et partir en direction de bourg d’oisans : la vallée parait plus large, peut être moins de venturi ?
PS : merci pour la partage car partir de la croix dans la vallée d’Allemond m’a déjà traversé l’esprit (bcp plus tôt dans la journée (milieu de matinée) et bcp plus tard dans la saison : le thermique s’allume coté Est de la croix et rend le décollage difficile alors qu’au col, ça parait une formalité)
Je n’en sais rien (je pense que non) mais quoi qu’il en soit, cette analyse doit venir du pilote et non d’un modèle météo. Comme je l’ai déjà dit sur un ton assez désagréable (désolé) plus haut, c’est la base du vol en montagne… et normalement on apprend ça en école, me semble-t-il (ou alors, y’a un problème avec les écoles).
ouaip elles ont bon dos les écoles quand même :mrgreen:
en école on apprend le qualitatif du truc (phénomène de brise)… mais pas d’élément concret qui permettra de quantifier en fonction de l’étroitesse de la vallée, de la hauteur des sommets, de l’instabilité du jour, de quelle heure à quelle heure il est impensable d’aller y faire un tour…
Je ne connais pas le coin (c’est Lézalpes quoi) mais chez nous il est clairement connu que certaines vallées sont quasi imposables en sécurité quand les brises sont en route au printemps et en été. Genre la vallée d’Argelès, celle de Vilaller. D’autres sont posables, (j’en suis sorti sans casse) mais faut vraiment faire gaffe, vallée d’Ossau, de Castejon, de Boi…
Tout ça est bien présent dans la mémoire collective des locaux et on évite d’aller traîner par là en basses couches aux heures de ronflon!
je veux bien comprendre ça… mais on voit aussi des commentaires/descriptions des sites dézalpdusud par exemple, qui disent “attention à la brise qui peut être très forte”…
OK… mais du coup quel(s) élément(s) quantifiable(s) (balises, indice d’ainstablité etc…) utiliser pour décider de voler et de s’y poser ou pas le jour en question??
en gros faut chopper un Piment local, pas trop “subjectif”, et le sonder …
C’est beaucoup plus simple que ça… au printemps et en été à partir de 11h du mat et jusqu’au soir on ne se pose pas de question, juste on ne va pas poser dans certains coins! Autant j’aime bien poser à Luz en vol rando matinal autant faudrait me payer très cher pour le faire à 13h quand ça ronfle, pareil pour Vilaller, si je ne suis pas assez haut pour traverser la vallée et en sortir de l’autre côté, je n’y vais pas ou je pose en altitude. Avoir passé 1h30 en soaring vers Llesp en regardant les peupliers danser la tounga 200m plus bas et sans pouvoir en ressortir ça te vaccine de façon radicale!
ROTFL
Professeur Tournesol c’est meteoparapente ? En effet je me suis aussi toujours demandé quels etaient les details de son modele numerique… J’ai envoyé deux mails, sans reponses, il y a quelques mois.
Yes, je suis d’accord. Pour ce qui est de poser plus haut, je suis entierement d’accord aussi et c’est bien parceque c’etait incroyablement calme jusqu’à ce que j’arrete d’avancer, avec des thermiques peu developpés qui permettaient meme pas de rester vraiment en l’air à part en frolant les reliefs, que j’ai decidé de continuer le long de la vallée. Apres, j’etais trop bas pour retourner vers la vallée de Gresivaudan.
Du coup pour aller plus loin, d’apres toi ca serait moins les thermiques dus à la fonte des nuages cote vercors qui aurait “poussé” le vent dans le goulet vers Allemond que des thermiques plus haut, vers le col du glandon, qui aspireraient l’air ? J’ai aussi pensé à des cumulonimbus mais je n’en ai vu nulle part ni du sommet ni d’en l’air ni apres etre en bas. Et du coup, pourquoi je n’ai pas senti les thermiques quand je volais en altitude et que justement je les cherchais pour peut-etre repasser cote grenoble ?
De mon coté, je vois plusieurs mecanismes pour creer des brises de vallées, hors vent meteo.
cumulo nimbus qui moutonnent, et créent une convection à large amplitude, jusqu’à 50km. A priori, pas ca dimanche, en tout cas pas avant la soirée.
