Combien d’excellents cyclistes ont appris à changer de vitesse sans devoir se tartiner les rapports de démultiplication et équations de puissance/travail/forces?
Idem pour la conduite automobile, les auto-écoles ne vous imposent pas de savoir comprendre une courbe de réglage de carburation ou injection.
On commence par des “recettes de cuisine” et points de repère simples/simplistes (pour aller vite tu fais ça, pour aller fort tu fais ça), on pratique et on développe un ressenti qui ne fait pas appel à l’intellectualisation de la physique sous-jacente.
Le parallèle a ses limites, bien sûr (en particulier sur les conséquences d’une erreur vers les extrêmes de la polaire), mais bon… je dis stop! à l’ésotérisme élitiste.
[note: je suis moi-même de formation scientifique, je comprends les polaires, limite ça m’amuse, mais dans les faits ça ne me sert à rien pour piloter]
Tout à fait d’accord avec Hub
Moi aussi j’aime bien la méca-vol, mais ça sert pas à bien voler (sinon je serais bon)
Par contre pas savoir lire (je dis pas comprendre la physique!) un graphe Vz/Vx serait inquiétant: lacunes de notre système d’enseignement ?
Tu touches du doigt quelque chose de primordial. Toi, ça ne te sert à rien. D’autres ne comprendront rien à ce qu’ils font tant qu’ils n’auront pas assimilé une polaire…
Chacun favorise son propre canal de compréhension (kinesthésique, visuel, intellectuel…), et essayer d’enseigner à un kinesthésique par un canal intellectuel, c’est s’exposer à l’échec, voire au rejet.
entre autres choses, j’ai été prof de math/physique pour des CAP. J’en avais certains qui avaient du mal avec les opérations. Les équations à une inconnue c’était juste impossible … pour autant, quand on leur posait un problème, ils savaient le résoudre (mais incapable d’appliquer les méthodes demandées par l’éducation nationale ni même d’expliquer comment ils arrivaient au résultat).
Dans le cas présent quels sont les objectifs ? Pour moi lire une polaire de vitesse n’en est clairement pas un, c’est juste un moyen. Je vois deux objectifs pour ladyfox
1/ définir un vocabulaire commun de façon à pouvoir parler avec les autres (décrochage, finesse…)
2/ lui permettre de (se) poser les bonnes questions (vais-je atteindre l’atterro ? est-ce que je risque une frontale ? comment piloter mon entrée en thermique ? …)
3/ lui donner les connaissances de base des phénomènes (et non pas des équations) qui lui permettront de trouver les (ses) bonnes réponses (je vais accélérer en anticipant le risque de xxx …)
En plus ce n’est peut-être même pas vrai. Peut-être que tu utilises, dans ton pilotage, des réflexions menées en théorie dans le chapitre de la polaire … donc indirectement tu utilises la polaire même si tu ne la visualises pas.
(un peu comme la prose de monsieur Jourdain)
@ Hub et Papyon, vous dites que la polaire des vitesse ne vous sert à rien PARCE QUE elle ne vous intéresse pas bien que vous en comprenez le “fonctionnement”. Ppur autant et ne vous en déplaise, dans la mesure ou vous volez un tant soi peu en vous déplaçant, vous utilisez le principe de la polaire des vitesses pour optimiser vos cheminements/transition (sinon Ok ça peut le faire aussi mais c’est… dommage)
Ici le pilote demande à comprendre la polaire des vitesse et c’est tout à son honneur car cela démontre son intérêt pour la chose théorique qui me semble quoique l’on veut en penser, un élément essentiel à intégrer si on ambitionne devenir un pilote complet. Le hic est qu’il lui manque visiblement des éléments de connaissance préalable pour pouvoir “imager” fonctionnement et usage de cette polaire des vitesses.
On peut effectivement apprendre l’alphabet sans forcément tenir compte de l’ordre normalisé des lettres mais pour apprendre à lire en associant ces lettres il faut néanmoins toutes les connaître et même si des méthodes d’apprentissage de la lecture autres existent. Perso il me semble que tôt ou tard, si quelques lettres des 26 manquent à nos connaissances. On risque de tomber sur un mot que l’on ne saura pas lire/interpréter et du coup une phrase qui perd son sens et à l’arrivée possiblement une information plus ou moins importante qui risque de faire défaut le cas échéant.
De ce fait, mon conseil de mon 1er post à ce pilote est de reprendre un peu plus au début les notions théoriques au travers de diverses lecture et aussi de se faire aider. Là il cherche cette aide sur le fofo et cela ne me semble pas la méthode la plus efficace car il manque le feed-back immédiat entre apprenant et sachant qui seul permet à ce dernier d’adapter efficacement son discours au fonctionnement intellectuel du 1er.
C’est pourquoi la question de “ou se trouve t-il” pour envisager trouver à se rapprocher de sachants qui pourront sans doute lui aider efficacement si la lecture seule des ouvrages dédiés ne fonctionne pas.
Perso j’ai bien compris les régimes de vols (enfin il me semble) et je pense bien avoir compris la courbe de la polaire, mais je ne vois toujours pas l’intérêt de cette fameuse courbe. Ca me donne l’impression de vouloir expliquer quelque chose de simple avec un outil compliqué. Pour reprendre l’excellent travail de Laurent - parapente 360 - , je trouve que le tableau qui est juste en dessous de la polaire est beaucoup plus simple, ou du moins concret. Quelles sont les infos qu’on trouve sur la polaire et pas dans ce tableau? Et d’abord pourquoi on appelle ça une polaire? (hou, je sens qu’on va me renvoyer à l’école moi aussi )
Si tu voles avec un vent de côté, tu avances pas mais tu descends à la même vitesse.
J’avoue que je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Pour ne pas avancer (/sol) il faut avoir en face un vent dont la vitesse est égale ou supérieure à sa propre vitesse/air.
Si les deux vitesses sont égales, on fait du stationnaire/sol et on n’avance donc plus !
Si la vitesse du vent de face est supérieure à la sienne, on recule et c’est une situation vraiment délicate à gérer !
Mais si le vent est de côté, on continue évidemment à avancer, contrairement à ce que tu écris ! :grat:
Simplement par rapport à la direction que tu souhaitais prendre (pour rejoindre un atterro par exemple), le fait qu’il y ait un vent de côté va décaler ta trajectoire (vers la droite si le vent vient de ta gauche) et tu risques de ne pas atteindre l’objectif visé.
Pour le rejoindre il faut faire pivoter ta voile en direction d’un point situé “au vent” de ton objectif (donc vers la gauche) et visualiser ton point d’aboutissement (l’atterro visé).
Tu vas alors progresser “en crabe” vers ton atterro que tu pourras ainsi rejoindre.
Pourquoi avoir écrit “avec un vent de côté tu n’avances pas” ? :grat:
Dans ta progression en es-tu arrivé au stade où tu voles seul (non encadré) ?
Si oui, te sens-tu vraiment “autonome” ?
Dans ton profil tu indiques “70 vols”.
J’imagine qu’il ne s’agit pas de 70 vols encadrés (?).
Ca fait un joli sujet d’article… Les régimes de vols et la polaire des vitesses sans chiffres ni schémas (autre que des petits dessins de parapentes)
:grat: vais me pencher là-dessus…
A propos de polaire j’avais écrit il y a un bon moment un petit fichier Excel permettant d’afficher la polaire d’une voile (cf. fichier joint à ce message).
Remarques :
on saisit les valeurs des taux de chute (en m/s) et les vitesses sur trajectoire (en km/h) dans l’onglet “Finesse” ;
on obtient le dessin de la polaire correspondant dans l’onglet “Polaire” ;
l’onglet “Hauteur” permet de connaître la différence de hauteur à l’issue d’une transition entre deux voiles de finesses différentes ;
l’onglet “Equi” est une simple table d’équivalence entre les m/s et les km/h.
Toutes les valeurs que l’on peut saisir se trouvent dans les cases colorées en jaune.
Ne pas saisir dans les autres cellules ; elle contiennent des formules et je n’ai pas “protégé” les feuilles en saisie.
Cette polaire correspond à la polaire propre de la voile (donc en air parfaitement calme).
Je n’ai pas prévu de montrer comment elle se décale en cas de vent de face, arrière, montant (ascendance) ou descendant (descendance).
