Formation

:mdr: :mdr: :mdr:

Impressionnant comme un sujet sérieux part vite en couille flood sur ce forum! :mdr:
karma+ les gars!

baf. … au moins j’aurais bien vendu MA cam’ … tant pis pour les zautres s’ils savent pas se vendre :mdr:

je ne peux pas confirmer pour les dires des pratiquant des autres activités …; mais je confirme, les premiers vols en parapente … y a quand même un sacré dépaysement à gérer…
En revanche … (mais là c’est pas l’aile école qui amortie trop) je pense que (surtout au début) le pilote est justement pas assez formé au niveau de ses sens… du coup il ne sent rien …et accuse son aile camion. il suffit de lui rajouter un sens (style un vario qui fait bip quand ça monte) et hop … le pilote devient le meilleur du monde… Il lui suffit parfois de changer d’aile pour un modèle plus vivant et là son insensibilité devient partiellement compensée par la nouvelle aile.
Je n’ai pas de stats ni de recul … mais ce genre de pilote ne serait-il pas enclin (en 3e aile) à acheter un modèle plus amorti quand leurs sens se développent ?

et j’en profite pour répondre un truc qui -chronologiquement- a été le 1er auquel je voulais dire :
il y a certaines ailes qui volent toutes seules (à l’époque la vision, me souviens plus du nom de la dernière qui a défrayé la chronique) … ce sont de super ailes pour progresser :pouce:
sauf qu’on progresse sur une partie des compétences à acquérir du style aérologie/“aller chercher le thermique” sans avoir acquis les compétences en “pilotage” tenir l’aile au dessus de la tête/gérer les mouvements (le roulis étant certainement le plus déstabilisant ?).
du coup les pilotes de ces ailes se retrouvent souvent en grand danger à l’aile suivante … car ils croyaient savoir voler … et découvrent qu’il n’en savent qu’une partie (chasser le thermique), et ignorent le reste.
Je ne sais pas comment les conseiller … ce n’est pas mon métier… mais il devrait y avoir un warning quelque part pour dire … attention ça tu sais faire, ça tu ne sais pas faire.

Aujourd’hui, le seul “recyclage” possible c’est le SIV … c’est le stage fourre tout dans lequel on soigne les inquiétudes du 4e cycle, on soigne la fin de la formation du 2e cycle …
là, pour moi, il y a un gros progrès à faire en matière de stage…
J’ai eu la chance de faire ma QBi en plein fin de cycle 3 … au moment où je commençais à être en excès de confiance… du coup ça m’a fait un effet bénéfique de remise en question …
Je pense qu’il faudrait mieux identifier où se situe le client pour pouvoir lui proposer de vrai stages bien adaptés (stage recyclage lors du 4/, stage progression lors du 3/ qui serait différent des stages progression de la fin du 2/ ) ceci dit … j’avoue ne pas comprendre la logique des perf1-perf215 qui pour moi n’ont été que des créations marketing pour compenser des stages bâclés …

C’était juste une petite diversion. Mais tu as raison, restons dans le sujet, qui va certainement bien se développer.

A+

Pour une fois je ne suis absolument pas d’accord avec toi Surfair!
Malgré mon expérience limitée,je sais faire la différence entre une aile vive et une aile vivante.

Ma première aile perso était une Alpha3,bonne petite aile lors des stages en montagne,jusqu’à ce que je vole en plaine,un vrai pavé…
Je m’en suis défait pour une Stream,une 1/2 gentille de 5.3 d’allongement quand même,et là j’ai eu l’impression de découvrir une quatrième dimension: ça bougeait de partout,la sellette,les freins,du tangage,du roulis!!
J’ai été bien surpris et il m’a fallu un moment pour accepter la chose.
Mais une fois ce cap passé,j’ai compris que toutes les infos que cette aile me faisait parvenir allaient améliorer ma sécurité.
Cette Stream n’était pas une aile qui fermait souvent mais à travers la sellette et les freins je savais quand ça allait se produire et comment l’empêcher (du moins c’est toujours ce dont je suis persuadé).Ca en faisait à mon sens une vraie aile école,au moins autant que cette pauvre Alpha3,et grâce à laquelle j’ai pu progresser pas mal.

Avec le recul,je préfère de loin une aile peut-être un peu inconfortable mais qui prévient plutôt qu’une autre plus béton mais qui ferme sans avertissement.

