La juste valeur de la richesse qu’ils produisent, c’est l’offre et la demande du marché du travail qui la définit. Et ce que je dis, c’est que les travailleurs ont le pouvoir de faire monter les enchères, en arrêtant de gonfler l’offre de travailleurs en recherche d’emploi, et en gonflant plutôt l’offre d’emplois en recherche de travailleurs.
Et ce jour là, quand ils auront enfin jeté un coup d’œil de l’autre côté du rideau, ils auront compris qu’ils faut que les employeurs se rémunèrent aussi sur le risque qu’ils prennent. Tous ces “pauvres travailleurs exploités” ne sont pas de bonne foi, il y en a une fraction non-négligeable qui arrête de faire les efforts qu’ils ont promis de faire le lendemain de la fin de leur période d’essai. Une bonne fraction d’entre eux va faire un abandon de poste plusieurs jours avant la fin du contrat, et mettront l’employeur (et leurs collègues plus sérieux) dans la merde. J’entend ce genre d’histoire quasiment une fois par semaine. Ma femme est un horrible suppôt du capitalisme qui doit s’assurer que les lignes de caisse d’un supermarché soient fonctionnelles. Mais rassurez vous, j’entend aussi des histoires de collègues qui sont là depuis 10 ans, qui sont fiables et sympas, ou de petits jeunes bien dynamiques qui viennent juste profiter d’un petit revenu pendant leurs vacances… Je précise pour que vous compreniez que le problème ne vient pas du supermarché, il vient de la motivation de certains employés inemployables, chômeurs chroniques qui pointent à contrecoeur pour prolonger leur droit au chômage…
Bref, l’image d’Epinal du pauvre travailleur exploité, elle prend rapidement du plomb dans l’aile quand on regarde de plus prêt.