La cage

Tu as une poignée d’oreille qui (si je me rapelle bien pasque ça fait déjà un bout de temps que j’en ai plus vu une) est attachée à ce qui correspond à la suspente anti-cravatte d’un parapente (ou les A extérieur, je ne visualise plus trop là) si tu la tire à fond et que tu la relache progressivement ça va te reconstruire la voilure proprement. C’est un peu le “panic button”.

Si tu es dans la grosse merde (deep sheet), de la belle qui colle bien là, tu peux toujours cabrer jusqu’au décro, mais ça reste très aléatoire (en parapente aussi).

Sinon le parachute de secours, il est pas là juste pour faire joli ou te casser les couilles pendant la prévol, hein.

Pas sur que cela soit un argument rassurant ! :lol:

Ce n’est pas que je mette les paroles des cagistes en doute, mais je serais plus rassuré si je voyais de visu la réaction de la voile. Les fermetures en SIV peuvent facilement s’obtenir en tirant sur les suspentes quitte à rajouter ponctuellement des rallonges.

Je n’ai jamais volé en cage, mais j’ai pas mal étudié les avantages qu’elle peut apporter sur une machine de course … je me permet d’exposer mon point de vue !

Prenons un exemple extrême pour le rendre plus exaltant, un gun 2011 qui plafonne à 75 kmh …

Sa surface ou plutôt sa charge alaire, est d’environ 4.6 kg à 5kg m2 maxi… avec une cage tu es comme en delta, tu peux utiliser des petites surfaces (fortes charges alaires), mais néanmoins tenir un bon taux de montée en thermique grâce au fait de pouvoir pousser la cage (comme la speed barre d’un delta) …Tu recules ainsi ton centrage, un peu comme si tu trimais de manière dynamique, avec possibilité de pouvoir tirer (avancer ton centrage) au cas où tu es en sous vitesse, cet avantage permet de titiler les grands angles sans risques de parachuter, à contrario les trimes à grand débattements ne permettent qu’un calage fixe …
la position aux trims étant certes modifiable, mais pas de manière dynamique !

C’est bien cette possibilité d’augmenter l’angle de manière dynamique, qui permet aux deltas d’avoir un excellent taux de monté en thermique malgré leur faible surface … sur une machine de courses, il serait possible de passer à des charges supérieures à 6 kg m2, il faudrait faire des essais …

Une forte charge alaire permet d’augmenter la vitesse moyennée, en cross sur de longues distances, cette notion a son importance …

Ne plus avoir de freins + charge alaire importante = au pif, je dirais dans les 10 à 15 kmh supplémentaire … peut être plus à condition de réduire la trainée cage… Une 2 rangées sans les freins, c’est env 55 mtr de suspentes en moins, il reste dans les 160 mtr, c’est difficile de faire mieux !

rien … le centrage peut se régler comme tu veux, tu peux être à un équilibre identique à ton neutre d’origine … c’est comme en delta, c’est quasi pareils, il n’y a pas l’effet auto-stabilisant des plumes vrillées négativement, mais tu as la forte stabilité pendulaire du parapente… Disons que lâcher les commandes dans le baston est tout autant dangereux que de lâcher les freins !

tu n’en a plus besoin … tu es attaché à un seul point comme en delta !

C’est rapide, quelques minutes … je n’ai jamais essayé, mais j’ai vu faire plusieurs fois un pote (ndlr : David Chaumet) …

Tu n’as pas l’effet “AF” (aéro-freins) des volets de freins (les freins ce sont des volets pas des AF, mais utilisable en AF avec beaucoup d’angle).

donc atterrir avec un gun cagé, forte charge alaire, sur terrain étroit et aérologie turbulente, tu auras un peu les mêmes problèmes qu’en delta … Je parle bien d’un gun cagé surchargé, pas d’amalgame avec une aile normale …

JLD a supprimé les freins sur le proto … donc il n’y a plus de commandes …

Ce qui fait env 20 à 25% de suspentes moins … une 3 rangées devient quasi comme une 2 rangées en terme de trainée suspente, si l’on fait abstraction de la trainée cage …

ou un gun 2011 passe de 215 mtr à 160 mtr de suspentes …

Le comportement général de la voile d’origine doit être conservé, il y a juste les spécificités du pilotage de la cage a assimiler … Pour le moment il n’est pas possible d’homologuer une aile cagée, donc impossible de participer aux compétitions, c’est un peu dommage …C’est un sujet qu’il faudrait évoquer à la réunion de la pma vendredi prochain !

T’as des bras de quelle longueur dis, toi ?

http://www.aspic.org/photos/JLDCAGE09_m.jpg

Le mieux, hein Pat, c’est : tu vas dans le Cantal chez Yo te faire un petit stage pour te rendre compte (et si tu te rend compte tu te dis bonjour de ma part, hein). Ca doit facile rentrer dans tes frais professionnels non ?

Si ça se trouve tu deviens accro au bidule et tout le bazar, du coup sur notre forum on aura les spécialistes de tout les trucs tordus qui n’ont pas marché, toi pour la Cage et Laurent pour la bionic.

Ton cône de suspentage est plus court aussi, Gibus. Et en plus c’est de la trainée près du pilote, pas près de l’aile. Il doit y avoir moyen de combiner ce que tu perds avec la trainée de la cage par des améliorations au niveau du cocon dont la conception date quand même de plus de 15 ans, voir de la cage elle même pour en faire un truc high-tech là full carbone et tout le bazar … 'fin bon tu vois l’affaire quoi, un truc à frimeur pour attirer les kékés, pasque la version précédente ça m’a plutôt l’air d’un bidule pour attirer les papys.

C’était un trait d’humour avec son joli requin qui ressemble (de loin) aux sellettes de compet hyper profilées.

Merci à tous, je crois que c’est déjà beaucoup plus clair maintenant.

C’est vraiment un concept qui me plait.

Selon vous, si une voile cagée décroche qu’arrive t’il quant elle shoote ?
L’augmentation de l’incidence suffit elle à l’empêcher de passer en dessous du pilote ?

Connaissant quelques cagistes il y a quelques années, j’avais eu plusieurs fois l’occasion de manipuler la chose en gonflage, et comme tu dis le concept est plaisant, le point d’accroche unique, le feeling au niveau des mains, etc …
Personnellement j’en étais resté là parce que pour moi le coté encombrement était rédhibitoire (trimbaler le cocon, le sèche-linge et tout ça :mrgreen: ) ce qui comme d’habitude est purement personnel et ne doit pas empêcher d’autres de s’y intéresser, bien au contraire.

Tonton Ben évoquait un modèle en carbone : c’était pas en train de se contrétiser + ou - ?

Oui. Si tu te pends au lyres tu auras plus d’efficacité qu’en descendant les freins sous les fesses : tu agis sur toute la corde de l’aile et pas simplement sur un volet.

C’est pas tout à fait comparable non plus, tu as un suspentage plus court en cage, tes suspentes finissent sur un cadre ou A B C et D sont plus espacés qu’au bout de tes élévateurs de parapente, ton cône de suspentage est moins rigide, tout ça fait que ça a beaucoup moins tendance à shooter, l’aile est plus libre, du coup ses réactions sont moins violentes … enfin bon, c’est un ressenti personnel, hein, j’me suis jamais amusé à essayer de comprendre le fond du problème, déjà parce que ce qui m’intéressait en Cage c’était de voler, pas de faire le kakou.

Mais bon c’est pas la bonne façon d’aborder les choses, Limo. Si ce qui te préoccupe c’est “qu’est-ce qui va se passer quand ça va partir en couille” alors faut faire broderie ou pétanque et pas vol libre. Le vol libre c’est dangeureux, on affronte des truc qu’on voit pas (et du coup on les voit pas toujours venir non plus), il y a des morts et tout ça, et ça c’est pareil en parapente, en Delta et forcément en Cage … 'fin bon des morts en Cage pas encore, seulement des mecs bien éclopés.