Mais “sans avertissement” ça n’existe pas.
Soit la masse d’air est brutale et c’est pour ça que ça ferme d’un coup, “sans prévenir” même si tu as une aile très peu amortie. Tu n’as pas le temps d’intervenir.
Soit on a de la turbulence classique et là une aile école prévient quand même, la plupart du temps par un affaissement progressif et téléphoné de l’aile. Ça ramollit là où ça va fermer. Encore faut-il être à l’écoute de son aile et chercher des sensations fines et non pas s’attendre à des signaux brutaux…
Je pense que lorsqu’on ne sent pas l’aile c’est parcequ’on n’a pas assez remonté son niveau de vigilance. Souvent parce qu’on est focalisé sur autre chose.
Il y a deux ans, j’ai fait une fermeture de près de la moitié avec une aile école que j’essayais. J’ai pas senti venir… Mais j’étais quasiment scotché bras hauts et j’étais en train de me dire “Je rentre là ou pas ? Faut que j’envisage une autre option ? Je force le passage ou pas ?”. Plus du tout en train de me préoccuper de l’aile… Mon attention était mobilisée par tout autre chose.

Ben oui … peut etre sur une aile qui transmet mieux tu aurais senti ca venir meme en pensant a autre chose. C’est pas une question de savoir si y a des ailes ou on sent rien, c’est des ailes ou on sent plus ou moins. Si il faut avoir un dynamometre a centieme de Newton pour chaque main … n peut dire que ca transmet pas grand chose.

Je ne dis pas que ça n’existe pas,par exemple l’Alpha téléphonait quand même un minimum,même s’il en fallait beaucoup pour la fermer,chargée comme elle l’était…
Mais c’est quand même bien plus rassurant quand le signal est bien clair,avec un ramollissement/durcissement net de la commande ou un affaissement évident à la sellette.

Ca rejoint un peu l’article de David Eyraud sur le débattement des commandes,le volet de frein régulier ou pas et le point de contact parfois difficile à trouver.

Et tout ça n’a rien à voir avec le plaisir de se faire brasser.
Je comparerais ça à la moto,puisque tu en fais: tu préfères quoi,un pneu qui accroche grave mais qui décroche sans crier gare,ou un autre qui glisse de plus en plus et te prévient que tu approches la limite?

Très clairement, sur route un pneu qui ne glisse pas, même si c’est au prix d’un décrochage brutal. C’est à moi de ne pas aller chercher la limite.
Un pneu qui glisse progressivement c’est utilisable uniquement sur circuit, quand tu ne te préoccupes de rien d’autre que de ton pilotage. Sur route, avec les différences d’adhérence des bitumes, les reliefs des revêtements, tu ne peux pas faire confiance à un pneu qui glisse. Tu ne sais jamais où tu en es vraiment et si tu commences à le mettre en dérive tu ne peux jamais savoir si ça ne va pas se finir par terre.

ça y est, ça redérape :mrgreen:

Je suis complètement d’accord :pouce:

Erf…J’ai suivie de A à Z la X-Alps, je suis allé voir Maurer à Monaco, biensur je veux pas le copier, ni réalisé ses exploits… Il me laisse juste rêveur et je me dit que j’ai encore un montagne de choses à apprendre encore…

Perso, je pense pas que ça ai réelement changer, il faut bien choisir son école alors. La journée type à l’école c’était 3-4 vols le matin et 1 vol du soir.
Je pense avoir garder cette automatisme encore, quand je vais à Roquebrune ou ailleurs, je suis encore très content de mon plouf…pourtant je ne suis pas loin des 80vols.

On peut résumer ça à l’évolution du matos ? A l’époque les ascendances étaient les mêmes mais pas les voiles.

C’est vrai qu’il est dur de m’imaginer dans la peau de Chrigel Maurer :mrgreen:
Mais pour le pilote lambda qui a sa vie de famille et son boulot pépère… Je pense qu’il se contente de voler le plus souvent possible, le plus longtemps possible et de partir en Cross quand il le peut.

C’est vrai que défois c’est franchement pesant mais il faut bien des chiffres pour faire parler les beau parleurs :mrgreen:

C’est eux qui nous poussent à les suivre! On prend exemple et parler avec eux est toujours intéréssant (pour les vieux pilotes). C’est une forme d’accessibilité du parapente.
Il faut relativiser, on est toujours content de savoir qu’un pilote a fait 50 ou 500km ou de regarder un run d’accro.

En fesant un tri, du ménages de tous ce qu’on entend/voit/lis , on reste motivé.
Pour preuve, je suis toujours là :wink:

Je fais parti de ces pas doués et je suis complètement d’accord avec ça !
karma+ c’est le plus important, ce fixer des objectifs bas.

Toujours aussi intéressant ce que tu écris Surf’Air ! :bravo:

Avec mon) recul … c’est quand même l’un des points important de cette activité : l’importance de la charge émotionnelle et comment elle change radicalement notre façon de voler.

