ENZO (Ozone)

Merci pour tes interventions Luc, je partage complètement ton point de vue.
En résumé, et pour reprendre l’idée de seb que je partage également, il semblerait que conformément à ce que beaucoup d’entre nous ont dis il y a 4 mois:
On n’a fait que déplacer le problème, et l’homologation a clairement montré son incapacité à gérer ce flux, bien aidée comme le rappelle Luc, par les constructeurs qui poussent leur voile au maximum de ce que l’homologation permet, eux-même bien aidés par ce qui est devenu un absurde référentiel de sécurité: une lettre en bas d’un bout de papier.

==> Bandit, faut reconnaitre que contrairement à d’autres constructeurs (je me souviens d’un fil de discussion sur une voile de compétition 2 lignes de conception tchèque) ont quand même affiché le risque inhérent aux R10 et R11, même si ce n’était pas en police 48 avec 11 points d’exclamation à la fin de la phrase :wink:

Il y a quand même gros malaise quand on regarde se débattre le milieu actuel de la compétition.
Il semblerait que le saut souhaité en performances exige une architecture de construction dangereuse (c’est à dire que pas plus le pilote que le constructeur n’est à même de gérer le risque inhérent à certaines situations de non-vol) qui peut engendrer des situations irrécupérables, et pas seulement sur la question des cravates (sensibilité à la parachutale sur fermetures, nécessité de décrocher pour certaines remises en vol, phénomènes de passage en écoulement chaotique pour des ailes déformées dans le sens de la corde et refusant en partie la ré-alimentation).
L’histoire de la discipline a démontré qu’on ne peut pas faire confiance aux constructeurs pour travailler dans le sens de la sécurité s’ils ne sont pas contraints par un cadre règlementaire. Ou plutôt, si, en l’absence d’homologations les fabricants ne joueraient sur le levier sécuritaire qu’en voyant baisser le nombre de clients/pratiquants. Avant d’en arriver à ce point, le nombre de morts et d’estropiés serait impressionnant…
Le malaise en tout cas, c’est que face à des engins potentiellement “létaux”, on trouve un grand nombre de gens prêts à tout risquer pour voler avec. Un peu comme le cyclisme au plus fort du dopage qui recrutait sans aucun problème des jeunes gens qui sacrifiaient allègrement leur santé pour… rien.
Dans tous les cas, une partie grandissante du public baisse les bras et a envie de dire : laissez les crever si ça leur plait…

Par contre, dans ce marasme et malgré le rôle qu’elle y joue, une entreprise impressionne, c’est Ozone !
A l’heure actuelle la marque semble avoir les moyens financiers, les moyens en recherche et en commercialisation pour se balader facile dans la tempête avec toujours un coup d’avance.
Toujours devant tout le monde en perfs, toujours l’engin qui va bien longtemps avant les autres, capables d’homologuer des ailes incroyables, capables d’emporter l’adhésion des pilotes et de concrétiser des succès commerciaux, toujours innovants en tous secteurs, la course en tête, pas trop d’états d’âme… ! Une vraie leçon !

avec un peu de recul … il y a quelques années avec les homologations A,B et C , il y avait la Must de chez ITV une voile de compet toute en A ce qui pouvait correspondre a une 1-2 … avec à l époque une super marque ITV

il y a toujours eu quelques problèmes entre les tests et le comportement des voiles avec le pilote X ou Y !!! et les tests ont changé mais le problème persiste …

Hécate,

Pendant des années, il n’y a eu aucunes restrictions sur les voiles compets… et cela s’est plutôt bien passé!

Quand une voile est chaude… les pilotes l’abandonnent, les constructeurs font leur mieux pour la corriger donc la régulation se fait d’elle-même.

Tout d’abord un grand bravo à Ozone :bravo: :bravo:
Je trouve dommage que le débat s’oriente de cette manière par rapport au fabricant et à leur argumentation, c’était quand même déjà prévu que les constructeurs allaient se mettre à pousser la cat D à fond, ce serait d’ailleurs étonnant que d’ici la superfinale au Méxique Ozone soit encore seul avec une voile comme celle-là: Gin, Niviuk, etc… (tout ceux qui ont sorti des 2 lignes en fait) devraient s’y mettre rapidement et ils doivent déjà avoir des trucs en cours d’homologation.
Par contre malgré les recommandations (louables) d’ozone moi je vois 2 trucs:

  • tout les gars qui volent en 2 ligne depuis 2 saisons (y’en a quand même un paquet et ils sont pas tous en PWC) vont se dire: “je volais en 2 lignes VNH donc j’ai largement le niveau pour celle là, d’autant plus qu’elle est homologuée” => la demande va être importante et dépasser les pilotes PWC, même si au début il n’y a que eux qui vont pouvoir être fournit.

  • les gars qui volent END Gloglo (j’en fait parti mais je suis bien conscient que j’ai pas le niveau ce type de machine, je suis un gloglo de compète en fait :lol: ), l’an dernier y’avait quand même le classement homologué, pas de différence au niveau point du clap mais bon ça permettait de se situer par rapport à ceux de son niveau et d’essayer d’aller chercher un podium (les vrais forts eux ils volaient en VNH de tte façon). Là du coup comment ça va se passer? Classement D et autre? On revient à un seul classement? Selon l’option soit le gloglo que je suis prend une ENC soit il garde son END mais va se faire poudrer à l’ancienne par les “high end” END et au bout d’un moment certains risquent de craquer pour ce type de machine.

Je met déja une option sur cette superbe machine :bisous: !

Pour l’instant rien ne nous dit que les nouvelles END mettront à la rue les anciennes.
Je me rappelle (il y a 3 ans) encore avoir volé avec la XC2 et des Mercury. Bien qu’elles soient plus performantes, je n’étais largué que par MES performances.
Par contre à l’Open d’Angleterre, ma XC2 était carrément à la ramasse contre les R10.

Tout ça pour dire qu’un bon pilote en M4 pourra certainement suivre un bon pilote en Enzo.
Nous avons la chance d’avoir un sport ou la technique personnelle, les choix stratégiques jouent énormément.
En Rally ou F1, quand t’as une voiture qui fait 3s de plus au mille tu fais 3 seconde de plus et puis c’est tout.

On se rassure comme on veut… mais en 3 rangées et 2 rangées, il n’y a pas photos, surtout que le suspentage devra juste passer les tests EN et non le 23G !

tu veux dire quoi Fabrice?

Ben que la Enzo etant une quasi-2 lignes, elle va fumer toutes les autre EN-D qui sont des pures 3 lignes.

Akira a très bien compris ce que je voulais dire malgré que je voulais écrire “mais entre 3 et 2 rangées”.

Les suspentages 23G sont + gros que ceux EN… donc cela entraîne un gain de perf relatif.

ok, on verra bien, perso je ne suis pas si sûr qu’une différence sur le suspentage soit aussi déterminante que sur une VNH, AMHA les perfs vont surtout découler de la plus ou moins grande capacité des concepteurs à jongler avec la limite haute de l’END.
Faire le gun le plus extrême mais qui reste quand même dans les clous de l’homologation.
Y a des marques qui vont pouvoir se permettre de présenter plusieurs protos et d’autres qui n’ont pas les moyens de cette politique!

Conclusion, la mise en place d’une EN G (gun) avec une batterie de tests spécifiques à ce genre d’engins devrait être mise en place sinon on va droit dans le mur !!!

Les lois de la physique restent les mêmes… tu devrais pourtant le savoir. :prof: :stuck_out_tongue:

Pour le reste, je suis d’accord, on a créé un système qui va encore + favoriser les grosses marques, et à terme supprimer la diversité.

Mais non, il suffit de revenir à ce qui existait avant, cela marche depuis 15-20 ans sans problème partout … sauf pour les FAI 1 !

D’accord avec toi Fabrice sauf que les instances ne pouvant décemment pas revenir en arrière il faudra bien trouver rapidement une solution pour aller de l’avant sans tomber dans les dérives qui risquent de découler d’une homologation EN D haute

Y aura dérive si tous les constructeurs ne sont pas aussi sérieux qu’Ozone. Je vois d’ici les déclarations style “notre voile est au top de la perf et très sûre puisqu’elle est END”…

C’est clair voir même garanti !!!

Il faut se rappeler de l’origine de l’affaire, une décision prise pour arrêter le championnat du monde qui a fait boule de neige ! Il parait que la fédé était en danger juridique… l’expertise juridique tient sur une page A4, mais cela a été suffisant pour demander aux compétiteurs français de jeter 3 à 400.000 euros de matos.

Je pense qu’il était possible de défendre légalement notre position compte-tenu

  • que la FFVL organise chaque année autant de compétition que la FAI en a fait,
  • que nos compétitions sont de 20 à 40 fois moins risquées,…
  • que l’organisation de la FAI n’est pas structurée pour prendre de meilleures décision que la FFVL
    De plus, il était possible de saupoudrer tout cela avec des demandes d’expertises sur les voiles incriminées et éventuellement des corrections sur ces voiles.
    Si on doit interdire des voiles, interdisons les voiles “coupables” sur la base d’éléments sérieux.

Bref, sur ce coup, il était difficile de faire pire comme décision… d’habitude on identifie le problème, puis on recherche les causes et enfin on cherche et teste des solutions.

J’ai demandé plusieurs fois à la FFVL d’acquérir de la connaissance sur la sécurité… cela va coûter un peu d’argent mais c’est négligeable à côté des sacrifices demandés aux pilotes… espérons que ma demande sera prise en compte…

Quand les gens prennent des décisions en étant persuadé que des compets en EN-D ou même EN-AB seraient plus sûres qu’en Open sans éléments concrets, ils démontrent leur méconnaissance du sujet de la sécurité et l’absence d’analyse sérieuse menant à cette décision qui a des conséquences lourdes sur les pilotes et l’activité.
L’absence de connaissance n’est pas condamnable, mais le refus de s’informer l’est.

Fabrice est le premier à dire que les pilotes de compétition étaient des gens responsables et que sans restrictions de matériel ils étaient à même de choisir le matériel qui leur convenaient.

Avec les restrictions actuelles, les pilotes n’en sont pas moins responsables. Une deux lignes même EN D restera une voile pour pilote très averti, il ne faut pas prendre les pilotes pour des couillons qui ne choisiraient leur voile qu’en fonction un label. Un constructeur qui raconterait des âneries se ferait rapidement ramener dans les cordes dans un milieu si petit que la compétition parapente.

Je rappelle que personne hors le staff Ozone n’a encore volé avec cette voile. Attendons de voir comment elle vole avant de crier à une homologation non adaptée.