Si tu vas à la Cage pour des perfs supérieures ou pour mettre la caisse aux potes, je crois que tu en reviendras déçu et qu’il y a de gros risques pour que tu t’en mettes une aussi, parce que c’est te mettre la pression dès le début (déjà que tu vas passer pour un alien). La Cage c’est avant tout d’autres sensations en l’air, un pilotage plus aux appuis, la Cage c’est plus un sport de glisse que le parapente.

A essayer. Moi j’ai essayé, c’était sympa. Puis il y a eu un moment ou j’avais envie d’autre chose, j’avais plus envie de me retrouver au plaf en plaine qu’à surfer au raz du relief, et je suis revenu au parapente qui m’offrait plus facilement les moyens de le faire.

le shoot dépend de ton couple piqueur procuré par le “bras de levier” CG de l’aile (centre de gravité), centrage pilote en avant de ce CG … il va de soit que plus tu es centré en avant de ce CG, plus le shoot sera violent … le profil a aussi une part de “responsabilité” dans le “shoot” tout comme les perfs globales de la voilure …

avec un parapente normal à calage fixe … ton bras de levier est fixe, néanmoins tu peux le réduire en trimant pour calmer le jeux quand ça tape (si tu dispose de trims) …C’est ce qu’on fait avec les guns, lorsque ça brasse fort, on enfonce les trims pour calmer le jeux, mais il s’agit d’un calage fixe… tu ne peux pas te rapprocher trop près de la position du CG au risque de parachuter suite à une fermeture, ou une sous vitesse …

avec la cage, tu peux réduire ton couple piqueur par réduction de ce bras de levier (en poussant), tu peux même faire coïncider momentanément ton centrage avec le CG (moins de couple piqueur = moins de shoot) … etc … le tout de manière dynamique … pas de risque de parachutage si tu pousses trop, il suffit de relâcher ou tirer pour reprendre de la vitesse (exactement comme en delta).

Dans tout les cas tu n’échapperas pas à une abatée sévère pour recoller … comme toutes les ailes …

“A essayer. Moi j’ai essayé, c’était sympa. Puis il y a eu un moment ou j’avais envie d’autre chose, j’avais plus envie de me retrouver au plaf en plaine qu’à surfer au raz du relief, et je suis revenu au parapente qui m’offrait plus facilement les moyens de le faire.”

Hello

Tu peux développer stp ?
Pourquoi une aile avec cage ne permetrai de partir en cross ? Du moins d’avoir les mêmes possibilités qu’un parapente classique, gun ou pas d’ailleurs…

michel

[/quote]

… J’ai croisé David Chaumet à st Hil (un type que j’apprécie), son surnom en compet était “el-carbonator” … il a fait tout un tas de matériel pour les speed bar delta, les renforts internes …etc… des pièces carbone qualité aéronautique du plus bel effet (il bossait dans l’aviation), les renforts pour les deltas sans mats c’est lui … en plus il a volé avec la cage …

peut être je devrais lui en souffler mot …

le problème est surtout qu’il faut de la demande pour au moins récupérer l’argent investit en R&D, c’est pas évident ! Combien de parapentistes sont prêts à investir dans la nouvelle cage ? c’est çà la vraie question !

