Descente aux oreilles, jusqu'où?

Comme quoi on peut dire n’importe quoi sur un forum, plus le ton est péremptoire plus il faut se méfier. :wink:

Poser avec les oreilles sur une voile actuelle revient à poser voile ouverte avec une voile des années 90. On arrive un peu plus fort mais on ne se faisait pas une fracture à chaque attéro ! C’est souvent la peur infondée d’un impact brutal qui fait faire des âneries près du sol. Mieux vaut un pantalon salit aux genoux qu’une vertèbre en vrac.

Réouvrir à quelques mètres est la pire solution. La voile va devenir momentanément fragile et incontrôlable juste à l’endroit où elle peut rencontrer le gradient.

Le conseil déjà donné plusieurs fois est de réouvrir les oreilles en début de finale pour traverser l’éventuel gradient avec une voile stable ou de réouvrir les oreilles pendant l’arrondi (ce qui demande un entraînement préalable). Toute solution intermédiaire expose à des risques près du sol.

je pense que nous parlons de la même chose, quelques mètres pour moi = 2 ou 3 mètres, le temps de chopper les freins.
Si un sketch se produit tu n’es plus qu’a 1 metre du sol, donc hors danger.

Merci pour vos retours. Je veux pas pinailler mais si tu dois poser aux oreilles dans le gradient, tu accélères ou pas ?

La question c’est : est-ce que l’incidence et la vitesse air avec oreilles est suffisante pour passer un gradient sans décrocher, ou faut-il accélérer pour mettre plus de chances de son coté ?

Ce que j’en déduis dejà, c’est que quelque soit la config, il ne faut surtout pas relacher l’accérérateur qd tu es ds le gradient (-> phase transitoire), sauf à l’arrondi final.

Pas d’accélérateur près du sol. Si ton aile a une tendance à parachuter aux oreilles, change en ! :wink:

Bonsoir
Quand tu dis pas d accelerateur, c est avec les oreilles ou meme sans. Je te dis ça parce qu une fois je me suis fait surprendre avec une rentrée de vent et j ai posé accéléré tellement ça reculait. Par contre comme un crétin, a environ 1m j ai relâché le barreau, et j ai vraiment eu l impression de repartir en arrière comme une balle. J ai tout de suite ré accéléré et ça c est pas mal passé. Vu que j avais plus trop de marge derrière il m avait semblait que cette manoeuvre avait été la plus adapté (mis à part le lâcher de barreau a 1m). Évidemment je m en veut de ma mauvaise lecture de l aerologie a ce moment là. Pour l affalement j ai eu le temp de me prepararer car je posai lentement en marche arriere.

Merci !
(Et mon aile vole et me convient très bien :wink: )

Perso j’aurai tendance à te répondre sans accélérateur car quitte à poser en reculant ce n’est pas 12 km/h en plus qui feront une différence énorme.

Par contre, il est certain qu’être accéléré et surtout si c’est à fond de barreau fragilise toujours le bord d’attaque et de la brise ou du vent fort est toujours susceptible de provoquer des turbulences. La conjugaison des deux, BA fragile & zef fort, est le mix parfait pour provoquer une fermeture et qui, qu’elle soit frontale ou asymétrique, à quelques mètres du sol ne laissera pas beaucoup d’espoir pour une arrivée à terre sans dégâts.

Imagine toi un départ en rotation suite à une asymétrique qui te fait passer de 15 km/h en marche arrière accéléré face au vent à 65 km/h toujours accéléré en marche avant vent de cul pour impacter. Même en relâchant le barreau dès que ça détends et même si l’aile ne va pas passer instantanément à fond de ballon du fait d’avoir le zef dans le dos, le résultat est facilement imaginable.

Sur ce coup là tu as eu de la chance même si… la malchance n’avait rien à avoir avec la situation. Je me permet de dire cela car tu t’y reconnais toi-même et aussi parce que je suis intimement convaincu que de se reconnaitre à ses erreurs est le meilleur remède pour ne plus les reproduire. Partant de là, il me semble que tu ne devrais plus te retrouver dans pareille situation et donc, dans pareil questionnement.

:trinq:

C est sur que tout ca n est pas clair. Mais derriere ce champs dégagé le relief etait pas cool, c est pour cela que j ai acceleré. Par contre j ai pas flippé, le vent etait vraiment laminaire et je volais bras haut. Bien sur je pense maintenant que la leaf est une voile solide. Je me dit toujours qu heureusement que lorsque j ai desacceleré j ai gardé les pieds sur le barreau. Parce que lorsque que je l ai lâché c est vraiment parti vite avec reprise d altidude (tres peu, ça c’est joué sur une seconde, le temps que je raccelere).

Wowo poser avec 12 km/h en arrière et avec quasiment 0 en utilisant l’accélérateur, ça fait une grosse différence selon ce qu’il y a derrière comme obstacles et la topographie du terrain. Après dans tout les cas c’était pas des conditions volables mais des fois et l’affalement est très délicat… C’est encore autre chose.

:grat: Que te répondre M@tthieu pour que tu ne sente pas incompris ? Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ! ou : [mode Piwaille : on ] je n’espère pas convaincre, juste tenter de faire réfléchir.

Tu compare le risque d’une culbute très probable à ~ 12 km/h en marche arrière (vent de ~50 km/h, vitesse voile bras haut de 38 km/h) avec celui d’un impact possible entre de 50 et 100 km/h (toujours vent de ~50 km/h + 50 km/h vitesse de la voile accéléré) et tu préfères cette 2ème “solution”. On ne fonctionne pas pareil, c’est certain.

Surtout que même posé dans cette hypothèse, d’une façon ou de l’autre, il te reste à gérer de ne pas te faire traîner jusqu’au rocher, l’arbre ou le barbelé qui t’arrêtera.

Mon avis tout perso comment je tenterai de gère une telle situation ou je me serai piégé à devoir poser dans une brise et/ou vent très fort :

  • Ce serait de viser un terrain qui me laisse un max de place rapport aux obstacles, devant moi pour éviter les turbulences, derrière moi pour eviter de me faire éclater dessus.
  • De lacher oreilles et barreau à largement + de 50 m/sol quitte à terminer en marche arrière juste au contact voire légèrement freiné (fonction de l’aile) pour la rendre la plus solide possible en me méfiant d’un éventuel gradient, déclenchement thermique ou toute autre turbulence (obstacle, autre aile, etc.) - Arrivé à < de 2 m/sol voire 1 m, de décrocher mon aile aux arrières en les tirant jusqu’aux hanches et de ne plus les relâcher. Éventuellement de faire ce décrochage final et définitif aux freins plutôt qu’aux arrières si je ne suis pas sûr de savoir le faire ou si mon aile ne le permet pas facilement.
    -Plus la situation est difficile, plus il y a intérêt de choisir la méthode que l’on maîtrise le mieux.

Reste qu’il est encore plus préférable, fiable et même facile… d’éviter de se retrouver dans de telles situations. Mais ceci est évidemment un tout autre débat, hors-sujet ici.

:trinq:

Wowo, je te parle de VECU, pas de choses gratouillées sur un clavier…
Je te dis par expérience (4 fois), qu’en n’arrivant pas à rejoindre les Aravis de puis Passy Plaine Joux, je me suis fait descendre dans la brise de Sallanches, et je reculais à 4 /7 km/h avec l’Artik 4, chargée à 74 (pour 70), à fond sur l’accélérateur. Mon terrain d’atterrissage : le bout de champ devant le Carrefour et derrière l’hôtel Ibis. Sans accélérer à fond j’aurais été dans les voitures, les poteaux, bref. Et je n’ai pas lâché l’accélérateur à 50 m sol… calcule ce que ça fait d’être reculé à 50 m de hauteur par une brise / vent de 44/46 km/h et calcule combien de mètres tu parcours. Evidemment pas d’oreilles…
Je me demande si tu écris par automatisme sans penser à ce que tu dis en VRAI, en REEL. Je peux te dire que ça marche, la preuve, aucune égratignure.Parce que quand tu dis que l’on fonctionne “pas pareil”, pour toi, c’est du vécu ?
Sinon pour les obstacles devant (arbres, maisons…) effectivement tu as raison et d’autant plus que le vent/brise est fort.

Où un fil ‘descente aux oreilles, jusqu’où ?’ se transforme en ‘descente à l’accélérateur, jusqu’où !’.
Perso, de mon vécu, un peu comme M@tthieu.
Lorsqu’on est à 100M sol en légère reculade, on va sans aucun doute pousser le barreau. Le gradient est très attendu parce que toutes les fois ou j’ai eu à faire une approche debout sur le barreau avec le terrain derrière, ben finalement grâce au gradient ça finit souvent à poser verticale sans utiliser le barreau sur les derniers mètres. Elle est bien faite la vie non ?

@ M@tthieu, Je t’avais précisé que je ne cherchais pas à te convaincre… maintenant si tu arrives à reproduire 4 x les mêmes erreurs c’est que visiblement tu n’apprends pas aussi bien de tes erreurs que tu veux nous le raconter. :stuck_out_tongue:

@ Plumocum,

Il se trouve que justement tu ne fais pas comme M@tthieu qui lui garde le barreau jusqu’au posé. Tu parles de 100 m quand moi je parlais de le tenir encore jusqu’à 50 m/sol.

