Face voile: se retourner dans les deux sens, glop ou pas glop?

Ben j’ai peut-être “fumé la moquette”, mais il se retourne vers le haut de la pente pour retourner vers le bas de la pente… Ca fait plus de 180°. Enfin j’ai carrément l"impression.
La logique si tu veux faire moins d’un demi-tour c’est de tourner dans l’autre sens.
Je me trompe ?

Maintenant que je regarde bien les images, il fait 180° puisqu’il court travers pente après retournement :wink:

A+
L

C’est exactement ce que je pense !
D’autant plus qu’on parlait de vent fort travers et relativement léger du coup augmentons l’angle face à la pente : 60°. Si on fait moins d’un demi tour et qu’on s’arrête face à la pente (120°), on a le parapente face au vent et le bonhomme face à la pente les deux décalés de 60° ! Le tout dans du vent léger… Bof non ?

C’est vrai que dans cette vidéo, il vaut mieux se tourner vers la droite que vers la gauche à cause du danger de la pente sur la gauche du déco.

je suis 100% d’accord : il y a bien 2 phases mais ça ne change rien au fait que au cours de la 2eme phase, tu auras plus ou moins de chemin à faire :wink:
mais bon, je ne vais pas essayer de vous convaincre plus longtemps, à chacun de faire l’expérience en pente école et de faire comme il se sent le mieux …

Ben non :canape:
Et même si c’était le cas, les principaux risques sont
1/ que tu merdes ton gonflage en envoyant la voile trop vers le trou et te faire tirer en latéral pour finir écrasé un peu plus bas (j’y ai déjà donné ce scénario dans ma jeunesse ROTFL ).
2/ que tu n’ai pas été assez attentif au moment de ta préparation et que tu te retournes twisté.

C’est ça la base de cette discussion, après, est ce si important de gagner 10° de rotation ou 3m de course? Qui, selon moi n’existent même pas. :stuck_out_tongue:

On se comprendra jamais si on parle pas le même langage : moi je le vois se retourner vers sa gauche.

Ca dépend, je parlais par rapport au déco. C’est à dire déco dans le dos, le danger étant à gauche du déco non ? :wink:

Bon je remets une pièce.
On parle pas de danger je crois ? Mais demi-tour plus ou moins rapide vs risque de se tromper de sens de rotation.
Ou alors j’ai encore raté une étape ?

Et je ne comprends toujours pas pourquoi la vidéo est utilisée en exemple alors que selon moi (comme expliqué plus haut) c’est un contre-exemple.

A+
L

Je suis d’accord avec toi. La vidéo anglaise montre qu’il faut surtout remonter le pied gauche à l’opposé du danger (espèce de petite combe ou je ne sais quoi) et se retourner vers l’opposé du danger c’est-à-dire vers la droite (du déco).

Pour ma part, je vais attendre d’avoir un problème avant d’y apporter une solution (qui engendre un risque) !

… ou l’art de faire des choses malpropres à des diptères, pas forcément grecs.
Vous me faites marrer les mecs en ratiocinant autour de billevesées avérées, qu’il s’agisse de l’angle de retournement, du vent de travers etc.

*Plumocum a parfaitement raison d’ironiser et j’abonde dans son sens (pas le sens du retournement, le sens des gens sensés).
Donc j’ironise en plussoyant, à moins que je ne plussoie en ironisant, et réciproquement.

M’enfin, vous n’avez pas encore pigé que ce qui compte pour décoller en sécurité, c’est :
1- Une gestuelle parfaitement maîtrisée suite à un grand nombre de séances au sol et un nombre encore plus grand de décollages sur toutes sortes de terrains, avec toutes sortes de conditions aérologiques.
2- Un pilotage parfaitement maîtrisé de la voile au gonflage, puis après retournement, pour n’engager le décollage que quand tout est optimisé.
3- Si ce n’est pas bon, soit on continue à piloter AU SOL, soit on se retourne face à la voile pour la piloter et recommencer, ce qui oblige souvent à l’affaler pour la remettre en place.
C’est là que j’interviens souvent à Planfait pour fluidifier le déco.

On voit parfois des gens qui se retournent dans le mauvais sens et si certains observateurs les couvrent de pipi ce n’est pas très malin. Les pilotes “pris par la patrouille” ont besoin de sérénité pour analyser leurs erreurs, les sarcasmes ne peuvent que les irriter et augmenter leur stress.
Dans cette occurrence, j’aide le pilote penaud à remettre sa voile en position et je lui dis simplement : “calme-toi, reste concentré, tu as compris ton erreur et tu vas la corriger”.
Je ne comprends pas comment on peut se tromper de sens de retournement tant ce mouvement participe d’un enchaînement maîtrisé qui pourrait être réflexe si on le banalisait, mais ce n’est JAMAIS banal : il faut toujours s’appliquer pour bien exécuter, au moment opportun, chaque geste de cet enchaînement afin de ne rien laisser au hasard.
C’est exactement ce qu’on fait en pilotage auto ou moto : tous les mouvements d’innombrables fois exécutés sont à la limite du réflexe mais jamais totalement automatiques, et c’est la part de conscience et de raisonnement qui fait la différence entre un carton et une sortie propre d’un incident de route.
:trinq:

C’est vrai, au final, le parapente serait plus simple et fiable si, comme certains le suggèrent à répétition, on laissait de côté toute considération pour l’air en mouvement et qu’on s’en tenait à des gestes standards choisis sur catalogue.

On est là pour voler quoi ! Pas pour se faire emmerder avec de l’air !

" - Mais t’as pas peur de sauter dans le vide ?

  • Non, parce-que mon parapente y vole bien quand-même. "

Ouaip, ce serait plus simple et cela ferait les affaires des croque-morts et des constructeurs de fauteuils roulants.

Je vois souvent des gens qui gonflent comme des cochons, qui ne pilotent pas leurs voiles et qui se jettent dans le trou en ne pilotant pas. Et cela vole quand même…! mais parfois il y a un moindre incident et cela finit au mieux dans les kékés, au moins bien dans les arbres et au pire par un retour à la pente.
Le post précédent, sur le mode ironique, illustre bien a contrario le danger qui peut résider dans des automatismes issus d’un “modèle standard” mal assimilé et non maîtrisé.

Il y a l’école qui recommande de prendre les A dans une main et les freins dans l’autre, c’est ce que je fais… mais au sol, quand la voile va retomber, je prends un A dans chaque main pour la faire remonter.
Il y a l’école qui recommande de prendre un élévateur dans chaque main, elle a l’avantage d’adapter la montée de chaque demi-voile à l’aérologie mais les inconvénients sont évidents : le dosage est délicat, on se prive de l’effet girouette et les freins ne sont pas opérationnels.
Il faut une grande maîtrise pour mettre en oeuvre ces techniques, donc beaucoup de travail au sol.
:trinq:

:mdr: j’aurai pu écrire la même…

Que l’on m’explique en quoi on se retournerait plus vite d’un côté plutôt que de l’autre voire même seulement ou et comment espérer 10° de rotation :grat:

Car alors clairement j’ai du louper une étape dans ma formation car :

Pour autant que je sache, une aile de parapente se lève face au vent. Que tant que l’on a les pieds au sol, elle se mettra face au vent par effet girouette quelle que soit la direction vers ou nos épaules font face. Que pour assurer un bon contrôle de voile, il est souhaitable que nos épaules soient parallèles au bord d’attaque de notre voile (sauf action de pilotage particulière)

Que donc de tous cela découle, que par vent de travers il est bien de disposer la voile perpendiculairement à l’axe du vent, de se tenir au millieu de l’aile avec nos épaules parallèles au bord d’attaque de notre voile.

Jusque la qu’importe si l’idée est de gonfler dos ou face à la voile mais comme on parle de face voile… il nous faut penser à nous retourner jusqu’à se retouver voile dans le dos pour commencer à lui donner du vent relatif en avançant et arriver à la piloter dans la course d’envol. Ce qui suppose qu’importe le sens de rotation de tourner de 180°.

Ou est-ce que parmis nous certain commence leur course en biais avec des épaules non parallèles au bord d’attaque voire courrir dans une direction alors que la voile en effet girouette pointe dans une autre. Vous visualisez le résultat envisageable…

Allez, il y a bien quelqu’un qui va nous trouver une vidéo qui montre ce résulta d’un pilote qui part à 170° alors que la voile pointe et vole au 180° (pour rester dans cet angle de 10° que l’on est sensé gagner sur la rotation)

Par contre ce que donne une rotation dans le mauvais sens et un envol twisté, ça personne ne devrait avoir de mal à s’imaginer/visualiser.

Puis il fait moche pour voler par ici autant s’occuper…

Ce qui peut rendre cette discussion interminable c’est que les gens qui se sentent un risque de décoller twisté par désorientation mentale l’imputent aussi à ceux qui ne ressentent pas (et ne vivent pas) cette désorientation ( en l’occurence en ne se référant qu’à l’orientation de l’air par rapport à la pente au moment de croiser face-voile, ce qui ne constitue pas le moins intéressant des repères d’orientation avant de vouloir quitter une pente pour voler :vol: ).

Je ne vois aucun problème à ce que chacun puisse se fixer un sens de croisement systématique si c’est son fonctionnement le plus sûr, du moment qu’on ne me conteste pas l’intérêt pour moi de prendre l’air plus souplement et que j’aie le droit d’expliquer ce que j’y trouve intéressant.

En tout cas, j’avais posé la question sur initiale sur le forum notamment pour savoir si j’étais tout seul à cogiter sur l’existence d’un sens de retournement éventuellement plus approprié dans certaines conditions (et donc sur l’intérêt d’y être préparé).
Je dirais que j’ai l’impression qu’il y a parfois un sens qui va mieux que l’autre (indépendamment de mon meilleur sens de rotation), sans avoir vraiment d’explication analytique pour étayer mon impression.

Mais je sais surtout désormais que c’est un joli sujet à polémique. Je trouve que c’est plus chouette de se foutre sur le museau pour ça que pour l’assurance et la FFVL. :stuck_out_tongue:

Moi aussi ! Merci à tes questions aériennes !

Non, pas du tout. Je crois que tout le monde est capable de se retourner dans les deux sens !
Et je crois que tout le monde est capable de ne pas se tromper de sens la plupart du temps.
Par contre je crois que changer de sens fréquemment augmente le risque de se tromper de sens, c’est tout.

Maintenant, peux tu me dire si tu décolles face au vent dans l’exemple plus haut ? Ce n’est pas de l’ironie, c’est une vraie question ! Car si la réponse est oui, il me semble que la démonstration est faite qu’il faut faire un demi tour (quel que soit le sens) avant et comme je pense que se retourner face à l’amont ne pose pas plus de problème que ça, je trouve que pratiquer les deux sens de retournement rajoute des risques pour rien.

Non, non, je cours quasiment systématiquement dans le sens de la plus grande pente, l’aile est donc parfois en crabe par rapport à ma course au début de la course, puis de moins en moins car la vitesse air que ma course ajoute donne plus de composante face à la pente, dans l’aile. Mais, contrairement aux grandes assertions que je viens de voir passer, la voile ne prend pas moins bien en charge si on court au plus efficace avec un peu de “dérive/air” que si on essaie de courrir hors ligne de pente pour être strictement dans l’axe de la voile. Puisque la voile fait girouette on peut justement s’affranchir de lui donner de la vitesse/sol dans l’axe exact du vent, elle obtiendra quand-même sa vitesse/air dans son axe de vol, et la course sera plus efficace et sûre. Et au moment où les pieds quittent le sol le changement de cap est quasi insensible, sauf peut-être en cas de vent travers fort, mais là soit il y a abandon de l’idée de décoller, soit il y a décollage sans course descendante puisque prise en charge (trop) directe…

(Il va falloir que je me mette à avouer que je n’ai jamais pris un cours de parapente, après avoir été dégouté de l’impossibilité de devenir moniteur de deltaplane quand les élèves potentiels ont fini de disparaitre vers 1994).

Sur LCDV il y a

  • les cadors qui sont tellement balaises en contrôle de voile que peu leur importe le vent, la pente et la direction de l’aille, ils rattrapent toujours tout et décollent nickel avec leur seule et unique technique en toutes circonstances
  • ceux qui ont tout analysé, tous les cas possibles et imaginables et qui ont soumis leurs pensées à leur modèle ingéniéro-scientifique, lequel leur dit qu’il ne peut pas y avoir de sens meilleur que l’autre d’autant plus qu’ils auront toujours le geste idéal
  • ceux qui se réfèrent uniquement à Planfouille qui est un décollage où la brise entre juste un peu travers et qui est quasiment plat et qui n’a rien a très peu à voir avec le sujet.

Et puis il y a ceux (j’en suis), pas très forts, qui se sont retrouvés en montagne, sur une pente bien marquée, avec un vent irrégulier 10/15/20 km/h presque totalement travers, avec la voile qui tend à dévaler sur l’herbe glissante et les pieds qui ne cherchent qu’à trébucher sur trous et bosses. Eh bien j’ai bien remarqué que dans ces conditions, il y a un sens de retournement qui te mets en l’air facile direct et un autre qui te mets… dans le cumul des difficultés et dans une issue aléatoire. D’où j’en ai tiré la conclusion que selon les circonstances il pouvait être salutaire de changer de sens de retournement et que dans un tel cas il était encore plus important de mentaliser toute la séquence de décollage pour ne pas laisser jouer ses habitudes.
Dans la vraie vie, il y a aussi il y a trois ans, ce collègue qui s’est retrouvé sur un décollage bien pentu avec la brise bien marquée et bien travers, qui a tout fait comme d’habitude mais qui a été très gêné par son sens de retournement et qui s’est donc retrouvé emporté en l’air twisté et déséquilibré. Retour à le pente. Une vertèbre. Dommage quand même pour quelqu’un qui avait une pratique bien pépère.