Féminiser l'activité : réflexions, idées, envies, énergies.

Question naïve… si elles arrêtent, c’est leur choix, non? Pourquoi devrait-on essayer de les maintenir dans l’activité avec moults efforts? (j’ai envie d’écrire “de force”)

A moins que le “milieu” se comporte mal pour les intégrer (je n’ai pas cette impression), auquel cas on peut changer les comportements.
Les femmes qui arrêtent le parapente se sentent-elles malheureuses? Brimées? Ce n’est pas une question oratoire hein, mais une vraie question. Le simple constat qu’il y a moins de femmes pilotes ne suffit pas : il faut s’intéresser à celles qui “partent”. Est-ce un souci pour elles?

Mon point est : avant de trouver une solution, il faudrait montrer qu’il y a un problème. En attendant je suis bien content pour ma femme qui a pu faire des stages acro et cross à super bas prix, tant mieux pour elle.

[grilled!]

:+1:

Et apres je veux pas dire, mais quand on comare a l’avion et plus encore au planeur, faut pas trop se plaindre en parapente !!
Par contre c’est vrai au parachutisme, j’en ai vu plutot pas mal compare au reste des activitées “aero”

Norbert

C’est ce qui est fait au niveau des differentes commissions féminines

Ce qui en ressort (je ne suis pas le rapporteur) c’est qu’elles ne trouvent pas forcément dans les clubs ce qu’elles recherchent, à savoir un accompagnement systématique et de l’echange plus qu’un concours de celui qui pisse le plus loin
https://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/Rapport_commission_Feminine_2017_vdef.pdf

A mon niveau de formateur ma pédagogie est differente et c’est plus facile à mettre en place sur un groupe de fille que sur une fille parmis des garçons.

Faudrait peut-être arrêter avec cet argument débilisant qui n’est destiné qu’à faire taire les plus motivés. C’est pourtant ctte catégorie de personne qui a fait du parapente ce qu’il est aujourd’hui.
Si ce genre de concours ne plait pas (tant aux hommes qu’aux femmes), personne n’est obligé de participer et je n’ai jamais vu quelqu’un ostracisé dans n’importe quel club que j’ai fréquenté parce qu’il avait fait quelques km de moins ou qu’il avait peur de faire des 3/6. C’est exactement le contraire de ce qu’il se passe en réalité et c’est complètement idiot de faire croire ce genre de chose …

Ça demande, à qui que ce soit, de faire un effort pour s’intégrer dans la vie d’un club, dans sa progression dans l’activité, dans la demande d’infos … doit-on subventionner des stages pour les timides ?!

Pour moi, c’est exactement le même processus qui justifie de se foutre un châle sur la tête parce que le regard des autres est gênant en société.

Ca, à mon avis, on aura la même réponse pour les hommes, ce n’est pas spécifique aux femmes, et c’est un problème. Les clubs de parapente sont bien plus souvent des sortes de club de rencontre que de véritable club. Ca fait un choc quand on a pratiqué une autre activité dans un cadre de club et qu’on découvre ça : pas “d’entraîneur” ou disons de capitaine ou organisateur, appelons le comme on veut, et presque aucune décision et action collective pour la pratique. En plus, le parapente a une particularité : il ne se pratique qu’à l’extérieur, sur site spécifiquement choisi en fonction de la météo, et seulement quand la météo le permet. On ne s’inscrit pas dans un club pour avoir des cours de psychologie ou de météo, et une barbecue sympathique en fin d’année : on s’y inscrit d’abord pour aller voler et progresser dans tous les sens du terme, dans un cadre collectif. Les soirées à thème viennent ensuite comme du bonus. Dans les faits, ça me semble être l’inverse dans la grande majorité des cas (il doit bien y avoir des exceptions, notamment dans les clubs-écoles).
Bref, ca ne me semble pas du tout une problématique spécifiquement féminine.
Je suis d’accord avec le bandit démasqué sur le fait qu’il ne me semble pas voir dans les clubs ou sur les sites une espèce de concours (culpabilisante) de longueurs de km ; les questions qui tournent autour de ça dans les discussions à l’atterro sont plutôt pour se faire une idée du potentiel et des conditions de la journée qui vient de passer.

Derob
edit pour précision : dans la citation de Hub, c’est moi qui ait barré.

