la spantik : nervures

Ben ça dépend, j en connais quelques uns qui ont voler dessous et qui ne la trouve pas si homogène que ça… Notamment en roulis, ça bouge un peu.

Mais y en a qui aiment ça, ou que ça gêne pas.
En tous cas je pense qu il faut vraiment essayer avant, surtout si on a une sellette peu amortie.

Norbert

C’est vrai qu’elle a tendance au roulis mais ça lui donne une mania très agréable, je la compare sur ce point avec la Sigma4, un poil de commande et un peu de sellette et ça part.

Très amorti en tangage et instable en roulie = Sécurité et maniabilité
C’est l’idéal non ?

Ma Spantik je la surkiff grave, comme dit plus haut c’est vraiment le couteau suisse du parapente :
Vol rando, vol sur site, cross mais aussi arrabesques aériennes

Pour la finesse, un bon 9.3 mais surtout, peut-être du fait de l’amortissement en tangage, un bon rendement qui fait qu’en entrée et sortie de thermique ça marche bien.

Le seul point négatif que je lui trouve c’est le fer à cheval prononcé dans les décro qui à tendance à embêter la phase marche arrière : lors du passage en marche arrière les bouts d’ailes ont tendance à venir se placer à l’intérieur du suspentage plutôt qu’à l’extérieur. Mais avec un peu de pratique on trouve la parade pour décrocher proprement.

J’ai du mal à saisir l’intérêt de cette réserve sur une voile de loisir ; j’aime bien voler en marche avant. La rubrique voltige, c’est plus bas.

il est une très bonne chose de commencer la voltige avec une voile en B et la spantik est un petit bijou pour ça. ttof la sortie c est par là ------>

Après coller volontairement des G à une voile quand même construite assez légère, c’est pas une idée qui me viendrait

boh des decros et des helis ça tire moins que des wings…
mais c est vrai que ça la rince plus vite que voler droit avec une voile en construction standard

Exactement les conditions où à part la charge alaire et le tx de chute en virage, tu ne peux pas comparer grand chose…

Merci tommyn, en même temps quelques décros, wing over et autres arabesques c’est pas vraiment de la grande voltige… ce sont des exercices de pilotage avancés.

Mais ta réponse confirme bien que la spantik est vraiment une voile passe-partout : de la petite voltige au grand cross en passant par le vol contemplatif.

Et puis, je ne suis pas si sûr que la conception soit si sensible que ça. On verra dans le temps.

Pour répondre à ttof, ce n’est pas une réserve, d’autant plus que le marche arrière est très stable et facile à trouver :lol: tu devrais essayer ttof. Et l’instabilité un régal pour s’amuser.

En comparaison la hook2 initialement en programme loisir n’a telle pas fait une excellente aile pour débuter l’accro ? Finalement une bonne aile de loisir ne serait-elle pas aussi une aile idéale pour faire du pilotage ?

Quand j’ai choisi la spantik, initialement c’était pour faire du cross tranquille et du vol sur site. Un an plus tard, la confiance que m’a apporté cette machine me fait aussi découvrir d’autres façon de voler :slight_smile:

Thomas.

Merci pour vos avis.

L’essayer avant d’acheter, bien sûr. Mais j’attends d’avoir des intentions d’achat un peu sérieuses pour cela.

L’un d’entre vous parle de l’Epsilon, plus amortie. J’ai essayé une Epsilon 7 et effectivement, curieusement, je n’ai pas trouvé la différence avec l’Alpha aussi importante que ce que j’imaginais, du moins sur le seul vol que j’ai fait avec. Certes la conduite du virage semble un peu plus précise, plus mordante, mais au risque d’en faire rire certains, je ne trouve pas l’Alpha ridicule du tout. Très honnêtement, elle tourne ! Étonnamment aussi la garde aux freins y est plus faible (4cm contre 10 constatés sur cette Epsilon). Mais à voilure égale (26) je suis en milieu de fourchette sur l’Alpha et à la moitié basse sur l’Epsilon. Ceci biaise peut-être la comparaison.

Sur la Spantik je suis pile au PTV recommandé, 80kg, elle est légère, orientée montagne, bref, d’après les signes extérieurs, elle a tout pour me plaire. Je ne sais pas par contre comment je vais apprécier cette vivacité en roulis.

La Spantik est certes pyrénéenne mais si elle est utilisable en montagne, du fait de sa légèreté et de son homogénéité, ce n’est pas plus une voile montagne que l’Epsilon 7 par exemple. C’est une voile à tout faire, comme le fut jadis la Montana.
Pour ce qui est du roulis c’est une question d’appréciation, interviennent aussi là-dedans la sensibilité du pilote, le pilotage et la sellette.
Il faut l’essayer, et tant qu’à faire l’essayer ensuite avec la Fusion, un concept Nervures assez génial.
:trinq:

Oui tout-à-fait d’accord. J’ai essayé l’Epsilon en la considérant bien pour ce qu’elle est.

Ceci dit je toujours un peu confus quand on parle de voile montagne. Qu’est-ce que ça veut dire en clair, mise à part la légèreté et la compacité ? Quelles sont les caractéristiques recherchées ?

Voile rapide ?
Voile sûre ?
Facilité de mise en œuvre ?

Bonjour Bobsinglar,

Excellente question, qu’est-ce qui caractérise une voile montagne (en vols rando) et quelles montagnes ? moyenne ou haute ? les exigences sont croissantes, tout est + compliqué en haute montagne et chacun y met ses critères perso, comme pour les ailes de site.
Cela dit, les critères fondamentaux demeurent le portage (allégement de tout l’équipement), facilité de mise en œuvre et décollage toutes conditions.

je pratique les 2, voici mes critères:
Aile légère mais pas forcément ultra light (fragiles), petite surface (encombrement moindre, vitesse) , peu allongée (5), évidente de mise en œuvre, suspentes toutes gainées, cône court, gonflage facile, même vent de cul, trims (déco venté), comportements sains dans la tourmente aérologique, facile à plier en la roulant (petits joncs souples).

Pour autant, n’importe quelle aile peut être utilisée en vol rando montagne, une fois en l’air il n’y a plus guère de différences, il suffit que le pilote soit au niveau d’exigence de son aile.
Mais avant de voler il faut bien déjà bien décoller en sécurité, une aile simple et facile sera tjrs plus évidente en aérologie et terrain difficiles.
De nombreuse ailes A et B remplissent ces critères .

La sellette a également toute son importance, les cuissardes permettent une grande aisance au déco en + de leur faible volume dans le sac.

Cordialement

Ah, merci !

Ca m’éclaire pas mal.

Je comprends bien certains critères, d’autres moins.
Peu allongée pourquoi ? car c’est un gage de sécurité ? de facilité de décollage ? (curieusement une Spantik qui se veut tout terrain est plus allongée que la moyenne de sa catégorie :grat: )
Qu’apporte le cône de suspentage court ? Est-ce pour pouvoir fréquenter les décollages exigus ? (ça me semble réservé aux mini voiles)

Personnellement je vise le vol rando éventuellement long, mais techniquement facile (Dôme des Ecrins par exemple).

Complexe et long de tout expliquer en détails, mon objectif est simplement de t’apporter quelques éclairages, mes choix correspondent à ma pratique, ils sont purement indicatifs.
Pour ta part, c’est avec le tps et en devenant expérimenté que tu pourras te situer et assumer pleinement tes choix.
L’offre est vaste, les pilotes très différents, n’espère pas avoir des avis conformes et unanimes, ce forum n’est qu’une plateforme d’échanges.

Le faible allongement va dans le sens de la facilité au décollage et en incidents de vol.
Le cône court, ca fait moins de fils au sol, notamment sur des déco courts .

La Spantik remplit bien les critères d’une voile rando, son allongement de 5.4 reste raisonnable, et son gonflage est très facile.
Mais bien d’autres ailes peuvent te convenir, sélectionne en 3 qui correspondent à ton niveau et que tu auras retenues, essaye-les et garde celle qui te plaira le mieux.

Bon choix et bons vols !

En complément, et de façon à illustrer nos ressentis différents.
Tu indiques le Dôme des Ecrins, en déco facile !
Perso je trouve le déco au sommet plutôt technique, il est très court et il n’offre que très peu d’orientations possibles des vents.
Pour comparaison, je trouve l’Aiguille du Midi, Tacul, Mont Blanc, Gouter, Pelvoux , Tondu, Lauze…bien plus faciles .
Comme quoi…nos appréciations sont svt très nuancées .

Amicalement.

L’Ultralite d’Ozone est LA référence parmi les voiles-montagne :

  • la plus légère du marché : 2,15kg en 19m² ;
  • extrêmement facile à décoller : grands caissons, allongement modeste ;
  • pas compliquée à poser : ressource moyenne mais correcte si on fait une bonne prise de vitesse.
    Evidemment, elle a un profil de voile-école et les inconvénients qui vont avec : faible vitesse, virage et accélérateur qui dégradent le taux de chute… et la construction, en Skytex 27 avec élévateurs Dyneema + suspentes non gainées, ne plaira pas à tous.

J’ai fait tous mes vols-montagne / rando de 2009 à 2013 avec l’Ultralite 19, et son dernier vol (pour le moment) a été le RedBull Elements le 20 septembre dernier.
La 1 était classée EN A sauf en 19 (EN B). J’ai décollé avec sur toutes sortes de terrains : herbe plus ou moins accidentée, caillasses, neige dure ou poudreuse, glacier, par vent soutenu ou pétole, c’est un jouet fabuleux. Je n’ai jamais cassé de suspente au décollage.
Maintenant ma voile est devenue difficile à décoller par vent faible (le bord d’attaque s’est ramolli) et je la garde pour le gonflage par vent soutenu.

Depuis le début avril 2014, je vole avec la “Sagarmatha” (U-Turn “Everest” 21m²). 2,6kg avec élévateurs Dyneema, suspentes très fines non gainées sur 3 lignes et un allongement important (voire aberrant) pour une voile montagne. J’ai fait 100 vols avec et les copains en ont ajouté une douzaine, je n’ai encaissé qu’une seule petite fermeture de rien du tout.

Il y a d’autres voiles montagne très sympathiques sur le marché (Advance Pi, ITV “Everest”, Skywalk Masala etc) mais aucune n’a les performances de ma petite U-Turn (c’est d’ailleurs pour ça que je l’ai choisie élue) et toutes sont nettement plus lourdes.
Inconvénient : le Dokdo 26g/m² en intrados ne permet pas d’y coller des numéros de course ni de la marquer à mon nom.

Ma pratique du parapente est orientée moitié vers le vol-rando / paralpinisme occasionnel, moitié vers le vol sur site avec de temps en temps un petit cross. Pour le vol-rando (120 vols en 2014), je suis très sévère quant au poids de ce que je porte, tout ce qui n’est pas absolument indispensable est à éliminer. A 66 ans, je n’ai plus les performances physiques de ma jeunesse et je souffre toujours à la montée.
Ceux qui font plein de testostérone pour entretenir des muscles performants ne peuvent pas comprendre.

A ceux qui ne peuvent posséder qu’une seule voile et qui veulent pouvoir tout faire avec, je conseillais la Montana. Ce modèle a vieilli, elle est trop lourde et trop lente par rapport aux voiles actuelles concurrentes, je conseille donc maintenant la Spantik (EN B). Il faudra évidemment investir dans une sellette ultra-légère et dans un sac de portage ultra-léger (moins de 1kg pour le total).
Pour les masochistes et les poltrons, qui ressentent l’irrépressible besoin d’emporter un secours (totalement inutile en vol-rando), il y a sur le marché des secours ultra-légers et très peu encombrants, mais c’est quand même INUTILE.
Vous prenez une bouée pour passer un pont ? :mrgreen:
:trinq:

ça dépend la taille du pont :wink:

Tu oublies la Masala 2 qui a part le poids (et le prix aussi, faut le souligner ca) la dépasse sur tous les points.
La Kea aussi est pas mal dans son genre.

Avoir ce que va donner la dernière de Gradient.

Dommage qu’ozone ne lance une version 4 de son modele, mais c’est pas des les plans apparement pour l’instant

Norbert

La Masala, la Kea, la Pi, et d’autres, sont modernes et bien pensées, certes, mais l’Ultralite reste quand même LA référence, au sens où s’il y avait un étalon de mesure pour les voiles montagne elle serait à Sèvres.
J’ai volé avec la Pi, en 23m² (merci Vincent) et en 19m² (merci les Passagers du Vent) et j’ai de loin préféré la 19, beaucoup plus agile et plus agréable en l’air. Les progrès sont évidents si on la compare à ma “vieille” Ultralite 19 qui, quand elle était jeune, faisait sans doute jeu égal tant elle enroulait bien le thermique (en n’étant pas pensée pour ça).
Une autre référence (à mon sens) est le RedBull Elements.
Cette année, pour la 4ème édition, j’étais à nouveau à Planfait pour réguler le décollage et permettre aux concurrents de ne pas perdre une seconde. Il y avait toutes sortes de voiles, parmi lesquelles l’Ultralite 19 se taillait la part du lion, au point que même la mienne était dans le coup (comme en 2012 avec Bob et en 2013 avec Scott) malgré son usure et sa paresse au gonflage.
Et dessous ce n’était pas n’importe qui, c’était un compétiteur de marche & vol habitué des podiums.

Il y a plein de voiles légères utilisables en montagne, mais très peu de voiles ultra-légères pensées pour cet usage bien particulier.
Par exemple :

  • les très petites surfaces ;
  • les fourchettes de PTV très larges ;
  • la facilité de mise en oeuvre, de décollage et de pilotage, par vent soutenu comme par vent de cul léger ;
  • les tissus les plus légers du marché ;
  • les petits passants en extrados, destinés à maintenir la voile au sol sur neige dure ;
  • les suspentages minimalistes et non gainés ;
  • les élévateurs en tresse Dyneema ;
  • les poignées très fines accessibles aux grandes paluches ;
  • les joncs courts en bord d’attaque qui permettent de compacter la voile dans un sac d’escalade ;
    (j’en oublie sans doute)
    Ces qualités techniques ont évidemment un revers : les profils sont de type “école” pour que les voiles soient accessibles à tous et faciles en toutes circonstances, donc elles sont lentes, bien amorties et un peu pataudes.

En paralpinisme, on se fout des inconvénients des voiles montagne parce qu’elles sont surtout destinées à descendre et qu’on n’a pas le temps d’attendre des heures que les conditions soient optimales pour tenir en l’air.

En 2009, je m’étais fait reculer deux fois avec mon Ultralite 19, dont une très stressante en descendant du Mont Blanc, dans un courant aspiré par un cunimb en formation sur le val d’Aoste. J’avais engagé des 360 pour passer sous ce courant et retrouver de l’air plus calme… jusqu’à poser à Chamonix en marche arrière, dans un vent de vallée féroce.

Ma petite Ultralite montrant des signes de fatigue, je n’avais que des raisons au printemps 2014 en investissant dans la U-Turn, et à 200g près j’ai préféré la 21 à la 19 pour planer un peu mieux lors de mes innombrables vols-rando. Le Dokdo 26 ne vaut pas le Skytex 27 mais l’extrados est en Skytex 32 et il est plus solide que celui de l’Ultralite 1.

C’est pour ça que j’aime beaucoup la Spantik, qui vole très bien et qui est assez facile et légère pour être utilisée en vol-rando. Je la conseille à ceux qui ne peuvent pas avoir plusieurs voiles tant elle est polyvalente.
J’ai souvent utilisé la Diamir en montagne ces deux dernières saisons mais, même si elle est très facile à piloter, elle est quand même classée EN C et donc pas tout à fait accessible à des pilotes peu aguerris. Et puis elle pèse le double de l’Ultralite 19.
Merci de m’avoir lue.
:trinq: