Féminiser l'activité : réflexions, idées, envies, énergies.

Hum.
Partager ne suffit pas. Il faut une véritable volonté quasi-militante.
Je ne sais pas si je l’ai déjà raconté sur ce fil mais en Midi-Pyrénées dans le club où j’étais avant, nous étions une petite équipe motivée sur ces questions et nous avions lancé la garde d’enfants sur notre compétition. Cela avait été très apprécié. Et il s’était avéré, comme la plupart du temps, que cette mesure destinée à favoriser la venue des femmes sur la compétition avait servi aussi aux hommes (ceux qui auraient du garder leurs enfants ce week-end là et qui pouvaient ainsi faire la compétition). Bref tout le monde était content et l’initiative avait été reprise à l’échelle de la ligue toute entière. C’était efficace car sur la période où c’était en place ça avait très significativement fait augmenter la participation des pilotes féminines aux compétitions.
Et puis, l’équipe de départ s’est dispersée, l’énergie et la conviction se sont perdues et une mesure qui devrait être généralisée en compétition a disparu… Faut pousser en permanence.

Je voudrais réagir au post de FlingKoala, notamment sur la partie concernant les femmes et leur carrière en entreprise. Il précise bien qu’il existe des exceptions, et tout porte alors à croire que je travaille dans une société qui en fait partie :

En effet, je constate depuis quelques années, une sorte de discrimination positive à l’égard des femmes. Etant une entreprise industrielle donc plutôt avec une culture d’ingénieurs (au masculin), on pourrait s’en réjouir, mais cela semble se faire à marche forcée, pour ne pas dire excessive, sur plusieurs points :

  • Progression de carrière : je vois beaucoup plus de femmes à des niveaux de cadres supérieurs qu’auparavant ; par exemple, à mon niveau N+1, sur 11 managers, 10 sont des femmes . Attention, je ne remets absolument pas en question le talent de ces femmes, ni leur position hierarchique. Je constate juste qu’on était encore dans des proportions inverses il y a encore moins de 4 ans pour ces niveau de responsabilité , et que de facto, elles progressent plus vite que les hommes, pourtant bien plus nombreux et avec plus d’ancienneté. Le phénomène est aussi visible (dans une proportion plus équilibrée) au niveau du top management de l’entreprise.

  • Critère de sélection à l’embauche : les RH s’en cachent à peine, les critères d’embauches chez nous visent essentiellement à rééquilibrer la pyramide des âges de l’entrprise, trop masculine et vieillissante. Du coup les principaux sont le genre et l’âge, puis seulement les compétences techniques et autres qualités. En clair, pour un poste donné ouvert à l’extérieur, on préférera prendre une fille inexpérimentée de moins de 30 ans du moment qu’elle a de vagues compétences techniques à un quadra expert du sujet.

  • Plus grave, j’ai constaté par 2 fois (dont pour un pote parapentiste, pour recoller à notre activité) un refus de présemption d’innoncence en cas d’affaires de moeurs ou de “harcèlement” ! Depuis #MeToo & co , si une femme se plaint du comportement inapproprié d’un collaborateur, ce sera forcément elle qui aura raison, personne ne cherchera à savoir ce qui s’est vraiment passé ! Le copain s’est fait virer (certainement pour faire un exemple, il voit avec les prud’hommes comment obtenir réparation) simplement parce qu’il a proposé à une collaboratrice d’aller prendre un pause avec lui !!! Bientôt, les hommes n’oseront plus parler au femmes…

Cela dit, je ne suis pas si sûr que ce soit une exception ; on peut faire le rapprochement avec ce qui s’est passé il y a quelques mois chez Google, qui prône également l’égalité Homme-Femme à tous les niveaux. Or, un employé à eu le malheur de faire remarquer, que dans une entreprise ou la majorité des postes sont liés à du développement informatique, vu que 90% des étudiants en informatique sont des hommes, vouloir 50% de femmes amènerait automatiquement à une baisse du niveau de compétence moyen des employés. C’est juste du bon sens, mais ce n’est pas politiquement correct, résultat : après une énorme polémique qui a dépassé Google, il s’est finalement fait virer !

On en revient donc à ce que disait très justement Sagarmatha, c’est en amont qu’il faut régler le problème ; tant qu’on aura des jouets du style mini-garage et voitures miniatures pour les garçons et maisons de poupées et des dinettes pour les filles (ok, je prends des clichés mais on commence tout juste à ne plus habiller en bleu les premiers et en rose les secondes), on n’est pas sorti de l’auberge !

En ce qui concerne la FFVL, tant mieux si les femmes trouvent leur compte dans les stages filles, j’ai l’impression qu’elle en fait plus pour les filles que pour le licencié moyen.

Personnellement, je suis évidemment favorable à l’égalité Homme-Femme, or jusqu’à présent les Hommes étaient plus égaux que les Femmes ;), mais il ne faut pas tomber dans l’excès inverse ! C’est l’équilibre, le juste-milieu qu’il faut viser, pas le matriarcat, qui ne vaut guère mieux que le patriarcat.

Moi je pense simplement qu’il faut être un peu con pour voler en parapente, et comme les femmes sont plus intelligentes que nous, elles s’y mettent moins et arrêtent plus vite.

…d’accord avec Man’s… bien vu :pouce: et perso bien (mal) vécu…
Cordialement . Pierrot capt . :vol:

Chez nous aussi les choses évoluent, certaines se sont mis en tête de manger assises à table avec les hommes alors que leur place naturelle c’est debout devant la cheminée. On aura tout vu je te jure!
:speedy:

Parfois elles prennent même la parole sans y être invitées (j’ai vu ça dans un documentaire de société)
Tous ces débats stériles n’auraient pas lieux si on laissait la femme tranquillement dans son milieux d’épanouissement naturel: entre la cuisine et la buanderie

Oh à ce point? On est mal, on est très mal!
:koi:

:mdr:
en plus à côté de moi, ma femme a lu et elle dit “c’est pas faux” :clown:

:mdr:

blague à part, la prochaine que je croise au parking d’un déco, je lui demande de me porter mon sac : je suis pour la parité !

Oui on en croise même sur les decos de temps en temps. Qui s’occupe des enfants? Encore une djialiste migrante?
Les femmes délaissent de plus en plus leurs tâches et d’un autre côte la société s’effondre et il y a du terrorisme et du chômage. Coïncidence? Je ne crois pas

Bon allez on arrête :mdr:

Content que ça vous fasse rire mais je suis très sérieux!

On peut discuter éternellement homologation, siv ou Bonnes Pratiques Sécuritaires, il n’en reste pas moins que voler pour son loisir sous un aeronef chiffonnable dans un environnement montagneux et thermique dont le reste de l’aviation se méfie faut être un peu con ou du moins d’un optimisme qui frise la connerie.

La plupart des femmes soupçonnent ça du premier coup d’oeil, intuitivement, et ne se lancent pas dans l’activité. Les quelques unes qui s’y aventurent on vite fait de se rendre compte ou elles ont mis les pieds, pendant que les mecs en font abstraction par ce que a flatte leur ego de pratiquer une activité couillue.

On peut faire des stages filles pour qu’elle doutent un peu plus longtemps en se disant “mais non je ne suis pas la seule donc ça n’est pas vraiment une activité de matcho irresponsable” mais je crois pas que ça changera grand chose.

Les filles que je connais qui sont restées longtemps dans l’activité sont soit des garçons manqués, soit on des gènes de kamikaze, soit n’ont pas toujours été des filles :smiley:

commentaire affligeant, Cyrille74!
karma-

:grat:
seagull, je prends ton commentaire comme un jugement.
C’est dommage parce que ce que dit Cyrille74 me semble peut-être dit maladroitement mais plein de bon sens.

