Elle a du nerf à revendre la Sigma 10

Bon, j’ai discuté y’a pas longtemps avec un concepteur de voile sur ce sujet. Il planche dessus mais il a pas encore tout compris non plus. De son analyse, lorsque l’on prends une asymétrique, l’angle d’incidence augmente violement et rapidement, ce qui entraîne sur l’aile qui vole encore plus ou moins un décrochage transitoire bras haut. En fonction des cas de figure et des conceptions, les répercussions peuvent être très différentes, et on peut avoir une aile pépouse, ou une aile très violente.
Il n’a pas encore tous les tenants et aboutissants pour comprendre ni maîtriser le phénomène…

C’est tout ce que j’ai sous la main :wink:

Sur une très grosse asymétrique comme sur la première vidéo pour ouvrir le fil c’est la merde je pense avec beaucoup d’ailes, surtout si tu as peu de gaz cela peut être le gros crash.

Il n’aurait pas oublié de tirer les A extérieures sur cette frontale provoquée pleine vitesse ?
https://youtu.be/lJmDl6Rypbs
Elles morflent tout de même ces ailes en siv. Je les remercie tout de même d’y aller pour tester le matériel

:mdr: et dire qu’ençore y pas si longtemps, on me prétendait médisant parcque j’osais exprimer ma pensée que le parapente est encore en plein amateurisme et empirisme dans sa conception. À l’époque il était plus question de nos sellettes, bah… me voila rassuré et par un collaborateur direct de concepteurs de parapentes, nos ailes ne sont pas plus abouties que nos sellettes et on ne devrait jamais être trop pressé d’acquérir un tout nouveau modèle et risquer d’essuyer les plâtres dune conception ou le/les concepteurs n’ont pas encore tous les tenants et aboutissants pour comprendre et maîtriser le “phénomène”.

:mdr: Tu es trop fort Archaleon… :mdr:

Quelque part Advance tente de répondre à une demande, perf maximale et allongement contenu. D’une certaine façon Advance a réussi. Elle s’est bien vendu. Maintenant ceux qui volent avec depuis plus d’un an et qui sont serein avec pourraient presque songer à voler sous une D

Je n’ai encore jamais diffusé en public la vidéo de mon vrac mais je vais le faire sans doute en fin de WE dès que j’ai accès au petit montage que j’avais fait pour “présenter” deux de mes vracs dont le premier très violent.
On ne voit pas la voile car je veux garder absolument mon orientation mais ça renseigne un peu de l’énergie.
A noter que justement lors de ce premier gros vrac je n’ai (consciemment) pas voulu temporiser la voile par peur de la décrocher justement.
Sur le deuxième vrac (bien moins impressionnant et sans conséquence physique) j’ai voulu ralentir la voile: plus efficace mais la solution est sans doute de la laisser partir très fort et temporiser très violemment lorsqu’elle a de la vitesse: mais … pas sûr du résultat sur un vrac pareil et non symétrique.

Pour relativiser, en cherchant on peut trouver des témoignages de réactions violentes avec n’importe quelle aile, même (surtout?) avec un best -seller qui a fait ses preuves :

http://www.paraglidingforum.com/viewtopic.php?t=65777

Et sur la D3 ? C’était la concurrente de la S10. Ozone a du en vendre quelques une de D3, même si certainement moins qu’Advance de S10. Des siv de D3 montrent des vidéos impressionnantes ?

mouai
on doit trouver aussi des exemples de voiles qui ont posé plus de problèmes que d’autres dans le passé.
non?

Wowo, ton propos est sous-tendu d’un discours qui incite à croire que “le phénomène” (détente/catapultage) est nouveau et qu’il serait du à une conception non maîtrisée.
Ce qui est certain c’est que les constructeurs n’ont pas tous les tenants et aboutissants ni tous les outils théoriques de compréhension. Et que non, à mon avis, les ailes ne sont pas chaque année plus sûres et qu’elles révèleront toujours leurs lots de surprises.
On a beau embaucher de plus en plus de sémillants ingénieurs, le système chaotique pendule + aérologie sur structure déformable, ne se laisse pas mettre en équations 100% fiables ou prévisibles. Ou plutôt si, ce qui est fiable et prévisible c’est que les résultats de certaines équations imprévues sont catastrophiques !

Mais “le phénomène” en lui-même me semble bien présent depuis qu’on n’a plus à faire à des parachutes :
http://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=XW_05iFWr1E
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=XW_05iFWr1E
(désolé de traiter cette question sur le fil de la pauvre Sigma 10)

Mon impression est que pousser les perfs au max pour un allongement donné provoque des problèmes. Mais si les acheteurs font le raisonnement moins allongé donc mieux pour la sécurité cela pousse à concevoir une aile comme la S10. Je dis cela par rapport à ma X-Fire, je sens que le designer à chercher à faire une aile gérable et aussi peu traître que possible. Dans le concept même c’est une aile performante, chercher à optimiser au max la perf aurait certainement été une très mauvaise idée. ça reste tout de même une aile certainement bien plus délicate à piloter que la S10 même si je n’ai jamais essayé une S10, cela me semble une évidence

:trinq: @ Vincent,

Avec 3 smileys, il me semblait que le côté ironique de mon post serait évident.

Ironique avant tout (mais ironique gentil tout de même) envers Archaleon et ses incessantes tentatives de basching “tous ce qui n’est pas BGD” et du coup aussi ironie envers BGD dans la mesure ou les concepteurs les plus proches et aptent à lui faire des confidences sont ceux de son employeur.

Puis c’est vrai, ironique (mais toujours encore plutôt gentil) envers notre microcosme parapente ou l’on essaye à grand renfort de marketing de nous faire croire qu’il suffirait d’acheter le dernier modèle sorti pour voler mieux et plus sûr.

L’occasion m’avait été donné d’essayer assez longtemps (pour un essai, je m’entends) cette S10 dans des conditions thermiques établies (proche du max de ce que je m’autorise) et je n’ai pas eu de mauvaise surprise avec MAIS en lui faisant passer ma serie de manoeuvres-tests j’ai bien senti qu’elle pouvait se montrer plus radicale que ma S9 ou autres D2 par ex. ou même avec du recul car essayé après, une D3 qui est comparativement plutôt douce dans ses réactions. Il me semble personnellement que cette énergie qu’elle présente dans ces moments là n’est que le corollaires normal de son exeptionelle capacité a glisser dans une masse d’air animée tant qu’elle reste dans son domaine de vol.

Une autre aile m’avait d’ailleurs fait la même impression de façon moins marqué, moins radicale et du coup un chouia plus homogène/rassurante à mon goût, c’est la Queen 2.

Mais en relisant encore une fois ton post, il me semble que l’on dit peu ou prou la même chose. Moi avec l’ironie du pilote lambda, toi avec le serieux du Pro de la chose.

Je suis totalement d’accord avec toi que dans les faits, il n’y a absolument rien de nouveau là. Que nos ailes même les réputées les plus “gentilles” sont capable de montrer leur dark-side. J’ai le souvenir à ce propos d’une vidéo d’une B-low parmi les plus soft qui réagit avec une violence terrible sur une asy. Peut-être te souviens tu encore de nos échanges à propos à l’époque ?

Avec juste ma petite experience et mes ressentis de pilote très moyen, il me semble que ces phénomènes violent au moment de la sortie du domaine de vol et dans la suite de l’événement sont très liés à la capacité de la voile dans ces situations de résister à la fermeture. Comme si elle emmagasinée de l’énergie tel un barrage de l’eau avant de se rompre brutalement, déclenchant une/des vagues d’énergie à dissiper nécessairement.

Nos ailes sont avant tout des recherches de compromis optimums souhaités entre performances maximales en air agité, résistances maximales aux fermetures et aussi réactions maîtrisables une fois le seuil de la resitance maximale à la fermeture franchie.

Et cela ne fait aucun doute que la recherche vers ces objectis de conception se fait beaucoup de facon empirique sinon les constructeurs n’auraient pas à avancer dans leurs discours marketing, d’avoir user de 20 prototypes et plus pour aboutir au résultat final.

Quoique il me semble qu’à ce niveau, celui du marketing, ils ont pour la pluoart un côté marseillais a vouloir nous vendre des sardines pour des baleines.

(Je mets pas de smiley pour preciser ici ou la le second degré eventuel…)

:trinq:

La vidéo d’ALPYR relativise beaucoup le concept du c’était mieux avant !

Les voiles molles de cette époque étaient plus sensibles à la parachutale et cravataient plus fort. Perso je me sens plus en sécurité sous une voile actuelle avec une voûte très tendue que sous ces méduses volantes.

Wowo, il a déjà dit et répété que la sigma 10 n’est pas la remplaçante logique de la 9. La sigma 9 était une voile performance loisir pour pilotes du dimanche (j’exagère juste un peu), sa remplaçante est clairement la Iota. Là sigma 10 se place dans le créneau supérieur de la voile cross performance destiné aux pilotes expérimentés. Il est illogique de comparer des voiles avec un programme différent et de s’étonner de constater des différences.

Le discours d’Advance a toujours été très clair sur ce point.

La iota 2 c’est aussi la même stratégie que la S10, pousser la perf à son max pour un allongement donné. Et aussi elle s’est très bien vendu; les acheteurs sont demandeur de perf max avec un allongement pas excessif de 5,6. Advance se colle au mieux à la demande

Partick, est-ce que j’ai dit et répété que je considérait la Sigma 10 en logique remplacante de la 9 ? Si oui indique moi s’il te plait où.

Après qu’elle soit la Sigma qui est venue après la 9, ça tout de même personne ne va vouloir/pouvoir mettre en question car Sigma elle s’appelle et 10 vient bien “logiquement” après 9, ou bien non ?

