La réserve naturelle nationale des hauts plateaux du vercors...!

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Pour en revenir aux Vautours, c’est une espèce qui n’est pas très naturelle. Elle a largement été introduite et nourrie par les sapiens. A tel point que dans certains coins, ils n’ont plus rien à bouffer et que leurs mœurs de nécrophages évolue vers des attaques de proies vivantes.

On ne tardera pas à les taxer de nuisibles après les avoir protégé… l’ingérence de l’humain dans le milieu naturel aura encore été magnifique !

Concernant les attaques sur proie vivante je ne sais pas.
Néanmoins le fait est que chez nous ils nourrissent les vautours, et ils les nourriront toujours.
Alors les questions qui se posent finalement sont :

  • Les animaux dépendants de l’homme pour leur nourriture ne s’apparentent ils pas plutôt à des animaux d’élevage ?
  • Comment est il possible d’envisager une introduction en milieu sauvage pour une espèce dont on sait d’avance qu’elle dépendra de l’humain ?

A Chamaloc, sous le col de Rousset, lorsqu’on arrive de Die en voiture on voit que toute la colonie de vautour se cantonne au mangeoires qui sont en bas. Il y en a plein dans les arbres alentours et tjs une nuée au dessus du snack.
C’est ça l’introduction ?

[quote]Concernant les attaques sur proie vivante je ne sais pas.
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Chez nous il n’y a aucun doute, ça a été constaté à plusieurs reprises, des attaques de vautours sur une vache qui vient de vêler, les vautours commencent par le placenta puis s’attaquent au veau qui n’est pas mort né mais bien vivant. Un de mes voisins a même filmé les dégâts avant d’achever le veau histoire de pouvoir montrer aux grands naturaliste du PN la réalité des attaques… Parce que bien sûr le dogme c’est que les vautours sont exclusivement charognards!
Question nourrissage il faut savoir que des places ont été crées en Aragon pour donner aux vautours les cochons crevés, y a même des cabanes pour les observer à proximité! Pas étonnant qu’il y en ait en pagaille!
Lors d’un secours sur 2 gars qui venaient juste de se tuer à l’Ossau l’hélico du PG ne pouvait pas s’approcher à cause du risque de se prendre un vautour, soit disant que le résultat n’était pas très beau à voir…

Chez nous il n’y a aucun doute, ça a été constaté à plusieurs reprises, des attaques de vautours sur une vache qui vient de vêler, les vautours commencent par le placenta puis s’attaquent au veau qui n’est pas mort né mais bien vivant. Un de mes voisins a même filmé les dégâts avant d’achever le veau histoire de pouvoir montrer aux grands naturaliste du PN la réalité des attaques… Parce que bien sûr le dogme c’est que les vautours sont exclusivement charognards !
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Je confirme : bien que les vautours soient en général des charognards qui mangent donc des carcasses d’animaux morts, des attaques contre des vaches en train de vêler se multiplient.
Il semble que ce soit l’odeur du placenta qui les attire et de plus :

  • le veau qui vient de naître est une proie facile ;
  • et la vache venant de mettre bas est affaiblie et d’autant plus facile à attaquer.

Voir par exemple ici :

[b]http://www.ladepeche.fr/article/2018/09/13/2868082-dizaines-vautours-attaquent-troupeaux-bovins-tarn.html

http://www.google.com/search?q=vautour+attaque+vache&oq=vautour+vache&aqs=chrome.2.69i57j0l4.6926j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8[/b]

Marc

Merci @Gland Alf le Coucou pour tes vidéos, c’est très instructifs. Moi je suis demandeur de plus d’informations, et plus accessible, sur ce sujet. Que ce soit ce qui est interdit, comme sur les bons comportements en général.

Les vautours sont une espèce complètement naturelle, dans le sens où ce n’est pas une espèce qui a évolué avec l’Homme ou a eu besoin de l’Homme au cours de son évolution. Il se trouve que les populations ont été décimées par l’Homme, pour diverses raisons (encore actuellement, le diclofénac -un anti-inflammatoire pour bétail- fait des ravages en Inde : de plusieurs millions de vautours, il n’en reste que quelques milliers…).
Certaines personnes tentent aujourd’hui, de manière plus ou moins efficace, de “corriger le tir”. On peut effectivement se demander s’il est nécessaire de les nourrir… Sauf qu’on ne les nourrit pas : on ne tue pas des bestioles spécialement pour les donner à manger aux vautours, on leur refile les bêtes qui meurent naturellement dans les exploitations. Mais pas que : il y a plein d’animaux sauvages qui meurent aussi chaque jour… et les vautours sont plutôt efficaces lorsqu’il s’agit de trouver des cadavres !
Et tout le monde devrait être content : ca évite de payer l’équarrisseur (c’est cher ! et qui en plus n’a rien trouver de mieux que de les brûler ce qui est un non sens total), ca permet de limiter la propagation de maladie/germes (les vautours n’y sont pas sensibles) et protéger les ressources en eau quand c’est en alpage. Bref, ils ont aussi une vraie utilité !

Pour ce qui est de la consommation ante-mortem, oui, cela arrive sur des animaux en situation de faiblesse (maladie, vêlage,…). Qui imaginerait se laisser bouffer par un vautour s’il est en capacité de se déplacer/fuir/se défendre ?

Chez nous les éleveurs ont interdiction de laisser les cadavres sur place en montagne. Ils sont ramenés à équarrissage. Tous les éleveurs (même ceux qui n’ont aucun lien avec la montagne) sont obligés d’amener à équarrissage : lapins, poules etc…
Un tri est effectué et redistribué pour nourrir les vautours dans des placettes. À force de voler régulièrement avec eux l’on finit par constater que le centre d’intérêt principal des populations de vautours est de se déplacer de placette en placette. Je ne vois pas bien dans ce contexte comment l’on peut dire qu’on ne les nourrit pas.

C’est d’ailleurs la règle générale pour les prédateurs sauvages.
Les proies qu’ils arrivent le plus facilement à attraper sont évidemment celles qui sont soit malades, soit affaiblies, soit particulièrement vulnérables (veau nouveau-né par exemple).

Les lions qui chassent des antilopes attrapent systématiquement les plus faibles et celles qui sont malades.
Celles qui sont robustes et en excellente santé ne se font en général pas avoir…

Marc

Je n’aime pas trop parler de règle pour tout ce qui concerne la nature, et les animaux sauvages.
En fait je pense qu’il n’y en a pas, car tout évolue.
Tiens, par exemple, avant on disait que les vautours ne s’en prenaient jamais à des animaux vivants…

Je pense que cela vient juste de notre perception du mot “nourrir” : je pense que l’on nourrit des vaches l’hiver avec du foin, c’est une action spécifique : on a “élevé/tué” de l’herbe exprès pour conserver nos vaches. On ne produit/tue rien exprès pour donner à manger aux vautours, on fait avec ce que l’on a.
Pour ce qui est d’aller de placette en placette, ben… c’est l’activité majoritaire d’une grande partie des animaux sauvages en fait… Chercher à se nourrir ! Comme le renard qui tous les soirs fait sa tournée dans mon compost (et celui des voisins).

Tu joues sur les mots. À propos de mot ça s’appelle placette de nourrissage.
Dans la nature les animaux se déplacent et ont à fouiller, se battre et utiliser leurs particularités pour se nourrir. Rien à voir avec les placettes qui se trouvent en lieu fixe. Où est le côté sauvage. Si ces placettes installées, entretenues et financées par des hommes disparaissent il n’y a plus de vautours. D’où on parle d’introduction en milieu sauvage là ? Ils sont totalement dépendants d’une action humaine.

[quote]Chez nous les éleveurs ont interdiction de laisser les cadavres sur place en montagne. Ils sont ramenés à équarrissage. Tous les éleveurs (même ceux qui n’ont aucun lien avec la montagne) sont obligés d’amener à équarrissage : lapins, poules etc…
Un tri est effectué et redistribué pour nourrir les vautours dans des placettes. À force de voler régulièrement avec eux l’on finit par constater que le centre d’intérêt principal des populations de vautours est de se déplacer de placette en placette. Je ne vois pas bien dans ce contexte comment l’on peut dire qu’on ne les nourrit pas.
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué… chez nous les bêtes mortes en estive restent sur place et les vautours s’en occupent du coup les vautours se nourrissent à droite à gauche sans lieu fixe. Et la population est florissante!

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué… chez nous les bêtes mortes en estive restent sur place et les vautours s’en occupent du coup les vautours se nourrissent à droite à gauche sans lieu fixe. Et la population est florissante!
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C’est pas moi qui fais les lois hein. Chez vous ils ne les respectent pas, c’est tout.
Mais chez nous ils les respectent et on retrouve donc des populations de vautours en cours d’introduction solidement ancrées proche du lieu où on leur file à bouffer. Pas vraiment prompts à s’installer trop loin, c’est un peu logique, mais pas vraiment dans l’esprit ou l’idée que je me fais de ce que l’on entend par introduction en milieu sauvage.

N’inversons pas cause et conséquence: c’est l’action humaine de retirer les animaux morts de la nature qui nécessite de les nourrir!

Bha ouais. On pourrait mettre aussi des placettes pour les loups ça éviterai les problèmes avec les éleveurs.

Pas si simple : les loups ne s’attaquent en effet qu’à des proies vivantes ! :lol:

Marc

Ne dis rien à ton épouse, mais énormément de produits cosmétiques ont des composés issus de la filière équarrissage. :affraid:
Pensez y quand vous roulerez une galoche ROTFL

Whoa, vous sous-entendez que certaines lois sont stupides, néfastes, et mises en place par des gens qui n’ont aucune compétence dans le domaine ?

Non.
Les loups sont opportunistes et économes en énergie … Une proie morte est une proie qui ne se défend pas, donc pas de risques de blessure …
Ce ne sont pas des charognards, donc les cadavres en décomposition ne sont pas leurs plats préférés, mais un bestiau mort depuis peu, totalement !

Quand je dis qu’il faut se méfier des règles et qu’elles peuvent évoluer… Les loups reviennent parfois sur leurs proies (vu au piège-photo), et donc mangent aussi des charognes.

Pareil chez nous. On n’enlève les cadavres que s’ils sont dans ou trop proches d’un cours d’eau. Et je crois qu’il y a en plus une tolérance pour les estives (aller héliporter des cadavres d’ovins ou bovins qui sont nettoyés en une demi-journée (voire une demi-heure pour les ovins) est un non sens s’ils ne portent pas atteinte au milieu)

Pour supprimer tout risque, le mieux est encore de ne pas avoir d’épouse ! :lol:

Voilà, c’est ce que je voulais dire ! D’autant plus qu’en l’espèce, l’homme ne fait que déplacer des cadavres… d’un champ/bergerie à une placette de nourrissage.