"Fermeture effective du côté opposé" comment les gérer?

Les “vieux” non plus (blague à part et honte sur moi, je n’ai jamais été un forcené fan du travail au sol, je préfère voler) :tomate:

Là aussi on ne peut sans doute pas tout mettre sur le compte du "personne n’en parle parce que tout le monde n’en parle pas. C’est plus complexe me semble t-il, je m’explique.

Regarde comment la moindre discussion ici sur le fofo peut déraper qu’elle porte sur de la méca-vol ou sur du pilotage voire seulement sur la sémantique propre au vol libre, aussi combien certaines interventions sont partisanes, etc.

Aussi comment il est difficile même avec les meilleures intentions de tenter d’expliquer rapport à ses propres convictions (sur la technique ou théorie en question mais aussi à propos de son évaluation perso de son propre niveau d’expertise) à quelqu’un d’autres que ce qu’il pense peut éventuellement le mettre en danger.

Il me semble que c’est plutôt “tout le monde” qui n’a pas envie d’entendre ce qui serait de nature de l’obliger ou à se remettre en question sur son apprentissage ou sur ses ambitions voire les deux.

Combien pense que la performance peut “s’acheter” ? Les exemples ne manquent pas…

Alors les constructeurs jouent avec nos envies et rêves mais on ne peut pas les blâmer puisque nous même ne sont pas vraiment prêt à entendre ceux qui sont rabat-joie en affirmant que le parapente, à défaut de progressivité dans l’apprentissage et d’un minimum de conscience des risques potentiel et de raison à acceoter cette réalité, que le parapente peut être… dangereux.

En fait il me semble que autant on peut faire adhérer une majorité avec un discours même exagéré pourvu qu’il nous flatte et nous fasse rêver, autant il est difficile de motiver avec un discours de raison qui parle de patience et d’effort voire renonciation.

Et ce n’est pas lié au “niveau” propre à chacun, c’est vraiment il me semble un trait marquant de la personnalité humaine en général.

Le parapente c’est définitivement plus mental que “technique”.

:trinq:

Pour info comme j’ai vue que tu volais en Queen 2 la taille MS à cette fermeture du côté opposée 2 fois, lors de la grande asym et grande asym accélérée. Le fait de ne pas l’avoir donne la note A et l’avoir la note C donc pas de B possible ici semble-t-il. A voir ce que donnera la taille S.
http://para2000.org/wings/tests/tripleseven-queen2-ms_at_fr.pdf

C’est bon ça :bravo:
Bon je fais mon vieux c…, et en même temps ça évolue. Maintenant y a des tutos sur les réseaux sociaux, des vidéos de pilotage, des articles…

Comme quoi je m’intéresse vachement aux rapports d’homologation de mes propres ailes ! :mdr:
Du coup je suis allé regarder la S et elle ne le fait pas.
https://777gliders.com/wp-content/uploads/2018/10/2018-10-02_Qeen2_S_en.pdf

Parce que :

  • d’une part une neutralité spirale qui intervient vite est le signe d’une voile à gros potentiel de se retrouver en configuration neutre spirale suite à fermeture ou suite à la réouverture de la fermeture, parfois près du sol (nous volons très souvent très très bas)
  • et d’autre part ceci est aggravé par les effets physiologiques d’une centrifugation, avec les G qui peuvent empêcher un pilotage adéquat ou conduire à perte de conscience (et si c’est en neutralité spirale, je te laisse deviner la suite…)

J’ai un copain excellent pilote avec volume annuel à 200h +, qui s’est planté comme ça. Avec une voile neutre spirale, réjouissante en virage. A la fin d’un vol d’hiver de 2 h sur des faces sud après sa journée de boulot, il envoie en 360 pour descendre. Des promeneurs témoins l’ont vu spiraler jusqu’au sol. On suppose qu’il s’est évanoui en neutralité spirale et la voile n’en est jamais sortie.
Il est vivant mais tout cassé/tordu (il a failli perdre une jambe suite à complications) et ne peut plus voler.

Je laisse imaginer où nous en serions sans les homologations.

Je suis tout à fait d’accord avec toi Alpyr.
Et c’est bien ce fait que ça peut arriver à quiconque, qui me fait tenir ce discours.

Moi aussi l’autre fois, il faisait froid, fin de journée, dernier run, fatigué, contrariétés personnelles, bref va savoir pourquoi… dans ma prise de vitesse en 360 je commence à voir du brouillard dans le champs de vision, une sensation “narcosienne”…
OH PUT… ! vite un contre ! Ouf terminé.

Si déjà, rien que “culturellement”, dans la théorie, tous les pilotes savaient ce qu’est un contre… ça en sauverait peut-être quelques-uns de la neutralité ?

Tu donnes une partie de la réponse dans ton énoncé. Avec les autres engins volants, le fait de contrer une mise en virage se fait naturellement à chaque fois que l’on veut revenir en vol droit. Le parapente est fortement stable de par sa conception avec un centre de gravité très bas sous le centre de poussée. SAUF en virage très engagé où le rappel pendulaire est annulé.

Le contre pour sortir du virage ne fait pas parti du pilotage ‘naturel’. Il faut donc apprendre ce geste de manière spécifique.

Vu la prise de risque non négligeable de la mise en 360 engagé cet apprentissage n’est pas anodin.

:mrgreen:

Comme il n’était pas sur para2000 je pensais qu’il était encore en cours.

En parlant certification je viens de voir que la Vega2 taille S est passée en EN B à l’époque. Mais je m’éloigne encore.

Si tu retrouves ça je suis preneur :wink:

Déjà tu peux aller voir sur cet excellent site le descriptif en français. Ce n’est que la version année 2000 mais ça donne une bonne idée des bases.
http://para2000.org/wings/technical/cen_01.html
Et tu peux aussi y avoir accès à l’homologation CCC pour la compétition.
http://para2000.org/wings/technical/CIVL%20Competition%20Class%20Paragliders%202015%20Edition%20R2.1.pdf

Je suis d’accord avec toi Patrick.
Mais à mon avis, ça ne dispense pas de “diffuser” l’idée et la théorie du geste. Le savoir, même si on ne l’a pas travaillé, c’est mieux que de ne pas le savoir.

Super je vais potasser cela. :pouce:

Il faut croire que les fermetures du côté opposées ça n’arrive jamais même si cela fait parti des observation en certification au vue du nombre d’expérience recueillies sur le sujet.