Comme ma petite Mannue préférée toute en douceur de rose thé
, je suis capable d’apprécier de marquer un but en vol rando parce que :
1 - je suis en montagne.
2 - j’ai crapahuté et je vais en remettre une couche.
3 - je serai plus longtemps en montagne.
4 - il est important de faire de l’exercice.
Plus jeune, Mme POB alpiniste marquait parfois des buts, souvent du fait de la météo, cela donnait l’envie d’y retourner, et de toute manière le bonheur d’être en montagne prime tout le reste.
Ma grande amie Corinne ne fait quasiment que du vol rando, toute l’année, à pied ou à skis, avec son chien depuis l’été 2011. 102 fois le col des Frêtes en 2011 et son record ne sera pas battu cette année. Elle m’a entraînée dès mes débuts (les Frêtes pour mon 12ème vol, le Varo pour le 16ème) et dès que j’ai pu à nouveau voler après mon 1er accident (sur la Tournette) nous avons écumé les Aravis.
Nous avons même fait en 2008 un vol en ULM dans les Aravis, versant La Clusaz et versant val d’Arly, dans le but d’observer s’il ne restait pas des sommets où décoller que nous n’aurions pas encore essayés.
Corinne est capable de décoller à des endroits terriblement engagés, qu’elle appelle des “cocodécos” et qui me donnent la chair de poule. Moi je préfère les “vividécos” en herbe, larges et confortables… comme le Varo (mon 1er accident en octobre 2007) ou Merdassier (mon 2ème accident en juillet 2010).
En saison, je monte au col des Frêtes tous les matins quand la météo le permet, le plus souvent seule mais assez souvent en emmenant des pilotes qui débutent le vol rando, parfois tout juste émoulus d’un stage init. Malgré mon expérience, quand je suis seule au déco le moral est nettement moins bon que quand il y a du monde, et quand c’est un peu trop fort ou limite cul j’attends un créneau favorable, après quoi si cela n’a pas fait à midi je descends à Planfait ou je traverse jusqu’au déco de Montmin, une magnifique promenade.
Attendre sur un sommet ou un col n’est jamais ennuyeux, c’est aussi être en montagne, c’est mieux qu’attendre sur un quai du métro.
L’automne est la plus belle saison en moyenne montagne, la lumière est féerique, on n’a pas trop chaud à la montée et les thermiques sont tout doux, et si on marque un but on peut aller aux champignons.
En début de saison, il y a du muguet.
La haute montagne ce n’est plus du vol rando, c’est de l’alpinisme avec la possibilité de descendre en volant et l’éventualité de descendre à pied. Parmi les 50 et quelques pilotes qui se sont posés au Mont Blanc en août, combien avaient avec eux un piolet et des crampons, et combien n’avaient même pas pris la précaution de mettre des chaussures de montagne ?
Bons vols à tous et soyez prudents*