Je ne vois pas dans le document que tu as mis en lien ce qui te permet une telle conclusion.
A mon niveau de président de club je ne vois pas de grandes différences entre pilotes femmes et pilotes hommes. J’ajouterai même que 1 ou 2 minettes sont bien plus dans l’esprit de comparaison/compétition que la majorité des mecs du club. Dans tous les cas je ne les sens ni oppressées ni malheureuses. Je vais peut être ouvrir une discussion avec elles et eux pour voir comment tout le monde se situe par rapport à ce soit disant comportement de macho dans notre activité. Et surtout la question mériterait d’être posé à celles qui arrêtent.

Pour ma part, que l’on prône la parité dans les directions d’entreprise ou les gouvernements ça me paraît normal. La vie des hommes et des femmes dépend des décisionnaires, donc …
Mais dans le cadre d’une activité de loisir, sauf à démontrer que les femmes fuient une forme de sexisme avéré, là je ne vois pas. Pire, je trouve que les stages et tout autre ‘machin’ juste pour fille c’est super sexiste.

Comme indiqué plus haut par certains intervenants il y a certainement bon nombres de filles et de garçons issus de millieux défavorisés pour lesquels personne ne lève le petit doigt et pour qui la simple possibilité d’imaginer pouvoir accéder à la pratique serait un bienfait sans comparaison.
Il y a un certain temps, mon pote qui avait une école ‘diabolo et satanas’ à Luc en Diois recevait en stage découverte des durs de la banlieue. Suffisait de voir les yeux de certains pour percuter tout le bénéfice que pourrait leur apporter la possibilité de faire autre chose que de zoner en fumant du shit au pied du hlm de banlieue glauque.

Questions préalable à laquelle il faut bien répondre puisqu’elle a été soulevée par quelques uns. Le problème est qu’il y a beaucoup de fille en stage init, et beaucoup moins ensuite. Admettons que ça interroge.
Il n’est évidemment pas question de forcer quelqu’un à aimer quelque chose qu’il n’aime pas (comme les raquettes ou le scrabble de piment), mais d’essayer que ceux qui aiment puissent pratiquer (et c’est tout aussi valable pour la GRS pour les garçons mais on n’est pas dans un forum de gym). Bref, il s’agit d’essayer de gagner un espace de liberté, ici pour les femmes mais c’est un combat à mener constamment pour chacun et pour tous dans tous les domaines.

J’ajoute que bien souvent, en s’intéressant à ce genre de problème, on met en évidence des problèmes et met en oeuvre des solutions qui dépassent de manière imprévue la question féminine : Par ex., la question des toilettes évoqués sur ce fil, semble également bloquer des hommes ; la question de la “garderie”/“s’occuper des enfants” concerne probablement des hommes, etc…
Dans le même genre, et pas encore évoqué, la question de la douche ; (tiens, ça rejoint une discussion sur l’importance de la convivialité de l’atterro qu’on a eu il y a quelques temps).
Je suis absolument contre les stages féminins subventionnés ; si c’est la présence d’hommes qui posent problème, il n’y a qu’à organiser des stages féminins non subventionnés : on verra si c’est ça le problème (plusieurs interventions précédemment dans le sens que oui, c’est un problème, ce qui m’étonne un peu).

Encore un point : je n’ai pas de chiffres pour l’étayer, mais j’ai bien l’impression que ceux qui continuent le parapente après une saison ou deux, sont ceux qui connaissaient déjà un parapentiste régulier ou en ont rencontré un très vite. Vu la quasi absence d’activité pratique organisée en club (pour le dire vite), les autres arrêtent. Si c’est le cas, il y a une question de masse critique de femmes à atteindre, histoire d’avoir des copines expérimentées volantes (modèle exponentiel).

Sans oublier le point principal de l’intérêt de la question de ce fil : que piment puisse enfin révéler la part féminine qui est en lui.

Derob

une ambiance au partage plutôt qu’à la comparaison

“concours de celui qui pisse plus loin” a été opposé à oppressée, malheureuses, timides voir intégriste du voile, n’êtes vous pas parti un peu aux extrêmes :grat:
il ne faut pas se mentir au bar de l’attero c’est tout de même ce qui ressort le plus souvent et moi le premier, ce n’est ni bien ni mal c’est juste mâle.

il faut commencer par cela, tu tomberas peut être sur les mêmes conclusions, tu nous diras.