Aujourd’hui, pas d’homologation = pas de compet et marché très réduit du fait d’une certaine méfiance d’une grande partie des pilotes (qui est bien compréhensible) … Il faut déjà créer cette catégorie d’homologation (pour le moment elle n’existe pas), ensuite la réussir; d’expérience je peux affirmer que c’est beaucoup de temps et d’argent passé en R&D …

Ouais si tu y tiens. Disons que :

  • Les perfs n’étaient pas à la hauteur. Faire le premier plaf n’était pas un problème, c’est après que ça coinçait. Piquer la cage pour accélérer ça demande un effort là ou en parapente c’est le moment ou tu te reposes. En plus sur la Lagon t’avais pas une polaire d’enfer. Ca a peut-être évolué aujourd’hui mais le parapente a évolué aussi, et plus vite me semble-t-il. A l’époque voler avec autre chose qu’une Lagon Seagull ou Pradigme au-dessus de la cage était considéré comme une trahison suprême de toute façon vouée à l’échec. Le dogme était : “un parapente c’est fait pour voler avec des freins, les ailes de JLD sont conçues pour voler au-dessus d’une cage, ne mélangeons pas”. Maintenant j’ai vu qu’ils avaient été un peu forcés de cager des parapentes du commerce, vu que Jean-Louis ne développe plus de nouvelles ailes. Mais bon tu ne cages jamais que l’aile de la génération avant hein, le temps de choisir ce qui te plait, de chopper le plan de suspentage, de transposer tout ça … en plus ces connards de concepteurs te font maintenant des 3 lignes, voir des deux lignes. Y sont vraiment chiants quoi, y changent tout le temps la donne. Sans parler des fédés de tout poils.

  • En Cage tu te mets une pression supplémentaire, tu restes quand même le vilain canard. Et pourtant en Belgique la communauté est petite, on se connait tous et rares sont ceux qui sont mis en marge. Mais bon quand tu sorts la cage on te regarde quand même avec … c’est un sentiment étrange ça tient un peu du “mon pauvre garçon, avec quoi tu viens encore” et du “de toute façon on va te poudrer”.

  • Et quand tu te retrouves entre vilains canards, c’est pas beaucoup mieux : un cerveau pour toute une communauté, c’est quand même pas beaucoup, hein.

Regarde en parapente, t’en a plein des cerveaux, bon on comprend pas toujours ce qu’ils racontent, suffit de lire un peu plus haut, parfois tu fais “oui oui” par politesse, mais bon comme ils sont plusieurs au moins ils peuvent discuter ensemble, confronter leurs concepts que toi … pffff tu piges que dalle et tu t’en cales en fait, on est là pour voler pas pour se branler le neurone, mais bon entre eux ils font pas mal avancer le schmilblick quand même, quand je pense qu’à mes débuts on calculait la finesse qu’il fallait pour rejoindre l’atterro, 'tain aujourd’hui c’est un concept que les p’tits jeunes peuvent même pas comprendre pourquoi ça a existé.

Donc j’en reviens à : faut essayer les mecs, ça vaut facile un stage SIV. Tu vas apprendre à gérer l’incidence d’une aile, à mettre une aile sous tes pieds rien qu’en surfant l’air, c’est génial non ? Puis le Cantal, c’est un bled sympa, les cèpes, l’Aligot, les bouses de vaches et tout ça …

Bonjour,

Je viens de lire avec un grand intérêt ce qui s’est dit ci-dessus. Au passage, j’ai reconnu quelques personnages que je salue (Marc, Ben,…).
Je n’étais pas inscrit sur ce forum, merci de m’avoir donné l’occasion de le faire.
Après 10 ans de parapente, je vole en Cage depuis1999, d’abord avec une Lagon, aile d’accès à cette activité, puis avec une Seagle conçue pour être plus rapide, mais dont les performances étaient un peu à la traine. Aujourd’hui, j’ai la chance immense de voler avec une Sprint XAlps, cagée par André, il y a un peu plus d’an.
Il est utile de faire un peu le point sur l’évolution de cet engin.

