C’est un peu curieux que tu dises cela !
Les voiles actuelles décollent très bien par vent nul, même sur du mauvais terrain.
Je me souviens par exemple des décollages des sommets du Brec de Chambeyron et du Chaberton par vent absolument nul sur des terrains pierreux où il fallait être un peu tonique et courir entre de grosses pierres.
Et c’est parti à chaque fois du premier coup, alors que je ne suis vraiment que “très moyen” en matière de décollage…
Quand l’aile et le suspentage est totalement incrusté dans les pierres, je vois mal comment on peut arriver à partir à courir sans tout déchirer et casser les suspentes.
J’utilise au moins 3 sites où j’ai l’obligation de lever l’aile sur place sans faire le moindre pas.
Je mettrais bien une photo si ce n’était pas aussi compliqué.
Même s’il y a des pierres, il est toujours possible de faire attention à bien étaler sa voile sur celles-ci et à mettre les suspentes sur la voile.
Et si ces sites sont régulièrement utilisés, les pilote locaux ne peuvent-ils pas passer un petit peu de temps à arranger la zone (enlèvement des pierres principales…) ?
Je ne comprends pas bien… :grat:
Je pense qu’il parle de site falaise où tu as juste une longueur de suspente en longueur donc tu ne peux pas faire de pas en avant pour monter ta voile.
On en a un comme ça dans les Calanques, mais comme c’est un site de soaring on ne se pose pas la question de decoller sans vent…
Il y a coin caillouteux…et coin caillouteux
Autant de configuration possible (pente, nature, taille et nombre des cailloux), que de déco montagne potentiels !
Donc sur mon expérience, la probabilité de péter une suspente peut aller de proche de zéro à proche de bingo à chaque tentative…
Quant à “arranger” la zone, par exemple pour le pierrier de la croix de Belledonne quand il n’y a plus de neige au sommet, peut être qu’en commençant cette année et en mettant un régiment de chasseurs Alpins sur le sujet ca pourrait être “potable” en 2025 ? :lol:
PS: Je n’ai pas compris le concept de “mettre les suspentes sur la voile”. Tu veux dire que tu te colles au bord de fuite et que tu pars en courant en espérant que les suspentes ne touchent pas le sol ?
Le déco de début de vidéo, c’est mon 2 iême plus beau déco. Loin d’être le pire.
Je me rappelle à Chaga Mountain, l’endroit que j’avais trouvé, il y avait une épinette de 2 ou 3 mètres en plein milieu.
Étalage d’un élévateur à droite et un élévateur à gauche de l’arbre par dessus les framboisiers de 1 mètre. Impossible de courir. Faut monter l’aile au dessus de l’arbre.
C’est bien ça : si le terrain est mauvais, par vent nul je décolle dos voile.
J’étale bien mes suspentes sur l’intrados de la voile (après une prévol soignée) et je pars tranquillement depuis le bord de fuite.
Comme mon Ultralite est très légère, elle monte facilement sans avoir à tirer fort.
Lorsqu’elle est au-dessus de la tête, j’accélère en regardant bien où je mets mes pieds.
Jusqu’à présent, pas de souci particulier, même en terrain caillouteux ou irrégulier (mais ce n’est jamais avec une falaise juste devant).
Avec mes amis nous faisons de temps à autre des vols rando en raquettes l’hiver (c’est vraiment très sympa !).
En général on cherche pour décoller un endroit bien orienté un peu dégagé avec peu ou pas de neige (au niveau d’une crête par exemple).
Sinon je préfère tasser la neige devant moi pour faire une zone de décollage où je puisse courir sans m’enfoncer (et je mets mes raquettes dans mon sac).
Un de mes amis décolle à l’occasion avec ses raquettes aux pieds :
il bloque les raquettes (il est difficile de courir avec des raquettes qui pivotent) ;
soit il les enlève en l’air et les accroche sur lui ;
soit il se pose avec en soignant sa ressource et son atterro.
Il dit qu’il n’y a pas de problème particulier pour le faire.
Il arrive aussi (très rarement) que certains de mes amis décollent en haute montagne avec des crampons aux pieds et qu’ils se posent dans l’herbe avec !
J’essaye d’éviter autant que possible.
J’ai fait un face voile avec les raquettes.
La neige était profonde.
Pour reculer avec des raquettes à queue, on ne doit pas soulever les pieds sous peine de voir la queue piquer en profondeur.
En faisant glisser les raquettes à plat comme des skis, ça fonctionne (des fois).
Atterrir est facile en mettant les raquettes loin devant pour s’en servir comme ski.
J’en ai une paire, c’est vraiment top !
Pas tout à fait aussi bien que des raquettes pour marcher classiquement, mais les avantages compensent cet inconvénient !