Un peu d’Histoire :
Mitterrand fut ministre de l’Intérieur en 54 dans le gouvernement Mendès-France et de la Justice en 56 dans le gouvernement de Guy Mollet. La manière dont il géra les élections dans les “colonies” ne fut pas magnifique, tibéri et chirac ont eu des références…
En 61 Mitterrand était dans l’opposition, il traversait son désert. Michel debré était à Matignon, Roger frey à l’Intérieur et Jean foyer à la justice. Question droiture ces gens de droite assez extrême étaient singulièrement tordus. Observez que je ne mets pas de majuscule à leurs patronymes. Question politique ils étaient comme leurs collègues : des porte-cotons du général. Pour reprendre une expression de mao (un autre salopard), ils sont passés à la poubelle de l’Histoire.
Mitterrand était un homme de droite, issu des Croix de Feu du colonel de La Roque, mouvement très “vieille France” qui fut un vivier de résistants sous l’Occup’ et dont les rescapés devinrent des cadres du RPF de degaulle, qui changea de nom à chaque nouveau patron. De droite certes, mais ambitieux, Mitterrand était aussi très malin et il avait parfaitement compris qu’avec son tout petit parti - l’UDSR - il serait incontournable pour constituer des gouvernements.
Le coup d’état de 58 le fit fulminer et il pondit un vigoureux pamphlet, “le coup d’état permanent”.
Mitterrand voulait l’Elysée. Il ne pouvait pas y arriver par la droite, il n’y avait personne à gauche alors il a foncé et en 65 il a réveillé la Gauche qui était écrasée par le vieux, très divisée et plombée par le PC (un autre parti de droite qui tapinait dans les sensibilités de gauche). Puis ce fut la FGDS, le gros bide de 68, le congrès d’Epinay en 71 et le PS dont il fit l’outil de conquête du pouvoir dont il avait besoin.
Mitterrand n’était pas un saint, il était assez diabolique et il avait la rancune aussi féroce que degaulle, mais jamais il n’aurait couvert des massacres comme celui d’octobre 61 ou ceux de mai 68. Il fut moins regardant dans la gestion du génocide au Rwanda, qu’il n’aurait de toute façon pas pu empêcher.
Mitterrand était très fidèle dans ses amitiés, c’est noble… mais il protégea bousquet (qui ordonna la rafle du Vel d’Hiv en juillet 42) et pelat, qui lui avait sauvé la vie lors de leur évasion du stalag mais qui était très ripou.
On en saura plus sur Mitterrand quand les archives parleront. C’était un politique très retors, qui fit de grandes choses et commit aussi des bassesses. Il laissa chirac faire des saloperies en 86-88 pour qu’il se fasse haïr et il gagna les élections de 88, puis il laissa faire Balladur en 93-95, lequel ne fit pas grand chose pour éviter de se faire piéger.
J’aurais volontiers serré la main de Mitterrand, pas celle de chirac ; si je devais serrer celle de sarko j’en mourrais de honte et quitte à en crever il faudrait d’abord que je retrouve la bague de César Borgia.
