deco face voile

J’utilise également la technique des A et des C pour le pregonflage (ca marche d’ailleurs pas mal quand on veut démeller et qu’on est pas dans la sellette ! Attention, une sellette, ca vole très bien même sans bonhomme dedans…)

C’est très efficace, bien moins de latence qu’avec les freins, c’est quasi on/off.

a+

Je me suis fait une belle commotion et me suis ensuite mis en l’air sans m’en rende compte. J’avais un tel mal de tronche, que je n’osais plus aller poser. Je suis resté en l’air jusqu’à ce que la marmite de l’atterro se calme … je ne vous dis pas :shock:

En fait, j’utilise une technique classique, élévateurs croisés chaque main tenant son bon frein, histoire de ne pas devoir bricoler avec des passages de mains à gauche et à droite après le retournement (le lacher des freins). Mais cette technique a ses limites lors de fort vent. Je cherche un équivalent symétrique pour le cas où le vent force. Pas trouvé pour l’instant :grat:

Salut,

Je vais faire mon rabat-joie… Mais quand c’est trop fort, plutôt que de tenter un cobra de la dernière chance, laissez la voile dans le sac, commandez une bière et amusez vous en regardant les autres qui se font arracher, reculer, traîner sur 10 mètres ou pire. Perso, c’est ma technique.

(PS: et pleins de séances de gonflage bien sûr)

C’est sûr, mieux vaut rester devant une bière ou un bouquin que se râper la couenne dans les kékés en bordure de déco… mais les conditions sont souvent “vigoureuses” au déco, quand la brise se conjugue avec un thermique ou un venturi, et toutes douces en l’air une fois qu’on a décollé.
C’est pour ce genre de conditions que j’ai écrit mon article.
Ceux qui pratiquent les décos de Montmin, du Plan de l’Aiguille ou du col des Frêtes (parmi ceux que je pratique) ne me contrediront pas.

Au col des Frêtes, par exemple (c’est mon vol rando habituel du matin), il est fréquent que la brise soit accélérée par le venturi, et quand il y a en plus un thermique qui passe et un peu de vent météo, on se fait ventiler pire qu’affreux, alors on étudie les cycles du vent pour repérer les calmes relatifs, toujours brefs.
Quand c’est vraiment trop fort, soit on n’est pas monté, soit on est monté et on va quand même au col pour le plaisir de la promenade, étant entendu qu’on redescendra à pied.
La question prend une autre dimension au Plan de l’Aiguille, à Chamonix, quand la dernière benne est partie. Ceux qui connaissent la descente de misère ne me contrediront pas : si on peut voler quand même, alors autant voler.
Marquer un but et devoir redescendre est toujours frustrant, parole d’alpiniste passée au parapente. Quand cela peut faire avec de la technique, c’est quand même plus satisfaisant.
Quand la voile est ouverte, en position d’attente, caissons ouverts et profil cassé avec les C, il est possible de saisir le créneau quand il se présente et de décoller en sécurité.
Quand la voile a été mise en vrac par les coups de vent, il faut du temps pour la remettre en place et se remettre en position pour décoller, c’est trop long, la rafale suivante est déjà là et le but montre les dents.

J’ai un très mauvais souvenir d’une tentative de décollage sur la Tournette en octobre 2007, qui se termina par un vol en hélico, une partie de billard, 8 mois sur des béquilles, 10 mois et 8 jours sans voler. Pour une vraie connerie, par excès d’audace et par manque de technique, j’avais failli me tuer et je garde des séquelles pénibles qui aboutiront à une prothèse de genou à 70 ans.
J’ai un mauvais souvenir d’un décollage au col des Frêtes en 2011 avec l’Awak : je m’étais retrouvée à 30m au-dessus du col, en marche arrière élévateurs croisés. “Bonjour Mme Adrénaline, vous allez bien ?” La Buse avait eu le temps de me prendre en photo. J’avais eu grand tort de penser qu’une petite voile de 18m² ne se ferait pas arracher, et je l’avais quand même levée dans un calme… mais quand c’est “calme” au sol ce n’est pas forcément calme à une hauteur de suspentage au-dessus. Le gradient de vent n’apparaît pas qu’à l’atterro.

