declencher un thermique

Pour que ca marche il faudrait que le gaz ait une sacre viscosite … et un gaz n’en a pas … par definition (molecules independantes). Je vois pas du tout comment peut se creer un tel equilibre.
Par exemple si tu chauffe un liquide, la convection va se mettre en place extremement rapidement … et pourtant le liquide est nettement plus visqueux donc il devrait avoir un tel equilibre bien avant un gaz …

Bref … pas trop convaincu.

Je suis inquiet…
Si on ne sait même pas comment se forme et se déclenche un thermique, c’est préoccupant.

J’en profite pour caser le Météotron, à destination de ceux qui ne connaissent pas. Vous allez halluciner !
http://www.cerimes.fr/le-catalogue/la-convection-atmospherique-et-sa-simulation.html

Pas certain que ce soit vraiment une question de viscosité. Pour un liquide, tu as les parois de ta casserole qui vont guider la convection, ce qui n’est pas le cas pour l’air. Et puis, la convection ne se met en place qu’ä partir d’un certain gradient de température.

Et puis… le phénomène existe, non? C’est donc qu’il est possible…

On sait que la convection existe puisqu’on l’utilise pour rester en l’air, mais est-ce qu’on peut être certain que le mécanisme de la bulle qui reste collée au sol jusqu’à ce que quelque chose la perturbe existe ?

Ce n’est pas le seul mécanisme qui puisse expliquer les cycles thermiques. On peut aussi imaginer que le sol chauffe progressivement et que l’air est chauffé de plus en plus vite à son contact jusqu’à créer un thermique exploitable, puis au plus fort de la convection le renouvellement de l’air au contact du sol se fait trop vite (pour une raison qui reste à déterminer, peut-être l’influence des thermiques voisins ?) et ce dernier refroidit, le thermique s’essoufle et le sol peut recommencer à chauffer doucement. Et c’est repartit pour un tour.

Avec cette explication on n’aurait pas besoin d’imaginer des bulles qui restent collées au sol.

On voit de temps en temps des couches d’air plus chaudes en altitude, les couches froides adjacentes glissant sur elle comme des fluides (en même temps …) sans les exploser pour qu’elles passent au dessus.
On peut imaginer qu’un courant d’air -même faible- puisse glisser sur l’air chaud qui s’accumule au sol, le “plaquant” ainsi doucement jusqu’à ce que celui-ci soit trop imposant (chaud?) et qu’il force le passage ou qu’une turbulence viennent mettre le bazard !

:taupe:

Moi aussi… D’autant plus que ce que l’on m’a appris à moi c’est que justement l’air est un fluide plus visqueux que l’eau… :bang:

Vraiment ? La viscosite dynamique de l’air n’est elle pas 1000 fois plus faible que celle de l’eau :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Viscosité

Mais bon j’ai toujours ete nul en meca-flotte alors …

[quote=“akira,post:41,topic:31302”]
Selon moi, le truc important dans le phénomène est que l’air quand il chauffe change de densité. 2 masses d’air de densités différentes ne se mélangent pas et comme il ne conduit pas la chaleur (contrairement à un fluide) les masses restent indépendantes et “étanches” entres elles.

La bulle d’air chaud étant non miscible avec l’air froid environnant, il y a bien une tension de surface autour de cette bulle, non ?

Surfair, merci pour cette perle, j’ai effectivement halluciné. On sait donc d’où vient le trou dans couche d’ozone, c’est le météotron et ses milliers de litres de mazout brulés à l’air libre qui en sont la cause ! :lol:

La conscience écologique n’avait pas fait son chemin à cette époque.

Vraiment ? :grat: Les densite des composants gazeux de l’air sont tres differentes … entre le dioxygene, le diazote, la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, etc … Et pourtant, tout est tres bien melange.

En plus, meme si c’etait vrai, ca n’expliquerait pas du tout pourquoi la bulle colle au sol. Tout au plus cela expliquerait une eventuelle conservation de la forme de la bulle pendant son ascension dans l’atmosphere.

Et à 30 litres de mazout cramés par secondes sur les expériences en 1979, le météotron doit être aussi la cause du 2ème choc pétrolier !

