ROTFL.
Ce jour est à marquer d’une pierre blanche !
Je repensais au lâcher de l’accélérateur à 50m sol selon Wowo. 50 m, c’est un immeuble de 16 étages. Bien trop haut pour moi avec 45 km/h de vent. A moins d’avoir quelques terrains de football pour atterrir car on en parcourt de la distance avant de se poser en marche arrière et à haute vitesse. Non décidément non, je préfère annihiler une grosse partie de la vitesse en étant sur le barreau voire full barreau. Sur les 4 fois dont je me rappelle, une fois je suis resté dans le cocon accéléré, et quand je touche le sol, je décroche la voile. C’est pas beau mais ça marche.
Le tuyau de la frontale, je ne la connaissais pas avant l’Angleterre cet été et tu en reparles. Faut que je m’y entraîne sérieusement !
Allez, bonne manifestation :sors: un autre sport !
Pour l’affalage semi-instantané de sécurité dans le vent fort, on m’a appris (j’ai très peu pratiqué mais ça m’a convaincu et j’espère m’en souvenir le cas échéant) :
saisir un avant d’un côté, faire un ou deux tours de frein de l’autre
au moment opportun, bam! les deux mains en bas
==> frontale asymétrique et décrochage simultané de l’autre demi-aile
l’ensemble s’effondre sur soi-même, le tout tombe en bouchon au sol sans jamais avoir l’opportunité de regonfler.
@ Charognard, désolé mais il fallait lire : "Alors il y a plus qu’à… aller dormir, :sors: … pour la nuit.
Maintenant me faire clouer le bec épistolairement (tant est que cela serait le cas) fera toujours moins mal que finir par se clouer soi-même le bec dans la planète. Chose que je ne te souhaite évidemment pas mais qui te pend au bec vu ta philosophie de liberiste.
@ M@tthieu ce qui est formidable avec toi, c’est ta capacité à remettre une pièce et aussi et encore ton souci de faire la part des choses dans les différents référentiels de ta réalité bien à toi :
Reprenons avec tes chiffres :
Donc 50 m de dénivelé a consommer = ~45" de temps de vol avec Vz de -1,1 m/s
Avec 45 km/h de brise de face et une aile qui vole bras haut à ~40 km/h vitesse-air (ton exemple d’Artik 4 surchargée) tu devrais reculer à ~5 km/h (ce que tu appelle de la “haute vitesse”) ce qui nous donne du ~1,4 m/s de vitesse-sol en marche arrière.
Du coup tu vas parcourir depuis ta hauteur de 50 m, 1,4m/sx 45" = ~63 mètres.
Si pour 63 m il te faut quelques terrains de foot pour atterrir… il me semble aussi qu’il te faille aussi une paire de lunettes et un double-decamétre pour mesure une fois un terrain de foot.
Et même si je t’admets volontier que faire de la marche arrière à ~5 km/h n’a rien d’agréable et complique la précision pour atterrir. Pour poser dans un terrain dans du vent fort sans même aller dans les extrêmes qui te sont “coutumiers”, ce n’est pas tant la longueur du terrain qui importe que le positionnement que l’on choisi pour débuter sa finale et in extenso ; cela commence avec l’approche, le choix de la zone de perte d’altitude et de la prise de terrain.
Plus tôt dans le fil tu m’avais demandé si j’etais dans le réel et quelque part j’avais répondu que j’avais vécu une telle situation une seule fois en compet et non pas 4 x comme toi. Du coup je te pose la question ; qu’est-ce que toi tu retiens finalement de tes réalités ?
Car pour moi la réalité des risques que cela m’avait fait courir m’a servi de leçon réelle pour me motiver à ne plus me retrouver dans pareille situation. Visiblement tu es toujours encore dans une optique d’apprentissage par essais/echecs et tu répète même les expériences pour vérifier dès fois que…
Et puis essaie de te faire une image de la différence qui existe entre finir au sol en marche arrière à ~1,4 m/s et à contrario à la vitesse d’impact que tu auras si une asymétrique te fais faire un demi-tour à 10, 20 ou même 30 m/sol : ~45 km/h (le vent) + ~50 km/h (l’aile accélérée) = 95 km/h = ~27 m/s.
Alors d’un côté tu touche le sol avec une vitesse sur trajectoire de ~1,4 m/s et de l’autre si tu n’as pas de “chance” ou “d’ange gardien”, tu impactes à ~27 m/s.
