Décollage twisté....

Aux arrières en avançant vers la voile effectivement pas besoin de tempo.

Egalement, je ne sais pas comment est la pente du décollage mais si très pentu et que tu temporise lorsque la voile est à la verticale tu es en pleine fenêtre et là c’est arrachage assuré! La bonne position de la voile c’est parallèle à la pente.

Ce déco est arrondi. En cas de vent fort on conseille de se mettre plutôt dans la pente que en haut de l’arrondi (ça accélère fort à cet endroit).

Ce que je trouve anormal dans cette histoire c’est de découvrir cette situation dans un moment délicat.
Il est pourtant facile de faire du gonflage avec un tour complet et de se mettre en situation de trouver une solution pour garder le contrôle :prof:

J’espère que tu es un cas isolé …
Il faut au sol reproduire au maximum les incidents possibles, commande qui pète, poignet de secours qui pend, twist, fermeture, ligne de commande coincée, accélérateur déconnecté, cravate, criquet dans le caleçon etc …
Il y a tant de chose à faire quand ça ne vol pas …

Je pense qu’il y a deux problèmes ici :

  • Tu t’es fait arracher avec le shoot et la grosse tempo. C’est pas l’idéal mais bon ça arrive, ça se gère.
  • Tu étais twisté en l’air. C’est ça le gros problème. Vu que tu étais face voile, tu t’es forcément retourné dans le mauvais sens. Donc deux possibilités :
    • Tu t’es retourné dans ton sens habituel pour te mettre face voile et tu t’es retourné ensuite dans ton sens non habituel pour décoller
    • Tu t’es retourné dans ton sens non habituel pour te mettre face voile et tu t’es retourné ensuite dans ton sens habituel pour décoller.

Ce que je fais (et qui n’engage que moi) : je lève toujours aux arrières (sans les freins) dès qu’il y a suffisamment de vent/brise pour le faire. Je ne prends que les freins seulement quand c’est ultra light. Comme ça je peux toujours tuer l’aile au cas où. Mais bon ça n’aurait pas réglé ton problème de twist…

et un ptit stage à la dune, un !

Comment découvrir cette situation autrement que dans “un moment délicat” ? C’est un moment délicat parce qu’il y a du vent, parce qu’il ne s’attendait pas à ce que la voile accélère, parce qu’il ne s(attendait pas à se retrouver en l’air aussi vite, parce qu’il était twisté. Comme Pascalou a indiqué, ça a du aller vite dans sa tête.
Si on prend juste une aile qui accélère, il aurait probablement géré, mais avec plusieurs facteurs aggravants, il me parait normal d’être stressé ?

Eh bien non, ce n’est pas un cas isolé. Que ce soit par erreur de sens de rotation (et là en plus il y a des récidivistes) ou pour s’être fait soulevé avec un sens de rotation qui n’est pas le bon.

Certes, il y a beaucoup de choses à travailler au sol. Mais dans du vent, il y a aussi largement de quoi se faire mal ou très mal.
Et volontairement créer des incidents de vols (comme poignée coincée, poignée de secours, …) me paraît inutilement risqué.

A mon avis, travailler une gestuelle simple jusqu’à la maîtrise totale (même si ça n’existe pas) permet, sans prendre de risque, à savoir analyser un problème juste au feeling et dès les premiers grammes de traction sur les avants. Ici par exemple, monter la voile aux avants aurait peut-être permis de sentir mieux les choses.?.?.?..

A+
L

Je suis (evidemment) d’accord avec un moniteur, qui a du en voir, que le gonflage peut aussi etre chaud et dangereux!

Je voudrais partager mon expérience : j’ai passé beaucoup de temps sur un terrain plat immense herbeux sans cailloux (aérodrome avec l’autorisation… j’y habitais presque à l’époque…) .
J’y ai fais des séances de gonflage “musclé” dans du fort laminaire ou pas trop (jamais non plus en pré orageux ou autre)
Je my suis fait trainer comme un sale dans l herbe mais jamais à plus de 1m sol. Je n’ai jamais eu d incident notable dans cette configuration.
Jai l’impression que c’est un type de terrain propice à dépasser progressivement ses marges de gonflage en vent fort, décollage demi twisté volontaire etc…
Pas forcément facile à trouver mais voilà une idée pour qui peut.