J’aurais pu le faire…
Les valeurs de la feuille “Finesse” correspondent aux valeurs indiquées dans un essai de voile (je ne sais plus laquelle), mais on peut bien sûr les changer !
La polaire d’une voile sert a savoir a quel régime de vol faut se mettre pour avoir le meilleur rendement en fonction de ce qu’on veut faire et des conditions rencontrees. En gros :mdr:
Concrètement je n’en fais pas grand-chose bien sûr !
Mais savoir que toutes les voiles ont une polaire qui ressemble à ça permet de comprendre les différents régimes de vol d’une voile et quand il est nécessaire ou utile d’accélérer ou de ralentir par exemple et pourquoi.
bizarre: personne n’a relevé cette bizarrerie l’altimètre ne donne pas la vitesse air (sauf modèle à préciser !) En plus l’erreur énorme serait de vouloir commencer à piloter en regardant un écran
En gros on vole presque bras haut (très peu de frein, juste pour sentir la tension) et donc on risque peu le décro, hors situation aero violente
tu peux freiner un peu quand ça porte très peu pour réduire ta vitesse de chute (soaring dans la pétole) et bien sur utiliser les freins sur de très courts temps pour remettre l’aile en tension et éviter la fermeture
je n’utilise la très basse vitesse que pour la repose au déco (mais tu n’en es pas encore là je crois)
je pense que ce ba-ba est essentiel, mais c’est sur qu’un moniteur en direct te dira beaucoup plus
@wowo. pas trop d’accord sur l’utilité de la polaire pour optimiser les transitions (il faudrait voler aux instruments et connaitre la vraie polaire de son aile; qui la connait précisément ? )
Bah… il me semble que tout pilote aura vu cette “anomalie” de langage qui met sans doute le doigt sur le souci 1er de notre ami, son inexpérience encore flagrante. Ce pourquoi mes appels à lui de reprendre son apprentissage depuis les débuts et de façon ordonné, histoire de ne pas sauter les marches sur lesquelles il risque fe finir par trébucher.
Après la polaire de son aile, si on se donne la peine de la déterminer et de la tracer, donne un éclairage très intéressant sur ses “vraies” performances mais aussi sur peut-être de fausses idées que l’on a à propos de son propre pilotage.
Connaître la “forme” de la courbe de polaire de son aile et vouloir s’en servir pour optimiser son vol n’oblige en rien de voler pour autant aux instruments quoique… si on voit les ordinateurs de bord que nombre d’entre nous emporte, il est quand même dommage alors de ne pas en exploiter les capacites d’informations. C’est de la performance gagnée plutôt facilement sans risques ajoutés et de façon moins cher que d’acheter la dernière voile à la mode sous prétexte qu’elle a un pouillieme de performance en plus. À quoi sert ce pet de perf en plus si c’est pour de toute façon ne pas l’utiliser faute d’un pilotage optimisé ? Et là je ne parle pas de faire du Mac Cready dur type vol à voile, non juste s’en inspirer pour voler avec plus de compréhension de nos machines.
Mais comme dit, même sans utiliser d’instruments de vol ni connaître la courbe spécifique polaire des vitesse de sa voile perso. Avoir bien intégré le principe même de la polaire de vitesse aide à mieux appréhender le vol et son optimisation par l’usage du bon régime de vol adapté à la situation du moment.
Des liens vers des fils de discussion à propos et aussi pour imager les différences que l’on peut trouver entre différentes ailes (nota : ne pas zapper tous les commentaires à propos de la difficulté de faire des mesures précise voire l’effet d’auto-persuasion optimiste qui conditionne les relevés) Lire l’ensemble des fils voire les liens qui s’y trouve et non pas seulement un post ici ou là, me semble utile pour en tirer les éléments les plus intéressants.
@ choucas : pas compris ton “ben si” - tu fais piloter tes élèves initiation en suivant des données écran? (si c’est la cas on a vraiment changé de siècle :clown: fallait me dire ) @wowo : bien d’accord que la “forme” de la polaire est utile (et assimilée par (presque :grat: ) tous les volants expérimentés)
Si tu dis à un élève que c’est à un certain angle qu’on décroche et pas à une certaine vitesse… Plus besoin de regarder d’écran ( :clown: Fallait traduire ? A mon époque les gens comprenaient)