Decro, vrille, autorot à 60m/sol et arbrissage suite à basses vitesses.

Retour d’expérience,

Je sors souvent des voiles en vrac dans les arbres, au-dessous du déco de Planfait (lac d’Annecy), soit avec le pilote, soit toute seule quand il s’est fait mal ou qu’il n’a pas la mobilité nécessaire, soit avec le moniteur quand c’est un stage. La méthode “du sac à linge” ne marche pas toujours, notamment quand il y a du rosier ou de l’aubépine et qu’on a les pieds dans des petites branches avec la falaise dessous, donc une seule main libre. J’enroule alors la voile sur elle-même pour libérer les suspentes une par une sans les mettre en charge. Il faut avoir le pied alpin (et même les deux), ne pas avoir le vertige et ne pas craindre de s’égratigner la couenne.
Il y a des fois où c’est tout simple et d’autres où on s’emmerde un max, même avec l’habitude… et il y a des fois où on ne peut pas parce que c’est trop dangereux, il faut appeler les spécialistes.

Salut et fraternité*

Mon débranchage le plus ardu, ce fut un gugusse qui était allé se mettre dans un grand merisier à flanc de coteau au lieu de s’aligner pour atterrir comme tout le monde. Il avait posé sa voile sur la canopée et embrassé le tronc comme un fiancé étreint sa chérie, il était un peu sonné mais indemne, les pieds quasiment au sol. La propriété était fermée, évidemment, pas moyen d’avoir une échelle et pour grimper dans un merisier ce n’est pas de la tarte, j’avais vu le coup qu’il allait falloir carrément démonter les élévateurs, et l’autre qui restait comme un con, les bras ballants, incapable de donner un coup de main ! J’avais fini par récupérer sa voile, sans l’abîmer ni abîmer l’arbre, sans me faire de taches de jus de cerise, et le zigomar ne m’avait même pas payé une bière.
A vous dégoûter de rendre service aux gens.

au delà du questionnement du niveau minimum pour voler sur une classe ou l’autre, qui tient a mon sens autant de l’expérience du pilote, que du temps qu’il se donne pour “dompter” son aile,
entre le sketch mentionné au début, des observations de décollages a st hil avec les mains aux maillons, entre autre par des élèves en école, et aussi sur certains autres sites, ainsi que dernièrement sur une pente école près de chez moi par 2 pilotes de paramoteur en formation venu s’entrainer,
j’ai le sentiment que parfois il n’est pas assez insisté sur le risque des basses vitesse surtout a proximité du sol, et que le sentiment d’un certain nombre, tient en “plus on freine mieux on monte” négligeant le fait qu’un minimum de vitesse est nécessaire pour manœuvrer efficacement ou éviter un obstacle par effet de ressource.
et il est malheureux que pour certains cette prise de conscience doive se faire dans les arbres.

Je me demande si, au contraire, ce n’est pas plutôt heureux… au second degré, parce qu’on ne se fait pas toujours très mal en se mettant aux arbres, alors qu’un décrochage débile non géré, avec les mains qui font n’importe quoi, est incomparablement plus dangereux, surtout pas loin du sol ou près du relief.
Dans ce genre de sketch, qui se produit toujours trop souvent, un arbre peut sauver la vie.

On voit aussi trop souvent des gens qui font leur course de décollage avec les mains aux épaules, sans appui ventral, avec pour conséquence évidente de se jeter dans le trou au lieu de décoller proprement et en sécurité.
On les retrouvera immanquablement un jour en vrac dans les arbres sous le déco, quand il y a des arbres, ou tout chiffons dans des baragnes, des cailloux, ne comprenant rien à leur aventure “puisqu’ils avaient toujours fait comme ça”.

Comme il a été dit plus haut, un vilain sketch n’est pédagogique que s’il s’accompagne d’une bonne analyse (je déteste le mot débriefing et le franglais en général). Sans ce retour sur soi et l’autocritique qui va avec, le sketch se reproduira pour les mêmes raisons et ce quelle que soit la voile, évidemment plus grave avec une voile performante qu’avec un tombereau de betteraves.

Il reste que, comme sur la route, l’incompétence est difficile à rééduquer. Au moins les pilotes de parapente incompétents ne mettent le plus souvent en danger qu’eux-mêmes. C’est pour ça que je ne vole jamais dans une grappe dense quand cela ne perce pas, il y a toujours là-dedans au moins un gugusse qui pilote comme un cochon ou se conduit comme un salopard.

Salut et fraternité*

Pardon pardon, c’était trop facile :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Désolé, c’est trop tentant…

http://fr.wiktionary.org/wiki/sketch

Sorry POB, je te linke amicalement vers ce website, c’est juste pour le fun.

AAAAAAAAAAAAAAAAA grillé!!!

Mais non, un sketch, c’est une sorte de prune !

http://hfr-rehost.net/http://a3.idata.over-blog.com/300x205/2/75/17/95/Quetsche-d-Italie.jpg

Et quand on distille des sketchs … ca fait de l’alcool qui poutre un poney !! :mrgreen:

tu te rappels toujours pas :grat:

Moi, j’étais pas la, mais je sais qui c’est… Indice: Quand on lui demande ce qu’il pense des conneries, il répond: c’est magnifique!!!

