Dernier vol avant la nuit

Tant qu’on va pas jusqu’à la mise en bière…
:sors:

ça cest du flood de 1ère classe :pouce:

Pour sortir de l’inondation des précédentes interventions, j’aurais juste une petite remarque à faire…

Ce fil a suscité beaucoup plus de lectures et de commentaires que je ne l’aurais cru possible.

  • d’une part c’est bien pour ma gloire personnelle (allez-y flattez moi l’égo j’adore ça)
  • d’autre part, vu les réactions assez vives de certains (qui semblaient parfois friser l’auto-persuasion) cela signifie que je n’étais pas tout seul à me poser des questions, que le sujet est sensible.
    Et je trouve que simplement y réfléchir c’est super sain, ça prouve que pas mal de gens ont conscience des risques que (peut) présente® l’activité et sont capable d’assumer les réponses qu’ils donnent.

Mais bien sur que tu n’est pas le seul. On en a parlé récemment sur un autre fil. D’autres parapentistes ont arrêté cette activité pour des raisons proches des tiennes.
D’autres s’interrogent en permanence sur cette question.
Moi même, je me pose régulièrement cette question. Toujours parce que je ne vole pas assez pour voler aussi bien que je le voudrais. Mais parfois, un vol comme on les rêve et c’est reparti pour un tour.
Un “traitement” pas mal: le stage. En 3 jours, je vole autant que d’habitude en 2 mois. Détaché de tous les problèmes de logistique puisque l’école s’en occupe et je reprend confiance en moi…Et le vol redevient un plaisir.
J’ai vu sur un magazine, une école qui propose des stage justement prévu pour redonner confiance à des parapentistes en manque de confiance.

Mouais, Pareil pour moi sérieux ca commence à me gonfler grave.

Il faut composer avec la météo capricieuse, l’emploi du temps personnel, professionnel, la fatigue physique et mentale, les km qu’il faut se taper pour espérer trouver un spot…
Et quand arrive enfin le jour ou tu peux voler, tas tellement pas assai d’automatisme pour gérer les priorités en l’air
(pas du tout évident quand tu essaye déjà de gérer ton propre vol pour le faire durer un peu…)
Que tu fini par passer juste devant à 3 ou 4 mètres d’un autre pilote devant lui et comme un gros boulet tu lui met tas trainé dans la gueule
qu’on se demande comment le mec à réussi à gérer sa voile pour s’en sortir…
Bon toi tu t’en sort vue que t’étais devant, direction la plaine après cette frayeur jusqu’à l’attéro et “épuisé” après un vol de 23 minutes
ben oui, comme tu ais pas habitué t’ais mort en moins de temps qu’il n’en faut à un parapentiste digne de ce nom pour trouver un Thermique…

Bref, toi tu fini la sellette posé sur le barbelé du paysan qui sera sans doute ravis d’apprendre que son barbelé, lui n’a rien contrairement à l’air-bag de tas sellette toute neuve…
Bon et encore s’aurais pu être pire genre pendu à ton secours et accroché dans les suspentes de l’autre pilote ou empalé sur le fil de ferre plein de pic juste à coté du terrain ou tout le monde pose :grat:
Voilà mon coup de gueule du soir histoire vécu ce jour.

Mouaarff, pourvue qu’il pleuve pendant 3 mois que je soit pas tenté d’y retourner à nouveau… :sors:
Non, franchement, je me demande s’il est encore utile d’insister me concernant ?

[quote]Posté par: mymyl
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Mouais, Pareil pour moi sérieux ca commence à me gonfler grave.

Il faut composer avec la météo capricieuse, l’emploi du temps personnel, professionnel, la fatigue physique et mentale, les km qu’il faut se taper pour espérer trouver un spot…
Et quand arrive enfin le jour ou tu peux voler, tas tellement pas assai d’automatisme pour gérer les priorités en l’air
(pas du tout évident quand tu essaye déjà de gérer ton propre vol pour le faire durer un peu…)
Que tu fini par passer juste devant à 3 ou 4 mètres d’un autre pilote devant lui et comme un gros boulet tu lui met tas trainé dans la gueule
qu’on se demande comment le mec à réussi à gérer sa voile pour s’en sortir…
Bon toi tu t’en sort vue que t’étais devant, direction la plaine après cette frayeur jusqu’à l’attéro et “épuisé” après un vol de 23 minutes
ben oui, comme tu ais pas habitué t’ais mort en moins de temps qu’il n’en faut à un parapentiste digne de ce nom pour trouver un Thermique…
Bref, toi tu fini la sellette posé sur le barbelé du paysan qui sera sans doute ravis d’apprendre que son barbelé, lui n’a rien contrairement à l’air-bag de tas sellette toute neuve…
Bon et encore s’aurais pu être pire genre pendu à ton secours et accroché dans les suspentes de l’autre pilote ou empalé sur le fil de ferre plein de pic juste à coté du terrain ou tout le monde pose hein ?
Voilà mon coup de gueule du soir histoire vécu ce jour.
!!!
Mouaarff, pourvue qu’il pleuve pendant 3 mois que je soit pas tenté d’y retourner à nouveau… je sors
Non, franchement, je me demande s’il est encore utile d’insister me concernant ?
[/quote]
c’est bon , tu as finis de raler :tomate: :tomate:

quand tu penses qu’un nombre incommensurable d’humains n’auront jamais la chance ou le plaisir de faire ne serais-ce qu’un plouf, je trouve que ton vol avec attero barbelé vaut toute la thune du monde!!! :bang:

bon je suppose que tu es fatigué mymil :trinq:

:coucou:
Boarf, Fabrice, faut pas culpabiliser à ce point. Ce n’est pas parce qu’il est arrivé un truc en l’air, en plus à cause d’un gus qui te suivait à la trace, qu’il faut s’en vouloir comme ça et se déclarer inapte au vol.
Dis-toi bien que tu as posé sans bobo avec vent de travers turbulent et rafaleux, c’est pas le principal ? OK, le matos a morflé, mais ce n’est que du matos… Une couture ou deux au fond d’une sellette vaut 1000 fois mieux que des points de suture, tu dois savoir savoir de quoi je parle puisque tu es venu me soutenir aux urgences dimanche dernier lorsque je me suis ouvert la main en voulant jouer les acrobates. :wink:

C’est vrai que l’activité PP est complexe par la concentration, la technique et l’imprévu qu’elle recèle. Sans parler du facteur appréhension qui joue pas mal sur le mental, surtout pour nous qui sommes à peine des oisillons.
Soit il faut faire avec, soit il faut la pratiquer avec un max de tranquillité, c-à-d lors de vols « pépères » en conditions hyper calmes et donc réaliser des ploufs balistiques sans trop chercher à gratter ou à affronter des conditions limite saines.

Un vol est un vol, et moi perso, même un plouf de 20 secondes sur la grosse pente-école près de chez moi est un petit moment de bonheur. A partir du moment où je vole, ne serait-ce qu’en radada, je suis hyper content. Ce genre de petits vols en aérologie calme, ça me rappelle mes ploufs en Savoie lors du stage init. On plouffait parfois 20 minutes lors d’un vol avec 1000 mètres de gaz, c’était assez tranquille en l’air et les attérros TOUJOURS secure et nickel sur des terrains faciles, larges et plats.

Peut-être est-ce la clé de la poursuite de l’activité pour certains d’entre nous si on ne veut pas se faire (trop) peur ou se poser trop de questions lorsque des imprévus se présentent (et ils se présenteront immanquablement) ?
:ppte:

:+1: sauf les “soit”…
il faut faire avec ET pratiquer avec un max de tranquilité …
le parapente (plus encore que toute autre pratique sportive) il faut toujours avoir un plan de vol c’est à dire que tu dois toujours avoir une liste d’options “s’il se passe ça, je fais ça …”
ta liste d’option doit sans cesse être réactualisée en fonction de comment les données évoluent et le nombre de paramèter à prendre en compte est immense …
et c’est pour ça que la progression doit consister à rajouter petit à petit les paramètres un par un en veillant à ce que l’ensemble des autres paramètres soient digérés…
en clair la progression c’est

  • être capable de tourner à droite / gauche
    puis
  • être capable de me présenter sur le terrain dans une aérologie facile (réglage droite/gauche/altitude)
    puis
  • être capable de faire des adaptations à un vent léger mais régulier
    puis
  • être capable de s’adapter à un vent légèrement irrégulier
    puis
  • d’adapter à quelques bulles thermiques

etc …

  • la proximité du relief (vol de pente)
  • la proximité d’autres aéronefs
    sont des paramètres supplémentaires…

Il est intéressant de noter que tous les déçus du parapente se mettent inutilement la pression ou ne savent pas se contenter d’objectifs très simples.

Tout à fait d’accord avec Planbfr!!!

:grat: est-ce que ce n’est pas nous qui avons réussi à passer au travers :?:

perso, je considère que (dans mon cas, je suis passé), à un moment de ma progression, je suis passé pas loin. J’ai eu la chance d’avoir le déclic pour ne pas me laisser envahir par ma propre pression…
et je comprends que la question se pose (voire puisse se poser, selon les individus à différents moments)…

Je l’ai déjà dit dans un autre fil : je plains les débutants !
Aujourd’hui quand tu débarques dans le vol libre, tu te compares déjà à des gonzes qui partent pour des vols de 150 km ou bien qui passent l’Infinty…
C’est grave la frustration.
A mes débuts, le pilote qui parvenait à repasser au-dessus du décollage, c’était le roi de la journée ! Ça paraissait pas inaccessible…

Et pourtant avant de faire 150 km en Infinty, il faut bien s’inscrire dans une progression.
Être capable de décoller de manière maitrisée et en sécurité vent nul ou modéré. Faire des plans de vol cohérents, construire différentes approches, se poser avec précision. Découvrir la plage de débattement à la commande, les différents régimes de vol, le pilotage sellette. Etc, etc.
Puis faire durer le vol en dynamique, tourner au bon moment, de la bonne manière. Commencer à piloter son aile sur des mouvements induits et valider en turbulence faible. Varier les sites et les pratiques, la mise en vol n’étant surtout pas le critère de réussite ; il faut se focaliser sur la démarche.
Les débutants qui croient qu’on apprend à nager en se jetant à l’eau peuvent aussi croire qu’on apprend rapidement à voler…

Aigris sans doute un peut, jaloux aussi. (oui je sais il faut pas mais bon c’est comme çà)
Dommage je trouvais vraiment ce site de vol jolie et accessible.
Attero large et long… A condition d’arriver à une hauteur acceptable pas comme ce fût le cas cette fois-ci avec un vent de travers assai fort…
Je vais pas me repasser le film 50 fois, il fallait ANTICIPER voilà tout et prévoir un plan “B” et “C” et “D” comme le dit Piwaille…

Te bile pas mec, t’auras bien d’autres occasions d’en r’trousser des vols… :smiley:
Sinon, le “plan B” c’était, peut-être, de poser dans la diagonale du terrain afin de gratter un peu plus de longueur…
Ça l’aurait fait ? :grat:

Moi non :stuck_out_tongue:

J’ai l’impression que c’est avant tout un problème de société. De nos jours, les gens ont perdu le sens de la persévérance. Ils veulent tout… tout de suite… bref notre socété ne cesse de se féminiser :canape:

On le constate dans d’autres disciplines techniques comme le golf, la danse… qui demandent des années d’entrainement pour dépasser le stade du débutant. Beaucoup de gens qui débutent de nos jours finissent par abandonner car ils ne supportent plus de patienter quelques années.

Pour en revenir au parapente, les pratiquants devraient comprendre qu’il ne faut pas avoir la moindre exigeance en termes de performance tant que le seuil des 200 ploufs n’est pas atteint :mrgreen:

:mdr: :mdr:
Et moi qui croyais que le “je veux tout, tout de suite et maintenant” était typiquement masculin!!! ROTFL

Amha, tout cela dépend tellement de la personne en question qu’il est impossible de généraliser et de mettre des chiffres.

Bref, une discipline exigeante ou le moindre “faut pas” peut couter chère…
Mais bon, accumuler les ploufs avant de se lancer dans l’arène n’est pas non plus une option à mon avis !
Le problème, c’est que pour progresser il faut pratiquer et que en semaine pour la plus part d’entre nous
c’est mission impossible. (Ne serait-ce que par l’éloignement géographique des sites de vol)
Les gonflages sont très formateur mais la progression passe forcément par de vrais vols.
Je regrette être venue de la campagne, habiter en ville pour une opportunité de travail
qui finalement, m’enferme dans une cage doré… Et on sais bien qu’un oiseaux en cage est malheureux, :sos:

karma+
Franchement, des tonnes et des tonnes de ploufs, même sur des sites variés, je crois que ça fait beaucoup trop pour servir à quelque chose : nous sommes tous différents, mais je crains quand même que ça habitue trop à des situations idéales et que ça n’incite pas à se méfier tout en gagnant en dextérité (mais c’est juste mon avis à deux balles). En revanche, si faire des ploufs est un but et une source de plaisir en soi, là, autant les accumuler !

:shock: Là j’ai pas vraiment saisi…

Le reste du message n’est peut-être pas dénué de fondement.
Il y a quelques mois, un de nos élèves fraîchement autonome venait de légèrement s’incruster ses lunettes de soleil dans le front en se vachant selon le mode “percussion” !
Il était en train de faire le tour du bocal et à mi parcours il s’était un peu fait enfermer et avait du se poser sur un petit terrain, dans un trou turbulent. Pas assez de savoir-faire, un peu d’affolement et ça avait fini vent de cul face à la pente…
A l’atterro je lui dis “Normal, t’as aucune expérience ; dès que t’es en difficulté, tu ne peux pas faire face.” Il me répond qu’il est formé et qu’il sait faire, qu’il monte en thermique et qu’il sait raccrocher, etc.
Je lui dis “La crête là-bas tout au bout (plafond transition puis re-plafond transition pour y aller depuis le déco), t’y es allé pour la première fois avec combien de vols ?”, “ben, 20 vols (hors école)” qu’il me dit.
J’avise un des “vieux” pilotes du site et je lui demande “Alors, là-bas au fond tu y es allé au bout de combien de temps, toi ?”. Il réfléchit et il me dit… " 8 ans…" !

Je vois aussi se multiplier les accidents de gens qui partent en cross alors qu’ils ont deux ans de vol seulement…

Je vais essayer de retrouver le fil où je raconte dans ce forum qu’il faut 10 ans pour faire un pilote.