[quote]bon, en fait, je crois bien que l’on est d’accord. je me tue à dire depuis le début, apparemment surement mal, que les repères sols montrent bien qu’à des moments, il y a des changements dans la masse d’air, et vice versa du fait du “comportement” de la voile face à cette masse.
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Ben ! peut-être que c’est le déco qui se barre ,vu que la terre tourne :sors:
Hola, paix sur terre, dans les airs et sur les forums!!! :bu: :bu:
Un gros danger te guette, Dawa!!! Je m’explique (ou plutôt j’essaie d’expliquer différemment karma+ Parapente Samoëns).
Tu enroules disons avec 25km/h de vent.
Tu commences ton virage face vent, donc à 35-25=10km/h de vitesse par rapport au sol. Ton demi-tour va être bouclé en disont 10 secondes, et quelques mètres par rapport au sol, donc avec l’impression d’un virage très court, mais qui n’est court que par rapport au sol et pas en temps.
Ensuite commence le demi-tour vent de cul. Là tu files par rapport au sol à 25+35=60km/h. Ta phase de demi-tour va toujours être bouclée en une dizaine de secondes. Mais comme tu vas 6 fois plus vite par rapport au sol, ton virage va être très grand par rapport au sol alors que ta voile garde le même rayon de virage dans la masse d’air.
Ce qui fait que dans le temps tu as aussi l’impression que le virage vent de cul est plus long que le virage face vent, c’est qu’après avoir bouclé ton virage vent de cul il va te falloir remonter face au vent (donc forcément lentement) toute la distance que tu auras parcourue à Mach12 vent de cul lors de ton virage (c’est pour ça qu’en vol thermique avec du vent on ne tourne pas les thermiques: on les ovalise…)
Maintenant, il y a deux gros dangers (déjà cités par les volants qui ont l’habitude de cet exercice) lors du vol en thermique avec du vent:
- le premier: ne pas (ou mal) anticiper sa dérive (le fait que par rapport au sol ton virage vent de cul va prendre beaucoup plus de place que le virage vent de face) et se coller aux arbres, voire faire un retour à la pente à Mach12 vent de cul… pas glop…
-le deuxième: vouloir à toute force avoir le même rayon de virage par rapport au sol vent de cul comme vent de face. Ce qui, en reprenant nos calculs du début, revient à vouloir ralentir une voile de 60km/h à 10km/h!!! :affraid: La sanction est connue: décro ou vrille à plat… En bientôt 6 ans de vol, j’ai déjà vu 2 vrilles et 2 décro à moins de 10m/sol sur ce genre de conneries…
Je comprend bien le phénomène de dérive et l’augmentation du rayon, je pense l’identifier (plus ou moins finement peut etre ok).
Par contre la ou je rejoin dawa c’est que mon impression n’est pas d’avoir un rayon long, mais bien d’avoir vérouillé mon virage… Ce qui me fait dire ça c’est bien que mon cap ne change pas (il me semble hein… suis pas trop sur non). Alors peu être que comme mon cap change moins vite j’ai l’impressio qu’il ne change plus, peut etre…
il me semble logique quand même que quand on passe vent face/vent cul trop vite, l’inertie de la voile fait qu’elle doit accélérer pour conserver sa vitesse/air. Yaurais pas un schmibili dans cette phase ?
Docteur PS , je vais quand meme suivre ton ordonance à l’occaz
[quote]il me semble logique quand même que quand on passe vent face/vent cul trop vite, l’inertie de la voile fait qu’elle doit accélérer pour conserver sa vitesse/air. Yaurais pas un schmibili dans cette phase ?
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Encore une fois, ya pas de vent de cul, ni de face, ni de travers quand on est en vol …
Tu connais pas la fable de la mouche du train et de la vache ?
dans l’exemple de la brune, ton cap il change de façon constante : 180°/10s …
en revanche face au vent tu es quasiment immobile (10km/h) donc le changement de cap se voit tout de suite
tandis que vent de cul tu es lancé à 60km/h (par rapport au sol) donc tu as l’impression que ça ne tourne pas : la vitesse est trop impressionnante
c’est que tu n’as pas compris.
quand tu tourne en rond sur un tapis volant … tu marche à vitesse constante, que tu sois dans le sens de la marche du tapis ou dans l’autre sens. (juste les couloirs qui défile +/- vite)
ben l’aile elle vole dans l’air … donc face au vent ou vent de cul elle vol à 35 km/h
En plus des risques de se foutre en vrac, vouloir à tout prix avoir une trajectoire-sol circulaire en montant dans un thermique qui, lui, est incliné sous le vent, c’est pas la meilleure façon d’y rester…
Allez, j’essaye une dernière fois avec un exemple (après vous aurez épuisé tous mes arguments écrits et je serai obligé d’organiser des cours de rattrapage pour les membres du forum )
Imaginons un poisson dans son bocal. Il nage dans un sens ou dans l’autre, sans problème.
