Au contraire wowo, c’est génial de pouvoir discuter de tout ça, j’adore. Et puis on sait tous très bien qu’en complexifiant un peu on est encore très loin de la réalité.
En montant le tableau, je pensais effectivement que les bulles très inclinées étaient inexploitables. Et bien l’exemple de Patrick avec sa trace en est un contre-exemple flagrant. Grâce à cela, ma représentation du truc a changé. Ma façon de m’accrocher en vol à une ascendance bien inclinée va d’ailleurs évoluer sans doute.
En plus c’est un fil où on n’est pas forcément d’accord, chacun essaie d’exposer son point de vue… et la discussion est loin de déraper à part si un tordu vient semer la zizanie. Donc que cette discussion continue, ça me fait fonctionner quelques neurones un peu rouillés.
Se représenter le truc, le comprendre … bon, c’est bien … mais en réalité, on s’en fout un peu, non ? Tu t’en cales un peu que ce soit incliné comme ça, couché comme-ci, en forme de bulle ou de colonne, ça monte on enroule et puis basta.
Faire la fine bouche quand ça bippe c’est vraiment un luxe pour les grande plumes à +50 de finesse.
Ah ce cher FlyingBen, toujours une humeur d’ours à la sortie de l’hibernation. Et comme il ne faut pas chatouiller un ours dans cet état, tu remarqueras l’effort graphique: un parapente qui n’est pas un rond et une bulle qui n’est pas rectangulaire:
En rouge: trajectoire du sommet de la bulle, en bleu: trajectoire du bas de la bulle, en vert: trajectoire du parapentiste et de sa voile
Le parapente rentre par le somment de la bulle à t=1 et en ressort à t=2.
Avant t=1, il descend sur une pente régulière par rapport au sol. Entre t=1 et t=2, sa pente par rapport à l’air reste la même mais par rapport au sol elle est montante grâce au mouvement de la bulle. A t=2, il ressort de la bulle et reprend la même pente qu’avant d’y rentrer.
Pour la bulle, la pente de montée est régulière. (Euh, autre question qui pourrait faire l’objet d’un autre fil: vu qu’on ajoute une masse à la bulle, ne modifie-t-on pas sa vitesse de montée ?)
Sur le graphique, on voit très bien que la pente de montée entre t=1 et t=2 la pente de montée de la bulle est plus importante que la pente de montée de la voile. CQFD
Pour les puristes, et surtout pour les futurs commentaires de FlingBen, le parapentiste et sa voile sont à considérer comme étant ponctuels. Les échelles sont ici disproportionnées.
Ah, un commentaire décapant de tonton Ben, je m’y attendais un peu.
Oui, tu as raison dans l’absolu, on en a rien à cirer du pourquoi du comment. N’empêche que j’aime bien comprendre les choses.
Par contre ce qui m’intéressait à l’origine de ce fil (et qui m’intéresse toujours !), c’était de pouvoir anticiper où chercher le thermique par rapport à sa source présumée. Donc je ne m’en cale pas complètement du truc incliné comme-ci ou comme ça. Si je peux anticiper, bah c’est mieux de trouver la pompe plutôt que de se vacher par manque de thermique !
La démonstration est intéressante et surtout parlante en plus d’être esthétique, incline maintenant la pente de monté de la bulle en augmentant la vitesse du vent jusqu’à ce que la pente naturelle de descente du parapente ne lui permette plus de faire du gain (même minime) durant son temps de présence dans la bulle et on connaitra la limite théoriquement théorique de l’exploitation théorique de l’ascendance théorique de la dérive théorique d’une bulle thermique théorique.
Et non déplaise à FlyngBen et même si je suis d’accord avec lui que on ne sera probablement pas plus malin face à nos bulles chéries au printemps prochain. Je m’en vais dormir paisiblement en y rêvant, plus efficace que de compter les moutons (les cum. Je voulais dire)
Pour te répondre, il n’y a besoin d’aucun graphique. En mode survie, toute bulle est bonne à prendre, même celle qui est très inclinée et pas très forte: si elle ne permet pas de monter, elle permet de descendre moins vite.
