Le civisme aurait-il disparu en yaute?

Tu élargis allègrement le droit de vachage à un droit de poser n’importe où. Entre poser en urgence dans un terrain pour sauver sa vie et atterrir dans un champs sans autorisation pour une question pratique il y a une nette différence.

Certes mais moi aussi je constate quand même en Haute-Savoie une crispation sur la propriété que l’on voit moins ailleurs.

Personnellement indépendamment de l’état du droit j’ai la conscience tout à fait tranquille si je pose sur une parcelle privée sans rien endommager (le modèle suédois me parle tout à fait).

Remarquez d’ailleurs que le paysan local est la plupart du temps également chasseur, et s’autorise donc de son côté à pénétrer sur la propriété privée d’autrui pour son loisir.

En rando tu atterris rarement sur un site autorisé… et tu décolles encore plus rarement d’un site autorisé ! L’accord du propriétaire reste donc assez théorique et, dans la pratique, on en est très loin. Il suffit de lire les “topos” de rando-vol sur Internet (C2C, Bivouak) pour se rendre compte que la théorie et la pratique sont assez éloignées : l’accord des propriétaires n’est jamais mentionné et il est probablement très rarement demandé. Et cela vaut également pour les topos imprimés et joliment reliés : on indique un lieu de déco techniquement adapté, un site d’atterrissage qui va bien… mais j’aimerais savoir combien de ces sites indiqués font l’objet d’une autorisation.
Tant que le vol rando était marginal, ça ne posait pas de soucis à condition de respecter certaines règles, en particulier le respect de la fenaison (donc “vol rando sauvage = hors période de fenaison”). Evidemment avec l’explosion de la pratique, ça pourrait changer…
Pour le cas de Matteo, il faut bien voir que la Yaute (et les Confins en particulier) sont devenus un vrai parc d’attraction, du coup ça créé des tensions. En général on atterrit en effet le long de la route, grosso modo vers le golf, et si l’atterro est propre il n’y a pas de raison de se plaindre, surtout à cette époque où on n’abîme rien.

Je ne sais pas si c’est le cas pour cette personne, mais d’une manière générale, les gens veulent bien profiter du tourisme mais ne pas avoir de contre-partie. Bien entendu, je ne tiens pas à protéger tous les abus, mais un posé à cette époque dans un champ en herbe n’est pas un problème.
Alors oui, ils peuvent se plaindre de ces petites incivilités, peut-être que cela entrainera + de restrictions qui en motivera d’autres à en demander d’autres… ce qui sera préjudiciable à chacun.

Le titre du fil est bien choisi avec son double sens

Coucou Piwaille,

Je confirme que nous avons le droit de poser n’importe où l’espace aérien nous le permet

Jc

Le fait qu’en Haute-Savoie ils soient plus à cheval sur la notion de propriété reste légal.
Au lieu de dire “moi j’ai la conscience tranquille si je pose chez les autres sans rien casser”, je dirais “du coup je fais encore plus attention qu’ailleurs”

Et voilà… Ca dérape.
C’est donc la faute du paysan 74 ?
Eh bien il est tout à fait possible de chasser sans passer chez autrui, mais en allant sur des terrains négociés avec les communes. Et donc il ne s’autorise RIEN ! Car s’ils sont très tatillons sur les propriétés, ils ont le respect de la propriété d’autrui.

Je ne cherche pas à créer une polémique. Mais objectivement, au lieu de TE remettre en question, par ce que tu viens d’écrire tu dis gentiment :
1° J’en ai rien à ciré, ils ont qu’à être comme ailleurs. Moi j’ai pas à m’adapter
2° En plus je suis sur que c’est pas grave, vu qu’ils font pareil dans leurs loisirs (ils sont pas tous chasseurs)

Normal qu’ils soient un peu excédés.

A+
L

On a pas les même chasseurs Laurent…

Il n’y a pas fait de chasse sur le terrain d’autrui et donc pas d’infraction quand le chasseur va achever l’animal qu’il a déjà mortellement blessé ou sur ses fins, ou ramasser un gibier tué dans des conditions licites. Le droit de suite du gibier mortellement blessé est donc permis sur le terrain d’autrui (2).22 déc. 2010
Oncfs - Le droit de suite

Moi je dirais il y a ceux qui vivent du tourisme et qui ont bien progressé depuis un peu plus de 10 ans. Et les autres qui subissent sans réellement avoir de contre parties. Et ceux qui subissent, ce sont entre autre les exploitants.

Et

On est d’accord que là c’est à mon avis un cas particulier. Il arrive que des exploitants viennent faire des remarques en étant très cool aussi.

