Homologation : vous la préférez avec ou sans cocon ?

:coucou: pour revenir au sondage, j’ai répondu que je m’en fiche parce que la norme (quelle que soit la sellette) est réalisée avec un écartement de 42 cm alors que j’ai pris l’habitude (depuis >20 ans) de voler avec une ventrale grande ouverte.
d’autre part il m’est arrivé pendant très longtemps de voler en dehors (au dessus) de la fourchette de PTV “normalisée”

Par conséquent, je sais que je vole en dehors de ce que la norme peut imaginer

Enfin … je pense qu’à partir d’un certain niveau de pratique (qui correspond à l’utilisation couchée d’un cocon) on se fiche pas mal de sait relativiser l’homologation et donc encore plus des conditions dans lesquelles elle est réalisée.

Je comprends, et d’autant mieux que -tu l’as sans doute noté de mon côté- j’ai volé toutes mes “belles” années sous des ailes plutôt chaudes, non homologuées et le plus souvent modifiées (pas à pas, avec méthode et soin) par soucis d’en tirer la meilleure efficacité possible et aussi de mieux comprendre le “comment ça vole… ou pas!”

Et que le credo était de voler ventrale détendue pour mieux ressentir les réactions de l’aile en roulis aux modifications effectuées.

Mais précise un peu ta pensée

Quand tu parles du niveau requis -et de l’état de conscience maintenu en vol qui devrait aller avec- on parle là de combien de pratiquants (dont je ne fais plus partie) ?

1% ?

Moins ?

C’est comme pour l’hormone de croissance : le marché des cocons semble plus important que le besoin “médical”.

On vend du rêve… Il est effectivement rassurant de constater que l’on vend de plus en plus de placebo de harnais compé. :lol: dont l’efficacité aérodynamique sera de moins en moins avérée par rapport à un airbag, moins racé, mais qui donnait déjà de bonnes choses en matière de réduction des trainées de culot aux vitesses moyennes auxquelles volent la majorité des parapentistes, tout en protégeant le dos, et même les cervicales sur mon AIRBULLE POWERBAG (cherchez pas -elle date du siécle dernier)

:coucou: Paul,

J’ai fait un petit test : je suis allé sur le site de supair, j’ai regardé la sellette de cross (delight2) et la sellette de progression (j’ai pris l’evo XC3 qui est la plus comparable) … sur les photos de la sellette, le dossier de l’evo semble plus incliné que celui de la delight

du coup => ça confirme bien que la mode c’est plus de voler en cocon assis.

Un peu d’histoire et d’analyse

http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg632284#msg632284

50 volants… pour plus de 800 vues ? :grat:
Allez, un petit effort : exprimez-vous !

Je comprends mieux le A en sortie de vrille developpée…

Bon, alors un peu d’expression.
1/3 des votants qui ne connaissent pas le type de sellette utilisé en homologation + 1/4 qui ne s’intéressent pas à cette information = une majorité de soucis.
Une priorité de sécurité ?

Historiquement, les sellettes à croisillons ont été bannies des homologations à cause de leur trop grand impact sur les comportements de la voile. Aujourd’hui, les types de sellettes se sont multipliés et nous n’avons pas objectivé les conséquences des couplages ailes sellettes. On suppute depuis très longtemps la forte facilitation des twists sur grosses asymétriques avec les cocons, pour peu qu’on garde les jambes tendues. Mais quelles sont les conséquences sur vrilles, des hamacs (pas de planchette), des sellettes à cuissardes… Qui a rationnellement exploré les phénomènes ?
Il est probable par exemple, que certaines sellettes feraient sortir certaines voiles de leur catégorie d’homologation.
J’ai l’intime conviction que certains des morts de l’année dernière seraient toujours vivants s’ils avaient eu une sellette répondant à la géométrie de la sellette d’homologation.

Nous avons un labo “fédéral”. Qui sait ce qu’il fait ? Quels sont les licenciés qui lui demandent quelque chose ? Qui lui demande des études pour faire progresser notre savoir ? Quels sont les budgets qui sont débloqués pour qu’on commence à monter des expérimentations rigoureuses ? Quelle est la politique fédérale ?

C’est une question sans ambiguïté, juste une question…?

J’ai peut-être passer à côté de tests, mais pourquoi il y a que “Nervures” qui fait des tests chez Areotest…?
Pourtant reconnu dans d’autres pays…?

http://www.parapentiste.info/forum/lcdv-ffvl/aerotest-is-back-t40435.0.html

https://labo.ffvl.fr/fr/content/accueil

ça doit être violent… mon firewall ne veux rien savoir :sors:

Je vole en cocon depuis 6 ans , quand ça ferme je redresse le buste et replie les jambes, pas vous… pendant 10 ans j’ai vole en sellette simple mais plutôt couché avec cordelette de repose pieds qui partait des mousqueton. Le jour où je suis passé au cocon j’ai pas vu la différence. En plus je triangule systématiquement mes cocons pour filtrer le roulis. C’est débrayage et réglable et bien plus confortable grand ça brasse. J’ai peut être pas eu la fermeture tueuse mais j’en ai eu des belles, c’est jamais parti en twist et rock’n’roll . Maintenant j’ai peut être eu du pot.

Ces derniers temps, il y a eu pourtant des bons pilotes en ENB-plus et en ENC qui n’ont pas pu sortir d’un “vrac”…!
Et qui nous ont alerté…! à ceux qui ont bien voulu entendre…!

C’est pourtant connu… ça n’arrive qu’aux autres ! :canape:

Non, ce n’est manifestement pas le cas de tout le monde. On voit des vidéos où les pilotes restent au contraire très tendus dans le cocon, en recherche d’appuis justement.
Ce qui me fait dire que tester quelques manœuvres avec le pilote qui reste tendu dans le cocon serait peut-être révélateur et collerait à une partie de la réalité.

entre dire qu’on le fait et le faire… la video s’avère être un juge impartial qui réserve des surprises

Petite précision personnelle.
J’ai voté : “je ne m’intéresse pas à cette information”.

J’explique pourquoi : ma voile est une Ultralite 1 d’Ozone (voile ultralégère orientée vols rando et montagne).
Je vole dessous avec un sellette Radicale 2 que je possédais avant d’avoir acheté la voile.
Je ne sais pas avec quelle sellette les tests d’homologation de l’Ultralite1 ont été effectués et je n’ai pas fait de recherches à ce sujet.

Mais :

  • ma voile est une voile destinée aux vols montagne ;
  • ma sellette est justement destinée aux vols rando et montagne.
    J’imagine donc que la voile et la sellette sont compatibles sans problème particulier (?).

Il ne me viendrait pas à l’esprit de voler avec une sellette cocon, donc je ne me sens pas concerné par ces problèmes de compatibilité qui semblent principalement poser des soucis éventuels pour les sellettes cocon et sur la façon dont on se comporte avec ce type de sellettes lorsque la voile ferme.

C’était une simple précision pour expliquer mon vote.

Marc

Comme ta voile n’a pas été testée avec ce type de sellette, tu ne peux qu’imaginer en effet.

Ta voile en taille 19 a été testée avec une Altiplume et en taille 23 avec une sellette classique. Deux géométries assez conventionnelles et à planchette.
Elle affiche un B en spirale. Ce serait très intéressant de savoir si rien ne change sur cette manœuvre avec ta Radicale à cuissardes. Pourquoi ? Le comportement spirale est testé avec pilote qui doit se laisser aller sans résister dès qu’il y a apparition de la force centrifuge (il est en quelque sorte au contre). Que se passe-t-il dans ce cas-là avec ces sellettes qui ont tendance à ramener tous les efforts au centre (surtout si on leur serre la sangle basse), d’autant plus si elles sont tendues pas la centrifugation ?

Ca fonctionne bien avec certains cocons, moins avec d’autres.