Petit vent amplifié par effet venturi dans la vallée.
thermiques, doublement, par l’effet rouleau (le thermique est comme un rond de fumée, une boucle de vorticité quoi, où ca monte au milieu et ca descend sur les bords). Du coup c’est bon à savoir pour pas se faire degueuler dans les gros thermiques, et pour les memes raisons que les cumulo nimbus : ca peut creer de la convection loin. Inversement, j’aurais quand meme dis que si c’est au point de creer de la convection aussi forte (brise que j’ai eu donc), j’aurais du le sentir avant non ? Surtout que je venais de plus en amont dans la vallée et que pour que le vent remonte, faut bien que les thermiques soient partout ou au moins en amont, pour “l’aspiration”.
formation de nuages, qui changent et l’albedo equivalent vu de l’espace, et qui changent les conditions thermodynamiques locales et en particulier font augmenter la température localement (enthalpie de vaporisation positive). Ce phenomene a priori on en a rien à faire, à part si on vole dans les nuages, et quand c’est jour blanc tfacon il fait pas chaud donc …
Ok. D’ailleurs si il repasse ici, je repropose mon aide pour aider et ameliorer son modele, justement en prenant en compte l’albedo local (sol et nuages) grace aux recoupement avec cartes IGN et la rugosité du sol etc pour les vents au sol… Si c’est pas déjà fait !
En tout cas ca fait plaisir la façon dont vous avez repondu ! Pas trop de flambage, et des explications, c’est cool et pas si souvent Merci à vous aussi, donc !
connaissant un peu le coin et ayant volé dimanche, voici mon analyse meteo:
residu de nord ( plus brise) dans les alpes du nord en basses couches avec inversion marquée. au dessus vent de nord faiblissant tournant au sud par l’Est.
dans les haut massifs il 'y avait encore cette inversion mais plus caracterisée par la mer de nuage, le nord (brise ) etait encore la…
On est parti du trieves pour aller voler à serre buzzard… le trieves est resté sous les stratus toute la journée jusqu"a corps. a 9h dans le valgaudemard il y avait 30 de nord au sol… a serre buz il y avait une inversion a 1700 et au dessus il y avait de l’Est et des tres haut plafonds. on est alle jusqu’aux richards en volant dans la couche au dessus (poussé par l’Est, puis on a trouvé la brise de nord et l’inversion sous 2000… au dessus il y avait des jolis cum a 3000 legerement brossé sud Est inaccessibles pour nous (seb qui est arrivé plus haut a pu remonter… lui…).
tout ça pour dire que tu a decollé au dessus de l’inversion dans un air instable de sud Est et que tu as rencontré les enormes brises qui viennent du gresivaudan en prendant de l’altitude…
tu as vecu un changement de couche.
Ps meme si je recule je prefere poser vent de face.
j’espere que tu comprendra ce qu’il t’es arrivé.
Ce que tu raconte colle avec ce qu’on a vécu entre embrun et les richards…
juste mes deux sous de témoignage : il m’est arrivé quelques fois de poser en marche arrière au 2nd barreau.
parfois ça c’est calmé par gradient sur les tout derniers mètres
… parfois pas.
un bon roulé boulé et une bonne prise de ce qu’on connait (pour moi les C ou D à empoigner très fermement et à baisser sous le cul à 10cm/sol) le tout accompagné d’un pater noster, me paraissent plus sur qu’une glissade fond de balle dans l’autre sens.
Pareil, jamais poser vent de cul. Dans la mesure du possible quand ça ronfle essayer de poser devant un obstacle genre haie d’arbres qui pourra bloquer la glissade éventuelle.
Vent de cul avec 50 de vent c’est comme sauter du train…
Alors déjà merci pour ces explications ! J’ai pas tout suivi/compris, mais je veux bien un peu plus de détails du coup !
Mes questions : pour l’inversion, sans la mer de nuage, comment tu peux le voir/dire si il n’y a rien qui s’epanche dedans ? Est-ce que simplement le fait de pas sentir trop les thermiques en altitude voulait dire inversion ? En effet, avec une inversion, pas de nuages en bas et tout les mouvements horizontaux restent pres du sol (enfin sous la zone d’inversion, quoi). Par contre je ne suis plus bien la fin du raisonnement : au dessus de l’inversion si inversion il y avait coté Allemond, l’air etait parfaitement stable (tu as dis instable : est-ce que c’est pour dire que ca pouvait vite virer au vinaigre ou que j’etais sensé rencontrer des turbulences fortes au dessus de l’inversion ?). Ensuite, j’ai plus ou moins fait que descendre, et c’est resté stable jusqu’au bout en fait : la forte brise dont je parle est arrivée d’un coup, vraiment, mais par contre c’etait assez peu turbulent en tout cas c’etait tres tres raisonable. Bon toutes les couches d’inversions sont pas forcement turbulentes. Par contre, la brise qui m’a (pas au sens propre, mais au figuré) cassé les pieds, venait bien de ouest / sud ouest, en tout cas c’etait l’impression. Bon evidemment, elle suivait la valleé, donc c’est pas evident de dire. Ca serait donc le vent meteo nord faiblissant qui tournait en sud par l’est, ajouté à une brise venant de vers Livet-et-Gavet, qui m’aurait mis dedans ? ou alors c’est juste que les conjectures de vent meteo ont fait que j’ai pas vu arriver la brise problematique avant d’etre passé sous l’inversion et d’etre dans la mouise parceque ca tapait fort un peu plus loin vers le bourg d’oisan ?
