J'ai grillé un joker....

Bonjour à tous,

Ce samedi 1er avril, j’ai fait un vol que je ne suis pas prêt d’oublier et c’était pas un poisson…
Ils ont annoncés la pluie mais à 10h30 toujours aucune goutte d’eau malgré le ciel sombre; je me dit que ça vaut le coup de monter au déco d’Aureille, 10mn de voiture et 30mn de marche.
Aureille c’est la montagne juste au dessus de chez moi, je vois le déco de ma maison et je me pose à coté de ma maison, c’est le top…

Quelques petites gouttes tombent de temps en temps puis ça s’arrête; au déco le vent est parfait, le ciel sombre, au loin on voit qu’il tombe quelque chose, neige ou pluie, j’en sait de rien, toujours est il que je ne vais pas trop trainer en vol.

Je déplie la voile, fait une petite photo du site, ça a encore noirci et il pleut ou il neige sur Longeagne, la montagne d’en face, ça sera un plouf et c’est là que j’ai fait l’erreur de continuer. Je fais ma prévol avec le même rituel que d’habitude, c’est à dire sans me presser, la voile se lève sans problème et hop c’est parti. 30 secondes après je me prends une grosse averse de neige fondue avec des flocons énormes; pas de panique, je sais que la situation est grave, je fais immédiatement les oreilles tant que la voile est encore à peu près sèche pour descendre au plus vite. La pluie à remplacée la neige mais ça tombe fort, je réouvre les oreilles, conscient du risque de décrochage, me dirige uniquement à la sellette.
J’ai compris que je ne pourrais pas arrivé là où j’avais prévu d’atterrir sans décrocher, donc j’ai visé un champ immense cultivé (en 250 vols c’est la première fois que je me pose dans les cultures mais là c’était vital). A 70 m sol je me prend quelques bonnes rafales, je laisse faire, surtout ne pas freiner. Je savais que dorénavant, si la voile décroche, le parachute de secours ne me sera guère utile (mais je l’aurais lancé quand même perdu pour perdu).

J’ai finalement atterri en douceur avec l’impression de revivre; quand j’ai mis ma voile en boule et que je l’ai soulevée pour rejoindre la route elle était très lourde. Merci à mon Alpha 6, elle est encore en train de sécher étalée dans le salon (ma femme est vraiment cool de supporter ça).

Moralité de cette histoire, ce vol aurait pu être le dernier par ma la faute de mon erreur de jugement.

Pour ceux qui connaissent cette situation, y avait il d’autres techniques pour rejoindre le sol ? Enfin je pose cette question mais je suis pas prêt de recommencer cette annerie…

Ne me jetez pas la pierre, j’en connais pas beaucoup qui n’ont jamais fait d’erreurs…

On cherche trop souvent à rejoindre coute que coute l’atterrissage ou au moins le fond de vallée. Dans certains cas, un posé sur les pentes le plus rapidement possible est une solution plus rapide et plus sure de rejoindre le plancher des vaches.

J’ai souvenir d’un vol à Val Louron ou le sud est rentré d’un coup. J’ai posé tout en haut des crêtes bien au dessus du décollage. C’est bien la seule fois où j’ai marché longtemps en descendant pour rejoindre ma voiture au décollage !

Sinon les 360 appuyés restent le moyen le plus rapide et les plus sur de descendre avec une voile trempée. On s’éloigne des vitesses basses et on descend vite.

OK, mais pour la manoeuvre de sortie du 360, il doit y avoir aussi des recommandations? Une sortie chandelle avec une voile mouillée, au moment du rappel pendulaire, ça risque pas de finir en cascade d’incident?

avant de partir, un petit coup de http://www.meteox.com/h.aspx?r=&jaar=-3&soort=loop1uur :canape:

Ça m’est déjà arrivé deux ou trois fois de me faire tremper en vol. Hormis le fait de rechercher une vitesse moyenne de vol plutôt élevé, j’ai continué à piloter normalement (virages au freins et amortissements des turbulences) et je n’ai pas décroché donc la dessus je ne dirais rien.
Par contre, il y a bien longtemps, on m’a appris à être très vigilant à l’encontre des ciels gris car on ne peut pas voir la taille des développements verticaux et qu’ils peuvent cacher des dangereux predateurs de parapentistes innocents. Il faut redoubler de vigilance quand en plus le gris n’est pas homogène, alors quand en plus en plus il y a des nappes gris-sombres et des rideaux de pluie :shock: . Je pense que si il y avait eu des trous entre les nuages tu aurais choppé la trouille de voir les monstres sous lesquels tu as volé. Je sais que ça n’est pas ta question mais c’est quand même ça que je préfère relever.
Bien content de te savoir posé juste mouillé :trinq:

J’y ai bien un peu pensé aux gros noirs… De toutes façons ça me sert de leçon; tu vas voler à Luc en Diois demain après midi ?

Hé non, ça recommence comme l’année dernière : ça vole qd je bosse et il pleut qd j’ai du temps libre :fume:
Mais il y a un gars qui a laissé un message sur notre forum pour demain :wink:

Content de te savoir posé sur le plancher des vaches entier. Comme quoi même les pilotes “prudents”… c’est en jouant avec les limites, qu’on se rend compte qu’il faut agrandir ses marges, mais ça fait partie de l’expérience.
360 engagés mais ça dépend du vent car il y a une phase de vent de cul qui te rapproche du relief…
Tu dis que tu as fait les oreilles mais accélérées ?

À la lecture de ta question j’ai pensé exactement la même chose que Patrick…

Ne pas chercher à aller en bas, mais au contraire, poser au plus vite dès le premier trou à contre pente. D’autant plus que s’il y a des rafales, c’est souvent en bas qu’elles sont fortes. Si le danger est immédiat, moins longtemps tu restes en vol moins ça craint et le plus proche c’est pas toujours en bas.

Pour répondre à Mathieu,

Le décollage était alimenté et ça portait plus que bien; quand j’ai vu que ça partait en couilles j’ai fait les oreilles et accélérer pour descendre et me dégager du relief.
Il n’y avait aucune possibilité de se poser plus bas, ce n’est que foret et rochers. La seule chose était la repose au déco mais comme je ne l’ai jamais fait ce n’était pas le moment pour essayer.

D’accord mais loin de moi l’idée de porter un quelconque jugement :wink: on fait tous des erreurs mais tous ne le disent pas ! Tu as certainement fait la meilleure des choses puisque tu es rentré chez toi sain et sauf :wink:

Certain comme moi te dirais de pousser l’accélérateur mais d’autre comme Wowo te dirons de ne pas pousser l’accélérateur ou que très peux donc…

Le débat à déjà eu lieu à propos d’accélérer avec une aile mouillé.

Puisque Charognard a l’amabilité de me citer, je me permets de mettre le lien vers le post du fil de discussion en question. Le fil est intéressant dans son ensemble comme le devrait être chaque post, cela éviterait de dénaturer les dires des uns et des autres en sortant leurs réflexion du contexte qui leur sert de cadre.

http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/forte-pluie-en-vol-quelle-impact-sur-la-voile-t42037.0.html;msg533392#msg533392

Bonne lecture,

Un autre fil intéréssant sur le propos ; http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/pris-par-la-pluie-en-vol-t29805.0.html;msg384104;topicseen#msg384104

merci pour ce retour d’experience; pourrais tu donner une idee du temps de vol ? une idée de ta vitesse ? :grat:

:pouce:

y a aussi par exemple ça :
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/accident-divan-t43906.0.html;msg560754#msg560754
ça parle de parachutale, pas de décro … :grat:
difficile de situer le risque reel.
ca meriterait des tests en bonne et due forme biroute

En tout cas, j’ai toujours entendu dire qu’en cas de pluie il ne fallait pas faire les oreilles, car s’il y a vraiment plein d’eau dans l’aile les oreilles peuvent ne plus se rouvrir. Vrai ou faux, je sais pas.

Pour Pseudo, mon vol a duré au maximum 4 mn, la vitesse je n’en sais rien mais quand j’ai touché le sol il m’a semblé que la voile arrivait lentement.
Concernant les oreilles je le ai utilisées uniquement dans la partie haute quand la voile n’était pas encore trop mouillée.

Voila un cas ou les 360 sont plus adaptés que les oreilles, avec de l’entrainement il est possible de faire une sortie smooth.
Je confirme, l’humidité à pour conséquence de coller les oreilles.

Rassurez moi! Vous savez qd même sortir des 3.6 autrement qu’en chandelle!
Sinon, je ne sais pas vu que je ne l’ai jamais fait mais je me souviens que en moto la pluie sur le visage ça devient très vite insupportable avec la vitesse. Quelqu’un l’a djà fait le 360 face planète sous la pluie?
Bon vols, moi j’vais bosser :fume:

En tout cas, meme si c’est vraiment secondaire dans cette situation, mais les 360 voile mouillée c’est pas top pour le matos qui peut subir des déformations irréversibles de ce que j’ai compris.

Je me souviens d’une video où on voyait un gars se faire prendre sous la pluie (au bresil il me semble) descendre en 360 puis en sortie, ca se mete a merder et il est obligé de faire secours… il pose d’ailleurs pas loin d’une ligne electrique ou d’un cours d’eau…

Elle etait passée il y a pas longtemps ?

Norbert