Comment tu vois la dissipation de ton énergie cinétique dans les deux cas ?
Perso il me semble qu’avec 1,4 m/s tu pourras sans doute recommencer alors qu’avec 27 m/s il est probable que ta “réalité” s’arrête là pour du bon.
Vaut-il mieux prendre des risques mesurés assez probable de se faire froisser un peu avec 1,4 m/s ou est-il préférable de prendre des risques à l’issue elle probablement fatale même si celle de la survenue est moindre (quoique…) Le choix est donné, à chacun d’assumer le sien.
Maintenant je me rends compte que toi et Charognard vous volez tous deux sous M6 et dans des philosophies très proches. Si notre plus récent “mis en retraite” du fofo passe sous M6 ou 7 au printemps vous pourrez carrément demander un tarif famille pour les navettes.
Je vous laisse à vos convictions et garde les miennes.
Pensez vous vraiment, M@tthieu et toi, qu’il n’y a aucun risque de fermeture à ras du sol dans les conditions aerologiques évoquées ?
Pensez vous vraiment, que le fait de pousser le barreau à fond n’augmente pas plus encore ce risque de fermeture ?
Pensez vous vraiment, qu’il est préférable d’envisager un risque énorme (impacter à ~27 m/s) avec une occurence certe plus faible (de combien de % ?) car cela serait préférable à celui d’envisager un risque bien plus faible (poser à 1,4 m/s à reculon) avec une occurence il est vrai plus importante.
Je vous propose une autre image :
Préféreriez vous pour tenter de sauver votre vie, jouer à la roulette russe avec un barillet à 100 coups (pour l’exemple) avec 10 balles à blanc réparties aléatoirement dans les 100 chambres qui risquent de vous bruler la face voir vous soufler le tympan ou avec une seule balle quelque part dans les 100 chambres mais du coup une vraie balle de 357 magnum à ogive creuse qui emportera définitivement toute votre tête.
C’est en fait cela le choix entre prendre le risque de poser à reculon lentement et non pas à haute vitesse comme le dit M@tthieu (je me demande du coup comment il se l’imagine ?) Ou de prendre le risque de se manger une fermeture accélérée à ras du sol avec tous cela comporte comme possibilité de virer et d’impacter fort car là pour le coup, à haute vitesse.
J’aurai tendance à penser que de pousser aveuglément le barreau à ras du sol parce que l’on recule lentement dans du vent fort, relève du même raisonnement-panique que de freiner jusqu’à décrocher parce que l’on se retrouve vent de cul en finale dans des conditions normales.
Être prêt à risquer le plus grave pour tenter d’échapper à un moindre mal.
Mais comme dit faites comme vous penser.
Là sur ce fil si un nouveau venu passe et à du mal à se décider à qui accorder son crédit. Il pourra toujours aller au-travers de vos profil lire quelque unes de vos “expériences” passées et affiner ainsi sa réflexion sur comment se sortir au moindre mal d’une telle situation.
Surtout, il devrait avoir compris de l’intérêt qu’il y a pour tout faire pour ne pas se retrouver dans de telles situations. En évitant peut être de voler avec une philosophie trop proche de la votre.
Matthieu, si tu essaie le posé full frontal, fait nous un beau vidéo bien cadré de la manœuvre. Si c’est toi ou Maurer qui la fait, elle a plus de chance de se faire documenter dans Parapente Mag et autres.
Ouais cela sera toujours moins douloureux et définitif que brisé au sol…
Et sinon, dans la mesure ou j’ai répondu à ta question sur “est-ce que cela m’est déjà arrivé”. Est-ce qu’il te manque définitivement d’inspiration (qui a dit honnêteté ?) pour repondre aux miennes de questions du post que tu cite ?
Avant que je me mette au cocon, 90 95 % de mes atterros se faisait avec 50 à 60% d’accélérateur pour toute sorte de raison ou juste pour le fun.
Dans tous ces nombreux atterrissages, 1 seules fois j’ai eu une fermeture à 50%.
La M6 à (selon le manuel) le meilleur compromis vitesse finesse sécurité à 50% d’accélérateur.
J’avais conseillé à un pote qui venait de s’acheter une Coden Pro d’essayer ça.
À sa première essais, il s’est fait une asymétrique badaboum.
Bon à force de voir les Coden Pro voler, c’est tout le temps en train de fermer…
Faut croire que des ailes le font mieux que d’autres.
P.S. Wowo, moi je n’ai jamais parlé de posé full accélérateur.
Alors autre question : est-ce que toi tu cherche la meilleure finesse pour atterrir ?
La remarque d’Ozone ne dis pas que c’est avec 50% d’accelerateur que la M6 est la plus sécurit, elle dit que c’est le meilleur compromis finesse-sécurité. Elle peut très bien être bien plus sécurit en ayant beaucoup moins de finesse en pilotage non-accéléré. C’est peut-être ce que l’on recherche en phase finale d’atterrissage, non ?
Et on a pas besoin d’être full-barreau pour s’en manger une et dans ces cas il est, en tout ca je le crois, mieux être au contact commandes que d’être sur le barreau.
Allez l’exemple d’un bon pilote qui accepte de partager en s’y reconnaissant, son erreur.
En poussant à fond sur la sangle (partie souple) de l’accélérateur vous devez atteindre la moitié de la vitesse que le système permet de gagner. C’est la vitesse accélérée la plus couramment utilisée : c’est là où on trouve le meilleur compromis vitesse, finesse, solidité.
Quand ils écrivent MEILLEUR COMPROMIS VITESSE FINESSE SOLIDITÉ, ce que je comprends, c’est (En autre) qu’à ce régime, le point d’arrêt est très proche du centre des ouvertures du bord d’attaque (en Sharknose qui plus est) et que l’aile a alors sa plus grande pression interne et un filet d’air qui se situe proche du milieu entre les limites de sur-incidence et sous-incidence en plus d’avoir des commandes plus réactives dû à la vitesse.
Avec le pied sur l’accélérateur, tu peux mieux lisser une ressource en le poussant un peu plus et tu as l’opportunité de le relâcher dans le cas où tu es pour faire un cratère pour cause de gradient ou déclenchement thermique.
Si tu n’utilises pas l’accélérateur, c’est simple, tu te prives de 50% de tes possibilités de pilotage !
C’est comme vouloir faire de la drift en auto sans se servir du brake à bras ou jouer du piano sans utiliser les pédales ou un aigle pécheur qui se coupe les griffes (serres) ou utiliser une canne à pêche sans hameçon.
Puis il me semble que tu mélange un conseil de pilotage d’Ozone pour sa M6 en vol, en transition, avec notre digression ici qui porte sur le régime de vol à adopter en finale atterrissage.
Note que je n’ai jamais dit qu’il ne faut jamais utiliser le barreau. C’est effectivement un élément des possibilités de pilotage dont on dispose aux commandes d’un parapente.
Mais je maintiens, aussi en tant que mise en garde à l’adresse des nouveaux-venus dans la pratique, qu’il est très hasardeux d’accélérer en finale atterrissage. Que la prise de risques que cela représente est disproportionnée aux avantage que l’on peut s’en espérer pour ne pas dire juste imaginer.
Sur ce sujet du régime de vol auquel donner la priorité en finale, il n’y a pas grands risques que tu puisse ébranler mes certitudes. Je ne peux qu’espérer que tu ne te retrouve jamais à regretter tes propres certitudes.
Regarde Wowo.
Une des très rares fois que j’ai eu quelqu’un pour me filmer.
Tu ne trouves pas que ça fait des supers atterrissages l’accélérateur ? Moi j’adore et c’est la seule chose qui me fait regretter une sellette ouverte.
:grat: C’est ce que tu entends quand il est question de poser par vent fort dans des conditions potentiellement thermiques (puisqu’au début l’hypothése parlait d’avoir besoin de faire les oreilles pour poser…)
Thierry_c, comme j’ai dit plus haut, j’atterris à l’accélérateur pour toutes sortes de raisons diverses ou même juste pour le fun.
Dans le cas présent, j’aurais bien sûr pu atterrir bras haut comme tous les autres pilotes ont fais ce jour là.
C’est un champ de pratique pour le golf.
Si j’aurais rentré bras haut à partir de la hauteur que j’avais au dessus des fils électriques, j’aurais fini à pancarte 150 verges.
En relâchant les freins et poussant l’accélérateur, je me suis fait un piqué qui m’a fait atterrir au début du terrain à côté de mon pote.
J’utilise régulièrement ce mode de piqué (plus prononcé) en cross pour atterrir dans des trouées dans la forêt.