[quote]Selon moi, le truc important dans le phénomène est que l’air quand il chauffe change de densité. 2 masses d’air de densités différentes ne se mélangent pas et comme il ne conduit pas la chaleur (contrairement à un fluide) les masses restent indépendantes et “étanches” entres elles
[/quote]
oui entre deux masse d’air avec des temperatures differentes il n’y à pratiquement pas de transfert calorifique
dans notre cas du thermique qui monte dans la masse d’air qu’il traverse c’est la detente de cette"mongolfiere" qui la refroidi pas la masse d’air dans laquelle elle se deplace(refroidisement par detente adiabatique)

si vous regardez un emmagrame c’est tres clair les courbes d’adiab. seche et humide ne changes jamais(le fond de carte de l’emagrame)
seul la masse d’air dans laquelle ce deplace notre bulle thermique change
c’est pour cette raison que plus la pression est basse au sol et meilleure seront les thermiques(une histoire de gradient de pression avec l’altitude)

juste pour le coup du declenchement des thermiques au sol ,j’ai entendu une histoire de pilote de planeur qui passe plein badin a 50 cm/1metre des champs de bles ,et sur la resource il revient exploiter le thermique qu’il a decollè du sol
ama c’est pas impossible vu la finesse du bazar
par contre en paramou c’est pas gagnè

A+

oui entre deux masse d’air avec des temperatures differentes il n’y à pratiquement pas de transfert calorifique
dans notre cas du thermique qui monte dans la masse d’air qu’il traverse c’est la detente de cette"mongolfiere" qui la refroidi pas la masse d’air dans laquelle elle se deplace(refroidisement par detente adiabatique)
[/quote]
Je suis bien d’accord mais ca n’explique en rien la question posee … Comment une bulle d’air chaud peut elle coller au sol avant de partir.

La vicosite naturelle de l’air et l’environnement qui l’entoure(capilarite) ,pour exemple avec un champ de blés a maturite le “matelas” constitue par les millons de tiges protege l’air qui les entoures d’un effet de decollement exterieur

Le “matelas” d’air chauffe surchauffe mais a un moment c’est plus possible et il y a une trop grande difference entre l’air dans le “matelas” et l’air exterieur
la bulle decolle et de l’air plus froid la remplace

La capillarite dans un gaz ???

oui tu a raison la capillarite c’est entre un liquide et un solide ou deux liquide entre eux
donc erreur dans mon message precedent mais il me semble que pour le reste je suis plutot dans le vrais

il y aurait une expérience à faire , en air calme disposer verticalement plusieurs capteurs de températures sur X mètres dans le champ de blés
je serais curieux de voir la différence de T entre 3 cm du sol et à X mètres du sol(X mètres= hors de l’effet de conduction thermique)

  • au moment du décollage de la bulle voir si le delta entre l’air “libre” et le “matelas” change suivant la température du capteur du haut et du capteur au centre du “matelas”

Je réveille un vieux post, mais je me demandais pour cette histoire de bulle d’air chaud qui reste collée au sol si en fait ce ne pourrait pas être ( dans le cas ou les masses sont encore stables), donc si ça ne pourrait pas être l’air froid au dessus qui agirait comme un couvercle et qu’il faille un mouvement perturbateur pour casser ce bel équilibre et permettre a l’air chaud d’ouvrir un chemin dans l’air plus frais… ?

mon analyse serait un peu plus en lien avec l’actualité sportive du moment.
:prof: imaginez que l’air chaud au sol et l’air froid en altitude sont comme deux équipes de rugby dans une mêlée, chacun cherchant a prendre la place de l’autre mais en poussant de tout son poids de façon générale et homogène, d’un coté l’air froid avec ces 1000 et quelques hectopascals et l’air chaud avec l’énergie de la légèreté due a sa chaleur, tant que l’air froid appuie avec plus de force que l’air chaud il est plaqué au sol comme une mêlée acculée contre sa ligne d’essais, par contre dès que l’énergie accumulée par l’air chaud est plus importante que le poids de l’air froid, au point de potentiel le plus élevé l’air chaud écarte l’air froid légèrement sur le coté diminuant autant la force qui le maintient au sol et comme un arrière transperçant la défense adverse, après un raffut, il va prendre de plus en plus de vitesse entrainant dans son sillage ses collègues “molécules d’air”.
sachant que pour monter tout fluide chaud a besoin qu’un volume égal du même fluide plus froid prenne sa place, dans le cas ou la surface chauffante est lisse il suffit de 2 “pôles” un chaud “+” et un froid “-” pour déclencher un mouvement convectif, le pôle chaud est généralement une excroissance de terrain qui permet a l’air chaud d’être un chouilla plus haut et donc permettant a l’air chaud d’avoir un peu moins de poids a déplacer pour monter, cela peut aussi être une zone qui capte mieux la chaleur et réchauffe plus vite l’air ambiant, le pôle froid lui au contraire va être plus bas ou dans une zone qui chauffe moins permettant a l’air froid d’appuyer plus fort sur une couche d’air chaud moins chaud et moins épaisse.

pour le cas d’un champ d’herbes hautes, il faut séparer a l’équilibre 2 masse d’air,
la masse d’air “libre” au dessus du champ, qui va se comporter comme une masse d’air au contact d’une surface plane et qui doit être envisagée au niveau macroscopique (équilibre entre 2 couches d’air de température, vitesse et directions différentes ne se mélangeant pas)
et la masse d’air “captive” au sein du végétal, qui elle va plutôt s’envisager au niveau microscopique en tant que colonnes indépendantes et étanches de faible diamètre et de grande hauteur dans lesquels les particules unitaires sont de faible taille “quelques millilitres” et bien que les chaudes et les froides comme leurs collègues plus grosses ont tendance a ne pas se mélanger leurs faible volume les rendent plus sensibles aux transferts thermiques, ce qui fait qu’une particule élémentaire chaude qui monte va vite perdre sa température au profit des particules voisines, de même qu’une particule froide qui descend va vite se réchauffer au contact des particules plus chaude montant a sa rencontre.
petit a petit le réservoir d’air chaud constitué par le champ d’herbes hautes va se remplir au point de “déborder” pour aller influer sur le précaire équilibre macroscopique cité et situé plus haut, il suffit alors qu’une petite rafale faisant courber les pointes d’herbes pour libérer 3 ou 4 cm d’air surchauffé déclenchant le départ d"un thermique ma fois bien sympathique.

:prof: mais allez vous me dire et le taureau dans tout cela?
comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le taureau est un élément macroscopique venant avec ses gros sabots perturber un équilibre microscopique, comme deux mains écrasant brusquement les cotés d’une bouteille d’eau ouverte fait jaillir et jet d’eau qui a généralement tendance a humidifier la face de la victime de cette farce d’étudiant, le sabot du taureau crée un point d’entrée a l’air froid qui tout d’un coup et en force pénètre entre les brins d’herbes et appuie de tous ses hectopascals contre les “tubes” d’air surchauffés et en dessous de ceux ci histoire de prendre leur place au soleil, ce qui déclenche une brutale montée d’une couche de 20 a 100 cm d’air surchauffé générant un thermique ma fois plutôt conséquent.

:vol: je prends votre fils avec deux mois et demi de retard mais je vais apporter mon témoignage: je pratique la parapente depuis 6 ans dans le plat pays du poitou .
Au printemps je me suis équipé d’une "tondeuse"pour augmenter mon temps de vol …ainsi la semaine dernière en volant en paramoteur vers 18h30 sans vent et avec un temps ensoleillé j’ai essayé de déclencher un thermique dans un champs entouré d’un petite haie et bingo ; après un passage à 5m sol je remets les gaz et revient au dessus de la zone explorée à environ 50m du sol et je commence à enrouler un petit thermique sur 200m de hauteur.ce soir-là je refais l’expérience dans une autre parcelle et bingo à nouveau!c’est la première fois que je tentais cette expérience mais je savais que ça pouvait le faire car comme je travaille dans les champs(…)tous les jours je peux observer différents déclenchements de thermique grâce aux rapaces.

Pour cette histoire de bulle qui reste collée au sol, je me demandais si ça ne pouvait pas se rapprocher d’une ventouse.

La ventouse tient à une vitre par ce qu’il n’y a pas d’air entre le caoutchouc et la vitre et il faudra soit tirer fort dessus pour vaincre la dépression ou alors soulever un bord pour faire entrer de l’air entre la ventouse et la vitre. De la même façon, une masse d’air chauffée devra avoir emmagasiner assez d’énergie pour pouvoir aspirer de l’air frais entre elle et le sol avant de pouvoir prendre son envol. Et comme pour une ventouse, si on facilite le passage d’air frais entre l’air chaud et le sol, le thermique décolle plus facilement.