J’ai donc travaillé la technique A+C au sol, puis sur les décos, et je vous engage à en faire autant si vous ne la maîtrisez pas encore.
Le parapente est un sport qui comporte des risques, alors si la technique permet de diminuer les risques, je suis à fond pour la technique.

Me revient en mémoire le “théorème de Preuss” :
Les capacités d’un grimpeur devraient toujours être supérieures à celles demandées par la voie entreprise.
Appliqué au parapente, cela pourrait donner l’axiome POB :
:prof: Les capacités d’un pilote doivent toujours être supérieures à celles demandées par le vol entrepris.

[quote]Je profite de cette occasion pour saluer la mémoire de Paul Preuss (1886-1913). Preuss refusait l’usage de la corde et des autres moyens d’assurage, et il redescendait toujours par la même voie, en solo évidemment parce que plus personne ne voulait grimper avec lui. Le jour où il est tombé, personne n’a été surpris.
Cela lui évita probablement de faire tuer, comme Hans Dülfer, pendant la guerre de 14-18. :mrgreen:
Pour avoir gravi la voie Preuss au Campanile Basso (Dolomites de Brenta), j’ai été sidérée par son audace et sa technique, avec les chaussures de l’époque.
[/quote]
Bons vols à tous et soyez prudents*

Effectivement. D’ailleurs ma question n’était pas de savoir comment me mettre en l’air dans le baston, mais comment bien décoller dans un endroit technique (peu de place, venturi, …) alors que pour le reste l’apérologie est saine. Vous me direz chercher un autre déco, OK mais c’est pas toujours possible.

Perso, j’utilise une technique apprise à l’école qui permet un très bon contrôle de l’aile pendant sa montée. Élévateurs croisés, les 2 A dans la même mains, les deux poignées de freins, l’une en dragonne (pour la main qui tiend les A) et l’autre en main. Avec la main qui ne tiend pas les A je prend la drisse de frein de l’autre coté juste derrière la poulie. Je peux ainsi gérer un coté ou l’autre suivant la trajectoire de l’aile tout en gardant une symétrie de traction.
Quand c’est un peu trop venté, j’adapte un peu en tenant d’une main les A et de l’autre les B (avec les 2 poignées de frein en dragonne), gérant ainsi la vitesse de montée de l’aile.
L’avantage principal de cette technique est de ne jamais avoir à lacher les freins (surtout à les récupérer), et en BI celà limitte beaucoup les déplacements du pilote (et de son passager) au déco.
Quand c’est vraiment trop fort, la technique consistant à ne tracter que les A centraux n’est pas mal non plus, mais je préfère l’autre, question d’habitude surtout…

[quote]Perso, j’utilise une technique apprise à l’école qui permet un très bon contrôle de l’aile pendant sa montée. Élévateurs croisés, les 2 A dans la même mains, les deux poignées de freins, l’une en dragonne (pour la main qui tiend les A) et l’autre en main. Avec la main qui ne tiend pas les A je prend la drisse de frein de l’autre coté juste derrière la poulie.
[/quote]
Un copain m’a montré cette technique quand je débutais, j’ai tout de suite mieux réussi mes faces voiles.

Depuis c’est la technique que j’utilise quasi tout le temps (sauf vent fort ou je peux essayer les méthodes avec les arrières)

Ceci dis, hier au Serpaton, il y avait des rafales à 35-40km/h, je me suis fait copieusement arraché à un moment, et j’ai flippé un peu, car je n’arrivais à peine à tuer la voile, même avec les arrières…
J’ai eu du mal à pouvoir me détacher de la sellette. Le vent s’est renforcé d’un coup à 10min près, certains ont volé, d’autres ont buté dont moi…