J’ai fais de la compet auto sur circuit… quand un copain se crachait … on continuait à tourner en soudant la pédale (ben c’est vrai qu’au moment du crach on a tous une petite appréhension mais le tour d’après on est à nouveau dans la trajectoire etc …)
En ski-surf-mono ski (donc activité loisir et pas pur esprit de compet)…, j’ai quelques copains qui sont partis assez amochés …la journée est foutue … mais le lendemain ou le week-end suivant on repartait dans les même endroits impossibles
Je pense qu’en vélo c’est pareil : si un pote se fait attraper par une voiture ça jette un froid mais il n’y a pas la même remise en question que lorsqu’on voit un copain de parapente “tomber”…

et même sans aller aussi loin que le crash, j’ai longtemps voler avec une petite bande… ben tu voyais tout de suite si untel était en forme ou pas …

L’autre truc c’est que si on est infecté par le virus, il faudra un minimum adapter son existence au vol libre. Car de toute manière le vol libre ne s’adaptera pas à toi. Donc, il faut être capable de s’organiser en fonction du vol, c’est comme ça.

[quote=“surfair,post:4,topic:29705”]
100% pareil … mais quand on a l’esprit compet …
…remarque, je réserve ça pour la suite :

[quote=“surfair,post:4,topic:29705”]
c’est simplement l’esprit compet que les nana résumes par nos jeux de “à çui qui pisse le plus loin” … (euh, Ps: juste pour dier combien ça nous tient à coeur mais que finalement ce ne sont que des jeux dérisoires)
alors oui la technicité des ailes fait qu’une petite différence de niveau se traduit (maintenant) par un gain-départ en cross vs un plouf … oui le niveau a progressé … (quoi que c’était Dagot qui avait fait au début des années 90 le cross gourdon-plaine de la rencontre ? sacré exploit tout de même - surtout pour l’époque !)
mais à l’époque quand tu zérotais sur la barre du dessous, que tu avais les lauriers de vice champion du monde… tu pouvais quand même chopper les vers de voir que le champion du monde, lui, il s’était reposé au déco :fume:
J’ai envie de dire : le gus qui se compare au autre, c’est que quelque part il a l’esprit compet … s’il a l’esprit compet … c’est à lui de se construire l’esprit “gagnant” de la compet qui permet de positiver, progresser …
si tu faisais la course en vélo avec tes copains quand tu étais môme, tu ne gagnais pas tout le temps (voire peut être jamais) … mais tu continuais à participer sans jeter ton biclou, sans aller te pendre et sans aller acheter le dernier vélo à beaucoup plus cher que ta tirelire …
nos jeux ont changés, nos jouets aussi … pour le reste ?

[quote=“surfair,post:4,topic:29705”]
:pouce: :+1: & 100000% d’accord … c’est une philosophie de vie …
mais est-ce à une école ? une formation ?? d’enseigner cette philosophie ?

Je suis forcément pas d’accord avec ça … à se fixer des objectifs bas, ton objectif ne sera plus que de ne pas te faire mal … et si tu le loupe ? :?

L’important quand on se fixe des objectifs c’est

  • d’avoir la tête sur les épaules = savoir faire la différence entre objectif et rêves
  • d’avoir conscience des moyens à mettre en oeuvre pour arriver à ses objectifs

les moyens c’est, par exemple, si tu veux faire un cross de 6H de vol … c’est pas la peine de te pointer sur un site d’après midi à 14H …
Les moyens c’est aussi savoir se donner le temps : cette année j’ai fais des vols de 15km … mon objectif c’est de me faire le cross Gresse-Annecy (100-120km) … ben les moyens à mettre en œuvre ça va être de faire la barre de la chartreuse (30-35 km ?) et si possible aussi la traversée des bauges (idem ~30 km) cette année. Quand j’aurais fais ces 2 cross … je vais tenter des 50km … puis je vais tenter mon Gresse-Annecy… mais ce n’est pas la peine d’envisager le grand cross tout de suite, même en me goinfrant d’EPO, même en changeant mon matos pour le top gun de chez nec-plus-ultra …

Comme dit par ailleurs … les champions nous mettent des lumières loin devant … à nous prendre cet exemple non pas comme un challenge démotivant et inaccessible mais de façon positive pour progresser !

:coucou:
Wha décidément c’est un sujet qui motive, rien que pour tout lire j 'ai du zapper 3 pauses café, si j’avais un patron il m’aurais déjà viré !!!

Oui je parle de paliers, comme dans beaucoup de sports on butte sur des difficultés et puis d’un seul coup ça se débloque sans trop savoir pourquoi, je n’ai pas assez d’expérience pour identifier ces caps mais il y en a un qui me vient tout de suite à l’esprit.
Quand j’ai débuté, je plouffais et je traversais des zones ascendantes mais jamais je n’osais enrouler, trop bas, trop loin de l’atterro, je trouvais toujours une bonne raison de ne pas le faire, du coup toujours le premier à poser très frustré de voir les autres tenir. Aujourd’hui, je monte au plaf dans un pet de marmotte, mais je ne sais pas ce qui s’est passé, il y a un verrou qui a sauté dans mon esprit, je suis plus fin aux commandes, je sens de quel coté est le thermique, enfin tu vois ce que je veux dire.
C’est comme en soaring, pendant longtemps on se fait peur à 50m au dessus des sapins, et un jour sans savoir pourquoi on se retrouve à jouer à rase-cîmes en toute sécurité.
C’est à ça que je pense en termes de paliers, je ne connais pas encore les suivants mais je pense qu’il va en avoir beaucoup.

Quant au terme bon pilote, j’entends par là, le gars (ou la nana bien entendu) qui sait se mettre en l’air à chaque fois que c’est possible en toute sécurité et qui sait exploiter les éléments pour prolonger son vol au maximum. Si on faisait l’analogie avec la voiture comme ça a été fait sur ce thème, je dirais que mon modèle c’est plutôt 50 ans de permis et 10 millions de kms sans aucun pet, que Sébastien Loeb (qui fait des trucs incroyables sans aucun doute) même si je ne crache pas sur une bonne séance de drift de temps en temps (sur PS II bien sûr !). Un bon cyclosportif du ciel quoi ! Faire de la compet sans gagner mais avec le plaisir de boucler souvent, c’est aussi un objectif.

Merci à tous pour vos réactions, :forum:

A très bientôt

Quand je part voler c’est toujours dans l’optique de pas me louper, de pas avoir d’accident => parce que le para est un sport dangereux ( à risque ?)
C’est différent des “objectifs bas” qui dépendent du niveau et de l’esprit du jour du pilote.

Pour ça je suis d’accord karma+

Euh pas d’ac je fais de la compet en ski, la course à la technique, à la progression, les prises de tête pour comprendre pourquoi l’autre y te met 3 secondes, encore pire !!!

C’est un état d’esprit en effet, qui mène quand même souvent à la frustration à moins d’être super doué. Mais bon dès qu’un sport vois le jour, tout de suite derrière on crée les compets, c’est pas pour rien. Bon si commence sur le sujet formation à la compétition, je dors ici.

Allez salut à tous, à lundi. Tchô !

Pour illustrer la nécessité de se fixer des objectifs bas, je citerai cet exemple

Voilà un bon moyen de se foutre les boules et de régresser en se fixant des objectifs trop hauts.
Vouloir pouvoir voler 6h par jour (ce qui suppose des vraies conditions fatigantes) plus de deux jours de suite est irréaliste si on n’est pas un sportif entrainé.
Donc, l’objectif à se fixer là n’est pas de tenir des journées entières de vol et de sortir des cross de malade. L’objectif sera de se construire les moyens d’arriver à ça.
C’est à dire se fixer un programme d’entrainement sportif de fond tout au long de l’année (natation, musculation et étirements par exemple). Du simple et du basique.

:trinq: merci surfair
…de toute façon ce n’est pas mon objectif pour cette année compte tenu de mes prestations de l’année passée et des changements (aile toujours pas confirmée :bang: etc …)

c’est juste la constatation des années où j’étais en bonne forme parapentueuse (2006-2007)
alors oui … j’ai l’ambition de revenir à ce niveau de vol … mais j’ai quand même conscience que ça ne sera pas pour 2010 :evil:
et oui … je n’avais pas encore formulé les pré-requis pour arriver à cet objectif

PS : pfffff ½H pour poster ce message paske je suis reparti dans mes masturbations intellectuelles sur mon carnet de vol … mais tu vois … c’est un truc complétement inutile … mais qui redonne le sourire quand ça va pas … non pas à se dire “il faut que je fasse ça”, mais plutôt à se dire “je ne suis pas si mauvais, j’ai réussi…”
Je ne sais pas si c’est se fixer un objectif bas, si c’est être réaliste sur le temps qui passe … mais savoir qu’on a été, qu’on a pu, ça (re)motive pour remonter la pente …

A un moment donné, il faut arrêter de douter et de se dire “Est-ce que je suis mauvais ou pas ?”. On ne vole pas régulièrement en thermique depuis plus de dix ans en étant mauvais, ça n’existe pas.
On peut être “pas bon”, mais pas “mauvais”. Donc si on doute ou qu’on se dénigre à ce propos, c’est qu’on se compare trop à des cadors, qu’on a en point de mire des représentations trop élevées. Et ça, la plupart du temps ça nous bloque.

En se fixant des objectifs bas, je ne veux pas dire qu’il faut abandonner ses ambitions. Dans ton cas par exemple, on garde les 200 km en tête.
OK, mais ce n’est pas en disant “Je vais y arriver, je vais y arriver !” que ça va fonctionner. Au contraire, on s’en approchera plus vite en oubliant un peu ça…
Se fixer un objectif bas ce serait se dire “Les 200 km, c’est pas pour cette année. Les conditions ne sont pas réunies de mon côté pour que je les fasse. Cette année, je me prépare.”. Et ne pas voler avec un objectif aussi lourd permet de mieux voler.
Pourquoi ne pas partir sur une année de préparation ? Comme je disais, physique d’abord. Faire de longs vols en conditions alpines, c’est être endurant, en forme, tonique, avec de l’influx et de bonnes capacités de récupération. Donc pourquoi ne pas consacrer au moins une année à son hygiène de vie et à faire un programme d’activités sportives ?
Ensuite le vol. Il faut arriver à cet état dans lequel si tu en as assez avec 3/4 d’heure de vol tu vas te poser et tu ne regrettes rien, et si tu as envie de voler 5 heures tu as les ressources physiques et techniques pour le faire aisément. Un état où tu es en accord avec toi-même.
Et là tu obtiendras l’essentiel, le plaisir.
Faut que ce soit une année pas compliquée, tu vas voler quand tu peux, là où c’est facile et accessible pour toi. Une année sans prise de tête. Objectif en terme de vol : faire des heures quand même, et varier les conditions.

Ensuite les 200 km. Mettons que l’année s’est bien passée et que tu es en grande forme. Va falloir commencer à y penser sérieusement.
Tous les pilotes qui font des choses d’importance en vol ont peu ou prou réorienté leur vie en fonction de leur pratique. Et les choses ne viennent pas du jour au lendemain : par exemple, les 328 km de Franck Arnaud sont une quête de 10 ans…
Il sera certainement utile de sortir de ses habitudes. Faut constituer un groupe d’une demi-douzaine de personnes qui ont envie de faire des kilomètres en vol. A plusieurs on se motive pour aller voler, on réduit les frais, on étudie des options différentes, on structure son emploi du temps, on profite de l’expérience des autres…
Ensuite, on ne fera pas 200 km n’importe où. On va étudier les itinéraires classiques, ceux qui permettent ce type de parcours sans difficulté insurmontables. On définira quelques départs utilisables suivant les scénario météo les plus probables et on ira voler à ces endroits-là.
Et le jour où tout sera réuni, les 200 viendront seuls, comme un cadeau du ciel !

De la différence entre le niveau objectif et le niveau subjectif… la différence entre les 2 ça doit être la confiance en soit :grat:
D’un autre coté, le doute c’est ce qui permet la remise en cause et de maintenir la progression, voire simplement revoir les objectifs (court terme) à un niveau compatible avec le niveau. Je souviens avoir plusieurs fois entamé des cross à donf puis me rendre compte que “je montais moins vite que les autres” et donc avoir réorienté mon cross en me concentrant sur des phrases style “ne pas confondre vitesse et précipitation”. Parfois c’est le contraire … je suis plus “à l’aise” et je suis tout :dent: de voir que je dépose les autres en thermique … du coup je (tente de) me motive® pour appuyer un poil plus fort sur le barreau.

Ceci dit, je pense que je suis assez d’accord avec toi (surtout en ce qui concerne mon “année de préparation”)
peut être faire la différence entre un objectif long terme (atteindre les 200 patates) et un ensemble de petits pas qui sont des étapes pour atteindre cet objectif (revenir à ~100H/an, redevenir à l’aise avec les prévi MTO…) qui sont en soit des objectifs … à court terme, intermédiaires … et qui permettent effectivement de jalonner la progression de succès qui motivent pour continuer.
Après … c’est sur que refaire un 100 patates ou bien viser à revenir à un total >1000km de cross par an … si ça se présente je prends mais ce n’est pas un objectifs à court terme (pourtant le 100 patate, je connais assez bien le trajet facile, il n’y a pas de difficulté majeure, mais je le fait en 4 à 6H de vol … donc faut un minimum d’entraînement et surtout il faut avoir les capteurs ouvert pour détecter les bonnes journées)