La référence reste et restera sans doute longtemps, Jean-Louis Darlet, génial inventeur du concept et dont la cage reste un objet abouti remplissant parfaitement ses fonctions, sauf une sur laquelle je vais revenir. On ne remerciera jamais assez Jean-Louis de nous avoir donné un engin de vol qui nous procure tant de plaisir…
Hélas, comme tout le monde, il arrive un moment où il faut cesser ses activités professionnelles, et Jean-Louis n’a pas échappé à la règle. Même s’il reste actif, et aide les cagistes autant qu’il le peut, il ne conçoit plus d’aile spécifique, et le concept évolue peu, au moins d’après ce que je sais (une cage carbonne est dans les cartons depuis 3 ans, mais c’est un peu l’Arlésienne…).

Il a donc fallu se débrouiller si on ne voulait pas rester au niveau de technologie des ailes d’il y a 10 ans. Nous sommes une poignée à avoir décidé d’évoluer, ce qui a été possible grâce aux compétences et au dévouement d’André (Je n’oublie pas Jean-Louis dont les conseils sont toujours judicieux).
Ainsi plusieurs ailes de parapente ont été placées sur une cage, elle-même parfois modifiée.
Pour avoir une idée de la chose, je vous invite à lire le billet humoristique (enfin, j’espère…) qui se trouve là :

http://goo.gl/FofS7

Nous disposons donc maintenant d’ailes performantes, de conception récentes et dont le comportement est sans reproche. Nous avons par ailleurs résolu le problème du cocon, en adaptant (Philip et André) une sellette (sup’Air, mais d’autres conviendraient) de parapente à l’utilisation sous la cage. On s’est donc affranchi des contraintes de l’aile et du cocon.

IL reste la cage, parfaite sauf…, sauf qu’elle ne plait pas, qu’elle ressemble à un amas de tubes et de câble, qu’elle n’attire pas. En général, les gens ne comprennent pas pourquoi on se fait ch…r avec un tel bazar alors que le parapente est si simple… Vous pensez bien qu’on n’est pas maso et que si on continue à voler avec cet engin, c’est qu’il apporte quelque chose de différent. D’autant qu’il n’est pas facile de venir déplier son engin sur un site, où on est souvent l’objet de railleries (j’en ai fait les frais cet été sur le site de Foix), ou d’une curiosité malsaine, ce qui finit par nous mettre une pression que n’a pas le parapentiste moyen.

Comme je l’ai lu très justement (Ben, je crois), il faudrait faire évoluer la cage, vers quelque chose de plus moderne, avec des matériaux composites légers et résistants, avec moins de câbles. Quelque chose qui attire, qui soit beau, qui soit “fun”, qui plaise aux jeunes… Je suis persuadé que si un concepteur se lance dans cette aventure il aura un grand succès, car on est loin d’avoir épuisé les ressources de la Cage, et je suis certain que ceux qui vont essayer attraperont le virus.
Nous sommes quelques uns encore à réfléchir à une autre cage, mais nous n’avons pas les moyens de faire des protos et de tester ce qui peut sortir de nos cerveaux. Si nous parvenons à faire quelque chose, ce sera nécessairement confidentiel, sauf si une entreprise dynamique décide de se lancer dans l’aventure.

Il reste quand même la difficulté qu’il faut apprendre le pilotage de la Cage, sensiblement différent de celui du parapente, et que cette démarche rebute les parapentistes confirmés. On ne peut pas “essayer” simplement comme on le ferait avec une nouvelle aile de parapente. C’est un problème de sécurité élémentaire.

Voilà, je n’ai pas voulu aborder les aspects techniques que certains ont évoqués, mais je pourrai éventuellement apporter quelques réponses à certaines questions, avec la réserve que je ne suis ni un grand spécialiste de la mécanique de vol, ni un fin pilote capable d’analyser tout ce qui se passe en vol.

Merci de m’avoir lu et à bientôt peut-être.

Amicalement.

René

Salut à tous,
tout nouveau sur le forum et cagiste, j’y vais de mon commentaire.
Mais bon je suis pas un as de la mécavol et tout ça.