J’ai noté que les nanas ont majoritairement un instinct de survie bien plus développé que les mecs (je fais une généralité catégorielle. Il y a donc certainement plein d’exceptions) . Cela a un travers : elles ne se lancent pas dans une activité à la façon banzaï mais elles sont souvent à la recherche de la perfection. Du coup si elles ne sentent pas qu’elles peuvent atteindre cette perfection, beaucoup abandonnent rapidement.
Leur avantage : pour celles qui persévèrent : elles sont rapidement bien meilleures que les mecs qui se contentent d’à peu près, tant que ça passe et qu’ils se font plaisir.

C’est complètement caricatural !

Dans notre club il y a quelques femmes pilotes :

  • elles sont bien sûr minoritaires comme le sont les femmes dans l’ensemble des licenciés et des pratiquants ;
  • elles volent très bien ;
  • et elles ne sont ni des garçons manqués, ni des kamikazes (et elles sont femmes depuis toujours !).

Elles sont simplement heureuses de voler comme nous le sommes aussi… :pouce:

Marc

Je persiste: commentaire complètement caricatural et affligeant!!!

" il n’en reste pas moins que voler pour son loisir sous un aeronef chiffonnable dans un environnement montagneux et thermique dont le reste de l’aviation se méfie faut être un peu con ou du moins d’un optimisme qui frise la connerie.

La plupart des femmes soupçonnent ça du premier coup d’oeil, intuitivement, et ne se lancent pas dans l’activité. Les quelques unes qui s’y aventurent on vite fait de se rendre compte ou elles ont mis les pieds, pendant que les mecs en font abstraction par ce que a flatte leur ego de pratiquer une activité couillue.

Ce genre de message émane de quelqu’un qui n’a aucune réflexion approfondie, aucune perception fine du sport que nous pratiquons. Et qui reste sclérosé sur des clichés stupides, qu’on assène grossièrement sur ce genre de sujet. Clichés que nous devrions éviter pour favoriser une pratique mixte harmonieuse. Je partage largement le point de vue mesuré et généreux de Marc.
Notre pratique est si variée, qu’il y a de place pour tout type de tempéraments. Parapente ne veut pas dire pratique exclusivement engagée, comme le sous-entend cette intervention en utilisant la notion de “couillu”
Le parapente est aussi un sport de loisir extrêmement doux pour ceux qui le souhaitent, et en particulier pour les femmes.
Donc cessons ce genre d’amalgame, “parapente, sport couillu”
Jorge
20 ans de pratique du parapente… avec notamment le tour du Mont-Blanc

cyrille74, je t’invite à venir me voir dans ma région, le Jura ( qui n’est pas toujours un site de vol de tout repos) et je me ferai un plaisir de t’offrir des vols contemplatifs de toutes beautés, sans risque et sans stress

c’est vrai qu’il a oublié de mentionner toute la cohorte des écervelées superficielles qui n’y comprennent de toutes façons rien et qui passent leur temps à s’exclamer au sujet de la qualité des conditions, du ciel et de la couleur de leur voile : parce que question chiffon, hein !

au delà de ces banalités, il y a quelques extra-terrestres qui volent comme des tope gunes, mais on ne les voit jamais assez longtemps sur site pour pouvoir les critiquer

J’admet volontiers avoir été un peu caricatural (pas malin de poster après une soirée un peu arrosée ;-)), mais tu l’es tout autant dans l’autre sens, limite déni.
Notre accidentologie, nos difficultés à s’assurer,etc, ne tombent pas du ciel.

Alors oui à la limite une pratique uniquement vol rando en air calme ou thermiques du soir est une activité de bon père/mère de famille.
Le coeur de l’activité, son moteur, le vol de distance en montagne est quand même bien engagé.

J’ai la même ancienneté que toi, a combien de cartons graves a tu assisté? Moi je ne saurais même pas te dire tellement j’en ai vu.

Comment peux-tu affirmer que le cœur de l’activité et son moteur sont le vol de distance en montagne ? :grat:
C’est une façon de pratiquer ce sport magique parmi d’autres.
Et pourquoi pas la voltige ou la X’Alps alors ?

Le parapente permet de multiples approches et types de pratiques.
Pourquoi faudrait-il les hiérarchiser ?
Certes certaines sont plus engagées que d’autres, et alors ?

