Franchement, je m’étais déjà fait la remarque, mais là c’était trop.
Aujourd’hui, décollages du lac d’Annecy plutôt couverts, on aurait pu croire que tous les parapentistes s’étaient donné rendez-vous pour une session de gonflage à Doussard. Et pour dire la vérité, j’aurais peut-être pas aimé avoir à poser vu la foule au sol.
Du coup, 80% de pros en l’air, et bon-en mal-en, ça se passe plutôt bien, malgré quelques étourderies, tout le monde affalent bien à la moindre finale en approche, et le couloir de delta est, étonnement, scrupuleusement respecté.
J’ai vu passer du passagers du vent, du takamaka, du flyéo, ou du grands espaces, et tout se passait dans la bonne humeur et la décontraction.
Et puis sont arrivé les jaunes et noirs…
Un biplace d’abord qui engueulait un brave gars qui faisait amende honorable pour n’avoir pas vu un delta encore en vent arrière au moment où il s’excusait… mais non, apparemment, les excuses ne suffisaient pas, j’imagine qu’il aurait du resserrer son silice.
Puis se fût un delta qui, rentrant du couloir qui lui était scrupuleusement libéré, se sentait obligé de traverser ostensiblement de face au milieu des parapentes afin de les obliger à se pousser pour ne pas prendre un coup d’aile en passant
Et pour finir, cerise sur le gâteau, un delta encore, qui au mépris de toutes les règles de sécurité, s’autorise à voltiger à 50m sol au dessus de l’aterro parapente, pour finalement se diriger dans son couloir avant de poser face buvette en plein au milieu de l’aterro parapente.
Au passage, le quinqua mâle alpha s’est senti obligé de marquer son territoire en passant à 70km/h, à 50cm d’une petite nana qui gonflait une mini-voile, probablement pour la première fois de sa vie, au milieu de tous les parapentes.
Le pilote delta l’a clairement “visé” de ses bout d’ailes, et si elle ne s’était pas décaler au dernier moment, tout attentive qu’elle était à regarder le maître des lieux poser, il y aurait probablement trois blessés graves ce soir.
Je m’étais déjà fait la remarque qu’ils ne souriaient pas souvent, qu’ils étaient peu courtois quant ils avaient une remarque -toute fondée soit-elle- à formuler ou que j’entendais souvent parler d’eux de façon douteuse, mais franchement là, c’est quoi leur conception du vol libre?
Ici c’est chez moi, les autres barrez-vous?
Pourquoi n’y a-t-il qu’eux en delta ou en para qu’on entend râler à l’aterro?
Pourquoi n’y a-t-il qu’eux pour s’autoriser à poser en flare en delta?
On est chez eux ou quoi?
Quand je compare l’ambiance d’un déco comme Planfait avec le puy de dôme, je me dis que la convivialité est inversement proportionnelle à la population, mais qu’est-ce qui explique le même constat entre Perroix et Doussard?
A Perroix, y’a un plombier, à Doussard, y’a des jaunes et noirs… chacun sa croix :boude:
ensemble. La vie et les codes des mégalopoles surfrequentées m’échappent quelque fois.

: Aiguebelette !)