Formation au parachutisme (chute libre, roulé-boulé, pliage parachute, gestion)

Citation Paul
“Dédramatiser ces évènements lors d’un entrainement convivial et ludique n’est pas le moindre bénéfice”
Bien sûr Paul, ça peut pas faire de mal.
Mais ce que je voulais dire ,c’est que comme dans la plupart des sports l’efficacité des gestes est optimale quand on est débarrassé de la réflexion et de la technique .Et pour arriver à ça malheureusement je ne pense pas que quelques heures sont suffisantes, sauf peut-être pour des personnes ayant des compétences sportives transversales enracinées. C’est pour cela que je parle de mémoire du corps.

J’ai fait du judo pendant 5 ans et effectivement comme le montre la vidéo de Piment, un des exercices était de chuter par dessus quelques potes (pas des tables).
J’ai aussi fait 3 sauts à 4200 m (PAC) sans roulé boulé.
Et puis j’ai fait quelques “cratères” c’est comme ça qu’on dit ? avec atterros plutôt moins académiques lors de vachages dans des endroits pas trop prévus pour (en pente, vent de cul, sous le vent d’arbres ou maisons).
Comme Patrick, une fois qu’on se dit qu’on va devoir poser, on se met en mode “atterrissage le moins difficile possible”, choix du champ, peu d’obstacles et si on a de la hauteur, poser face au vent, mais bon pas si évident que ça et on se prépare au “choc” commandes en main, Gopro vissée sur le casque :MDR: pour immortaliser le moment… :sors:
Je me souviens juste que j’ai essayé d’amortir le maximum avec les jambes en ayant comme le dit Paul, pieds joints, poids plutôt sur l’avant et avec (flexion des genoux et se baisser au maximum) la souplesse nécessaire pour faire en sorte que la vitesse verticale soit absorbée et ça finit souvent sur le moussbag, ou les genoux sauf quand on atterrit vent de cul et que la voile vous amène dans un roulé-boulé :lol: en passant par devant.
Après il faudrait peut-être travailler cela mais je ne sais pas si un pilote de parapente va délibérément lâcher les commandes pour se mettre les bras en croix :grat:

Bonjour,

Par (malheureuse…) expérience je partage l’avis de Paul. Victime d’une collision en vol avec un collègue nous sommes restés emmêlés jusqu’au sol. Les deux parachutes, qui ont fonctionné étaient légèrement en coupole et notre vitesse à l’impact était supérieure à la norme; environs 7/8 ms selon les instruments.

je n’avais pas peur et était concentré comme cela m’était arrivé dans un ancien accident de moto sur route. (où tu te découvres des facultés d’analyses et de décisions inconnues, mais c’est une autre histoire).

Et à l’arrivée au sol, je me suis dit qu’il allait falloir amortir. mais, FAUTE d’ ENTRAINEMENT, j’ai n’ai eu qu’un vrai “réflexe” de tendre une jambe.
Bilan : fracture multiples cheville, pied, chaise roulante quelques mois, et rééducation sur plusieurs années pour retrouver un usage optimum du membre blessé. Mais surtout impossibilité depuis de pratiquer certains sports de la façon et au niveau que j’aurai souhaiter …

Pourtant j’avais déjà pratiqué comme indiqué par Paul le roulé-boulé. En moto tout-terrain, comme en footing en forêt, en VTT (ben oui, je suis nul en descente!) voir même en snow-board quand tu pars vers l’aval de la piste.

L’idée de se préparer mentalement et de s’entrainer à le faire me plait bien. Surtout qu’en ce qui me concerne ma cheville et mon pied ne supporteront plus un accident supplémentaire.

Entre le posé fort sur les fesses et le roulé-boulé, j’aurai une préférence pour le second.

PS pour pseudo : [quote] (encore une fois, je suis largué …)
[/quote]
C’est pas grave :wink:

c’est pas faux :wink:

Bonjour, personnellement cela fait bien longtemps que j’ai adopté le roulé boule quand je sents que l’aterro ne va pas se faire dans la norme. Je n’y vois pas de préparation particulière parce que dans ces cas là je suis sorti de la sellette bien avant les 3 derniers mètres.
C’est sur que l’on se relève empêtré dans les suspentes, du vert ou de la terre plein la sellette et les habits mais jusqu’à présent cela m’a toujours été salutaire. L’enseigne t on dans les écoles, cela revient à étaler au sol et sur notre corps toute l’énergie que nous représentons au moment du posé.

Je ne suis pas certain que l’on va “vendre” une activité où il est nécessaire de maitriser le roulé-boulé. On ne fait pas tous le même sport, on ne pratique pas tous dans les mêmes conditions.
De même que je ne “vends” pas le vol biplace sous l’angle du “t’es bien assuré ? tu veux une IA ? parce que tu sais, là si tu restes handicapé tu vas devoir m’attaquer…”
D’ailleurs je ne crois pas que je sortirais en solo dans des conditions où je ne sortirais pas en biplace.

Bref, c’est bien d’avoir dans sa musette l’outil “roulé-boulé” en cas de descente sous parachute ou encore en cas d’erreur monstrueuse. Mais c’est mieux d’avoir l’attitude (en fait non, la pratique commando est libre, si ça amuse) qui permet d’éviter d’avoir à s’en servir.

Je retiens en tout cas de l’avoir en tête en cas de vachage avec grosse fatigue après long vol, dans une clairière au fond d’une vallée étroite par grosses conditions. Faut quand même avoir zappé pas mal de choses pour en arriver là. Mais j’en ai connu qui…
Je retiens aussi que sur un posé mal engagé, il ne faut pas hésiter à se vautrer de manière tonique avec les bras serrés sur soi, plutôt que d’essayer à tout prix de se retenir.

Jsuis pas contre un p’tit stage à l’ancienne moi…

http://www.youtube.com/watch?v=w2GyTrkmpFI&feature=share

Quand on en est là, la solution de l’arbre accueillant n’est pas à négliger. Nos réflexes ne sont pas toujours ‘intelligents’, on se bat jusqu’au dernier moment pour éviter les obstacles et au lieu de se retrouver pendu dans l’arbre mou, on se fracasse sur le sol dur !

Sinon je suis d’accord avec le reste du message.

Je n’ai jamais sauté d’un avion ni d’un hélicoptère et quand j’avais l’âge de le faire c’était si onéreux qu’il fallait passer par l’armée.
Pas de ça !
Cela ne m’empêcha jamais de voler en sécurité et n’ayant jamais sorti le secours je ne sais toujours pas quel effet cela fait de tomber comme un sac de charbon sous un parachute.
Et je n’ai aucune envie d’apprendre.
Je n’ai jamais fait de judo mais j’ai fait du ski, à une époque où le matériel et la technique occasionnaient souvent des “soleils”. J’ai pris des gadins pas possibles en descente sans jamais me faire mal, mon ange gardien n’avait pas de tendinite au coude.
Il est très difficile de me faire tomber, même à l’approche des 70ans.
Tomber est aussi le lot banal des motards et quand on essore la poignée sur un circuit on n’est jamais très loin du sol, bref il arrive que la limite soit franchie et que Ste Gamelle demande un cierge.
Je ne me suis jamais fait vraiment mal et une seule fois je ne pus pas reprendre la piste, en cause une avarie sur la moto.

“Tomber” comme un judoka s’apprend, parait-il, et je veux bien le croire, mais j’ai fait deux fois des “chutes de judoka” très spectaculaires : une fois en passant au-dessus d’une voiture (qui avait fait un demi-tour en ville en méprisant les bandes blanches continues) dans laquelle j’avais planté ma moto avec éjection (en emportant la bulle du carénage), vol avec roulé-boulé en appui sur le toit puis roulé-boulé au sol et debout dans la foulée, sans une égratignure ; une autre fois dans les Pyrénées, sur un sentier à la descente avec sur les épaules la fille d’un ami qui avait 5 ans : je m’étais retrouvée en contrebas en boule au sol, serrant la petite sur le ventre entre mes bras, je n’ai jamais compris comment j’avais pu à la fois ne pas me faire mal et faire ce qu’il fallait pour protéger un enfant.

Je pense que le cerveau archaïque agit dans ce genre de circonstances, avec une efficacité et une vitesse qui dépassent l’accélération normale des réflexes sous adrénaline.

Et je me suis cassé 4 fois la gueule en parapente : deux fois en tentant de décoller en montagne (Tournette / fracture du genou et Pte de Merdassier / fracture du poignet) avec une témérité aberrante, une fois en tapant à l’atterrissage sur une saillie de terrain qui m’explosa une cheville et une fois en SIV suite à une manoeuvre absurde qui avait mis la voile en chiffon avec rouleau de printemps, deux cravates et deux twists, le tout à 50m de l’eau (3 vertèbres tassées).
Ni une expérience de parachutiste ni une expérience de judoka n’auraient été de la moindre utilité.

Par contre il m’est arrivé plusieurs fois de devoir poser en marche arrière dans un vent féroce, avec roulé-boulé dans les suspentes pour ne pas me faire traîner au sol, mais là je pense que c’est surtout lié au sang-froid - on a le temps de se préparer - et à l’expérience de mes chutes de ski et de moto.
:trinq: Râââhhh !.. j’ai envie de voler.

[quote] la fille d’un ami qui avait 5 ans
[/quote]
Tu avais des amis sacrément précoces, pour qu’à 5 ans ils soit déjà père.
:stuck_out_tongue:

http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/parachutisme-et-parapente-t46714.0.html;msg585757#msg585757

j’ai fait une quarantaine de sauts en chute libre en incluant la formation PAC.
je ne pense pas que les dangers du parachutisme soient comparables à ceux du parapente, à part le danger d’une sellette / harnais mal attachée.
par contre ça peut enlever certaines apréhensions

https://youtu.be/A3YQL3p4M-o

Un point sur lequel nous n’avions pas assez insisté : il faut s’attacher à toujours se réceptionnersur l’avant des pieds, de façon souple et tonique, buste en légère anticipation de la roulade vers l’avant. La roulade qui va suivre permettra d’étaler autant que faire se peut l’énergie de la chute dans une longue décélération.

Il ne faut surtout pas impacter sur les talons, ce qui se traduit immanquablement par une posture raide, et un 2nd impact concentré dans la région du coccyx et/ou des lombaires et qui va remonter sans atténuation ou presque dans la colonne.

Le talon a peu de capacité à amortir autre chose que les petits chocs associés à la marche. Il est une pompe pour notre circulation veineuse et est fragile.

Exercice pour les vieux citadins anxylosés par neuf à dix heures par jour assis sur un siége de bureau : marcher, monter les escaliers, les descendre en s’efforçant de vous réceptionner et de vous équilibrer sur la pointe des pieds à chaque pas.

Exercices simple et payant… Il suffit d’y penser, et de s’astreindre à renoncer à l’ascenseur.