:trinq:

Marc

Ecoute, Cyrille74, si tu as autant d’année de pratique que moi, je suis étonné que tu nous en livres un point de vue aussi réducteur. Je suppose d’après ton pseudo que tu voles en Haute-Savoie. Un terrain de jeu formidable que je connais un peu et puis, je vole de l’autre côté de la vallée du Rhône, en Valais. Tu sais donc très bien qu’on peut voler dans les massifs alpins à son niveau, sans se mettre trop en danger et en négociant au mieux les différentes aérologies rencontrées. Un vol du Plan de l’Aiguille tôt le matin, et le survol de la vallée de Cham’ c’est une merveille. Et puis viens voler chez nous en Valais, à Vercorin ou à Zinal, c’est prodigieux! survoler des 4000m suffit à me remplir d’émotions.
Ce que je défends donc ici c’est le plaisir de pratiquer ce sport hors-du-commun, comme beaucoup de sports de nature pure. Plaisir et émerveillement, et oui, je le revendique, cette forme de pratique se partage volontiers. Et les femmes ne sont pas tout à fait comme tu les décris et les hommes ne sont pas tous comme tu les perçois. Dommage que tu aies une vision très orienté de ce sport. Après toutes ces années de pratique c’est regrettable. Bien sûr qu’il y a beaucoup trop d’accidents, et déjà rien qu’un mort c’est déjà trop, un blessé grave c’est déjà trop. D’accord avec toi. Mais ce n’est pas cool d’utiliser cet argument pour opposer hommes et femmes. Ce fil est là pour stimuler pas trop pour décourager les uns ou les autres. Pour rappel, le titre de ce fil: féminiser l’activité, réflexions, idées, envies, énergies.
Allez! :trinq:
Jorge

PS je suis infirmier, et en plus je travaille dans un service d’urgence, donc les drames humains je connais. Mais ça ne m’empêche pas d’être enthousiaste.

Arrêtez de vous battre, vous avez tous les deux raisons ! :wink:

Avant de découvrir le parapente, je pensais exactement que “pour voler pour son loisir sous un aeronef chiffonnable dans un environnement montagneux et thermique dont le reste de l’aviation se méfie, faut être un peu con”. A première vue, pour moi, c’était un sport de casse-cou / montagnard couillu, voire une activité à sensations fortes à expérimenter une fois dans sa vie pour se dire qu’on l’a fait (type saut à l’élastique, chute libre…). Je n’avais JAMAIS envisagé faire un baptême un jour, et encore moins pratiquer en solo régulièrement. Quand mon mec m’a annoncé qu’il faisait du parapente, je me suis dit “encore un cramé accro à l’adrénaline”. Pour moi c’était un truc de mec qui veut jouer à se faire peur ou prouver qu’il en a…

Et puis en découvrant l’activité, j’ai compris que la chose nécessite en fait plus de maitrise et de technique que de testostérone. Et que non, le but n’est pas forcément de se faire peur, qu’il existe des façons très différentes de pratiquer, de la plus contemplative à la plus secouée.

Du coup je ne m’explique pas qu’il y ait “autant” de stagiaires féminines en initiation et si peu de pratiquantes, parce que pour moi c’est tout l’inverse : ca rebute à première vue, mais une fois qu’on a vraiment découvert la chose on comprend que c’est faisable. Mais je ne dois pas être représentative de la majorité, je suis encore jeune, sans enfants, et j’ai tous mes weekends de libres…

Cette “première impression” sur le parapente semble assez répandue, et étrangement, plutôt chez les mecs d’ailleurs. Quand on me demande ce que je fais de mon temps libre, ce sont toujours les mecs qui tombent des nues “quoi, TOI, tu fais du parapente ? mais c’est pas un truc de mecs ? mais tu n’as pas peur de te faire mal ? mais tu n’en fais pas toute seule, si ?” etc etc :mrgreen: M’enfin tant mieux, cette réaction assez générale m’agace parfois, mais elle me rend aussi très fière !