:mdr:

AAAAAAAAAAAH mais vous parlez de notre Cédric national :ppte: :ppte: :ppte: :ppte:

http://vimeo.com/36822445

le soir pour oublier

http://vimeo.com/34505290

et y’a deux ans quand il a essayé une voile de speed flying et a décroché a 10m sol :affraid:

http://www.dailymotion.com/video/x2xww4_accident-parapente-ballon-d-alsace_sport

en 2007 il avait prédis ce qu’il allait lui arriver en 2011 :bravo: :bravo: :bravo:
ECOUTEZ BIEN A 2 MIN 25 :speedy:

http://www.dailymotion.com/video/x25abo_acro-to-lide_sport

Ah “Acro to lide”, une de mes préférées… Moi j’adore le passage du Paté!!!

A tous mes détracteurs (agricoles) qui ont daubé sur mon emploi du mot “sketch” alors que j’ai déclaré détester le franglais, je conseille de mettre le nez dans un dictionnaire.
Par exemple : http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/sketch/1
Il y a comme ça des mots d’origines diverses qui ont été intégrés dans la langue française, ce qui suscite parfois des réactions linguistiques amusantes chez les Québécois. J’ai séjourné deux fois à Montréal et j’adore cette ville.
Nous avons des panneaux routiers STOP mais au Québec c’est ARRET.
Chez nous, on dit “un side” et non “une moto avec sidecar”, encore moins un “bicycle avec char annexe”. Nous faisons le plein à la pompe mais pas au Québec, où on va “tanker le char”.
Pour les chars de combat, on dit encore parfois des “tanks” (franglais) et plus souvent des “tankistes” pour leurs équipages, le mot francisé est tout à fait recevable malgré ses origines (argot militaire américain).
Plus généralement, il y a des mots issus de l’anglais qui ne sont pas du franglais parce qu’ils ont été intégrés depuis longtemps dans notre vocabulaire. Par exemple “sketch”, qui n’a pas d’équivalent classique et qu’on pourrait traduire par “saynète drôlatique”, ce qui ferait vraiment suranné et cuistre à l’excès.
Imaginez un pilote arrivant au bar de l’atterro tout “grebelant” (patois chamoniard), en disant qu’il vient de faire une vilaine saynète drôlatique… le terme qui conviendrait à la scène ne serait pas vraiment approprié au parapente.

Idem les mots “gag”, “design”, “radar” et “laser” (ce sont deux acronymes), un grand nombre de termes de marine, d’aviation et d’informatique. Bref un mot d’origine étrangère accepté et consacré par l’académie française ne peut pas être considéré comme abâtardissant notre langue mais comme l’enrichissant.

Nous avons intégré “clébard” (de l’arabe algérien kleb/chien), “bazar” (du persan), “scenario” (de l’italien), “algèbre” (de l’arabe al djabr/calcul), “chenapan” (de l’allemand schnapp Hand/main crochue), “chapka” (du russe), “houppelande” (de l’écossais upland/manteau long) et une grande quantité de mots issus du latin et du grec.
Une langue vit quand elle s’enrichit en créant des mots nouveaux ou en intégrant des mots d’origines étrangères. Elle dépérit et se sclérose quand elle ne s’ouvre pas aux autres et elle est malade quand elle use de mots étrangers alors qu’elle possède des équivalents. Le franglais procède de cette dernière dérive et il faut le combattre.

Media est le pluriel de medium (en latin) mais francisé on dit "un média / des médias (avec l’accent).
En italien, le pluriel de scenario est scenarii. Francisé, cela donne un scénario / des scénarios (avec l’accent).
Je vous laisse le soin de rechercher l’orthographe du pluriel de “sketch” en anglais, en français on écrit “des sketchs”.

Bon, cette modeste leçon de lexicologie rudimentaire n’est pas destinée à démontrer l’élasticité de mes bretelles ni à couvrir de pipi mes contempteurs, simplement à les inviter à lire et relire la citation de La Bruyère qui me sert de signature.
Je sens que je vais encore me faire des ennemis… :canape:

Salut et fraternité*

Et pourquoi celui ci (debriefing) qui est aussi dans le meme dictionnaire aurait il droit a un traitement different de sketch ?
http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/debriefing/1
Tu racontes n’importe quoi pour avoir raison POB … :roll:

C’est clair, mais bon on te pardonne POB… le coup du tracteur agricole était très bon, ça invite à la mansuétude :wink:

Bah, c’est le principe, non? :mrgreen:

Ca fout bien le cafard ta vidéo… pauvre voile

En même temps, sur la 2e vidéo, l’intéressé ne semble plus trop l’avoir, lui, le cafard !

Ouaip, mais le mot “débriefing” contient un é (typiquement français) et la racine “brief” qui vient de l’allemand (lettre/courrier).
Cela m’inspire une variante d’un vieux truc éculé :

Article 1 : Mme POB a raison.
Article 2 : Mme POB a toujours raison.
Article 3 : En cas de doute, on applique l’article 1.
Article 4 : S’il appert que Mme POB puisse se tromper, on applique l’article 2.
Article 5 : Mme POB peut parfois délirer, auquel cas on applique l’article 1.
Article 6 : Quand Mme POB reconnaît une erreur vénielle, cela n’infirme pas l’article 3 mais cela induit l’article 7.
Article 7 : Mme POB a presque toujours raison.
Article 8 : Quand Mme POB a presque tort, on relativise et on applique l’article 7.
Article 9 : Quand Mme POB a commis une erreur, elle est la première à battre sa coulpe, donc on peut appliquer l’article 7.
Article 10 : Il arrive que Mme POB accepte de se tromper, pour ne pas vexer ses lecteurs, auquel cas on applique l’article 7.
Article 11 : Il est permis de se moquer de Mme POB, cela ne contrevient à aucun des susdits articles.
Article 12 : :sors:

Salut et fraternité*

C’est du (traduction de flood en français), je sais, mais si on ne peut plus rigoler le monde deviendra bien triste.