Si tu prends une Lightness 2 (hamac), si tu plies les jambes, la sellette tu perds pas mal de cohésion, donc après c’est un choix :

jambes tendues = tu gardes de la précision et tu utilises le gainage et tes élévateurs pour ne pas twister
jambes pliées = moment d’inertie plus faible (moins de risques de twist), mais tu perds en appuis sellette

En siv, j’ai testé avec les jambes tendues (Lightness 2 & Omega Xalps) et personnellement j’étais bien plus confort qu’avec les jambes pliées :

http://youtube.com/v/IqFCi7XFDN0

Pour info un petit rappel de Cédric Nieddu dans l’essai de l’Echo de BGD (low B pour ceux qui aiment fragmenter les classes d’homologation…):

“Équipé d’une sellette ultralégère sans planchette durant cet essai (et oui, 16 ans de Haute Savoie et de tartiflette, il a fallu s’alléger au max…) je me suis rendu compte, comme cela arrive parfois, que la voile avait tendance à rester en neutralité spirale, à la fois sous la S et la M.
Pour vérifier, j’ai revolé avec chacune des deux tailles, équipé cette fois d’une sellette traditionnelle à planchette et ainsi, il n’y avait plus de neutralité spirale.
Donc comme l’automne est là et que beaucoup d’entre nous volent avec ces sellettes ultralégères, soyez attentifs en spirale, même avec une voile que vous connaissez parfaitement.”

Eh oui Marc, “tous concernés!” :wink:

Vidéo… plus instrument Memo bien calé dans la sellette : là, rien de passe !

Rappel : stabilité, neutralité et instabilité spirale ne sont ni des vues de l’esprit, ni une histoire de feeling qui permettrait à des Jedi ou des pilotes bénis des dieux de passer du côté obscur de la force et d’en revenir, selon leur bon désir.

C’est une caractéristique comportementale d’un équipage complet : aile+pilote+sellette réglée selon des préconisations issues des tests constructeurs.

Elle n’est pas le resultat d’études théoriques, ni encore accessible par la simulation numerique, car trop complexe dans le nombre de facteur a prendre en compte.

Elle s’expérimente à l’aide de chaînes de mesure accélérometriques triaxiales durant des vols de recherche qui ne sont accessibles qu’à des pilotes de test entrainés et formés à cela. A titre d’exemple, on a pu mesurer des accélerations supérieures à 9 g en sortie de spirale sous un biplace en test, 9 g qui peuvent suffire à causer de sérieuses lésions cervicales même à des pilotes entrainés.

Pour ceux qui ne le sont pas, ce peut être la mort si l’aile reste en neutralité et qu’ils perdent connaissance.

Et je répéterai ici un dernier fait avéré : sous des accélerations élevées, la mémoire est altérée.
En clair, on penser avoir convenablement géré alors que, en fait, on a perdu le souvenir de plusieurs dixièmes de seconde, voire plusieurs secondes de vol !

Ce bug de mémoire est connu sur des chocs importants (percussion de la planète en parapente, accidents de la route causant des amnésies plus ou moins longues).

Je peux personnellement en témoigner, ayant eu la chance de sortir d’une autorotation extrêmement violente et instable sans avoir aucun souvenir de la sortie qui m’a été racconté par un pilote témoin de toute la scène.

Ce qui a fait de moi un acteur très motivé puisun responsable autoproclame de projet de recherche sur le comportement spirale!

A bon entendeur.

Oui, mes questions étaient un petit peu rhétoriques… Plein de gens ont de très nombreux éléments de réponse tirés de leur expérience, de leur formation et de leurs échanges. Et ce qu’on croit savoir n’est pas toujours rassurant.
C’est pourquoi il ne me semblerait pas aberrant qu’ Aérotest puisse jouer son rôle de laboratoire au service des licenciés et de la formalisation du savoir.

Le cocon, titre de ce fil, est l’élément peut être le plus visible de la problématique mais il est loin d’être le seul.
Comme le montre ton exemple, greffer un simple string sur une aile loisirs peut (très certainement) suffire à la faire changer de catégorie d’homologation. Dans l’esprit du public, il existe des B- car justement certains pilotes ne se sentent absolument pas d’aller se mettre sous “B+”. Or c’est une démarche assez fréquente d’équiper de temps en temps sa B- avec un string pour aller se faire une petite rando à l’occasion. On se retrouve alors peut-être en vol sous C sans le savoir… Ça irait mieux en le sachant vraiment.