La question est : Est-ce que toi dans une brise/vent de 50 (ou même un chouia moins) à ras du sol, tu choisis de poser (posé au sol) en restant à fond de barreau comme M@tthieu le préconise donc sans possibilité de pilotage de l’incidence aux freins avec les risques inhérents (fermeture, rotation, impact fort) ou choisirais tu plutôt mon idée (c’est con c’est moi qui le propose) de lâcher le barreau vers 50 m/sol pour pouvoir gérer les variation d’incidence lié aux possibles turbulences à ras du sol (rappel : avec 50 km/h de zef, cela me semble imaginable) avec là-aussi certes des risques inhérents tel que de se faire culbuter en marche arrière à 10 km/h au moment de poser les pieds aux sol.

L’autre problème étant bien sur une fois posé au sol encore en bonne santé et ce qu’importe comment on s’y est pris jusque là, de rester en bonne santé en arrivant à affaler et neutraliser la voile avant de commencer une séance de kite-surf sur le dur.

Mais il n’y a pas de souci pour moi si tous deux vous êtes convaincus, surtout ne changez rien à votre façon de voler et poser avec le barreau à fond. Peut-être que d’autres lecteurs du fofo choisirons de faire encore différemment de vous ou moi. Il suffit d’assumer ses choix…

:trinq:

Wowo, quand tu tentes le cross des Aravis et que tu es parti de trop bas ou que c’est trop stable en haut, tu te poses où tu peux… Ce ne sont pas 4 erreurs pour moi, juste de l’expérience. Toi tu aurais sans doute fait mieux…et serais parti sur la tête percée. Sinon avec le cocon je suis obligé de lâcher l’accélérateur pour sortir les pieds mais pas à 50 m de hauteur comme tu le préconises :vrac: 2-3m tout au plus.

Mais M@tthieu tu fais comme tu veux ou peux, cela fait longtemps que j’ai abandonné l’idée que tout deux nous puissions nous comprendre sur des notion comme : engagement raisonnable, prise de risque raisonnée, esprit de précautions avant de performances, etc.

Ma contribution à cette discussion ne s’adresse pas qu’à toi. Je m’imagine que des nouveaux venus dans notre belle discipline peuvent aussi nous lire et je pense que ce serait irresponsable de les laisser croire que tous ce que l’on peut lire ici, soit à prendre au pied de la lettre.

Tout le monde ne sera pas aussi chanceux que toi ou accompagné tout le temps par un ange gardien aussi efficace que le tiens.

Partir de trop bas est une erreur qu’il nous est à tous (ou presque, à moi sûr) arrivée de faire. Pour autant je ne vois pas en quoi cela nous oblige à finir à poser dans un vent/brise de 50 km/h. Puis à l’occasion expliques en quoi consiste des conditions “trop stable en haut” et là-aussi pourquoi cela amène à poser dans du vent/brise de 50 Km/h ? Ce sont des successions d’erreurs qui amène à finir en devant serrer les fesse et espérer… A moins bien sûr que l’on est dans le cas d’une seule erreur mais une très grosse alors ; d’avoir décollé.

Bon je vois que tu as déjà temporisé tes dires puisque là tu ne parles plus de tenir accéléré jusqu’au sol mais de le relâcher à 2 ou 3 m. Encore quelques posts et tu feras ta finale debout sorti de ta sellette…

Mais comme dit d’entrée, fais bien comme tu l’entends mais ne laisse pas entendre à tous que ta façon est adaptée à tous…

:trinq:

Franchement 50 de brise :affraid: je ne sais pas je ne mesure pas. En théorie, en vol de distance j’évite de me laisser descendre dans les vallées que je connais pour leurs brises fortes. Si je vois que ça va pas le faire, si je peux, je pose un peu plus haut avant d’être dans la mouise. Néanmoins je me suis déjà fait piéger et je me suis déjà posé à st Crépin ou derrière le Brusquet(par exemple) scotché en plein debout sur le barreau avec pour objectif de rester très concentré et appliqué jusqu’au sol pour gérer au mieux la situation.
Reculer en bas est par défaut très stressant. Je ne peux pas te dire ce qu’il est préférable. Je témoigne juste de ce que j’ai fait in situe. Cela implique de prendre des décisions en fonction des configurations du moment, d’essayer de rester serein et ne pas se laisser emporter par le stress toujours facteur de mauvaises décisions. Je ne suis pas terrifié à ce point par les effets du gradient. Je ne vois pas ça comme une fatalité incontournable de prendre la voile sur la gueule suivit d’une autorote infernale jusqu’au sol : le gradient ça se pilote, c’est comme tout le reste. Par contre, fatalement on doit s’attendre à le rencontrer à un moment donné. Ca devrait être suffisant pour te rendre très attentif et utiliser ton barreau en fonction. C’est au pilote d’adapter au mieux ses choix.
Je ne conseillerais à personne de se descendre jusqu’au sol à fond de barreau tout comme je ne conseillerais à personne de se laisser reculer dans une clôture de barbelés. En théorie cette affaire se prépare le plus tôt possible lorsque l’on voit un gps proche du 0 vent de face ou 65 vent arrière et que l’on estime qu’il n’y aura plus de sortie possible. Il faut prendre le temps de choisir le terrain le mieux adapté à une eventuelle approche ventée avec possibilité de poser en reculant. Et des fois le choix est très limité. La construction de l’approche ne pose pas trop de problème, pour peu que l’on s’y soit pris assez tôt, vu qu’il n’y a pas de virages :mrgreen: juste gérer un plan de descente, mais lorsqu’il se fait en marche arrière c’est toujours plus facile au clavier qu’aux commandes .Bien se placer devant le terrain et pousser le barreau permet de jauger la capacité que l’on a à maîtriser son placement. Lorsque l’on pousse pour tenter de récupérer un terrain trop devant c’est déjà trop tard. L’objectif est de ne pas se retrouver dans une situation que l’on subit. Si la situation en bas me paraît tellement turbulente que j’estime l’usage du barreau dangereux, je m’apprête à me scratcher en roulé arrière mais tant que j’estime pouvoir utiliser mon barreau si il est nécessaire pour ne pas reculer, je le fais.
Gérer au mieux les situations difficiles ne s’explique pas en compotements binaires (entendu par si tu fais pas comme ça fais comme ça).

@ Plumocum, dit comme ça je te rejoints totalement. Avec pour moi perso, la préférence de reculer doucement, cela m’est arrivé une fois au Natural Games de Millau sur le plateau du Larzac avec le vent qui est monté durant la manche, après m’être placé en bout de terrain (donc avec tout le terrain derrière moi) et pour cela j’avais fait demi-tour pour aller chercher le terrain survolé précédemment donc le terrain par rapport auquel j’étais au vent et non pas en forçant pour aller en chercher un en étant sous le vent de celui-ci. Mais tu as bien raison, il appartient à chacun de décider ce qui est pour lui la meilleure façon. Moi j’élimine pour ce qui me concerne définitivement l’idée de rester accéléré à fond jusqu’au sol dans de telles conditions. A la limite je pense que je préférerai encore descendre en marche arrière lentement dans la cime des arbres s’il sont assez fournis et de la bonne hauteur.

Pour ce qui est de la brise à 50 km/h ce n’est pas moi qui l’invente, ce sont les conditions “réelles” relatées par M@tthieu.

:trinq:

Comme Matthieu, je vais atterrir avec 50 % d’accélérateur sans me poser de question.
Atterrir à reculons comme le préconise Wowo, non merci. Je n’ai pas de yeux dans le dos

La nature est bien faite. Suffit d’imiter les oiseaux. Je n’ai jamais vu un oiseau atterrir à reculons.

@ Charognard, salut,

Et si avec 50 % tu recule encore (cf, le cas réel de M@atthieu) tu appuie plus encore jusqu’à poulies-poulies ou tu choisis quand même plutôt de finir en marche arrière et avec le barreau poussé à fond ; tu choisi de faire comment et à quel moment pour sortir du cocon, poser les pieds et affaler/neutraliser ta voile ?
Comment penses-tu que ta voile va réagir avec 50 km/h de brise dans le nez accélérée à fond à ras du sol au moment ou tu lâche le barreau vite fait pour te sortir du cocon ? Tu ne crois pas qu’elle va ressourcer, se retrouver ainsi derrière toi en effet spi en pleine fenêtre et à toi la grisante sensation de te faire arracher du coup en marche arrière (avec toujours pas de yeux à l’arrière du casque) :speedy:

Puis si tu n’as jamais vu d’oiseau voler en marche arrière, est-ce que tu en as vu rouler en fauteuil roulant ?

Bonne nuit,

Wowo, tu poses accéléré. 30 cm avant de toucher le sol, boum tu tires énergiquement tous les A pour faire une frontale qui jette l’aile en arrière sans aucune portance. Dans la foulée, 1 tour de frein avant que le bord d’attaque réouvre dans le vent pour que l’aile poursuive sur son inertie vers le sol. :vrac:

Avec mon cocon, je garderais un pied à l’intérieur pour l’accélérateur et une jambe dehors pour être capable de marcher.