La mésaventure est arrivée à un parapentiste âgé de 79 ans

Tiens j’ai envie d’apporter ma petite pierre à l’édifice

Je trouve stérile les débats qui opposent 2 techniques (PTS / PTU, face voile / dos voile, etc).

Il me semble que la plus grande qualité est de pouvoir s’adapter (aux conditions, au site, à l’évolution de quelque chose - fréquentation, vent, etc) et que dans cette perspective il faut s’efforcer de progresser sur toutes les techniques disponibles.

Ok en école on commence peut être en initiation à travailler une technique plus rapidement assimilable / universelle… mais ça ne veut pas dire qu’on doit rester là dessus toute sa vie de pilote !

ben :+1: , je vole regulierement sur un site ou je defie de faire une PTU, arbre d’un cote, riviere de l’autre, une bande de quelques metre pour poser…a mon avis, la PTU dans ce cas de figure :affraid:

J’apporte également ma petite pierre à l’édifice. En école, en stage init et perf on apprend certaines bases (comme au permis de conduire), et puis on va voler de ses propres ailes et on reprend des mauvaises habitudes. Des piqûres de rappels (surtout pour un adepte de l’adaptation et de l’improvisation comme moi) ne sont pas inutiles parfois…
Et un bon pilote doit pouvoir se poser sur une cible de 100m2 en cross (voire moins…) bordée d’obstacles divers (lignes téléphoniques voire électriques, arbres, rivières, rochers…) avec des S, des oreilles etc…, comme pouvoir faire une belle approche en PTU comme sur Doussard avec une belle finale car on n’est pas seul au monde et qu’il faut de la rigueur pour ne gêner personne.
Il n’y a à mon sens qu’une base solide à affiner par des expériences personnelles qu’aucun moniteur ne vous enseignera car ce n’est pas son but : poser après deux virages en S ou après un 180 à moins de 10 m sol…(comme cela a été le cas rencontré pour vachage. Si on peut faire les deux c’est le pied.
Quant aux décos face voile et dos voile, pareil, faut savoir s’adapter aux conditions de vent, de pente et au déco lui-même (obstacles etc…). Faire les deux eut-être un plus. Faire du face voile avec un terrain peu pentu et pas de vent… Honnêtement je préfère le dos voile. Dans d’autres circonstances, le face voile s’imposera. Bref comme dit Cyrille, s’adapter sans préjugé et ne pas rester enfermé dans une pratique ou une autre.
Sinon pour revenir à l’article, chapeau à ce monsieur qui à 79 ans n’est pas dans une maison de retraite (et bon rétablissement à lui !). J’espère que je ferai encore du parapente à son âge !

+1 Cyrille ! Toujours ces mêmes débats face voile / dos voile, PTS / PTU, avec les mêmes justifications, les mêmes contre exemple…

C’est d’un lourdingue…

Apprenez un peu à juger par vous même ce qui est bon dans le cas qui se présente.

Une PTU à Saint Nazaire les Eymes le soir quand la brise est descendante, c’est 9 fois sur 10 un hors terrain… Pilotes trop courts (encore vu y’a 3 jours), car piégé par la brise et surtout la pente. Alors qu’en PTS, je me pose pile poil au milieu du terrain…

Il me semble bien que sur ce fil tout le monde est globalement d’accord pour dire que c’est selon le déco/atterro qu’on choisit sa façon de décoller/poser, non ?!

ça, faudra me l’expliquer : c’est simplement une PTU mal maitrisée mais pas de contre indication à la PTU même en brise descendante à St Naz !

en ce qui me concerne, oui

Marrant ça, c’est justement dans une configuration de ce genre que j’aurai fais une PTU.
Genre perte d’altitude devant et au vent, pis vent arrière sur la rivière et alignement sur la bande posable quand il faut non ? ( A moins que celle-ci soit perpendiculaire au vent, là c’est sur ça complique le schmilblick … )

Mais je suis bien d’accord qu’il faille s’adapter à la topographie et l’aérologie du terrain.

Heuuu il t’as pas dis que ça n’existait pas …

Mais ce genre de “ratés” en école de mettent pas la vie de l’élève en danger de mort …

Par contre, j’aurai été d’accord avec toi si elles n’expliquaient pas à leurs élèves qu’il faut toujours checker la météo avant de voler, que le vent monte le long d’une pente aussi bien en haut qu’en bas de celle-ci et que si on met un parapente dedans, bah c’est rigolo ça, il monte aussi …
La base quoi.