  1. Une voile © qui fait 53 km/h accélérée à toc (des vrais km:h, pas des Km/h dans des revues genre 59 :wink: ) combien on peut espérer en cage ?
    s’agissant d’un parapente cagé et non d’une cage de JLD, je dirais que tu peux, peut être, flirter plus facilement avec les vitesses limite, mais est-ce une bonne idée ???

  2. Que ce passe t’il si on lâche la cage (genre pisser, ou chercher son appareil photo dans la housse qui est dans le sac, qui est dans la sellette avec la tirette de coincée ?
    comme en vélo, en planeur, en delta… ça va un moment qui dépend de l’aérologie. Mais la cage a besoin d’un pilote, ça ne m’a jamais gêné ni inquiété.

  3. Quel est le temps de montage d’une cage ?
    à mon avis un poil plus rapide qu’en parapente, car on n’a jamais besoin de vérifier si les suspentes sont emmêlées, trier les élévateurs, dénicher les freins :wink:
    . En revanche par vent très faible ou nul, le parapente gonfle plus facilement.

  4. La vitesse mini d’une voile est elle augmentée ou diminuée ?
    voir en 1) …

  5. Certaines voiles sont lourdes aux commandes. Cet inconvénient est il supprimé ?
    pour les parapentes Cagé ça dépend des ailes. JL Darlet avait cagé une boom (je crois , à vérifier) qui refusait de virer proprement. La U-cross récemment cagé et pas encore optimisé à fait dire à un parapentiste présent " j’ai jamais vu une U-cross tourner comme ça". Il a récemment été cagé deux sprint Xalps qui donnent entièrement satisfaction a leurs propriétaires. Il s’agissait de trouver une aile intermédiaire entre la lagon (aile de début) et la paradigme 3 (aile pointue). Les performances attendues sont apparement au rendez vous. Les pilotes sont enthousiaste.

  6. Certaines voiles sont plus vives (instables) que d’autres. Ce comportement est-il conservé ?
    même réponse que précedemment.

Du point de vue “commercial” la cage est arrivée sur le marché alors que le parapente était déjà plus que bien implanté ( pepsi ne passera jamais devant coca!)
comme le dit FyingBen, il faut accepter, parfois, d’être regardé comme un “original”. On en a pas toujours envie.
L’argument du petit sur-poids est je pense un faux problème (sauf pour le vol-rando) , je suis personnellement prêt à porter plus si les sensations en valent le coup.
Le look ? idem. Sinon nul doute que tout le monde volerait sous la Bionic qui est incontestablement la plus belle des ailes.
Pour les perfs, il existe un vrai gros gap entre la Lagon (aile de début) et la Paradigme 3 (aile pointue) d’où la U-cross et la sprint .
A tel point que JL Daret préconise 30 heures de vol en air calme avant de commencer a aborder les vols plus “sérieux”. Peu de pilotes on accepté de retourner à l’école, ça a
occasionné deux accidents sérieux (si ma mémoire est bonne). Perso, depuis que suis sous cette aile, mon plaisir a été décuplé ( mode pub “on”),
mais je reste très prudent (mode pub “off”).
En soaring c’est une aile très très efficace. En thermique je n’ai pris jusqu’ici que de +2 max avec cette aile, mais ça l’a bien fait.
Je n’ai jamais subit de fermeture massive, ni en Lagon ni en P3, je ne peu donc pas en dire grand-chose.
En frontale “raisonnable” pas de souci ça réouvre très vite, en tiers d’aile fermé pareil.

En résumé, savoir si avec un parapente cagé tu auras de meilleures performances,
je dirais, ça dépend essentiellement de l’aile que tu va cager, certaines se comportent mieux, d’autres moins bien.
Mais il faut aussi prendre en compte que ça se pilote autrement, et qu’il faut accepter de retourner en pente école !!!
Particulièrement si tu attends des performances de ouf, et que donc tu aura cagé un parapente de ouf !!!