A+
L

+1 avec Laurent

et l’option que j’ai proposée plus haut était pas seulement pour le fun : viser un chemin voire une route sans trafic, Laurent : la dernière fois que je l’ai fait c’était près de chez toi à peu près ici :

https://www.google.com/maps/place/74340+Samoëns,+France/@46.0709289,6.7401828,583m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x478eaa28c8fa89e7:0x7a71a80673eb6c8c!8m2!3d46.084044!4d6.728173

YES
Alors dit autrement :
C’est pas parce qu’on suppose que les autres commettent des incivilités que tu peux te permettre d’en faire.

A+
L

De toutes façons entre l’agriculture de montagne et les sports de montagne, il y a une tendance lourde (que l’on peut déplorer) qui fait que le problème va vite se régler tout seul…

Je fais encore une grosse généralité mais beaucoup de familles paysannes du coin on fait fortune avec l’envolée des prix de leur terrains grâce au tourisme sportif, donc à mon avis ils peuvent détendre un peu leur string quand un de ces touristes sportifs se pose sur leur parcelle.

Alors oui c’est un raisonnement pas très politiquement correct ni responsable, mais ça reste le fond de ma pensée (et en pratique je le garde pour moi et fais tout pour être dans les clous).

Et si, par exemple on laisse une petite carte de visite “avec les compliments de la FELA” à chaque fois qu’on piétine un champ en culture, ça le fait ou pas ?

:canape:

Je dirais une très très grosse généralité. Ça ne sont pas les terrains agricoles ou les pâturages qui se vendent. Mais certains terrains constructibles ou devenus constructibles, proche du centre, dans certaines stations.
Après la Haute-Savoie est un département privilégié. Le tourisme enrichi considérablement la région. Il y a du travail dans de très nombreux domaines, …

:pouce:
C’est ça le plus important…

A+
L

A de rares exceptions, tous profitent du tourisme qui justifie des infrastructures se trouvant dans ces vallées. Que resterait-il sans lui? C’est un message à faire passer au sein de la population, paysanne entre autre, car on a tendance à voir ce qu’on dépense mais pas ce qu’on reçoit, surtout indirectement.

C’est vrai !

A+
L

[quote]Cela voudrait-il dire que tu fais en général tes vols rando près de chez toi ?
[/quote]
.
Oui, le plus souvent départ à pied de la maison et posé à moins de 200m. Il m’arrive quand même de changer de vallée et de faire quelques km en voiture. Dans le coin les possibilités de déco rando sont presque infinies, j’ai d’ailleurs dans l’idée plusieurs décos que je n’ai pas encore fait. Plus c’est improbable plus ça me branche…

C’est moi qui n’ai rien compris ou cette éventuel terrain privé est concédé à la station de la Clusaz pour faire passer des skieurs? Sinon pourquoi le damer?

À part une haine des parapentistes, qu’est ce qui justifierait que l’éventuel propriétaire irascible saccage la voile de Matteo alors qu’il doit déjà recevoir un loyer de la station pour l’utilisation de son champ?

Laurent et Patrick, que vous défendiez les exploitants agricoles avec qui vous vous devez d’avoir de bonnes relations, soit, mais défendre un pignouf mal embouché qui laisserait passer skieurs et piétons de la station contre rémunération (on ne sait même pas si la parcelle est à lui) et qui détruit la propriété d’autrui par haine des volants et lâche stupidité, vous vous trompez de combat! Dans ce cas-ci, je ne vois nulle part son préjudice.

Une bonne amende ou un petit séjour en garde à vue me paraît plus adapté pour calmer ses ardeurs.

Après vous pouvez toujours me soutenir que tous les exploitants agricoles du coin ont un Ratrack pour damer leur pré en hiver :lol:

FK.

Alors je ne défend pas cette personne, j’ai même précisé :

Par contre, ils ne reçoivent pas de rétribution, mais parfois des indemnités :

[quote]Le propriétaire ou exploitant peut être indemnisé par la personne publique bénéficiant de la servitude s’il existe pour lui un préjudice direct, matériel et certain [art. L342-24 (c. tourisme)] à la charge du bénéficiaire de la servitude. Si aucun accord amiable n’a été trouvé entre les deux parties, le montant des indemnités est fixé par le juge de l’expropriation.

Cette dernière dépend de la modification apportée au terrain initial ; des atteintes portées à l’utilisation habituelle du terrain et si celui-ci possède ou pas une qualification de terrain à bâtir.

La demande d’indemnité peut se faire dans un délai d’un an à compter de la date du dommage.
[/quote]
A+
L

et si c’était juste un mec sympa qui sait qu’à cette saison, on a pas trop de sujets de discussions sur le forum, et qui a juste voulu donner du grain à moudre

http://www.youtube.com/watch?v=tkVDh6lxEXM

:sors: