Descendre en parapente

Cette technique est en effet exigeante car elle se rapproche de l’autorotation comme celle provoquée en SIV (c’est donc le coté intérieur qui est fermé), et je ne saurais la recommander à n’importe quel pilote.
Je préfère de loin la technique du 360° avec une oreille extérieure, qui a les mérites d’avoir un taux de chute plus élévé que les oreilles classiques, de ne pas se sentir centrifugé et d’être facile à exécuter.

Nota : c’est le même système BTS MEMO qui a été employé par Ozone pour développer leur Anti-G et démontrer son efficacité
http://www.flyozone.com/paragliders/fr/products/reserves-chutes/the-anti-g/info/

C’est la demi-aile extérieure qui est fermée, la mise en virage se faisant du coté opposé à la fermeture

On pourrai rapprocher la configuration de vol ainsi établie d’une… SAT avec une oreille :wink:

Petite remarque au passage : maintenir - fusse en milieu sécurisé - une autorotation engagée par une fermeture est pour moi un risque important de faire dégénérer rapidement cette “figure”, d’autant plus que l’on s’expose à des ruptures de suspentes sur des voiles qui n’en ont maintenant que deux par coté

J’ai personnellement cravaté par le centre dans cette configuration (ce n’était pas en milieu sécurisé…) et cela a failli se terminer très mal

Non, dans la technique “suisse” dont parle Aloysius qui a été décrite dans un récent parapente mag, c’est la demi-aile intérieure.
Ils appelaient ça d’ailleurs très improprement “360 asymétriques”.

Ben… non

Si le bon sens ne le suggérait pas, la figure est explicite à elle seule

Ce que le texte confirme d’ailleurs <page 55 du parapente mag N°150> - Je cite:

“Claude saisit un élévateur A (le DROIT)… Puis il se penche du coté ouvert en enfonçant la commande GAUCHE pour initier la rotation à l’opposée de la fermeture…”

Le qualificatif “asymétrique” (dépourvu de symétrie selon le Larousse) n’est pas si faux que cela : le centre de poussée est totalement excentré dans cette figure, comme dans une SAT qui est elle aussi une figure asymétrique du point de vue aérodynamique
L’acro n’a pas le monopole de la langue française - Après, à chacun de se répandre dans l’ésotérisme qu’il veut :smiley:

A tester avec prudence, au cas par cas selon chaque aile, les sellettes, la taille de l’oreille, la charge,et avec une bonne marge de hauteur.

A l’époque avec cette technique du 3-6 oreille externe, grosse surprise sous Omega 6 25 bien chargée et sans aucune exagération sur l’ouverture de la ventrale : instable spirale en moins de deux tours !
Déjà, la voile qui accélère seule ça surprend, puis qui ne réagit pas à la remise à plat du plateau et à l’appui à contre ça inquiète, puis qui continue d’accélérer en vissant alors que tu remontes les mains ça fait carrément peur !!! Et avec le sol que tu vois t’arriver à la gueule, tu te dis qu’il commence à y avoir souci ! Heureusement en montant symétrique sur les deux freins, tout s’arrête…

Ne pas oublier qu’un freinage déforme la voute (c’est en partie ce qui fait qu’on se met en virage) et qu’avec un stabilo en moins, on se retrouve dans une configuration exotique.
Pas de règle absolue donc…

merci pour le lien sur http://www.dhv.de qu je ne connaissais pas. Il semble q’il y ait de bons articles en anglais !

et …

par pure curiosité, le Vincent en question est-il celui qui intervenait ici sous le pseudo “surfair” ?

Vincent c’est V. TEULIER, le tôlier d’AEROTEST, toujours au charbon dans l’ombre quand d’autres plus présomptueux se maintiennent sous les feux de la rampe en se complaisant dans le dogme fondé sur… RIEN… ou en déformant les résultats des travaux des autres

Pas d’autres commentaires

Bien décrit - Merci Vincent :bisous:

Au temps pour moi, j’avais lu un peu vite l’article pensant trouver un article sur les 3-6 asym et du coup, je n’ai pas acheté le magazine…
car il n’empêche qu’en parapente, “360 asymétrique” signifie un wing-over exécuté toujours du même coté, qu’on soit acrobate ou non et quoi que le Larousse puisse en dire ! :wink:

Cela dit, la technique de l’autoration est aussi une technique de descente rapide qui existe, mais comme je disais, à ne pas mettre en toutes les mains, et la technique “suisse” est donc une variante du 360 avec une oreille, en plus exigeante à exécuter car il faut savoir gérer une fermeture.

