J’ai failli me tuer en 2007 sur un face voile bien pourri et cela m’a poussée à chiader la technique, j’ai beaucoup travaillé au sol et je suis ouverte à toutes les pratiques efficaces.
Je ne veux pas gonfler en “cobra” parce que cela esquinte l’extrados.
J’ai appris une technique d’un pilote suisse, que je trouve très efficace.
Quand il y a de l’air, le principal souci est de se faire arracher au gonflage.
Question : comment procéder pour maintenir la voile au sol sans effort avec juste le bord d’attaque pré-gonflé ?
Certains font ça avec les freins mais c’est d’une efficacité limitée et cela ne permettra pas de gonfler la voile.
Certains lèvent leur voile avec un A dans chaque main, technique que je trouve déplorable par vent fort parce qu’elle ne permet pas de piloter la voile, j’ai vu pas mal de gonflages très pourris, voire des échecs, même chez des pilotes de Coupe du Monde.
Donc :
1 - Prendre les A (seulement les centraux quand il y a un kit oreilles) dans une main et les C dans l’autre, en en tirant assez pour que le profil soit cassé et incapable de se gonfler. Chaque main a son frein, mais pour le moment on ne s’en sert pas.
C’est la position d’attente.
2 - Pour gonfler la voile, on relâche progressivement les C, tout en pilotant la montée de la voile par une translation latérale de la main et un recentrage éventuel du corps. La montée est progressive, on peut l’interrompre si on veut, et une fois la voile au-dessus de la tête on lâche les C, on temporise s’il le faut, on se retourne et c’est parti.
En toute sécurité.
3- Avec une 3-lignes, on prend évidemment les B !
Il va sans dire qu’un entraînement sérieux au sol est indispensable. Je l’ai fait à l’atterro de Doussard après mon 1er vol avec la Diamir, dans une brise sérieuse, c’était encore plus facile qu’avec l’Artik et l’Awak 18.
Le gonflage se travaille sans modération, plus on en bouffe et plus on est à l’aise sous la voile.
Bons vols à tous*