Pour la bulle qui te permet de zéroter, c’est celle qui monte à la même vitesse que ton de chute de descente, d’où l’intérêt d’enrouler doux pour optimiser ton taux de chute de descente: bulle inclinée ou pas, même combat.
Pour la lecture de ce graphique il est important de comprendre qu’il est en fonction du temps (axe des abscisses). L’inclinaison de la bulle n’entre pas en jeu. Et aussi: plus les pentes rouge et bleue sont importantes, plus fort est le thermique. Il est ensuite facile de passer de ce graphique à un autre où l’axe des abscisses est en distance par rapport au point d’origine de la bulle en connaissant la vitesse du vent. Et là on aura le graphique avec prise en compte de l’inclinaison. En fait, cela ne changera pas grand chose pour la représentation.
Allez, tiens je vais exploiter ce graphique un peu plus loin. Pour une même voile mais pour des pilotes de niveaux différents, en air calme, la voile volera de la même manière. En thermique, le meilleur optimisera sa montée. A t=2, il sera plus haut que le pilote de la trace verte… et encore mieux, il profitera plus longtemps de l’ascendance et en sortira à t=3.
En plus de monter plus vite, bien optimiser son taux de chute en thermique permet donc aussi dans certaines situations (bulles) de sortir plus haut… à méditer pour le printemps prochains.
Et accessoirement, le pilote qui est le plus bas est vert ROTFL
En fait mon schéma représentait le deuxième cas, où une fois décrochée la bulle aurait un déplacement horizontal plus important, et se rapproche beaucoup de ton schéma à un détail près.
Je ne considère pas vraiment les bulles comme des sphère mais plus comme un petit morceau de colonne qui se serait détaché. Je pense que pour qu’une bulle soit exploitable, elle doit avoir une hauteur plus importante que sa largeur (comme on peu le voir sur la gauche du tableau de Cortella au début de la vidéo un peu plus haut dans le fil). Sa forme ressemblerait donc plus à un cylindre une ellipsoïde (ce sera plus parlant pour FlyingBen) qu’a une sphère.
Ce que j’ai voulu représenté dans le schéma était la direction du grand axe de l’ellipse, qui serait moins incliné que la trajectoire de la bulle une fois détachée.
Si l’on reprend ton schéma en remplaçant les cercles par des ellipses, les grands axes serait verticaux sur ton schéma, ie que tu considères ici que le sommet de la bulle n’a pas du tout commencé à se décaler lorsque la base se détache du sol…
Après, peut être que je complique la théorie des bulles pour pas grand chose
Rapidement, pour pas trop flooder la discussion originale : le parapente gagne de la vitesse ascendante qu’il vole à l’air ascendant. Si vous êtes au sommet de la grappe, l’air qui vous arrive a été ralenti par tous les gars qui enroulent le même thermique plus bas.
Mais vu le nombre d’ailes qui peuvent enrouler le même thermique en compète, je dirais que la masse d’un pilote+aile est négligeable devant la masse d’air impliqué dans une colonne thermique.
Dans la même discussion, j’avais loupé un message très intéressant d’eddie qui colle bien avec vos histoires de pente de l’ascendance en fonction de sa Vz :
Très intéressant PiRK.
2 conclusions pour le premier des 2 posts:
1- Quand il y a du monde dans le thermique, ça fait diminuer la vitesse de montée du thermique (dans quelle mesure ? Ca reste à donner un ordre de grandeur) donc ça fait aussi varier la pente !
2- Désormais quand un gars arrivera dans mon thermique, je l’accueillerai amicalement en lui criant "Casse-toi de là, tu vas faire ralentir mon thermique ROTFL
Pour le deuxième:
Ouarf, pas pensé à ça. Dans la discussion, pour simplifier, j’avais pris une bulle comme une montgolfière. Il faudrait donc plutôt voir ça comme plusieurs montgolfières imbriquées les unes dans les autres. Du coup, d’autres questions surgissent: et si les vitesses de montée dans la bulle sont vraiment différentes, cela ne favorise-t-il pas la segmentation de la bulle puisque les pentes de montée sont différentes à l’intérieur ?