Bons vols !

:+1:

Oui oui tout à fait juste. Mais justement je trouve que dans les situations pièges (pente, brise forte…) la pts évite de se faire d’avoir et d’être trop court ou trop long.
Ce que j’ai constaté l’autre jour en tout cas pour plusieurs pilotes

Si on impose la PTU sur de nombreux sites fréquentés, ce n’est pas pour des raisons techniques, mais dans un soucis de sécurité. Imaginez 4 ou 5 pilotes de niveaux variés faisant des S dans la même zone, c’est la collision assurée.

L’approche en S reste à mon avis celle qui est le plus efficace quand on a un doute sur l’aérologie ou sur la topographie du terrain, mais dès que l’on est plus de deux en approche la PTU permet d’éviter les trajectoires convergentes.

L’approche et l’atterro de Saint Naz, telle que préconisée par le CHVD, club gestionnaire du site.

http://www.chvd.org/spip.php?article175

http://www.chvd.org/IMG/pdf/SaintNazaire.pdf

Bonsoir,
Je connais très bien le parapentiste de 79 ans.
Il est sorti très vite de l’hôpital…presque rien à l’oeil !
Dès le lendemain il volait grâce au prêt d’un voile par une école locale.
C’est un ancien parachutiste de bon niveau à l’armée.
Il reste parfois un peu téméraire :bang:
Les arbres à l’attero sont un peu génants cependant.

Au fait, j’ai appris avec Patrick, il y a bien longtemps 1997/98 ! :vol:
Je sais faire le face voile et le dos voile suivant les circonstances.

Jc

karma+

Après je ne dis pas qu’il faut interdire les virages en finale, juste que ça ne coûte rien de tenter une PTU à tous les coups pour s’entrainer à la faire le jour où on en aura besoin, quitte à se rabattre sur la PTS en étape de base si on est trop long.

Les fois où j’ai le plus merdé mes PTU, c’est pas en étant trop long, c’est en démarrant la branche vent arrière trop tard/bas.
Et là, c’est souvent moins facile à rattraper et je me suis parfois retrouvé à faire un demi-tour un peu trop engagé un peu trop près du sol (j’ai un accroc au cul de la sellette qui vient exactement d’un loupé de ce genre).

Du coup, j’ai conclu qu’à tout prendre, si je doute de mes repères, il vaut mieux démarrer l’opération trop haut que trop bas, et quand je n’arrive pas à manger mon altitude en élargissant la VAR/étape de base, je me retrouve assez souvent à faire un ou deux S en fond de terrain, ce qui d’un certain point de vue n’est pas une PTU “académique”.

Pareil. Et pour modérer un peu mon orthodoxie, je précise que je fais pas systématiquement de PTU par vent fort, surtout pas s’il y a des obstacles en fond de terrain derrière lesquels je peux me retrouver si je tourne trop tard. Dans ce cas ça peut être mieux de ne pas tourner le dos au terrain. Par vent fort c’est beaucoup plus facile de faire des S/8 bien stationnaires sans manger trop de largeur du terrain, alors que par vent faible je me suis parfois retrouvé à ne pas pouvoir fermer mes virages en faisant des S et du coup j’ai fini trop long.

La PTU c’est la référence en matière d’aéronautique. Elle a donc ses adeptes inconditionnels. Le Parapente n’a pas de moteur pour remettre un coup de gaz si “trop court”, ni d’aérofreins pour casser la finesse si “trop long”. Il faut donc bien anticiper, connaitre exactement le sens du vent en approche et bien évaluer le gradient.
En cas de mauvaise analyse de ces éléments les conséquenses peuvent être désagréables et incitent souvent (parfois) à un 180° “trop appuyé”, “forcé”, qui peut conduire à un décrochage désastreux :vrac: . En ce qui me concerne, même pour me poser sur une petite surface (vachage), c’est un U assez haut (si j’ai le temps), pour évaluer, puis des S où des 8 en finale. Moins académique, certes, mais plus rassurant.

Tout à fait d’accord avec cela, si le vent est connue et bien apprécier, c’est facile de faire une PTU, sinon, des 8 en bout de terrain et une belle approche du poins choisi ! Depuis que je fais cela, plus de problème de précision, je touche quasi tout le temps sur mon point choisi.

Jean-Nono