Ecarter les bras pour freiner : intérêt?

Ca a un intérêt indéniable sur les ailes allongées. Mais sur les ailes écoles jusqu’à mid-B, les sangles sont en général assez courtes et l’effet sera minime. Sur ce genre d’aile autant se concentrer sur des détails qui font vraiment la différence : le placement, la gestion de la vitesse, l’observation de l’environnement, etc.

Tout à fait d’accord… Et même avec des C lol… On chipote mais c’est le placement dans la masse d’air le facteur important

Je continue comme je faisais instinctivement alors.
Et un vol droit, je garde les avants bras le long des élévateurs, pas trop pour la position JC sur la croix.

Quand je me suis permis de citer la façon de piloter de M@tthieu (façon de piloter que lui même avait expliqué un peu plus tôt dans le fil) Je ne parlais pas d’écarter ou non les coudes ou les avants-bras des élévateurs. Non je faisais référence à ou il plaçait ces mains, donc ces commandes en virage, entre ses élévateurs devant sa poitrine.
Moi aussi je tiens et tire mes commandes le long de mes commandes et autant que se peut dans l’axe de mes poulies (ou anneaux, fonction de la voile) Je ne crois pas trop que tirer en biais (au-dela de ce que permet en terme de jeu de maneuvre la sangle reliant la poulie à élévateur) aie une véritable influence sur le bord de fuite. Cela me semble tout juste bon à user un peu plus vite la drisse de frein car après la poulie c’est quand même un seul fil qui conduit à la patte d’oie.
Et dans la limite de ce que me permet la sangle, je n’ai pas vraiment constaté d’effet sensible non plus.
OK pour les pilotes d’acrobatique mais nous pilotes lambda… Archaleon l’à très bien résumé.
Maintenant je crois volontier Patrick quant il en parle rapport à son U6 mais sous mon Artik 2 ou ma (encore) nouvelle Sigma 9…?

En acro virer les poulies c’est surtout pour avoir des freins courts et le plus grand débattement possible, ainsi que des sensations plus directes. pour la mise en virage, tirer en dedans ou en dehors ça change pas grand-chose voire même presque rien. Et puis tirer sa commande en dedans, ça réduit le débattement et la précision.

je vole sans poulies sur ma freestyle et ma voile de cross, et sur les deux ça a le meme non effet.

de plus poulies ou pas, lorsque tu tires ta commande en dedans la drisse se trouvera au meme endroit, faites l expérience vous verrez que la sangle de la poulie est toute molle dans ce cas, si la poulie n’est pas sous contrainte c’est qu’elle ne sert pas. donc pas de différence de ce coté-là.

Enfin lorsqu’on se réfère aux excellents cours d’olivier caldara, on constate que le virage n’est pas initié en lacet (par une trainée assymétrique) mais bien en roulis (par une portance assymetrique), ce qu on appelle communément des freins sont en réalité des volets qui modifient notre trajectoire bien plus par modification de la portance que par modification de la trainée ( sauf en acro ou on peut initier des rotations par des décrochages assymetriques (misty par exemple) ou là effectivement la modification de la trainée est prédominante , mais tant que ça vole en marche avant la portance joue environ 8 fois plus ( de mémoire ) que la trainée ).
Partant de ce constat, il parait évident que l’effet bras de levier espéré par un volet de “frein” plus éloigné du centre de la voile est quasi négligeable.

[quote]tant que ça vole en marche avant la portance joue environ 8 fois plus ( de mémoire ) que la trainée ).
[/quote]
Moi j’veux bien, ya bien effectivement un phénomène de roulis inverse en début d’action mais avec ce raisonnement en virage en tirant la commande à droite (donc augmentation significative de la portance à droite selon toi), je tournerais à gauche …non ?
Et keskispass si je vole déja avec beaucoup de frein et que je tourne en relevant la main ?

Même si c’est la portance qui fait le taff je ne vois pas pourquoi ça enlèverait l’effet bras de levier ? Que ta portance soit appliquée plus vers la corde ou vers les stabs ça va forcément avoir une influence

J’ai pensé à toi hier et Patrick Samoens me l’a rappelé en vol et ensuite au sol. Mes avant-bras sont à l’extérieur mais mes mains sont malheureusement vers l’intérieur des élévateurs (un peu moins qu’au début), j’essaie de me corriger. Mais les bras ne sont pas décalés des élévateurs comme c’est si beau à voir sur les photos : ça fait un bel angle droit ! quand je me force à avoir une telle position de bras, j’ai l’impression que je sens moins les commandes, c’est plus léger, oui je sais c’est absurde…par contre je sens que la voile freine moins et vire plus. Ca c’est vrai, car le mouvement est plus vertical au lieu d’être oblique

la Force Aerodynamique est en tout point de la voile perpendiculaire à sa surface ( action-reaction). En modifiant l’équilibre des FA par une action sur la commande droite, les FA de l’aile droite sont plus importantes que celles de l’aile gauche. Grace à la voute, les FA de droite vont “tirer” la voile vers droite, et l’incliner. On est donc bien sur un mouvement de roulis piloté et sur du lacet induit et non l inverse.

:pouce:

C’est d’autant plus vrai que la voute de la voile est importante, avec une voile plate le virage est inversé (portance > bras de levier)
Je constate une nette différence de comportement avec une sangle de poulie classique et un allongement autour de 6 et un aplatissement de 14%

Cette question n’est pas toute neuve. Je me souviens d’une voile des années 90, je crois une swing nimbus (mais pas sûr), qui avait des poignées de freins d’où partait une drisse qui ne passait pas dans la poulie pour commander uniquement la partie externe de la voile. Il suffisait au pilote d’incliner sa main plus ou moins pour optimiser son virage.
Finalement les concepteurs de cette marque et les autres aussi n’ont pas dû juger utile de continuer à travailler avec ce système. Alors moi, bêtement, je m’étais dit que ça devait pas être si gagnant que ça, mais je vois que 20 ans après on se pose toujours les mêmes questions.

La poulie déportée a apporté la solution.

d ou l’interet du contre selette pour garder un “virage à plat” … une fois le lacet induit.

Oui sauf que mécaniquement un parapente ne peux pas tourner sans roulis (tant que les deux demi ailes volent :wink: ), tourner à plat est un abus de langage, ou un départ en vrille.

La poulie déportée permet surtout d’agir sur le centre de l’aile en écartant les mains, mais à moins de piloter comme M@tthieu (bras devant le buste) pour agir sur l’extérieur je vois pas bien.
M’enfin, perso j’me prends pas la tête avec tout ça : pour tourner j’enfonce la commande et ça m’suffit largement, je trouve que ça tourne très bien comme ça nos ptits parapentes, et moi j’aime bien quand c’est simple.

Il m’arrive quand je veux resserer un virage trop large de mettre effectivement pendant une ou deux secondes ma main interieur devant le buste, je trouve que c’est plus réactif, plus efficace et plus safe que d’enfoncer ‘plus’ la commande.

Il y a eu dans l’histoire du parapente de nombreux essais de commandes dédoublées pour agir sur le volet de freinage. Le rapport bénéfices/emmerdements a toujours été monumentalement en défaveur du système en question.
En général, les concepteurs ont besoin d’essayer ça pour en arriver à comprendre que oui c’est vrai, comme ça a été vulgarisé par Olivier Caldara : un parapente tourne essentiellement par modification de l’équilibre des portances (de la RFA) et la trainée n’a qu’un rôle marginal dans tout ça, certainement aux grandes amplitudes.

Une petite anecdote qui m’avait bluffé à l’époque et qui m’avait donné à penser dans cette direction, jusqu’à ce que les articles d’Olivier Caldara me confirment les choses…
J’avais une Oméga 4 en suspentes non gainées qui arrivait à 250 h et j’avais un suspentage gainé neuf à mettre dessus. Je faisais le changement dans mon jardin et évidemment arrive ce qui devait arriver, un bon déclenchement fait s’envoler les suspentes hautes (très fines) de frein que j’avais enlevées et me mélange les neuves :affraid: ! Impossible de retrouver les bons emplacements pour les bonnes suspentes… :bang:
Bref, je remonte mon “volet” de freinage au petit bonheur la chance et je pars faire un vol d’essai. Tout semble fonctionner normalement. En vol, je lève les yeux pour examiner mes freins et là je prends peur :affraid: :affraid: !! C’était tout boursouflé lorsqu’on actionnait les commandes, totalement n’importe quoi ! Mais dans les débattements usuels du pilotage en thermique, les yeux fermés c’était indécelable… l’Oméga 4 tournait toujours pareil et les performances semblaient totalement inchangées.
Cependant, n’ayant aucune envie de titiller la bête dans des débattements plus extrêmes, j’ai fini par la renvoyer chez Advance pour qu’ils me remettent de l’ordre dans tout ça…

HS : C’est pour ça que quand je change un suspentage, je monte toujours le nouveau sur l’ancien avant de démonter l’ancien suspentage. Ca a plein d’avantages.

[quote=“tommy n,post:25,topic:56857”]
Oui, non, oui !

[quote=“tommy n,post:25,topic:56857”]
L’idée, c’est pas de tirer la commande le long de l’élévateur, mais de la tirer le plus loin possible vers l’intérieur, vers l’autre élévateur !

[quote=“tommy n,post:29,topic:56857”]
Sur une voile qui n’a pas de voute, il se passe quoi ?

http://reho.st/http://forum.notebookreview.com/data/attachments/34/34203-132a1cc918857c0270b97867a67ca922.jpg

[quote=“Gand,post:39,topic:56857”]

c’est la situation que tu décris dont je parlais (j ai pas été assez clair :oops: ), et malgré tous mes essais j’ai pas réussi à voir la moindre différence, meme en amenant la commande vers l epaule opposée…