Bref, tout ça pour dire qu’il faut vraiment faire gaffe en montagne par vent fort et rafaleux, comme le sud qu’on avait hier… C’est bien plus traitre que du laminaire, même fort de bord de mer ou de site à soaring. De plus, le gradient semble nettement plus important aussi.

a++

Essayes avec les B, ça “tue” bien la voile…

Mouais B ou C, sur ma voile ça changeait pas grand chose…

++

La Montana est une 4-lignes, j’ai volé avec et je garantis que quand on tire les C la voile ne prend pas le vent.
Avec l’Artik, je tire carrément 40 à 50cm de C et il n’y a aucun souci. Par contre les B ne sont pas efficaces.
Il faut travailler cette technique au sol et ne pas hésiter quand il y a par moments un zef à épiler les taupes et que tout le monde se fait arracher.

Bons vols à tous*

Bonjour à tous,

Parfois, le vent vous prends par surprise, j’en ai fait l’expérience au Mexique, sur une plage près de La Salina (cote ouest).
Je voulais faire du soaring sur une belle dune, rien d’extraordinaire, sauf un gros rocher sur la gauche. Je me met bien à droite et gonfle. Le vent de 20 km/h est un peu variable en direction et s’affaiblit de temps en temps. Le déplacement dans le sable est plus lent, le vent joue avec ma voile et je me décale gentiment vers la gauche sans m’en rendre compte. Je suis enfin prêt à gonfler, la voile monte bien, contrôlé par les deux A et les C (voile trois lignes). Elle monte quand survient une rafale. Rien à faire, trop lent sur le sable, trop lent sur les freins, je décolle et retombe près du rocher, la voile me traine et je touche le rocher de la jambe gauche, demi-tour cul par dessus tête. Le casque (heureusement) touche le sable et je m’étale complètement, un peu sonné !
Résultat : une belle bosse sur l’articulation du genou et une autre sur le tibia gauche. La droite à juste raflée la roche avec des écorchures, rien de cassé ! Heureusement, car ici je ne sais pas comment est le système de santé même si j’ai une assurance pilote et rapatriement valable ici (merci la FELA).
J’ai pourtant un peu d’expérience (148 vols et plus de 30 h de gonflage), mais le vent peu jouer des tours de vache quand il veut. 10 jours sans voler et une reprise facile sur la falaise de Torrey Pines (Californie du sud). Voilà une expérience de plus à mon compteur.
Je continue de faire du gonflage sur de l’herbe, je contrôle bien ma voile avec le vent fort d’ici, sur le sable c’est plus dur, mais pas de plage accessible dans la région, dommage !
Il n’y a pas a dire, gonflage, gonflage et gonflage sont les seules moyens d’éviter les gros pépins.

A bientôt et bon vol. Jean-Nono

[quote]La Montana est une 4-lignes, j’ai volé avec et je garantis que quand on tire les C la voile ne prend pas le vent.
[/quote]
La montana n’est pas une 4 lignes, mais une 3 lignes. Il y a 4 élévateurs, mais le second est pour les A’ (kit oreille). J’avais avant de changer, des élévateurs en drisse dyneema et le A’ n’était pas séparé des A (je n’avais donc que 3 élévateurs).

Bon j’ai refais un peu de gonflage tout d’abord sans vent (pas de chance le temps que j’arrive le vent étais complètement tombé)
J’ai tenté un gonflage dos voile sans vent sur du plat et c’est … carrément pas évident en fait ! Je me suis retrouvé avec la voile a mi hauteur qui a fini par partir sur un coté.
Bon pas terrible comme remise en confiance (je risque d’aller voler avec mon moniteur Samedi) mais bon, sans pente et sans vent j’ai l’impression que c’est tout de même bien plus dur !

Heureusement j’ai refait un coup de gonflage avec un peu de vent (10km/h je pense).
Et ça va déjà beaucoup mieux. J’ai réussit à garder un peu l’aile au dessus de la tete en face voile, pas très longtemps vu que le vent était irrégulier mais j’avais déjà la sensation de maîtriser un peu mieux.