Désolé pour toutes ces questions, mais en effet j’ai pas tout compris à tes explications, mais je demande qu’à en savoir plus si jamais tu veux bien m’expliquer en details !
Ouais c’etait mon idée quand j’etais au dessus des champs, ca, mais comme j’ai meme pas reussi à grapiller le moindre metre et que c’etait encombre de lignes electriques et que au final, je savais pas si en descendant ca allait encore forcir ou pas… mais par contre la prochaine fois (enfin non, il y aura pas de prochaine fois pour ce cas de figure, j’apprends de mes betises quand meme) ca sera face vent debout sur l’accelero si il faut, et comme l’a dit piwaille avant de toucher le sol les C et D à fond, et on roule boule. Sans être acceleré à fond encore une fois je pense je me serais brisé tous les os de mon dos à essayer de rouler bouler de dos en abattant la voile, mais par contre accéléré ca l’aurait fait avec moins d’effet machine à laver. La comparaison avec le train est la bonne, mais avec des gros cailloux plutot que de l’herbe douce pour amortir la chute. Pis j’ai pas eu le temps de rouler bouler j’etais occupé à pas me faire écorché vif et du coup à sauter sur les C et les D !
je suis pas tres littéraire, mais je vais essayer… vendredi, une goutte froide est arrivée sur les alpes qui a amené de l’air tres froid dans un flux de nord. samedi, le flux de nord humide etait encore la avec du froid. dimanche: le flux de nord etait encore la en basse couche (si tu regarde l’anim satelitte tout le nord des aples, gresivaudan compris etait pris dans les stratus) Mais des hautes pression avec de l’air plus chaud arrivait chez nous par le sud (par dessus la masse d’air froide et humide rester coincée contre l’Ouest des alpes).
Deux masses d’air de composition differentes ne se melangent pas.
dessous y avait une masse d’air froide est instable et dessus une masse d’air chaude et de plus en plus instable en allant au sud. (toi tu la pas trop senti instable car tu etais vraiment au tout debut de cette masse d’air. cette dite masse d’air qui arrivait du sud a permis a G Chatain de faire un vol sportif le lendemain)
une question:pour l’inversion? tu ne voyais pas du deco une couche de crasse en fond de vallée a peu pres à la meme altitude que du coté gresivaudan?
En commencant par la fin : du deco, coté allemond, c’etait bien clair justement. Apres, peut-etre que j’etais trop haut du coup, si la crasse etait à l’altitude ou j’ai commencé à me prendre la mega brise dans les dents (moins de 1000m d’altitude), alors c’etait 2000m plus bas au moins que le deco, donc ptet que d’aussi loin… je sais pas. Mais c’etait quand meme bien clair. Le plafond nuageux coté belledonne commencait vers 1800 et finissait à 2300 environ.
Par contre je dois etre teubé, mais bien que je comprenne bien ce que tu expliques avec les mouvements des masses chaudes et instable venant du sud par au dessus la couche de nord froide, et que ca a créé la mer de nuage, je comprends quand meme pas bien comment ces mouvements on va dire à grande echelle sont liés à la brise que j’ai prise. Ou du coup toi tu penses que c’etait une consequence des mouvements globaux avec une petite composante brise de vallée due a priori au soleil (indirectement, que ce soit à cause de la couche nuageuse qui se brise ou simplement des thermiques puissants qui convectent tres loin) ?
Cool que tu es pu redécoller et faire le début du vol vers les Richard :ppte:
En l’air ça a évolué assez vite avec la mise en place des brises, et alors que ça semblait tout facile à l’aller, la crête au dessus de chorges marchait beaucoup moins bien un peu plus tard. J’ai douté sur ma transite vers le morgon (le posé en fin de transite est moins accueillant qu’au pied de la savoyarde), et vu l’heure, j’ai préféré posé à chorges pour rentrer pas trop tard…