Enfin, si les performances ont indéniablement leurs importances, il s’agit du plaisir de piloter.
On peut préférer la glace au chocolat ou celle au café !
Voilà, j’ai répondu, comme un cagiste moyen en activité, il en fallait bien un !
et désolé d’avoir été un peu long sur ce premier post
bon vols à tous
François

:dent: le retour des cageotosaures :trinq:

hormis les aspects purement esthétiques

avec la généralisation des 2 lignes, il me semblerait que la tache de cager une aile puisse devenir bien plus facile. il suffit d’appliquer de thalès pour obtenir une industrialisation du processus de mise en cage :!: non :?:
quels sont les difficultés à encager une aile ?

Re bonjour,

Et salut François…, tu n’est pas le seul cagiste en activité à être intervenu, mais sans doute n’avais-tu pas actualisé ta page, et tu t’es fait piégé par le cache de ton navigateur.
Je rectifie juste une chose dans ce que tu as dit : si tu avais une Sprint entre les lyres par vent faible, tu n’aurais pas l’impression qu’elle gonfle plus difficilement qu’un parapente. C’est tout l’avantage d’avoir une aile récente avec des joncs en bord d’attaque. je t’assure qu’en passant de la Seagull à la Sprint, je suis passé du camion au cabriolé…
Mais on ne va pas ennuyer davantage l’aimable assistance avec nos débats cagisto-cagistes.
De toutes manières, on verra ça dans 15 jours en Lozère, n’est-ce pas?

René

Puisqu’on a de vrais cagistes sous la main, je peux espérer une réponse à la question qui pour l’instant ne me donne pas envie d’essayer la cage.

Peut on réellement voler en “vraies” conditions thermiques sous une voile cagée ?

Pour l’instant j’ai souvent vu des cages voler à Samoens mais jamais en après midi et jamais de manière performante. Cela vient il des pilotes (je ne donne pas de nom ! :wink: ) ou de ce style de machines ?

Le nom du blog cagiste est “Que ce passe t-il quand ça ferme ?”. C’est vraiment la question centrale pour moi et je n’ai rien lu de convainquant.

pour avoir suivi (avec intérêt) le débat lors de la génèse de la question, c’est purement l’illustration des fantasmes. Les deltistes se posent la même question par rapport à nos toumous (alias parapente) … et les plus incrédules des touduristes (deltistes) sont certainement autant dubitatifs quant aux réponses que nous pouvons leur apporter que tu ne l’est par rapport aux réponses des miduristes (ou mimollistes).
encore une fois, la meilleure réponse reste d’aller tester

Salut,

Pour répondre à la question : “Peut-on vraiment voler en conditions thermiques avec une Cage?”, je dirai simplement que je vole dans le sud-est. Depuis longtemps, nous allons régulièrement en Espagne (Piédrahita, Ager,El Yelmo,…), et cet été à Ager avec ma Sprint cagée. Les conditions n’y sont pas réputées faiblardes…
J’ai volé cet été aussi à Val Louron, un jour où ça pétait très fort. Il n’y a pas plus de souci en Cage qu’en Parapente (je ne dirai pas “moins” pour ne pas être accusé de prosélytisme…). Quand on connais le principe de la Cage, on comprend tout de suite qu’elle est faite pour d’adapter à l’aérologie (je peux expliquer ç, mais je ne veux pas non plus vous gonfler).
Depuis que je vole avec cette aile, j’ai “entendu” deux fermetures, je n’en ai vu aucune, ce qui ne veut pas dire que ça ne ferme pas. Si ça ferme, le “réflexe du singe” fait qu’on s’accroche instinctivement à la lyre qui tient et l’aile se ré-ouvre . Je n’ai jamais perdu le cap sur une fermeture.
Pour devancer une question, si ça ne ré-ouvre pas (cravate, on tire la poignée d’oreille pour symétriser la fermeture, et on continue à piloter avec moins de surface, ce qui ne pose aucun problème, mis à part un taux de chute plus important.

René