Bapelabap… Man’s tu as tort et Paul raison et il n’empêche rien du tout… :stuck_out_tongue:

J’ai expérimenté le 360° avec oreille extérieure et j’ai pas aimé avec une impression de basculer dans l’instabilité ou à minima dans le neutre spirale à de 12 m/s de Vz négative. Ceci avec mon Artic 2 je précise. Avec laquelle, pour ressentir la même chose me demande de passer les -17 m/s en 3.6 normaux. Alors est-ce moi qui n’avait pas le bon mode opératoire et/ou le bon feeling ? Ou est-ce ma voile qui n’aime pas ?

Le plus simple et le plus safe reste pour moi grande oreilles et accélérateur autant qu’on se le sent. Surtout si l’idée est non seulement descendre mais aussi se sauver.

Les “B” pour les ailes qui l’acceptent, c’est pas mal si on n’a pas nécessairement besoin de se sauver ailleurs que vers le bas. C’est relativement confortable à tenir et on descend déjà pas mal vite en pouvant bien surveiller l’environnement. Il me semble même, mais là c’est purement subjectif, que l’on dérive moins qu’avec des 3.6.

Le plus efficace en terme de Vz négatif reste des 3.6 face planète et, notez que je ne prétends pas l’avoir essayé, avec un anti-G cela doit être assez confortable. Reste le problème de la dérive. Surtout que pour surveiller l’environnement c’est pas top…

L’auto-rotation, euh… j’y crois pas trop comme méthode volontaire de descente rapide, autant larguer la voile tout de suite et descendre sous secours… de chute de préférence.

Après sans entrainement pas de maîtrise.

Bonne soirée

Et puis, je l’avais zappé… un karma+ pour Paul, j’aime bien ses intervention posées et pertinentes.

wowo, c’est gentil de venir faire l’arbitre, mais il me semble que sur le sujet des 360 asymétrique, Paul ne dit pas que j’ai tort, pas plus que j’ai dit qu’il n’avait pas raison.
Pour le reste, je me suis trompé et j’ai reconnu mon erreur.

Quant à l’usage et la signification classiques de “360 asymétrique”, une simple recherche sur google me fait maintenir mon propos.

@ Mann’s :oops: je t’ai connu avec plus d’humour sur :forum:

Et puis la question était sur quel coté faire son 3.6 une fois qu’on a fait l’oreille et donc, je te taquinais sur ta phrase sur les 3.6 asymétriques car elle me donnait l’impression que tu cherchais tel un politicien à noyer le poisson car pour autant que je sache, on ne fait pas des 360 asymétrique en repliant une oreille (on cherche surtout à l’éviter la fermeture asymétrique, il me semble) Je voulais te taquiner que la-dessus et non l’existence ou non des 3.6 asy.

Pour me faire pardonner, je te mets l’extrait complet du très intéressant document de M. Denis VERCHERE qui s’intitule “La Voltige en Parapente & son Enseignement” et que j’invite tous le monde à chercher sur la toile et à lire. :+1: pour Denis.

Le 360° asymétrique est une combinaison de 360° et de wing-over,
ces derniers étant toujours exécutés dans le même sens.
L’élève a déjà assimilé, grâce au wing-over, qu’il existe une phase de
prise de vitesse : lorsque le parapente est en rotation, il relève les deux mains et
se met au neutre dans la sellette.
A la différence de la réalisation d’un simple wing-over, l’apprenti voltigeur
devra attendre quelques instants de plus, comme s’il voulait faire une
grosse ressource. Ensuite, juste avant de passer sous l’aile, il renverra un virage
de manière assez franche, dans le sens de rotation par lequel il a commencé. La
difficulté réside dans le choix du moment où le pilote va relancer son virage. Il
s’agit en fait de trouver le moment M entre la fin de prise de vitesse et le début
de la ressource.

:trinq:

Et je suis bien d’accord avec toi ! D’où le titre “trompeur” de parapente mag, puisqu’ils disent donc que des 360 asymétriques se font en faisant une fermeture asymétrique !
C’est à Pmag qu’il faut que tu envoies le doc de Denis Verchère ! :wink:
Désolé si j’ai donné l’impression d’avoir manqué d’humour ! :trinq:

J’imagine que ça dépend beaucoup de chaque voile (et des sellettes ?). D’où l’utilité des stages SIV. Entre une poutre rigide remplie de joncs et relié à une sellette cocon d’une part, et un chiffon à l’ancienne accroché à une sellette d’accro, je suppose que les sensations et les effets peuvent être très différents.

En lisant le récit du vol biplace à Mieussy, je me suis posé une question : comment un pilote biplaceur expérimenté peut-il partir comme ça sans savoir que des orages sont annoncés ?
A mon sens, s’il y a eu une erreur elle était là. Après, ce fut la gestion du vol.

C’est à la portée de tout pilote de se faire tirer par un vilain nuage trop gros et méchant et on ne le voit pas toujours. Quand on monte sous un “stratus” c’est anormal, on peut donc suspecter que ce “stratus” est peut-être la base d’un congestus, pas forcément très méchant mais cela doit inciter à foutre le camp pour sortir de l’aspiration du nuage.
On peut aussi se faire reculer par un cunimb qui se développe très loin, à 20km ou plus et qu’on ne voit pas forcément. Passer sous le flux d’air aspiré par le cunimb est une urgence absolue si on ne peut pas lui échapper avec l’accélérateur.

  • Les oreilles ordinaires sont inefficaces (-2).
  • Les grandes oreilles avec accélérateur sont plus efficaces, notamment pour fuir.
  • Les B sont épuisants à maintenir et mettent la voile en parachutale, c’est instable et potentiellement dangereux, et d’une efficacité limitée (-8) outre que cela fait rester dans l’ascendance au lieu de la fuir.
  • Les 360 sont épuisants à maintenir à cause des G qu’on encaisse mais on descend quand même assez vite (-12 à -15).
    Le 360 aux grandes oreilles avec accélérateur à fond permet de descendre à -20, c’est confortable et la sortie est facile, mais les suspentes A centrales et le bord d’attaque prennent une monstre baffe, il faut ensuite mettre la voile en révision.
  • On a vu un type, aspiré par un cunimb, faire une frontale et la maintenir en passant les pieds dans les élévateurs ! On en a vu un autre mettre la voile en autorot et la maintenir ainsi pendant le temps nécessaire pour échapper au cunimb.
  • On pratique maintenant le 360 avec une oreille, cela ressemble un peu à l’autorot sans ses inconvénients mais cela descend aussi moins vite.

Une aventure à lire et à méditer :
http://www.alpavista.ch/Alp11/2005/04/09/le-survivant-croate/
Tout cela ne s’improvise pas.

[quote]Celle qui semblait toujours fonctionner dans ces cas d’extrême urgence est une action de type “tempo” : un abaissement rapide, ample et symétrique des deux commandes suivi de la remontée rapide des mains.
[/quote]
C’est celle que j’ai apprise et pratiquée en SIV, puis en l’air. Efficacité et simplicité. Cela me fut très utile le jour où j’ai chopé le voile noir avec l’Awak, la sortie de spirale engagée en aveugle ne me posa aucun problème. Si je n’avais pas su le faire, j’étais par terre… mais je n’aurais jamais engagé une spirale sans savoir en sortir, surtout avec une voile aussi rapide.
Le freinage puissant des deux mains remet la voile en position symétrique dans la masse d’air et diminue fortement sa vitesse de rotation, ce qui la fait passer de “face planète” à “sur la tranche” ; la remontée rapide des mains évite évidemment le décrochage et permet de gérer la chandelle, c’est là qu’on termine la manoeuvre en abaissant doucement la main du côté où la voile tournait, ce qui dissipe l’énergie cinétique dans la ressource en évitant une abattée oblique délicate à temporiser, on retrouve le vol droit en un demi-tour et c’est très confortable.

[Mode POB]Ces manoeuvres s’apprennent et se travaillent en SIV, puis pour agrémenter des fins de vols quand on a encore du gaz, il faut que ce soit complètement naturel sans qu’il soit besoin de réfléchir, comme quand on prend un virage sur la route.[/Mode POB]
:trinq: Salut et fraternité*

Chouette article :pouce:

Je confirme le conseil no 1 - la fuite - super efficace dans bien des cas.

je pense que ca depend des voiles, les B avec la Mentor2 ne sont pas durs a tenir, seul l’effort en debut e manoeuvre est important, une fois le profil casse, c’est gerable…apres, je suis pas fana de cette technique, ou on perd la possibilite de se diriger…et toutes les voiles ne sont pas “bonnes” aux B…je deconseille fortement avec les IP7, Boom9, Enzo2… :sors:

+1 : les B ça peut être hyper relaxe … mais ok, ça descend peu

en revanche toutes les manœuvres (sauf oreilles) énumérées font rester dans la zone d’ascendance si on a pas pris soin de la quitter avant
et elles font dériver avec le vent.