Je confirme (que ce n’est pas un cas isolé), ça arrive “souvent”. Et je connais quelqu’un qui s’est fait une vertèbre ainsi, car il est parti en virage et a tapé en retour à la pente.

Le souci c’est comme d’habitude la surprise : si on n’est pas préparé, le cerveau soit fige soit panique. Et c’est très dangereux.
A mon avis la solution réside plus dans la préparation mentale que dans la technique. Avoir un ou deux scénarios d’action en réserve dans sa trousse à outil des situations possibles. Et surtout se concentrer lors de chaque décollage, mentaliser et anticiper, penser à CHAQUE FOIS que peut-être on va se faire arracher. Donc être prêt.

Je suis entièrement d’accord avec Vincent. Voire s’abstenir et accepter de réduire ses limites.
Ca m’est arrivé à la Dune, pourtant dans le sable (qui sait être bien dur). Juste arrivé de la route depuis les Alpes, tout excité, voile levée avec une clé, rafale, arraché, l’aile part immédiatement à gauche, je suis toujours face voile, pas moyen de contrer assez efficacement, retour immédiat les pieds (et le reste) face à la pente sur une bosse. Ca tape déjà très très fort, même en n’étant pas monté à plus de 3-4m.
On ne se méfie jamais assez du vent et les bobos peuvent arriver très très vite.

:affraid:
Je ne pensais pas lire cela venant de toi, tu préfères que les pilotes découvrent les cas en vol :affraid:
Ou est le risque de gerer une poignée de secours sur un portique ou assis dans un champ (je fais mettre le secours coincé entre les cuisses) :grat: , ou bien demander à l’élève de lâcher (au sol) une de ses commandes et de trouver une solution palliative :grat:
Ou encore faire un parcours entre des cones avec un twist complet ?
du gonflage, du gonflage et encore du gonflage avec du vent fort, faible travers rafaleux etc…

oui on peut se faire de la bobologie au sol, j’en ai vu des débutants plein de terre car trainé dans le vent soutenu mais avec un équipement adapté un terrain plat et dégagé et un assistant je n’ai jamais vu plus qu’une égratignure.

Par contre un pilote twisté qui ne ne sait pas quel est la procédure pour maitriser la situation je trouve ça anormal dès le niveau pilote autonome

Tu n’as pas compris je pense, swaxis voulait dire qu’il n’y a pas besoin de faire de tempo pour se faire arracher si on verrouille et qu’on ne va pas vers la voile (relire les messages juste avant)

Laurent, je pense aussi que pour ta réponse à mon post tu as lu trop vite.
Je parlais d’exercices au sol et découvrir une situation twistée en sécurité sur une pente école :bisous:

Ouaip, décoller en marche arrière - avec donc un demi-twist - est un incident quasiment anodin (cela m’est arrivé 3 fois) si on ne panique pas, on se remet naturellement dans le bon sens… mais il arrive qu’il soit nécessaire de piloter AVANT de pouvoir se détwister et c’est là qu’il peut y avoir du sport.
Cela m’est arrivé un matin de juillet 2014 au col des Frêtes avec la U-Turn, il y avait de l’air et un copain - qui redescendit à pied - immortalisa la figure de style au moteur, il me donna les photos le soir-même.

C’est presque anodin sur les photos mais en situation cela ne l’était pas du tout et il n’aurait pas fallu donner de la sellette, ce qui aurait aggravé le problème. Bref ce soaring improvisé d’une dizaine de secondes avec les pieds à 2m du sol et la paroi des Dents de Lanfon à garder à distance, piloté comme au sol quand on fait du gonflage, se termina très bien.
J’en ai tiré une leçon : travailler au sol le gonflage par vent fort comme me l’avait appris un copain valaisan, guide à Zinal.

Au cours de mes séances de régulation à Planfait, je vois de temps en temps un pilote qui se twiste en se retournant du mauvais côté et je hurle immédiatement STOP ! Cet incident est assez rare mais cela arrive plusieurs fois dans la saison. La voile n’est pas en cause, c’est toujours le pilote qui merde, probablement stressé par son décollage et en relative confusion mentale.
Je n’ai par contre jamais vu de pilote partir dos voile avec un twist, cette faute de prévol me semble impossible à commettre.
Se poserait alors un autre problème : l’organisation mentale de la prévol.
J’ai adopté le principe d’une monitrice des Grands Espaces ( :bisous: Caro) : la prévol doit être un rituel, toujours exécuté dans le même ordre et avec les mêmes contrôles. Je le faisais déjà depuis longtemps, maintenant je le fais idem mais avec la notion de rituel, et comme Caro je transmets ce principe de base aux gens que j’assiste.
:trinq:

Une formalité pour une grande majorité de pilotes de décoller avec un demi twist ? Vraiment ?

J’aime bien (beaucoup) jouer avec l’aile au sol, je ne suis ni mauvais ni excellent. Mais ce n’est certainement pas une formalité de décoller avec un demi twist pour moi et les rares occasions où c’est arrivé involontairement m’ont fortement agacées!

J’ai dû mal m’exprimer alors :slight_smile:
Tu peux très bien aller lentement (tu verrouille pas tes pieds au sol, tu freines ta marche…) vers la voile en t’opposant à elle, ce qui fait que même en vent fort tu peux gérer sa vitesse de montée (également en freinant si besoin la monteee avec les C).
Ce qui fait qu’elle arrive au dessus de toi sans vraiment de vitesse nécessitant de tempo, et comme on est en hypothèse de vent fort tu peux imaginer que bras hauts tu gardes pratiquement l’aile immobile au dessus de la tête.
Je sais pas si je suis clair mais je me comprends :bu:

Non, pas forcément en vol… On rencontre forcément des cas inattendus en accumulant les heures de gonflages. A mon avis se préparer un piège, c’est déjà savoir qu’il y en a un et comme dit Vincent, c’est la surprise qui fait “bugger” le cerveau.
En simple gonflage dans du vent, j’ai connu un jeune pilote qui a été soulevé puis qui a fait un retour à la pente. Bilan deux lombaires et 6 mois d’arrêt. Un plus vieux (plus agé et plus de 15 ans de parapente) dans un champ plat s’est fait soulevé lors du retournement et idem… Mais lui ça a duré plus d’un an. Il a arrêté le parapente.
Vincent en a connu au moins un aussi. Nicolas s’est fait au moins peur à la dune, … Simplement pratiquer le gonflage me paraît un exercice très efficace pour parer aux surprises. Le simple fait de maîtriser parfaitement les conditions simples permet de comprendre rapidement les situations plus complexes.

Il y a tout de même une grosse différence entre ce que tu écris ci-dessus
Et ce que tu as écris ci-dessous :

Et donc oui travailler en éliminant les risques c’est ok. Mais si je reprends ce que tu dis ci-dessus, on va vite avoir de jeunes pilotes qui prennent inutilement des risques.

A+
L

Plus bibi, fracture de la cheville équivalent bi-malléolaire, plâtre, plaque, 2 opérations et quelques semaines d’arrêt.
Gonflage sur un terrain de foot, temps rafaleux “pour exercice”. Soulevé, reposé, pied dans un trou de lapin, re-soulevé et pied qui reste coincé.

pascalou05 s’est vu mourir avec son déco foiré twisté qui l’a bien secoué psychologiquement, mais par chance rien, il a conscience que c’est par chance. En gonflage on peut se blesser, le nier serait faux, mais en y allant graduellement dans les exercices et en choisissant bien les conditions météo/site on peut minimiser fortement ce risque.

En effet mon cerveau est resté figé, je revois avec effroi la pente qui se rapproche et mon impossibilité de garder mon cap, je savais que j’allais mourir et j’ai eu un énorme coup de cul… A vrai dire je ne pensais même pas que ça pouvait arriver, surtout avec un tour de twist complet.
J’ai fait plusieurs stages perf, jamais on ne m’a parlé de ça donc je n’y était absolument pas préparé; j’avais juste entendu dire que des pilotes, lors de conditions fortes pouvaient se retrouver twisté en l’air, surtout en sellette cocon.
Demain j’y retourne, mais maintenant que je sais que ça peut arriver, je saurais quoi faire…