distinction autorot et 360

Ne serait-elle pas là, l’une des solutions pour diminuer l’accidentalité en augmentant nos marges, notre sécurité ; Etre conscient de ses limites et de l’environnement auquel on pense se confronter avec ; environnement = météo + aérologie + géographie du plan de vol (depuis le déco jusqu’à l’atterro avec les éventuelles nécessités et possibilités de vache en chemin) + matériel utilisé + compétences de pilote + état de forme du pilote (physique et psychique et pas seulement au moment de décoller mais bien durant tout le vol jusqu’au moment de remballer l’aile dans son sac) + etc.

Et effectivement pour celui qui vise les exploit toutes les formes de pratique ont leur place pour donner les meilleures compétence et l’acro est certainement une pierre angulaire de l’édifice “compétences” d’un pilote ambitieux (il suffit de voir le bagage de Chrigel Maurer)

Mais somme nous tous “ambitieux”, pensons nous tous à vouloir rivaliser avec Chrigel ? Il faut quand même nous raconter nous même du pipau ce que sont vraiment nos “ambitions” sportives de pilote parapente du dimanche loisir.

Bref, pour moi le mot clef est indéniablement ; CONSCIENCE !

Tu maîtrises ton choix de conditions. Tes plans de vol.
Mais considères-tu que tu maîtrises TON AILE?
Ou bien y a-t-il des situations où c’est elle qui pourrait te maîtriser?

Est-ce que la première étape pour arriver à tes fins ne serait pas de réaliser que l’être humain fonctionne majoritairement par des processus inconscients? La respiration, la peur, l’intuition, les réflexes; tout ça sort du domaine - et du contrôle - du conscient, et c’est très bien comme ça en fait.

Non, ce n’est pas en étant “plus conscient des risques” ou de quoi que ce soit d’autre, que les stats d’accidents baisseront.

Et puis de tout façon, la conscience est à la connaissance ce que la science est à la croyance, je veux dire, il y a de la méta-conscience pour l’Humain, et de la méta-croyance pour l’Être de Science. C’est évident. Dédicace Claude de Brocoli.

on appel pas ca des stages perf ???

Il y a une marge en effet,
Cependant si tu crois un jour, avoir besoin des 360 pour descendre (ça peut être avec du gaz, quelle que soit la raison (une partie de pêche, comme une des réponses de nos superbes QCMs pilote)). Donc si tu envisages de les utiliser je t’encourage vivement à en faire régulièrement
Personnellement, y a des jours au delà de -5 c’est dur (typiquement début de saison, premier vol un peu ‘‘long’’ ça peut être 1h30, …). L’état de fatigue joue personnellement énormément sur ma capacité à encaisser les forts taux de chute… Avec l’entraînement j’arrive à doser assez précisément mon taux ‘‘acceptable’’ et c’est un vrai bonheur.
Je ne crois pas par contre que ce soit ‘‘indispensable’’ pour être considérer comme ‘‘pilote’’ (c’est un surplus de confiance), un outil de plus.
Des fois ça me permet de me jauger et de me reconcentrer un peu plus pour l’approche, par exemple :wink:

Je ne crois pas non.
Je crains que malheureusement le meilleur stage pour ça s’appelle l’expérience, la pratique, le travail et ça, ça s’acquiert avec du temps, de la patience, des heures de pente école, des heures de vol et encore et encore.
Tout ne s’achète pas, pffff c’est contrariant ça.

Bah, c’etait plus à prendre au second degres. :init:

Y’a des fils comme celui la que j’aime bien suivre, entre les pro 3-6, les anti 3-6 et les anti-pro 3-6 … pop corn please.

Ma contribution a 2 balles, plus on à d’outils dans ses bagages et plus on augmente ses chances en cas d’imprévu.

Le 3-6 et un super outils, on peu l’utiliser pour le plaisir (j’adorais m’en claquer des tres gros en fin de vol, mais l’age aidant je ne les supportent plus comme avant), ou pour se sauver les miches et poser rapidos car on a foiré son analyse météo, ou encore ne pas se retrouver dans une situation complètement inconnue et gérer des trucs foireux comme une autorot le jour ou t’en prend une belle, je parle d’une vrai merde pas un truc simulé en SIV qui n’est qu’un aperçu de ce qu’une autorot pourrait être.

Et quand je lis d’utiliser l’autorot comme moyen de descente rapide en ferment une 1/2 aile, ben voyons, avec une EN A peut être (longtemps que j’ai pas voler avec ce type d’aile) mais avec une C un peu allongé ou une D on dois s’approcher du suicide vu les risques de cravates et autres merde a gérer à la sortie.

je retourne a mon pop corn …

Au lieu de bouffer du pop corn (pas super pour la santé!), tu pourrais détailler les “autres merdes à gérer à la sortie”?

NB: la cravate peut causer l’autorotation, mais l’inverse … j’ai des doutes.

Le fil évoqué est ici

http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/neutralite-spirale-facteur-de-charge-etc-t37230.0.html;msg474196#msg474196

La vidéo de Marc sous sa Sigma 6 est toujours démonstrative de plusieurs points

1- il existe plusieurs formes d’instabilité spirale - on constate ici que Marc s’est inscrit dans un 360° qui à aucun moment ne semble être “face planète”

Et pourtant, nous ne saurons jamais à quel niveau d’accélération la spirale se serait à nouveau stabilisée - C’est souvent ce que l’on observe et qui incite trop de pilote à penser que la neutralité spirale n’est pas une situation dangereuse et peut être pratiquée couramment… à TORT !!!

A 7 Gs, 8 Gs, 9 Gs ? à plus ?

Cela signifie que l’aile serait “tranquillement” descendue jusqu’au sol en neutralité avec son pilote… endormi dessous :affraid:

C’est ce qui est arrivé à un ancien camarade de club, sauf qu’au lieu d’être mort il s’est seulement “fracassé” parce que sa voile était franchement stable spirale (c’est lui qui avait poussé le bouchon trop loin, alors qu’il pratiquait pourtant très souvent des manœuvres engagées sous la même aile)

2- Comme pas mal d’aile possédant un lobe marqué en plume, la Sigma 6 est très sensible aux réglages de la sellette, et en particulier à la hauteur des points d’ancrage et à l’écartement de la ventrale - c’est un point essentiel à bien retenir car la majorité d’entre nous volons avec un harnais-sellette (ne parlons même pas de cocon…) différent de celui retenu par le pilote d’homologation => nous volons donc avec un équipement non homologué… j’arrête là, m’étant déjà exprimé sur ce sujet

3- la vidéo montre les deux types de manoeuvre de sortie

a- la méthode préconisée par le constructeur (corps à l’extérieur et commande extérieure)
b- l’enfoncement simultané, rapide et profond des deux commandes (il faut effectivement se préparer à un effort considérable si vous êtes au dessus de 4 G)

Le défaut de b- s’est qu’elle produit plus de Gs en sortie

Mais, effectivement, lorsqu’il y perte de repères ou que la méthode a- tarde à produire ses effets, c’est le PLAN B qui s’impose… et sans tarder !

Car que le plan c- , c’est lancer le secours (si on peut) :fume:

Et rappelons-nous qu’il s’en faut parfois de quelques secondes entre percuter ou pas la planète

Ce qui doit amener à lancer le secours sans réfléchir si l’on est pas capable de se situer immédiatement par rapport au sol !

PS : une autorot’ causée par une cravate survenant brutalement sous une aile de moins de 4 d’allongement, ce peut être monstrueux, quoi que l’on vous en dise - expérience vécue

Et pour être plus précis, je descendais en autorot’ provoquée pour être plus “confortable” en 3’6

Mais QUEL C…!

l’inverse, amha tout dépend de l’autorot.
La on parle d’une autorot provoqué pour descendre rapidos, donc 1/2 aile dans la tronche et forcement maintient de la fermeture pour maintenir le taux de chute.
Comme on a le feux au fesses pour descendre c’est pas pour relâcher avec 1000m de gaz mais bas pour avoir le pieds sur le planché des vaches rapidement.
Et vu de ma fenêtre, ré-ouvrir la 1/2 voile et sortir de l’autorot à 100 ou 200m, ben non j’essaye pas de me foutre volontairement dans la merde …

Pour ma part,en 20 ans de vols, une cravatte ne m’a jamais provoqué une autorot, par contre des fermetures massives avec ré-ouverture partiel et shoot asymétrique … oui. Le temps de stopper le bousin j’allais me poser et me prendre une bonne bière, jamais eu besoin de lancer le pépin pour une autorot ou autre et c’est pas pour autant que j’irais volontairement m’en coller une pour descendre rapide, pour ca il y a les 3-6 qui reste une config ou la voile vole.

Que ce soit clair pour ceux qui auraient éventuellement des doutes : je ne suis pas le “Marc” dont il est question. :pouce:
Et je n’ai jamais volé sous une Sigma 6.
Mais vous aviez bien sûr compris…

:trinq:

Marc Lassalle

A priori Christophe Waller ne considere pas non plus l’autorot comme un moyen de descente rapide …

http://www.k2parapente.com/wp-content/uploads/descentes-rapides.pdf

Quand ça tourne, on prend vite cher…

Ceux qui ne nous connaisse pas semblent comprendre parfois plus vite que nous

Extrait d’un rapport du SHK suédois qui avait enquêté sur la rupture complète du suspentage d’une Boom III (Valle de Bravo - 2005)

C’est un calcul grossier, mais ça a le mérite de fixer les idées


https://i11.servimg.com/u/f11/17/49/83/26/shk_re10.jpg

Salut

Ce n’est pas un calcul grossier. Je pense que c’est le nombre de G que l’on encaisse en virage stabilisé en avion. Pas tout à fait le cas de la descente en 360 mais ça donne une idée.

A+
Eric

Nous sommes d’accord
C’est une “approximation” pour le parapente (“grossier” n’était pas bien choisi) :wink:

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