Bien sûr qu’Advance a mis l’accent dans sa communication marketing sur le fait que la 10 souhaitait se positionner plus perf que la 9. La 10 est un virage dans la lignée des Sigma très certainement “obligé” par l’introduction de la Iota qui est effectivement une aile de cross adaptée pour obtenir une homologation EN-B et dont l’objectif est de jouer dans la niche ultra-compétitive/commerciale de cette catégorie d’ailes ee cross EN-B. Categorie qui est d’ailleurs aussi ultra-représentées dans l’accidentalité, probablement par un effet mathématique lié au nombre de ventes que aussi à des erreurs de choix de pilotes qui s’imaginent que puisque homologué EN-B, c’est ok en 2ème aile (mais c’est un autre débat)

Donc mes comparaisons ne sont que des jugements de valeurs très personnel et je me sens en droit de les partager et il appartient à chacun d’en penser et retenir ce qu’il veut. Note tout de même que je n’ai pas que “comparé” (je préférai “évoqué”) la S9 rapport à la S10 mais aussi Delta 2 et 3 et Queen 2. À moins bien sûr que tu estimes qu’aucune de ses ailes ne méritent d’être considérée comme prévue ppur le même programme que la S10, le cross.

Edae résume très bien le fond du sujet, la volonté des constructeurs de fournir ce que nous on est prêt à acheter et évidemment ce n’est pas que le cas pour Advance.

:trinq:

Je suis surpris qu’un pilote qui relate être passé par dessus son aile de cross fasse aussi peu réagir, simplement Charognard qui demande s’il a bien compris et puis chatmalo qui lui conseille de changer d’aile pour sa sécurité, oui, sage conseil en effet.

Si peu de réactions, à croire que c’est la routine ce genre de galipette.

Moi si un truc pareil m’arrivait il est possible que j’arrête le parapente

C’est parce qu’on a pas encore les images, sinon y en a qui serait comme ça devant leur écran : :shock:
Et tu aurais sans doute plus de commentaires :mrgreen:

Eh bien quelque part hélas, pour une certaine forme de pratique c’est un peu la routine en effet.
Il y a une trentaine d’années j’entendais pour la première fois quelqu’un raconter qu’il “avait vu sa voile sous les pieds”. Je ne croyais pas ça possible, pour moi le chiffon était au-dessus et ne pouvait qu’y rester puisque le poids était en bas… J’avoue qu’il m’a fallu plusieurs années pour comprendre. En tout cas, c’était déjà en cross sous le vent…
Quelques années plus tard, Richard Walbec, champion de delta passé en compétition parapente au plus haut niveau, se fendait d’un témoignage dans la presse car il ne devait son intégrité physique qu’à un petit arbre au milieu du désert australien. Patient petit arbre qui l’attendait après qu’il eut pirouetté tout autour de sa voile mise en vrac par un vilain gros thermique. Monsieur Walbec fustigea donc le parapente à la hauteur de la trouille qu’il avait subie en disant que n’importe quel deltiste moyen pouvait voler en sécurité avec le delta du champion du monde alors qu’il fallait à un sportif entraîné être en plus détenteur d’une spécialisation d’équilibriste/funambule pour pouvoir piloter un parapente de loisirs en aérologie thermique. Je ne crois pas qu’il ait continué à voler en parapente.
En 2003 (canicule) j’ai une copine qui tomba en été dans sa voile après s’être faite éjecter d’un fort thermique (+9 en instantané et +6 intégré d’après le copain/moniteur qui était en vol au-dessus, ça cause), et avoir frontalisé puis ne pas avoir été dans le timing précis de sa bonne B de loisirs qui avait le malheur d’être une taille XS et certainement un modèle sorti brut de décoffrage de l’ordinateur. Elle jeta le secours et finit au sol tout en douceur où j’allai la récupérer, blanche et pétrifiée après qu’elle eut tout rangé dans son sac et se soit mise à descendre le chemin d’un pas mécanique le regard fixe. Elle, arrêta de voler ce jour-là.
Et des histoires comme ça, tous les gros crosseurs qui dédient leur vie au parapente peuvent plus ou moins en raconter…
C’est pas le lot commun ni quotidien mais si on vole un peu fort, je crois qu’il faut quand même y être un peu préparé dans sa tête.

Vu en SIV avec une Rook 2 (En B): le pilote part involontairement en vrille, bras haut, gros shoot, pas de tempo et hop un tour de tumbling !
Le pilote n’étais pas plus choqué que ça, il a juste ddit qu’il s’était rendu compte que la voile avait de l’énergie…
D’ailleurs il vole toujours et plutôt bien même.
Perso je crois que j’aurais arrêté direct à sa place…
La vidéo est sur Facebook:
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=471730369831289&id=100009829907776

La routine, quoi…