les B, c’est avec les dents ??? 
:canape:
Discussion sur descente rapide (etait Re : Accident à Saint Lary)
les collines des Vosges elles t’…lol
ont vol très bien .
non mais Patrick a raison, il ne faut pas comparer un cunimb dans le Jura ou dans les Vosges (et il peut y en avoir des très gros!) avec le même dans Lézalpes ou les Pyrénées. Déjà tu n’es pas en général dans la même position par rapport au relief, en montagne tu es rarement au dessus des crêtes, les vallées sont très profondes( 1500 ou 2000m entre le fond et les crêtes), un cunimb au dessus de la vallée d’à côté pompe l’air de la tienne, air canalisé par le relief et des fois même à l’accélo tu recules, la seule soluce quand t’es pris dans un truc comme ça c’est travers pente le plus vite possible, tant qu’il reste une pente à ta hauteur…
J’ai vécu 3 ou 4 fois des situations orageuses en train de dégénérer, 2 fois dans les Pyrénées, une fois dans le Jura, rien à voir mais alors rien du tout!
Dans le jura c’était au pic de l’Aigle (magnifique site!) ça sortait facile au dessus pour se promener sur le plateau de saint Laurent et sur la crête frontière y avait un cunimb du tonnerre de Zeus, le genre que tu vois en photo dans les bouquins de météo.
Ben pas pire il tirait bien sûr mais vu que le relief est bas et pas très marqué, en atmosphère libre ça se résumait à 20 km/h de vent, très facile de pousser pour dégager tranquille.
Une autre fois c’était en compet à Foix (relief assez ouvert mais plus marqué que dans le Jura) 2000m à perdre avant que le congestus ne dégénère, pas trop de dérive heureusement mais ça montait partout, 2 bornes à perdre en 360 dans ces conditions c’est long, bien assez long, un drag chute aurait rendu la chose plus confortable.
La troisième fois c’était à Barèges (vallée profonde et étroite) on était en l’air avec Jojo et Beïnat au pic d’Izès quand le cum de la vallée d’Aure a commencé à avoir de l’ambition, on a transité sur la Bonida en 2 minutes et là ça s’est mis à satelliser, on a tiré à l’accélo tout droit en vallée en avançant à peine et ça s’est mis à descendre en arrivant vars Barèges. une fois posé le cum était juste un beau congestus à 6 ou 7 km de là mais y avait 35 de vent dans la vallée… Quand il a dégénéré on était au bistrot et bien content de ne pas être en l’air.
Alors non un cunimb en plaine, en moyenne montagne ou en haute montagne c’est pas du tout le même problème quand t’es en l’air!
Exactement, je m’étais laissé dérivé loin derrière les Mauroux (le déco), et c’était impossible de remonter au vent (j’avais décollé avec plus de 25km/h). En fait tu te retrouves dans une situation ou tu n’as plus le temps de chercher le placement / nuages ou la dégeulante. Du moment que tu te remets en vol droit, tu es aspiré et tu perds la visibilité. Donc ta priorité est de rester en dessous, et là deviens le jouet de la dérive. Plus tu descends vite, et moins tu es le jouet de la dérive (et plus tu évites le scenario catastrophe de ne plus pouvoir du tout descendre).
Perso, les 360 engagés, face contre terre, c’est pas mon truc (j’ai déjà été tellement écrasé au fond de la sellette que je pouvais plus respirer ni bouger les bras et ça m’est resté un peu comme un trauma).
Je voudrais témoigner du fait que dans des aérologies puissantes, cela va très vite de se retrouver dans une situation où la descente rapide est une nécessité (même sans situation orageuse, pour répondre à Fabrice). En fait, on est tellement conditionné à optimiser sa montée en thermique, qu’on va spontanément, tant qu’on est au soleil, au lift maximum, et qu’on accepte de se faire dériver. Et quand on ouvre les yeux sur l’environnement général, c’est là qu’on réalise le problème. Dans des vallées alpines, où il ya des versants bien identifiés, et où on sait ou ça descend, pas trop de souci (sauf orages). Mais quand tu as une plaine devant toi, et un gros massif bien profond qui tire derrière comme à Font Romeu, en 5 minutes à enrouler tu peux te retrouver en situation d’avoir vraiment besoin d’une descente RAPIDE.
mais on écrit très moyennement. :sors: