des infos sur l'accident en bi a allevard d'il y a quelques semaines ?

Patrick a effectivement beaucoup de bol !
Mes pires souvenirs, c’est en biplace delta, quand le passager s’empare de la barre de contrôle avec l’énergie du désespoir! … en PP, je croyais être à l’abri, je n’aurais pas imaginé le sketch décrit par Téquilla ! (… punaise, surtout à Montaud…)
Mais a priori, avec les écarteurs classiques, les élévateurs sont quasi hors d’atteinte du passager.

Toutefois, voici ma procédure (pour critique constructive …)

  • Je fais un minimum de baratin au passager. Le “responsabiliser” ne fait souvent que le stresser. Je lui dis simplement que je gère et qu’il doit être attentif à mes ordres. En revanche , je le baratine sur la beauté du paysage, le site, les conditions …
  • Je l’installe dans la sellette (planchette), je le fais asseoir par terre, je me mets devant lui et le soulève par les élévateurs (petit tour de force facile même avec un gros lard, qui impressionne et rassure) et lui fais sentir la bonne position assise. Je lui demande de glisser les pouces sous les sangles de cuisses pour se caler dans la sellette si nécessaire mais le préviens qu’il ne doit faire cette opération que sur mon ordre express, et que c’est sa seule et unique action nécessaire et autorisée en vol.
  • Je m’équipe, le connecte aux écarteurs et lui ordonne de saisir l’écarteur juste au-dessus de ses maillons. Ainsi, plus de mains baladeuses et intempestives, plus le passager est stressé, moins il y a de risques qu’il lâche ! Il faut au contraire parfois beaucoup de persuasion en vol pour le convaincre qu’il peut ouvrir les mains sans risquer de tomber de la sellette !
  • Lorsqu’on est en vol, je lui demande s’il est OK dans la sellette. Généralement, c’est OK, j’utilise aussi la méthode de Manu. Sinon, je lui ordonne de faire avancer ses sangles de cuisses comme indiqué dans la prévol.

En limitant les manœuvres autorisées à une seule action répétée pendant la prévol, et en lui plaçant les mains, je crois limiter les comportements dangereux. Après, quand il est cool, je lui propose de prendre des photos, je lui passe les commandes…
Je ne fais que du bi “amical” et pas pressé.

Autre avantage appréciable des écarteurs rigides: avec mon 1,90m/90Kg, dès que la voile est en haut, le passager n’est plus en mesure de s’opposer au décollage si j’ai décidé d’y aller !

Dernier détail: à mon dernier vol, le passager un peu nerveux n’a cessé de ma tarter la gueule à coups de tête. Je n’envisage pas le bi sans un intégral, depuis qu’une passagère enthousiaste qui s’était un peu vautrée à l’atterro ne se relève en hurlant “Youpie, c’était génial!” … en me balançant un grand coup de boule dans la machoire!

le coup de boule j’y pense et les prévient , je leur dis que si ils m’assomment, plus de pilote , ça a l’air de marcher :wink:
le truc c’est qu’en écarteurs souples du perd toute sensation de pilotage si il tiennent les maillons, c’est très désagréable de ne plus rien sentir je trouve

J aime bien vos histoires …
Moi qui passe ma Qbi fin septembre, ca me met tout de suite dans l ambiance :vrac: :vrac:

Je sais pas ce que tu as comme équipement, mais avec le mien, impossible que le passager attrape les écarteurs, qui sont derrière lui. Si le passager est angoissé à l’idée de ce qu’il doit faire de ses mains, je lui dis de croiser les bras et d’attraper ses sangles d’épaule de sellette.

C’est clair. L’autre avantage de nos gabarits, c’est en cas de biplace groupé : “Bon, ben pour répartir les poids, je vais voler avec la petite demoiselle de 50 kg, et toi, tu vas prendre le gros barbu…” Mais chut ! c’est un secret…

Et m****
A moi les gros barbus !!! :fume:

Je te donne le truc : tu réponds aux pilotes qui veulent te refiler les barbus que tu voles avec un 38m2 et que t’as forcément besoin de voler avec la fille de 50kg, les gros barbus seront bien trop lourds ! :slight_smile:

chez nous ils essayent de se les partager mais c est sur que si tu fais 70 kg et que tu prends un 42m PTV MAX 210 220 Tu vas hériter des gros gabarits

bien choisir sa voile par rapport à son poids et aux personnes que tu penses amener en général ensuite

du coup ça me fait penser que ma procédure permet peut être aussi de réduire le risque de “kidnappaging” des élévateurs :wink:
moi je lui (au passager) fais passer les bras devant les élévateurs. comme ça, en plus il est en (léger) déséquilibre avant qui va favoriser la course …

enfin pas toujours … j’ai toujours cette photo qui me fait marrer (maintenant)


http://www.schoepp.fr/wp-content/gallery/expressions/biplaces-mjc-041.jpg

nan tu prends un petit Bion et tu as un ptv de 90/200
à toi les mômes et les gazelles , adieux les sumo
il n’y a que les pro qui prennent des 42 pour pouvoir prendre tous le monde , nous on s’en fou et les petits bi sont top pour ca

y pas que les pro pour les 42 y a aussi les gars comme moi ( 86 87 kg nu) ou pus lourds car avec un 39 on est toujours plus près du ptv max que du milieu de la fourchette

sinon les petits bi sont plus joueurs plus maniables :pouce:

Fais-moi ce coup là, et je te sors mon Bidule 31… Non mais ! :stuck_out_tongue:

pas homologué , tricheur irresponsable :sors:

Et bien moi là où j’ai le plus stressé en bi c’était en passager pendant la qbi, je me suis vu l’espace d’un instant les 2 jambes dans le plâtre mais par chance l’aile n’a pas décroché, on a eu un bol monstre ! Bon courage pour ta formation :mrgreen:

:shock:

:prof: :pouce:

Je rejoint totalement Patrick sur le fait que gérer un handicap mental est certainement plus compliqué à gérer qu’un handicap physique même s’il y toujours “HANDICAP” et “handicap”.

D’ailleurs l’UCC Handi’car ne concerne t-elle que les personnes à mobilité réduite (sous-entendu, nécessitant un fauteuil roulant pour décoller) ? Quid des sourds, muets, mal-voyants, amputée de membres supérieurs et bien entendu les personnes (+/-) déficientes mentale qui comme les pré-citées peuvent probablement courrir sans pour autant être considéré dans la pratique de notre passion comme des personnes (totalement) valides. Quelle serait la position de la FFVL et par extension au mieux celle de l’assureur (CATLIN) si un pépin se produit en biplace, associatif et ma foi aussi, pro.

Je pense bien sûr à l’obligation de moyen qui nous est faite, obligation de moyen qui peut (je pense) aussi se voir interpréter par un juge comme l’obligation de s’être assuré d’avoir eu toute la formation possible avant d’accepter d’assumer un risque supplémentaire dans notre pratique volontaire. Car l’accompagnant qui te dit Faby ; “Il n’y a pas de problême” sera peut-être le même qui portera plainte contre toi en cas de pépin. :shock:

En poussant le bouchon et non pas la mémé dans l’escalier. A partir de quel age et/ou condition physique, l’assureur pourra t-il tenter de se défausser de sa responsabilité d’indemniser ? :bang:

Personnellement l’année dernière j’ai emmené un ami de 30 ans… de plus que moi, pour un vol émotionnellement (dans le bon sens du mot) très fort. Octogénaire mais physiquement et mentalement plus alerte que bien des sexagénaires et qui m’a déjà demandé si cette année septembre nous donnera l’occasion de rééditer ce moment fort. Bien sûr que je ne vais pas lui dire non car j’aurais peur des conséquence d’un accident. Mais je ne lui dirais pas pour autant oui si je ne pense pas le jour venu, qu’il dispose toujours encore des aptitudes à le faire et évidemment il faut que site, météo et aérologie s’y prêtent parfaitement.

Tous ce bla-bla pour dire, biplaceurs de tous bord faites plaisirs à tous, valides et moins-valides, mais réfléchissez toujours qu’ils vous font confiance pour un retour au sol en sécurité et que vous êtes le commandant de bord. Commandant qui se doit d’être capable d’assumer tous les aléas possibles d’un vol même ceux du fait du passager. :canape:

Bonne soirée,

Moi ça m’a même valu ma plus grosse frayeur en parapente! Quand j’ai eu la Qbi, ma première pensée c’était “cool, j’aurai plus besoin de me faire piloter par un type que je ne connais pas…” :?

Deja en prefo, j ai pas du tout apprecie d etre en parapente sans les commandes.
J ai meme deteste !!

:mdr: pareil comme en voiture en pire j’aime pas être passager

sinon un gros truc flippant m’est arrivé une fois en tant que passager avec un pote en biplace qui avait oublié qu’il portait ses foyers variables (en automne on n’avait pas les lunettes de sport habituel …)

mauvaise appréhension de la distance sol .

On a fait un trou dans le sol à l’attero , il m’est passé par dessus , un miracle que ce soit un poids plume sinon il me défonçait la tête

par contre le crois définitivement qu’il faut renommer le fil de discutions genre "expériences diverse en bi , à vos marques … ! :smiley: "

@akira
tu auras des affinités avec certaines personnes pendant ta qbi plus qu avec d’autres et donc aussi plus de confiance avec certains pilotes que d autres , mais c’est une tres bonne école

être passage te permet de profiter du vol du paysage et bien d’autres trucs que tu ne peux pas faire quand tu es pilote
très bonne QBI et profite au max karma+

[quote=“piwaille,post:2,topic:46848”]
il n’y a pas plus d’un mois de ça à St. Hil j’ai vu une passagère refuser le décollage alors qu’il était trop tard et du coup elle s’est retournée et malgré les élévateurs rigides, a choppé les élévateurs côté droit, heureusement quand elle a senti le pilote la pousser d’un bon gros coup d’épaule et le sol se dérober sous ses pieds elle a compri que c’était trop tard et s’est calmée… Mais c’est clair que le fait de grimper aux élévateurs n’est pas si rare que ça.

Patrick, wowo, je partage vos reactions, et accepte de bonne foi vos remarques. Je reconnais une prise de risque plus importantes que d ordinaire. A noter tout de meme, qu a aucun moment je me suis senti obligé de faire ce vol, que je n oublierai pas… et je crois ( j espere !) que ma passagere egalement !

bons vols à tous, faites vous plaisir !

:ppte: