J'ai mal fait ma prévol.

Bon courage et merci pour ce témoignage !

Perso, il m’est arrivé lors d’un vol rando de découvrir en vol à 400m sol qu’un softlink etait incomplètement verrouillé : chaud au fesses le reste du vol car je n’avais pas de secours ! Effectivement on l’utilise pour gagner du poids en général. La leçon : éviter de les défaire et les laisser à demeure avec la sellette et la voile dédiée, montés correctement. La leçon bis : les remplacer par des maillons rapides à peine plus lourds pour pouvoir démêler la voile sans être attaché à elle (cf mon récit d’accident du 31/12/2017).

Oups, je n’avais pas bien compris, désolé ! :grrr:

Mais les “connects” servent aussi à établir la liaison entre sellette et élévateurs, n’est-ce-pas ?
Je n’en ai jamais vu de près.

:trinq:

Marc

Oui, il y en a deux sortes : pour relier la sellette aux élévateurs, et pour relier les élévateurs aux suspentes (on les trouve de plus en plus sur les voiles light ou allégées).
On appelle ça aussi des “soft links”.
A noter que les parachutistes les utilisent depuis fort longtemps, ce qui en dit long sur leur solidité… correctement attachés !

Perso, j’ai fini par remplacer ceux fournis avec ma kolibri par des mousquetons Grivel Plume, qui pèsent à peine plus lourd, et qui sont plus facile à manipuler si on doit changer fréquemment de voile.

Merci pour les messages qui font du bien, je ne cours pas encore mais ça va venir !

J’ai aussi deux questions à soumettre à notre imagination et à la physique ou je ne sais quoi.
1- J’en ai discuté avec quelques collègues, admettons l’emport d’un parachute de secours. On imagine que j’ai pensé à le sortir dés que j’ai senti l’élévateur gauche se barrer et que le temps d’ouverture est normal ( il aurait été replié en Mars ) : que se serait-il passé ? J’aurais fait levier vers la falaise mais chute moins violente ? Il se serait accroché directement dans les arbres ? Il m’aurait tourné autour ?

2- Chouette vidéo Alpyr. On imagine quelqu’un qui a fait une prévol en carton à qui il arrive que l’élévateur gauche se détache… Sauf que dans ta vidéo, il me semble pas que le pilote tienne son frein en main, alors que dans mon cas j’avais le frein dans la main ==> donc pas une autorotation mais une vrille à plat ( merci Charognard ). Je me suis agrippé tout ce que je pouvais pour contrer ce qui manquait ( réflexe de pilotage ). Passé le fait de faire une bonne prévol, qu’aurait-il fallu faire sur une plus grande voile que la mienne ?
( oui tirer le pépin ) Contrer tout ce qui est possible ?

Sous une seule demi aile, tu ne peux plus rien contrer du tout ?

non… apres si tu as le frein en main tu peux peut etre mettre encore un pet de trainée mais bon pas grand chose de plus car ca doit vite flapper

Il n’y a plus qu’un seul point d’accrochage donc aucun effet de levier (deuxième point d’appui) qui permette d’équilibrer la charge entre les élévateurs (par rapport à leur portance).
Une demi-aile fermée encore reliée à son élévateur conserve un minimum de portance, ton centre de gravité est encore entre les deux élévateurs et tu peux te pencher pour trouver le point d’équilibre.
Là, ce n’est plus le cas, ton centre de gravité est inévitablement sous le seul élévateur encore relié, et la trainée importante d’un côté entraîne une rotation imparable.

Comme le dit Norby, peut-être serait-il possible de freiner le bout d’aile extérieur pour équilibrer les traînées, mais il faut équilibrer la trainée d’une demi-aile fermée …donc quasiment fermer la demi-aile qui vole encore !

Cherchez pas, c’est secours immédiat. Ou alors, compter sur la chance et les arbres.

Il doit y avoir une différence énorme entre garder la commande du coté envolé ou la lâcher complètement ?
dans le genre divagation (avant de lancer le secours probablement inévitable) un cascadeur pourrait pas essayer de prendre les suspentes centrales avec la main qui à lâché la 1/2 aile envolée :koi:

Merci Vincent pour la vidéo largage 1/2 aile (je serai curieux d’avoir le taux de chute avant le secours que j’aurais aimé plus tardif -gourmand!)

Oui, là-dessus, on est d’accord !

Garder la commande : décrochage de la partie larguée avec rotation probable du côté concerné.
Lâcher la commande : autorotation comme dans la vidéo.
Garder la commande et contrer : décrochage complet sans rotation.

Dans tous les cas, taux de chute beaucoup plus important que sous secours. Encore pire en mini.
Le fait même qu’on se pose la question montre que le message de la FFVL est juste : utilisons ce secours, bordel !

Evidemment !!! Mais quand on s’amuse à larguer 1/2 aile on est peut être prêt à continuer à s’amuser un peu plus
Nos questions sont de pure spéculation méca-aéro et pas du tout que faire si…

Perso, je suis un peu surpris que cela puisse arriver. Outre l’erreur du pilote, il y a selon moi un problème de conception des maillons. Si ils étaient conçus comme les manilles textiles qu’on utilise sur les voiliers, il serait quasi impossible d’avoir ce problème aux conséquences potentiellement dramatiques. Les manilles textiles se verrouillent sur elles mêmes et ne dépendent pas d’un élastique.

Les soft-links que j’ai n’ont pas d’élastique. Ils se verrouillent sur eux s’ils sont bien montés !
http://www.korteldesign.com/spip/?Mounting-the-Soft-Links
Et c’est relativement facile de mal les monter : L’erreur classique est de mettre la boucle directement autour du bitoniau sans passer par l’étape 3.

J’ai également des Grivel Plume sur ma Kolibri et c’est facile d’oublier de visser le doigt des maillons. Même si visuellement on voit mieux l’erreur et qu’elle peut se réparer en vol au cas où.

En utilisant un maillon comme sur la video suivante il serait quasi impossible de mal monter son maillon

https://m.youtube.com/watch?v=5KcdbRD4gq4

De la même manière, pour les mousquetons, il me semble bien plus logique d’utiliser des mousquetons automatiques pour lesquels il faut faire l’effort de déverrouiller plutôt que des mousiquetons à vis pour lesquels il faut faire la démarche de verrouillage. Comme Marc Lassalle j’ai reçu ma sellette avec des Edelrid automatiques, ils sont parfaits selon moi (poids, encombrement, sécurité, facilité et rapidité d’utilisation). Je ne vois même pas l’intérêt de prendre des maillons souples pour gagner quelques grammes.

Pourquoi n’utilise t-on pas ce genre de maillons textiles en parapente ?
C’est peut-être moins fiable ou moins solide ? La contrainte du maillon qui s’ouvre ou qui pète ayant de moins grandes conséquences en voile (ça arrive même régulièrement)… Il faudrait l’avis d’un spécialiste…

Tu as raison : un mousqueton automatique est mieux qu’un mousqueton à vis si on peut. Le problème est que la Kolibri a plein de trucs à attacher, dont des boucles assez étroites et c’est mieux si tout est à peu près au même point. En d’autres termes, la plupart des mousquetons sont inutilisables.

Parce que les pilotes sont très conservateurs ?

Il est amplement démontré que les soft links sont largement assez solides pour l’utilisation en parapente. Une mauvaise utilisation ne devrait pas remettre en question leur utilisation normale.

tout a fait d’accord. Si des maillons textiles cassent sur des bateaux, il faut aussi voir a quoi ils sont exposés. Des semaines entieres sous les UV et les embruns et des contraintes tout autres.

Aussi proche de la falaise pour utiliser un secours ?
Peut-être possible avec un secours à extraction pyrotechnique.

En fait je dirais que ce n’est pas vraiment un problème de prévol mais carrément de montage de matériel. J’utilise ces soft links sur mon aile et ma sellette montagne (pas question d’utiliser des mousquetons qui pèsent quasiment le poids de la sellette !!!) et je n’ai qu’à m’en féliciter. Par contre je me suis fixé comme règle de conduite de ne jamais les monter sur un déco, trop de risques de déconcentration. Je les monte uniquement dans ma cave tranquillement sans personne à coté et évidemment je ne les défaits quasiment jamais, la voile est montée à demeure sur la sellette. La dernière fois que je les ai montés j’ai même poussé la sécurité jusqu’à faire le premier vol en doublant les soft links par un mousqueton plus gros pour que la tête d’alouette se serre bien sur le noeud d’arrêt. Moyennant quoi je vole en totale confiance avec ces bouts de ficelle.