La perception des risques. Cas concret.

ma hantise… du coup je vole principalement en montagne…

Chamonix, c’est pas la montagne ? :mrgreen:

Faut croire que non, ça fait 3 jours qu’ils essaient de faire une compète de grimpe, les pauvres en sont rendus à faire des voies accrochées à des échafaudages

Salut

Tu présente là le profils type de l’accidenté, issu des statistiques FFVL.

C’est de la manipulation, tu n’as rien à nous apprendre !! Propose nous des solutions. Nous connaissons la problématique.

Jc

Moi j’ai voté oui sans hésiter : il a oublié le secours dans le coffre il pourra pas etre dans le cas du mec qui fait secours :rando:

Tu as bien raison. Pour ce qui est des solutions, j’ai une petite idée : avoir 2 voiles ; une pour quand c’est zen et une pour quand ça tabasse. Si t’as une B- tu peux te prendre des patates sans cravater au printemps et en été , et si t’as une voile perf’ tu peux continuer à jouer en automne quand c’est plus calme. C’est cher mais moins qu’un tour à l’hosto, et faut pas non plus se coller dans du foehn en croyant que ca allait être cool. Pour l’instant perso, je me contente de rêver de voiles perf’ quand c’est calme, et je me félicite de ma sagesse quand je fais des bêtises (je me comprend…)

Faire confiance au matériel pour se sortir de la mairde, c’est la porte ouverte à tous les problèmes !

Au début, j’avais une Epsilon 3, c’était cool, je pouvais envoyer n’importe quoi n’importe comment, dès que ça allait trop loin, hop, position fœtale bras hauts, et la voile s’en sortait toute seule !
Assez vite, j’ai pris une FS2 (très clairement au dessus de mon niveau de l’époque), c’était mieux : quand je faisais des bêtises, la voile me signifiait clairement qu’il valait mieux éviter de se retrouver dans cette situation, j’ai appris à anticiper les problèmes et à ne pas me dire que le matériel va me sortir de la panade !
Grace à ça, je vole sereinement sous à peu près n’importe quelle voile, et je sais qu’il y a une certaine marge entre les conditions où je vais passer un mauvais moment, et les conditions où je vais être débordé !

je suppose que les solutions à proposer peuvent/doivent dépendre des résultats du sondage.
pour l’infime pourcentage qui a répondu oui … je suis à l’abri … est-il nécessaire de faire un effort additionnel d’information qui va probablement se révéler couteux, inneficace, alors qu’il s’agit plutôt de comprendre pourquoi les 90%+ qui ont répondu non (et donc ont conscience du risque) peuvent, pour certains d’entre eux, entrer un jour dans les statistiques d’accidents. A mon avis, au delà de la technique et des connaissance météo/aérologie c’est plus au niveau comportemental qu’il faudrait creuser la problématique.

A un moment je me demandais si il ne serait pas possible, pour les pilotes accidentés de mener une enquête sur les incidents “avant” l’accident, du genre combien d’arbrissages avant ? combien de hors terrains avant ? combien de fermetures avant ? combien de secours avant ? et bien sûr quand ? est-ce que c’est récent, fréquent ? est ce que c’était au tout début, et depuis RAS ? tout ceci permettant ainsi d’établir une grille statistique à laquelle éventuellement se référer pour “objectivement” se dire ouais, là j’ai vraiment trop grillé de jokers, faut que j’arrête de déconner …

[quote=“PomCanard,post:28,topic:67243”]
Peut être parce que c’est facile d’identifier le risque dans un “cas concret” quand on n’est pas concerné ?

Si je réfléchis au profil du pilote décrit ici, je vois quelqu’un qui ne m’inspire pas vraiment confiance :
il vole depuis longtemps et régulièrement, il a de l’ambition en cross (cocon, voile “sport”), mais il a peur des réactions de sa voile (voile B, bas de fourchette, 2 SIV).

Peut être que ce n’est pas du tout le profil réel du pilote, mais en partant d’une description d’une dizaine de ligne sur un forum, voilà l’image que je m’en fais !

Il n’y aura aucune solution à proposer. Pas la peine d’échafauder des théories de manipulation non plus. C’est un fil pour savoir, pour comprendre.

Alors là ce que je vois c’est que je suis quasiment le seul inconscient “naturel” dans un océan de personnes éveillées. Au passage, merci au second dormeur qui a voté “oui” avec moi… au moins je ne suis pas seul.
Moi si on me dit qu’un gars sous B Sport légère, en bas de fourchette, ayant fait un SIV récemment avec, fait cravate/twist/autorot’/secours avec, mon premier mouvement c’est d’être totalement ébahi ! Cet ébahissement montre bien qu’inconsciemment je pense qu’une telle configuration protège en théorie de ce genre de séquence.

ah mais, il y a vraiment deux personne qui repondent oui sans blaguer (j’ai dit avoir repondu oui en faisant une pirouette mais c’etait bien sur une blague…) ?

Ce qui me parait aberrant c’est de pouvoir vraiment le penser… encore tu dirais : le pilote avec son aile adapté, en forme, a une gestuelle adaptée, est-ce qu’il peut prendre l’aile sur la tronche au point de faire secours ? Deja ca serait plus… parlant. Là le point important est que tu parles de matos mais pas de pilotage/pilote… donc quelque soit le matos : NON.

La vraie question peut etre, est plutot : si j’ai du matos adapté, avec un mental adapté aux conditions du jour et des conditions adaptées au mental/matos du jour, est-ce que ca peut faire de la mierda ? Et là,on peut peut etre argumenter. Pour moi : OUI parceque à part tooooot le matin ou tarrrd le soir (engros quand ca porte plus) on peut toujours avoir des surprises aerologiques. Comme tu precisais bien en pleine journée, je pense qu’on ne peut en effet pas repondre oui… En pleine journée meme le meilleur des pilotes, meme le plus vieux des vieux de la vieille sur son site fetiche, peuvent avoir des surprises. Petites, ok, en general, mais surprises. Et là peuvent arriver des incidents de vol. On commence à avoir beaucoup de “si” mais rappelons nous qu’il suffit d’une seule fois avec quelques “si” alignés pour finir eclaté en parapente… il faut eliminer tous les “si”, meme “si” ca fait qu’on vole moins souvent !

Ce que j’essayais de te dire dans mon premier message, c’est que tu aurais formulé différemment en remplaçant le “me protège” par limite au maximum ou un truc dans le genre, tu aurais eu beaucoup plus d’inconscient naturel et tu te serais senti moins seul. :bisous:

[quote] Perso je remplis tous les critères tels âge, expérience, niveau/brevet, catégorie de voile
[/quote]
Non, ton profil ne correspond aux stats que pour les morts. Mais si tu te donnes une chance de survie tu ne rentres plus dans les clous :x Le profil type de l’accident toutes gravités confondues c’est : homme 45 ans volant 80h avec brevet C + de 5 ans de pratique sous une aile A ou B sur site connu.
http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/intervention%20gestion%20des%20risques%20RASMO%202017_0.pdf

C’est quand même compliqué à donner un sens logique aux statistiques :grrr: c’est pas les mêmes qui ont des accidents que ceux qui se tuent :clown:

Il y a 2 sortes d’accidents:
1/ Celui où le pilote se prend pour mutant prêt à défier toutes les règles de la physique en pensant qu’il ne lui arrivera rien ce coup-là et … paf le mutant. De ceux là il doit bien y en avoir mais amha pas tant que ça.
2/ Celui à qui malgré le fait qu’il ait tout mis en oeuvre pour garantir sa sécurité finit qd même accidenté parce qu’il faut être un mutant pour tout prévoir. Je pense que ceux là constituent la majorité.

Mais il y a une règle commune : l’accident arrive toujours par où on ne l’attend pas. On n’est jamais à l’abri de rien, même pas de ce qu’on connaît. Pour preuve les accidents arrivent en très grande majorité sur site connu.

Et il y a une autre règle : on peut très bien ne correspondre à aucune des règles communes, à aucunes classifications statistiques ni aucun parcours défini comme le plus sécuritaire et vivre pleinement sa passion sans se tuer obligatoirement.
Elle est pas chouette la vie ?

Oui, je suis d’accord. Mais là ça n’aurait plus rien voulu dire. On introduit alors trop de subtilités et de nuances et on ne fait plus appel à nos orientations profondes. D’ailleurs, je ne sais pas s’il est possible dans la forme “sondage de forum”, de se laisser aller à jouer le jeu, à répondre sur son impulsion/impulsivité.
Car lorsque je décris le truc en face à face à d’autres parapentistes (échantillon faible pour le moment), la première réaction c’est plutôt l’incrédulité (à l’inverse donc de ce sondage), du genre “Bâh ! Non ? On peut pas en arriver à ça comme ça…”

Alors, effet forum ? A cause de la forme écrite ? Ou bien le forum sélectionne un public particulièrement intellectuel et informé ? Ceux qui répondent sont les plus conscientisés ? Seuls ceux qui sont sûrs de leur coup répondent au sondage ?
Ou alors simplement les pilotes ont en forte majorité une perception particulièrement claire et avancée des risques de leur pratique ?

Les statistiques de la FFVL sont des données brutes. Extrapoler une conclusion de type on se tue davantage ou on a davantage d’accidents avec EN A ou B que C ou D est une erreur classique d’interprétation. Quant au profil type de l’accidenté, IDEM. Interprétation de bas étage. Désolé, mais c’est comme ça. Nombre de paramètres ne sont pas pris en compte comme le rapport au nombre d’ailes A, B, C ou D présentes dans les airs.

Avant on critiquait le manque de communication de la fédé en disant que comme on avait pas de données chiffrées on ne pouvait tirer aucune conclusion. Maintenant qu’ils communiquent les chiffres, on s’aperçoit qu’on ne peut en tirer aucunes conclusion parce qu’il manque des chiffres aux chiffres :smiley:
Tu m’étonnes qu’ils tournent en rond et peinent à proposer des solutions.

ils enroulent ! ca doit donc monter ?

Je dirais surtout que ces chiffres ne sont pas pondérés ni correctement corrélés. Dommage, l’intention de transparence est louable.

C’est pourtant arrivé le WE dernier (si mes souvenirs sont bons) en compet, avec une B light !
Le gars rentre tout juste dans la description que tu donnes.

Si lui qui a passé les divers filtres n’est pas à l’abri (bien que je ne connaisse pas son parcours exact), qui l’est ?
tes certitudes m’étonnes un peu.

A+
L

Moi je trouve que la question ressemble beaucoup à une question du qcm de brevet de pilote et on m’a appris à repondre “non” à ce genre de question!