Merci encore pour tout vos conseils !

avec un peu de vent (10km/h je pense)

Quand j’ai volé avec la Montana le 24 avril 2009, elle avait des élévateurs ordinaires en sangle et c’était une 4 lignes :

http://soyeuse.free.fr/2009/904/24/montana.jpg

Mme POB devant le déco de Montmin, sous une Montana S prêtée par les Passagers du Vent.

Il est possible que Gradient ait ensuite sorti une Montana avec des drisses Dyneema, comme l’Ultralite d’Ozone, un progrès incontestable vers la légèreté, mais ce n’était pas le cas en 2009.
Quoi qu’il en soit, j’avais beaucoup apprécié la Montana mais elle n’était pas assez légère à mon goût pour la haute montagne.

Bons vols à tous*

[HS /on]

Erreur. :prof:
La Montana (la mienne date de Mars 2009) est équipée par défaut par des élévateurs en sangle 3 lignes.
C’est une 3 lignes au niveau des élévateurs [(A+A’)+B+C].
Les C se ramifient après le premier étage pour former un C+D et donc finir en haut en 4 lignes [(A+A’)+B+C+D].
Voir photo et le plan de suspentage en annexe.
[HS /off]
Mais pour le gonflage c’est du 3 lignes (c’est plus pratique de prendre les élévateurs C que les suspentes D du 2ième étage).
Pour gonflage face voile :

  • Par vent faible (< 10/15 kmh) : les A dans la main droite, Les 2 poignées de freins en dragonne, la mains gauche en direct sur la dragonne
    gauche et l’index de la mains gauche sur la drisse de freins droite. Lors de la montée, je contrôle la montée avec les freins.
  • Par vent fort (> 15 kmh) : les A dans la main droite, Les 2 poignées de freins en dragonne, les C (pas d’élévateur D) dans la main
    gauche. Je dirige et contrôle la vitesse de montée avec les A et les C. Une fois callée au dessus, je lâche les c et contrôle aux freins.

Oui tu as bien décrit le montage de la montana. En effet para 2000 l’annonce 4 lignes, mais réparti sur 3 lignes d’élévateurs dont celle de avants scindée en deux (kit oreilles)

L’option drisse dyneema était possible sur la Delite (fabriqué sur cahier des charges par Ripair). Ceux ci étant compatible avec l’actuelle montana (Delite 2)

J’en vends si vous voulez, pour une taille 26

++

Bonjour,

Je viens d’apprendre à faire le “Cobra” dans un vent soutenue. La technique consiste à mettre l’aile à 45° du vent et à gonfler la partie au vent en premier puis le reste monte doucement. Très pratique avec du vent et je me suis bien amusé avec cela.

Bon vol et bon gonfalge. Jean-Nono

Hello,

Je reviens d’une séance de gonflage par petite condition (10km/h de vent je pense)
Je trouve pas si facile de tenir la voile au dessus de la tête elle a tendance à retomber mais ça commence a mieux rentrer.

Une question que je n’arrive pas a résoudre.
J’aurais tendance a me dire : si il y a beaucoup de vent une fois l’aile au dessus de la tete, je ne mes que trés peu de frein pour qu’elle vole vite et compense donc la vitesse du vent, et je vais mettre du frein si il y a peu de vent.

J’ai tenté de mettre en pratique cette théorie par petit condition et tout ce que j’ai réussit a faire c’est a faire retomber la voile.
J’ai faux quelque part ?

je tente un truc : les pros de la mecavol me reprendront si je dis une connerie !
avec 10 de vent, tu ne peux pas garder la voile sur la tête sans courir un minimum : sans mouvement, la voile au dessus de la tête, ta vitesse air est de 10km/h. Mais pour que ta voile “vole”, il faut que tu sois au dela de la vitesse de decro (autour de 20 il me semble …).

est-ce que mon raisonnement est erroné ?

la vitesse de décrochage diminue avec la charge alaire.
le vent mini doit être au moins la vitesse de décrochage pour une charge correspondant au poids de la voile plus les suspentes.