le bonheur au travail

le fil d’origine (avec des liens pour voir l’émission)
http://www.parapentiste.info/forum/videos/help-urgent-enregistrement-video-t38883.0.html

et surtout,
Etre libre au boulot c’est pas faire ce qu’on veux c’est faire ce qu’on doit faire comme et quand on veut.

euh … ça serait pas un peu (beaucoup) utopique ça ? y a que moi qui travaille en environnement contraint (cout et délai sous pression continue en augmentant la qualité). La seule marge à notre main concernant le quand est : “est-ce que je vais pisser à 11h00 ou 11h15 et pour le repas plutôt 12h00 ou 12h30 … m’enfin tout doit être fini à 18h00 pile”.
et concernant le comment, dans toutes les grandes boites, des équipes chargées de dire comment on doit faire ont déjà tout normalisé … donc on fait comme ils ont dit. Pourtant, bizarrement, ça ne les empêche pas de vendre de l’agile a tout bout de champ ??

je dis pas que tous le monde est libre au boulot, je dis juste qu’être libre au travail ça veut pas dire faire ce qu’ont veux.

le film ne t’a t il pas donné quelques contre exemples de ce que tu vis ?
je comprends que ça soit dur à admettre mais oui, cela existe réellement !

pas encore pu voir le reportage (on le trouve par plusieurs biais sur Youtube donc il devrait etre dispo longtemps), mais ta remarque me fait penser a ce que j’ai connu quand je suis arrive sur les travaux, j’avais a peine 20 ans, je sortais d’une ecole de l’entreprise “sur-mesure” (ca n’existe evidemment plus, trop couteuse :fume: ), et on m’a confie 4 equipes, au total la responsabilite de 60 personnes.

Je ne connaissais de leur travail que la theorie enseignee a l’ecole, et ma seule option pour avancer a ete de me mettre a leur ecoute, a leur service, d’apprendre d’eux, pour trouver ensemble des solutions au quotidien pour resoudre les problemes qu’on rencontrait…ca a ete tres enrichissant, meme si j’ai bien sur eu affaire a un peu de defiance de la part de certains au debut (sans compter mon look “particulier” de l’epoque qui faisait que les gars me regardaient au premier abord comme un clown :mrgreen: ).

Cet apprentissage de l’encadrement sur le terrain m’a construit professionnellement, et j’ai toujours garde ce principe de fonctionnement : pour moi, un bon encadrant (manager on dit maintenant) est quelqu’un en premier lieu capable d’ecoute, et ensuite capable de synthetiser pour prendre la meilleure decision…ca ne veut pas dire etre faible et se laisser embobiner, mais savoir creer une relation de confiance mutuelle pour le bien de tous.

Malheureusement, aujourd’hui j’ai 'impression que ca n’est plus ce qu’on attend des managers, en tout cas c’est ce que je ressent dans ma boite :?

Intéressant comme émission, j’ai la chance d’avoir les horaires libre, suivant le boulot bien sûre :mrgreen: mais les journée vraiment canon je m’arrange de pouvoir me libérer pour profiter de ma passion, j’aurais du mal a revenir sur cet acquis, quand j’y pense ca me fait froid dans le dos.
Á moins que le travail soit sa passion ce n’est pas ce taper les bouchons pendant des heure, d’avoir des heures fixes, de ne pouvoir ce libérer quand ca vol ( vu les bouchons pendant les heures de pointes beaucoup n’ont pas le choix :evil: )

si seulement ce n’était que ce que je vis … mais il suffit de regarder autour de soi pour voir que nombreux sont ceux qui vivent la même chose …
L’exemple de l’administration belge est exactement ce qui a été mis en place dans nombre d’entreprises, mais ils vendent ça comme une révolution.
Je me fous totalement de voir le responsable perdre son grand bureau, mais vivre en open space, c’est l’horreur : ça ne facilite en rien la communication puisque tout le monde s’empresse de mettre un casque pour s’isoler :mrgreen:
un décideur a besoin de pouvoir passer des coups de fil confidentiels donc me faire croire qu’il le fera dans l’openspace : je me marre !
idem pour les images de spotify qui vend du rêve avec la vidéo de ses locaux …

Tout ça, c’est de la poudre aux yeux … Alors qu’il y aurait tant de chose à faire pour valoriser chaque individu … (pas en lui donnant 1000€ parce qu’il a glissé un papier dans une boite à idée) …

J’ai une expérience personnelle de passage d’une compagnie avec un management 3.0 à un management 2.0 (voir 1.0les mauvais jours) (selon la définition de Man’s). C’est clair que je fais beaucoup moins bien mon boulot maintenant. Et ce n’est pas volontaire, je ne suis pas encore “activement désengagé”, mais simplement je ne peux plus rien apporter de nouveau, toute innovation est impossible. Avant on me disait ce qu’il fallait faire et on me laissait les mains libres pour le faire, je passais l’intégralité de ma journée à trouver la manière la plus efficace de le faire (programmation, scripting, optimisation…etc), et je m’assurais que mes innovations profitaient à mes collègues (documentation de mon code). Maintenant j’appuie sur les boutons qu’on me demande de presser en me dépêchant pour pouvoir prendre une pause plus longue.

Avant je disais du bien de ma compagnie, j’ai fait embaucher des copains compétents, aujourd’hui je déconseille fortement à tous ceux qui me le demandent de se faire embaucher dans ma boîte. Rien qu’avec ça, je participe à faire couler ma boîte.

Je précise que je fais strictement le même travail au même endroit. Mon ancienne compagnie a été rachetée par un concurrent, mon poste n’a pas changé.

intéressant le témoignage de PiRK :pouce: (et désolé pour la perte d’intérêt de ton poste)

les horaires libres ne sont qu’un exemple. On peut -malheureusement- avoir des horaires très souples sans être dans ce genre de structure qui permettent de se réaliser.

ça peut se gérer ; il suffit de prendre une petite salle de réu le temps du coup de fil, un coup de fil confidentiel, c’est pas tout le temps improvisé.
A mon boulot, c’est assez rigolo ; on est deux services, chacun avec un plateau : le mien et un autre dont le responsable vient d’une startup internet ; dans un cas, il n’y a pas de bureau pour les chefs, ils sont dans l’open space comme tout le monde, et dans l’autre tout le monde est en open space… sauf les petits chefs qui ont des petits bureaux alignés et le grand chef qui a fait construire les cloisons de son bureau en empiétant sur l’open space et en accaparant un tiers des fenêtres de l’open space à lui tout seul. Je vous laisse deviner dans quel service je suis et pourquoi je vous dis que je vais avoir du boulot ! :mrgreen:

Tu penses à quoi ?

:bravo:

tiens… j’en profite pour te donner un petit truc que j’ai noté (depuis ma sortie d’école, il y a … :fume: 25 ans)

quand les gens sont biens dans leur service / entreprise, ils portent fièrement le Tshirt avec le logo de la boite.
Tu peux compléter ce sentiment en faisant créer un logo de service et le tshirt associé (les benêts font imprimer le tshirt lequel servira de serpillière à maman :mdr: )

Sur ce sujet, une petite louche de (bonne) littérature :

« Cela me semble tout aussi stupide et tout aussi infernal de devoir aller au bureau lundi prochain, reprit Jonathan, que cela l’a toujours été et le sera toujours. Passer les meilleures années de sa vie sur un tabouret de neuf heures à cinq heures à scribouiller dans le livre de comptes de quelqu’un d’autre ! C’est faire un curieux usage de la seule et unique vie que l’on ait, non ? Ou est-ce que je déraisonne vraiment ? Dis-moi quelle est la différence entre ma vie et celle d’un prisonnier ? La seule différence que je vois, c’est que je me suis mis moi-même en prison et que personne ne m’en fera jamais sortir. C’est une situation moins supportable que l’autre. Car si j’y avais été poussé contre mon gré, à mon corps défendant même, une fois la porte fermée à clé ou du moins au bout d’à peu près cinq ans, j’aurais sans doute fini par accepter la situation et j’aurais commencé à m’intéresser au vol des mouches ou à compter les pas du gardien dans le corridor en prêtant une attention particulière aux variations dans sa façon de marcher et ainsi de suite. Mais telles que sont les choses, je suis comme un insecte qui est entré dans une pièce de son propre gré. Je me jette contre les murs, contre les fenêtres. Je me cogne au plafond, je fais tout ce qu’il est Dieu possible ici-bas, sauf sortir. Et tout le temps, je me dis comme cette phalène ou ce papillon, peu importe : « La vie est courte ! la vie est courte ! » Je n’ai qu’une journée ou qu’une nuit à vivre et il y a ce jardin immense et dangereux qui m’attend à l’extérieur, inconnu, inexploré. »
Sur la Baie, de Katherine Mansfield, trad. Fabrice Hugot, Criterion.

Gilou

:coucou:

Petit up d’un sujet d’il y a 3 ans …
pour ceux qui réfléchissaient au sujet dans leurs entreprises : vous en êtes où aujourd’hui ?

J’ai pris la première opportunité de me barrer avec une indemnité de licenciement. Je me suis fait embaucher en CDD de 3 ans dans une autre boîte pour beaucoup moins de salaire pour l’opportunité de faire une reconversion professionnelle. Avant je programmais déjà pour mes propres besoin et ceux de mes collègues proches, maintenant j’ai le titre d’ informaticien sur mon CV (en plus de mon ancien titre de géophysicien). Et ça m’a donné l’opportunité de voir que la programmation sans jamais utiliser ses propres logiciels en prod,uction programmer pour des utilisateurs lointains, c’est beaucoup moins fun que programmer pour ses propres besoins.
L’ambiance dans la boîte est bien meilleure que dans mon ancienne boîte, mais je constante quand même qu’il y a encore trop de hiérarchie et de verticalité dans l’organigramme à mon goût. Mais je vois aussi que ça dépend beaucoup du service, à l’intérieur de la même boite.

Mon contrat se termine en fin d’année, et il va falloir que je recommence encore une fois à me poser des question sur mon prochain job.

Pour anticiper la transition, j’ai aussi beaucoup avancé sur mon propre projet personnel de résilience : j’ai une maison avec du terrain, j’ai planté une vingtaine d’arbres fruitiers et des centaines d’arbustes fruitiers, installé une serre et des ruches, un poulailler, un potager. Tout est calibré pour fonctionner avec une demi heure de travail quotidien en semaine et deux heures le weekend (hors récolte, bois de chauffage, tailles des arbres… qui sont des jours de vacances ponctuels à prendre). Mais à tout moment je pourrais agrandir le potager et augmenter le nombre de volailles, récolter tous les fruits au lieu de ~30%… Je pourrais assez facilement me débrouiller pendant quelques mois, avec juste des petits boulots pour payer les factures et les taxes foncières, au cas où je ne trouverais pas rapidement un poste qui me plaît. Je trouve ça important de ne pas avoir la corde au cou.

C’était un énorme boulot pendant ces deux dernières années de tout mettre en place, mais j’ai pris ça comme un hobby. C’est vraiment génial d’avoir des hobbys qui vont générer plus de revenus dans le futur qu’ils n’ont coûté à la mise en place.

Et en parallèle, j’ai testé la chaîne YouTube et maintenant un podcast, qui sont principalement des hobbys mais qui pourraient éventuellement dans le futur générer une petite partie de mes revenus.

:bravo: :pouce:
Magnifique! Bonne chance à toi!!!

en tant qu’ancien informaticien (c’était ma toute première passion dans les années 80) je confirme que c’est pas fun du tout. L’ambiance générale s’est peut être améliorée (ou bien tu bénéficies d’un micro climat favorable :roll: ) mais a l’époque cela me plaisait très moyennement. Je m’étais orienté vers l’AMOA pensant me rapprocher des utilisateurs (pour moi il n'est de valeur que d'hommes) et pour me libérer de la hiérarchie j’étais indépendant… mais j’ai assez rapidement trouvé les limites de (ce) système (pour moi).

:pouce: chouettes projets :wink:

Disons que la programmation en elle même peut être très ludique, voire une forme d’art. Le tout est de trouver un projet passionnant à programmer. Et c’est là que ça devient difficile, si on veut aussi avoir un salaire pour ce travail :wink:

:coucou:

Je me permets un méchant déterrage de topic vu que j’ai trouvé une nouvelle vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=7PmmhzljJdw