurité.
Autant si c’est le 2nd cas je n’aurai pas trop peur car je sais que je suivrai les consignes de sécurité, autant si c’est le premier cas je me dis qu’une faute de pilotage/appréciation ça peut arriver a n’importe qui m’importe quand donc ca me fait un peu + peur !
un peu des 2. Mais disons qu’avec une excellente formation tu vas faire très peu de fautes de pilotage. Pour ce qui est des consignes de sécurité, elles ne sont pas toujours si évidentes pour ce qui est de l’aérologie.
Juste, mais parfois c’est la faute à un cisaillement imprévisible, ou à un petit dust.
[quote=“JulienTT,post:35,topic:55461”]
C’est un peu ça le truc : en raplapente, y a pas vraiment de consignes de sécurité … Faut allumer le cerveau et analyser la situation !
Les consignes de sécurité n’ont pas vraiment la même portée en parapente et en chute. En parapente, les accidents viennent souvent d’erreurs de pilotage et/ou d’appréciation.
Après, on peut assez facilement réduire les conséquences potentielles de ces erreurs. A mon sens, les deux points essentiels pour pratiquer en sécurité, ce sont la progressivité et les marges que l’on se laisse. Si tu veilles toujours à ces deux points en les adaptant à ton niveau de pratique, tu pourras réduire le risque à un niveau insignifiant.
Mais tu verras aussi que c’est pas toujours évident de prendre son temps pour progresser, ou de garder de grosses marges quand tu as un niveau correct…
JulienTT, attends toi à ce que, bêtement, un jour tu fasses parti des pilotes qui ne respecte pas les consignes. Et si ce jour là, comme souvent, la nature oublie de te rappeler gentiment à l’ordre, tu risques de te sentir bien meilleurs que ce que tu n’es et amplifier le phénomène jusqu’à l’accident.
Clairement, même en essayant d’être le plus “bon élève” au possible, un jour, une période, ou même pendant 2 minutes toi aussi tu feras une connerie… Il faut minimiser la fréquence de ces périodes de prise de confiance, par exemple en choisissant de voler avec des copains qui nous rappelle à l’ordre et d’oser en faire autant pour eux.
Choisir de voler en fonction de l’analyse aérologique du moment, c’est aussi avoir suffisamment d’estime de soi pour supposer que l’on a le niveau.