Je t’invite volontier à venir voler avec les gens de mon club. Tu y trouveras vraiment une autre ambiance que celle du concours de quéquettes que tu sembles généraliser à toute l’activité.

Bha ça c’est pas nous qu’avons commencé hein ! :stuck_out_tongue:

Je te ferais bien une réponse de normand :wink:
Mais en fait, moi j’m’en fous c’est pas à moi que ça pose des problèmes si ya pas beaucoup de minettes qui volent. Par contre ce qui me fait réagir c’est l’argumentation de ceux à qui ça pose problème.

Pour ceux qui feraient ça : ne pas oublier de poser les mêmes questions à ceux (hommes) qui arrêtent pour pouvoir en “conclure” quelque chose (population de référence / de comparaison).

Derob

[quote]Sans oublier le point principal de l’intérêt de la question de ce fil : que piment puisse enfin révéler la part féminine qui est en lui.
[/quote]
Damned je suis démasqué… Bon alors j’avoue, mon côté féminin c’est mon addiction à mon coupé CRX, à l’époque y en a qui disaient que c’était une bagnole de pétasse-média.
Mais ils n’avaient pas essayé de la suivre avec une Peugeot GTI de mec…
:stuck_out_tongue:

A la réflexion j’adore aussi mon Vitara qui est notoirement connu comme un 4x4 de coiffeuse !

J’imagine Alpyr soupirant devant son clavier en voyant toutes ces dernières réponses qui n’apportent AUCUNE idée pour féminiser le parapente…
Alors je me lance: mettre des magasins de chaussures sur tous les décos avec des soldes à -50% toute l’année ?

(Ne me remercie pas Alpyr d’avoir recentré le débat…)

Je ne suis pas misogyne, j’ai moi-même une excellente amie fille :sors: , mais quand je fais le constat de ce que je connais, je vois dans mon club des filles de tous ages bien intégrées, qui ont un niveau de pratique au moins aussi élevé que le mien, je vois des femmes biplaceuses loisirs ou pro, je vois des jeunes filles qui pratiquent régulièrement et atteignent un bon niveau, je vois ma compagne qui volait régulièrement, sans doute plus pour me faire plaisir que pour son propre plaisir, et qui, bien qu’elle ne travaille pas et pourrait consacrer beaucoup plus de temps que moi à la pratique, laisse la voile dans le placard, sans doute parce que la motivation n’est pas là tout simplement.

Comme le disait Laurentgedm, je me demande si on ne cherche pas le problème là où il n’existe pas forcément.

C’est à peu près ça, une fois de plus pourquoi vouloir insister sur l’accès à une activité d’un public qui n’a pas de difficulté d’accès en particulier, ni physique ni intellectuel ni financier, pendant que d’autres publics sont superbement ignorés ? (vécu dans un club, journée biplace envisagée pour des loulous de quartiers, tollé général)

Mais est ce les même ? Doit on empêcher un club de faire des actions pour les féminines sous prétexte qu’un autre club a refusé une action sociale :grat:
j’ai du mal à comprendre ta logique.

Personne n’empêche les clubs de faire comme bon leur semble.
La question posée semble plutôt vouloir donner une mission à ceux qui ne feraient rien pour féminiser l’activité.

Je n’ai pas vu ça comme ça, si on commence à s’en prendre à ceux qui ne font rien, on est pas sorti du macdo

Question à laquelle il y a des réponses argumentées plus haut. On tourne en rond (mais pas dans un thermique). Quant à la deuxième partie de ta question, intéressante, elle n’est pas l’objet de ce fil. Tu peux en ouvrir un nouveau, cela mérite bien ça.

Derob
P.S. Pour info par rapport au témoignage de Flyin Matmute au sujet de la science, il y a ça à Toulouse cet été : “La Science taille XX elles” http://www.cnrs.fr/midi-pyrenees/la-science-taille-xx-elles/ Je ne sais pas ce que ça vaut (ça m’a l’air très institutionnel à première vue). Il existe également une association “Femmes et Mathématiques”.

Vraiment ? Apparemment des arguments tellement frappants qu’ils m’ont échappé.