Plaçons le bocal dans le TGV (sans neige sur la voie, en ce moment ils marchent moins bien ). A l’arrêt, le poisson nage toujours aussi facilement dans un sens que dans l’autre ? oui, continuons donc (ça c’est pour faire monter le suspens !). Le TGV prend sa vitesse de croisière à 300 km/h, le poisson nage toujours sans problème vers l’avant du TGV ou vers l’arrière. Pourtant la vache qui regarde passer le poisson le voit nager à 301 km/h dans un sens et à 299 km/h en marche arrière dans l’autre !
Le poisson c’est ton aile, l’eau du bocal est l’air ambiant dans lequel tu te déplace.
Le fait que le bocal bouge (que la masse d’air bouge en cas le vent) ne change en rien les interactions entre l’aile et son vent relatif.
Nous parlons là du cas où la masse d’air bouge de manière homogène (tout le bocal bouge). En cas de turbulences (des courants dans le bocal) l’aile subit des changements de vent relatif qui sont décrits dans le chapitre des effets transitoires.
Note pour El Bombier : T’as vu, avec un poisson à la place de la mouche et donc de l’eau, on visualise mieux les déplacements relatifs.
Bien d’accord avec toi, Hub! Mais si il se contente de faire un tas, c’est moindre mal! Il paraitrait même que la marche à pied serait bonne pour la santé. Et qu’elle serait encore meilleure pour celle du parapentiste quand les conditions le dépassent…
une voile ne prend jamais, hormis phénomènes transitoires (= brefs, le temps du retour à l’équilibre), le vent par le travers
il n’y a pas de vent de cul pour une aile, sinon c’est une manœuvre volontaire de recherche de Marche Arrière dite de Sécurité
les phénomènes transitoires peuvent être turbulences, rafales, thermiques, cisaillements, gradient ou encore dérapage à la mise en virage
en particulier près du relief, en descendant au cours d’un 360 dans la masse d’air on peut parfois être confronté à un fort gradient
la dérive d’un thermique, en particulier près du sol, n’est pas forcément la même que celle du vent ; on peut être amené à enrouler de manière bizarre ou à ovaliser de façon totalement contre-intuitive
enfin, chose à laquelle on ne pense pas toujours, il y a des ailes qui amortissent seules leur propre virage, souvent en fonction de la manière dont il est déclenché.
J’en ai déjà parlé, faites ce test simple, c’est l’hiver, c’est le moment :
sur un plouf vent nul, avant d’aller atterrir, prenez un repère sol (route droite c’est bien) au-dessus duquel vous vous placez, vérifiez bien la symétrie de vos réglages sellette et mettez vous bien neutre sellette, enfoncez doucement une commande de 20cm sans vous pencher à la sellette et regardez ce qui se passe. Certaines ailes commencent le virage, puis environ entre 135° et 225° se rééquilibrent (souvent par rappel pendulaire du pilote) et continuent à voler droit ou quasiment, avec 20cm de frein tiré d’un côté !
Certaines voiles ne bouclent jamais leur virage de manière autonome. Ce sont souvent des ailes qui ne prennent presque pas de vitesse à la mise en virage.
Recommencer avec un appui sellette et la même quantité de frein pour voir comment le pilotage sellette influe le virage…
* ρ est la masse volumique, caractérisant le milieu dans lequel le déplacement a lieu
* V est la vitesse
* S est la surface de l'objet (dite surface alaire pour une aile d'aéronef).
* C est le coefficient de portance.
Dans le cas où l’on change l’air par l’eau, la masse volumique serait beaucoup plus grande et on obtiendrait donc la même portance en allant moins vite ou en réduisant la surface (ce qui est le cas pour les hydroptères).
Yeah ! je suis en forme, vous n’arriverez pas à me coller comme ca :lol:
Edit : Désolé Hub, mais l’hydrodynamique n’est pas ma spécialité. D’ailleurs j’évite de boire de l’eau !
ah, là c’est clair ! merci bien. si on peut commencer par ça chaque fois directement, c’est au top !
là on sent vraiment les pro qui parlent.
[quote= Surfair]Certaines ailes commencent le virage, puis environ entre 135° et 225° se rééquilibrent (souvent par rappel pendulaire du pilote) et continuent à voler droit ou quasiment, avec 20cm de frein tiré d’un côté !
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[quote=Parapente Samoens]En cas de turbulences (des courants dans le bocal) l’aile subit des changements de vent relatif qui sont décrits dans le chapitre des effets transitoires.
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c’est ce que j’essayai de dire (l’addition des deux en même temps) au travers de mon poème (si si, relisez en cherchant le sens général et en faisant abstraction des quelques circonvolutions cérébrales).
en prenant l’exemple de l’eau, les molécules ne bougeant pas (ne se déplaçant pas), le poisson ne bouge pas en effet.
si l’on introduit un jet d’eau par le dessous du bocal, le poisson fait “des tonneaux” et n’arrive plus à nager correctement, en se faisant bloquer entre le “jet” d’eau et les bords du bocal et subissant les “turbulences” .
mais dans ce cas (un courant d’air qui par exemple fait subir un cisaillement à la voile pendant quelques secondes), et dans l’air avec un parapente, que ce passe t’il ? un changement qu’il faudra “rattraper” au pilotage si l’on veut revenir un tan soi peu à la même position, ou il ne se passe rien du tout ?