L’avantage d’être propriétaire, malgré les charges foncières et autres, c’est qu’on ne paye pas de loyer.
L’inconvénient c’est qu’on est coincé dans un endroit pas forcément glop, par exemple une banlieue parisienne bien pourave, et que revendre un bien immobilier n’a rien de simple.
L’avantage d’être locataire c’est qu’on peut décaniller pour transporter ses pénates ailleurs, par exemple du côté de Planfait. L’inconvénient c’est qu’il faut avoir les moyens de payer un loyer, ce qui n’a rien d’évident avec une petite retraite.
Proudhon stigmatisait dans sa formule les propriétaires rapaces qui exploitaient la misère des ouvriers dans des conditions de travail épouvantables, et qui se gobergeaient de loyers indécents en échange du droit de loger dans des taudis insalubres.
Ces propriétaires-là volaient la vie des pauvres gens qu’ils exploitaient.
Ne nous leurrons pas, l’époque de Zola n’est pas si loin et il y a toujours des exploiteurs infâmes qui font trimer des pauvres gens pour des salaires de famine, avec de conditions de travail dignes des romans de Zola. Il faut lire “le quai de Ouistreham” de Florence Aubenas, et “Tête de Turc” de Gunther Wallraff.
On a la rage de Proudhon et de Che Guevara quand on referme ces bouquins, on a envie de pendre les voleurs d’existence, marchands de sommeil, affameurs et autres hyènes qui s’enrichissent aux dépens de la santé des gens, qui les saignent et les tuent à petit feu.
On n’est pas encore à l’esclavage pratiqué par les nazis dans les camps de concentration mais le principe est le même. Dans les mêmes circonstances, les gens que je viens d’évoquer commettraient tranquillement les mêmes crimes pour se remplir les poches.
Il n’y a plus de Gauche dans notre pays, du moins s’il y a toujours des gens de gauche il n’y a plus de structures politiques pour nous relayer et empêcher les exploiteurs (tous de droite) de faire toutes leurs saloperies.
Et puis les Français ont été anesthésiés par la société de consommation, ce que Mao appelait “l’économisme”, chacun se cramponne à sa petite parcelle de propriété comme un morpion à son poil et plus personne n’envisage de s’unir avec les autres pour faire progresser la société dans un sens plus juste et plus social.
J’en veux énormément aux partis qui se disaient “de gauche” et qui se sont dilués dans le capitalisme sauvage et régressif que nous connaissons depuis des années, ce qui montre que ces gens-là n’étaient que des opportunistes, à la manière de Mitterrand… qui était un homme de droite et qui fit une OPA (ou plutôt un hold up) sur les petits mouvements de gauche pour se construire un parti en forme de marchepied pour monter à l’Elysée.
Les ploutocrates on un immense boulevard devant eux, avec un balayeur efficace nommé Macron.
J’ai la gerbe mais si ma fille va aller mettre un bulletin blanc, moi je resterai dans mon trou. J’ai assez levé le poing en chantant l’Internationale, les héros sont fatigués.
Le slogan “élections-piège à cons” n’a pas pris une ride après un demi-siècle.




c’est un des calculs que j’ai fait pour ma part, mais ça sous-entend qu’on a la somme déjà dispo.