Le civisme aurait-il disparu en yaute?

Qu’importe qu’il soit rémunéré ou pas si une servitude est attachée à son terrain. Il n’a pas plus de raison de se plaindre de Matteo que des autres occupants de la station. Le damage semble prouver que l’endroit où il a atterri relève en cette saison du domaine public de la station. Seuls l’exploitant de la station ou le maire pourrait éventuellement trouver à redire.

L’acte d’agression est tout bonnement injustifiable, courtoisie des parapentistes ou pas!

Je doute franchement que ce type de bonhomme ait besoin d’un titre de propriété pour s’en prendre aux autres. Si je devais parier, je miserai ma chemise qu’il n’est même pas le propriétaire de cette parcelle et qu’il avait juste envie de se faire un parapentiste pour d’obscures rancunes recuites dont il a sans doute lui-même oublié l’origine. Juste un con dangereux.

La prochaine fois, pour ses griefs imaginaires, il tirera sur des skieurs ou foncera sur des piétons si personne ne le calme.

FK.

Il n’empêche, ces 2 pages de fil ont au moins le mérite de mettre en avant le fait que bon nombre d’entre nous ne semblent pas avoir conscience du désagrément que l’on sait causer.

Mattéo, l’initiateur de la discussion, espérait de toute évidence être plaint.
Agnès, s’imaginait suivre et être suivie.

Votre humble serviteur, oiseau de mauvais augure, a semble-t-il, malgré lui, jeté le premier un pavé dans la mare du LCVD ; pavé que 2 professionnels locaux avisés n’auraient pas manqué de toute façon.

Tout ceci a peut être au moins l’intérêt de révéler des réalités aux yeux de celles et ceux qui n’en ont pas conscience.

Ben tout est relatif. Il y a 2 pages de tergiversations sur les obligations du gus a repecter la propriété privée pour finalement, grace à notre koala, comprendre qu’il s’est posé sur terrain enneigé et damé faisant probablement l’objet d’une servitude qui serait au minimum dédommagée. Faudrait peut-être pas se tromper de cible quand même. Je sais bien qu’il y a quelques cons chez les parapentistes mais c’est pas pour ça qu’il n’y a pas de cons chez les propriétaires savoyards. J’ai vu récemment une bande de chapardeurs piquer des poires chez ma voisine avec une voiture 74, je n’en profite pas pour sous entendre qu’une majorité de savoyards ne respectent pas la propriété et sont tous des voleurs de poire.
Je ne sais pas si Mattéo a posté pour se faire plaindre. Comment fais tu pour arriver à cette conclusion ? Dans ce cas précis, il semble bien qu’il dénonce un acte condamnable et répréhensible.

Je te le donne Émile que c’était le plombier de Planfait qui passait par là pour rentrer chez lui et qui avait besoin de se détendre :canape:

Le fait qu’une partie du champ soit damée, le bord extérieur de surcroit, ne me semble pas signifier qu’il soit public. Il me semble que vous avez quelque peu extrapolé sur les données concernant le damage et le champ lui même. Et quand bien même c’eût été une piste de ski, l’atterrissage aurait été malvenu.

La manière dont Mattéo a présenté l’affaire semble effectivement montrer qu’il s’attendait à recevoir un soutient sans faille, le double sens de son titre n’était selon moi pas voulu quand on lit le début de son message initial.

Concernant le côté condamnable et répréhensible de l’acte du passant, je t’invite à relire mon premier message sur le sujet.

Quant au sujet des poires de ta voisine, elle a tout mon soutient moral. C’est tout ce que je peux pour elle.

Faut il rappeler que les atterrissages sont malvenus partout ? Tu peux partir des maintenant en croisade contre l’activité favorite des parapentistes j’ai nommé la cfd.
Perso cette discussion n’apportera rien à ma façon de choisir un terrain pour me poser. Dans la hiérarchie de mes choix je favorise en premier lieu les chemins avant les terrains. Alors si maintenant je dois interpréter qu’une piste damée est un lieu où un bourrin local peut s’autoriser à rouler avec son 4x4 sur mon matériel, je pense que ma notion du droit et surtout du civisme (comme l’indique le titre) prend une sacrée claque. La prochaine fois je choisis le champ de blé au moins le type n’y rentrera pas en 4x4. A noter que côté civisme, le conducteur de ce véhicule a eu bien de la chance, je connais un ou 2 psychotiques casseurs de genoux parapentistes qui se seraient fait plaisir de lui exposer leur sens du civisme. Au point ou on en est casser un genou ou écraser du materiel avec son gros 4x4 après tout hein.

Voila. :bravo:

Je me permets un petit aparté “parapente à moteur décollage à pieds”, une anecdote d’une connaissance.

Il va à un endroit dans l’idée de décoller en sauvage, gare sa voiture à un endroit qui ne dérange pas la circulation du chemin à coté, manche à air fixée sur le toit de la voiture, déploiement du matos sur le chemin, moteur, gonflage, quelques pas et vroum vroum c’est parti pour un tour, atterrissage au même endroit.

Arrive un gusse habillé en kaki, fusil au bras (tiens ?) mais canon *cassé" et dirigé vers le sol, et dit “vous faites fuir le gibier, je vais le dire au maire”.

Le paravroumiste sort ses papiers dont brevet ULM, assurance etc etc… et dit “bonjour Monsieur, vous pouvez, mais le maire n’a aucun pouvoir en matière de règlementation aérienne” et tout en sortant son téléphone rajoute “maintenant si vous voulez on appelle les gendarmes et on en discute avec eux”.

Et le Nimrod : “heu… heu… non c’est bon, au revoir” et fait demi tour et s’en va.

ROTFL ROTFL ROTFL

Excellent, non ?

Ça correspond bien à ce qui se disait : le chasseur à le droit d’aller sur les terrains privés, sous conditions, sans demander d’autorisation. Et le parapentiste à le droit de se poser sur un terrain privé, sous conditions, sans demander d’autorisation.

Les conditions, si je ne m’abuse, c’est qu’il s’agisse d’un atterissage d’urgence nécessaire à la sécurité.
Il devrait falloir, en théorie, être capable d’expliquer de façon semi-convaincante quel était le plan de vol prévu, son atterrissage autorisé visé, et ce qui a conduit à le changer pour cette improvisation. Pas “bah on a décollé de là-haut, et on s’est dit qu’on trouverait bien un champ pour se poser”…

le mieux avant de partir en rando est de passer voir l’atterro. Y avait-il un panneau indiquant une interdiction ?
sinon, ça va devenir difficile de préparer une rando : visualiser un champ, passer au cadastre pour en trouver le propriétaire, le contacter, négocier …

Ca me rend franchement triste de voir ce pays devenir fou (le fameux TPMG) où nous sommes incapables de vivre ensemble, ou chacun défend son pré carré et monte des murs autour de chez soi (un petit bonjour à Pirk :mrgreen: ).
Qu’un agriculteur tourne fou parce que des dizaines de parapentistes ruinent son travail, je comprends mais là (et au point de détruire le matos) ???

Dans la commune où je réside, j’ai assisté à une réunion publique sur le même thème : il y a trop de monde dans notre montagne, trop de voitures sur les parkings rando. Que peut-on faire pour s’en protéger ?
1ere réponse : arrêté du maire interdisant le bivouac autour du refuge de la pra (ça, c’est fait)
2eme réponse à venir mais je suis pessimiste qd je vois comme chacun défendait sa cause (GJ inside même si c’était avant).
Les solutions envisagées sont toujours les mêmes (cf Cirque de St même en Chartreuse) : rendre payant le parking ou interdire l’accès au delà d’un certain nombre.
Les vieux originaires du coin (étonnamment chasseurs par la même occasion) sont à l’affut ROTFL pour défendre leurs intérêts …

C’est triste de voir une belle région et un beau pays ruinés par des cons (il semble même que ceux de l’année prochaine sont déjà là)…

Pas sur qu’il soit dédommagé !

Pas forcément des cons dans les deux cas. Mais plutôt des personnes qui ne connaissent (ni l’un, ni l’autre) le milieu de l’autre. C’est la méconnaissance qui fait-faire des erreurs aux parapentistes.
Dire qu’il y a des cons partout c’est enfoncer une porte ouverte. Mais se cacher derrière le fait que seuls les cons font des erreurs, c’est aussi dire : “tout va bien dans le meilleur des mondes” et ce n’est pas toujours le cas.
Si tous les pilotes arrivaient à se poser propre sur des terrains d’un hectare, on limiterait déjà pas mal de soucis de voisinage. Mais c’est un autre débat.

A+
L

Je ne pense pas que les pilotes de CFD soient les principaux sujets de ce post. Là où ils posent, peu de pilotes se posent. Le simple fait que ce soit exceptionnel limite les tensions.

On a déjà dit que le cas de Matteo était de l’ordre de l’exception. Limitons-nous à la “prise de bec”.

A+
L

La condition c’est d’être en détresse. Or ici, dans ce post, je n’ai lu aucun récit de pilote en détresse. Dire “c’était le seul terrain safe vu d’en haut” ne suffit pas.

A+
L

L’incident en lui-même c’est une chose. Ce n’est ni le premier du style, ni le dernier.
Les réactions des participants à la discussion en sont une autre… J’ai l’impression que l’ambiance générale c’est “on a le droit de poser n’importe où !”. Le fameux TPMG de tous bords…

Ce que j’avais cru comprendre du droit de vachage, c’est qu’il était acquis en cas d’urgence uniquement. C’est plus ça ?
C’est à dire qu’on doit décoller d’un terrain où l’on a l’autorisation et avoir un plan de vol qui nous amène à nous poser sur un terrain où on a l’autorisation. Ça a changé ?

Donc l’esprit de la loi qu’on m’a appris c’est que de se poser ailleurs doit être absolument exceptionnel et ce en cas d’accident de parcours totalement imprévu uniquement.
Ce qui veut dire qu’on ne peut pas décoller sans le fameux plan de vol sécurit’ et légal en tête. On n’en est plus là ? J’ai tout mal compris ?

On notera que la fréquente pratique du cross qui consiste à dire “je décolle et je verrai bien où j’arrive”, tout en s’engageant dans des passages qui ne sont pas à portée de terrains autorisés, semble être contraire à l’esprit de la loi tout comme peut-être à sa lettre…
Je trouverais d’ailleurs logique (et intéressant) que pour qu’un vol puisse être validé à la CFD, il soit effectué au départ d’un terrain conventionné pour aboutir à un autre terrain conventionné.

Pour finir et même si ce n’est pas la saison, un petit document à lire sur les foins et les paysans qui permet d’un peu mieux connaître le travail de cette espèce en voie de disparition :
http://lestetrasduvolgelon.free.fr/wa_files/LesFoins.pdf

et le vol rando doit donc obligatoirement se terminer sur un atterro officiel ?
autant dire qu’on arrête la rando hors de chez soi …

Quant au doc sur les foins (que j’avais déjà vu), il ne mentionne rien sur l’hiver (normal, pas d’impact sur les foins sauf à faire du 4x4 dans le champ)

On se prépare de belles années dans le futur !

si tu poses en bord de route, sans rien abimer (car hiver et champ non cultivé), que tu plies en dehors du champ, que tu ne gares pas ta voiture à coté pour ne pas gêner, que tu ne survoles pas la piscine ou les maisons, je ne vois pas où est le pb ? Faut aussi essayer de mettre un peu d’intelligence dans le système non ? Rien à voir avec le TPMG, ça s’appelle juste vivre ensemble.

ou alors seuls les propriétaires de terres (dont ils ont la plupart du temps hérité) ont le droit de vivre ?
(pffff moi j’ai pas de bol, les terres de famille sont agricoles mais au fin fond de la Bourgogne)

D’ailleurs dans le lot (comme dans tous les lots), y a des paysans intelligents puisque celui avec qui j’avais discuté m’avait dit texto “pas de pb pour poser une fois les foins faits, faut bien que tout le monde puisse pratiquer son loisir”

Salut Vincent,
Si la seconde phrase doit etre coherente avec la premiere, il faut aller bien plus loin,
L’integralite du vol doit etre fait en etant a chaque moment en capacite de rejoindre un atterissage officiel …

Non, juste l’autorisation. Il ne doit pas être officiel. Ca te paraît insurmontable de demander une autorisation ?
Moi ça me paraît normal.

Moi je dirais que “mettre un peu d’intelligence là dedans” c’est commencer par aller demander quelques autorisations. Ce n’est pas un problème pour toi de poser dans un champ sans rien abîmer. Mais pour le propriétaire ou l’exploitant, tu n’en sais rien.
Mais je comprends ton désarrois. C’est vrai qu’il est dommage d’en arriver là. En même temps, il suffit peut-être d’une ou deux personnes qui vont à le rencontre de propriétaires pour leur demander leur accord pour que la tendance change ,? On ne peut pas savoir.

Encore une affirmation gratuite. Les exploitants ne sont pas toujours propriétaires.
Et quand bien même. Ce n’est pas parce qu’ils ont hérités de ces terres qu’ils ont moins de droits que ceux qui les ont achetées ?

Le paradoxe est là. On parle, comme l’a précisé Vincent, de certains cas particuliers. On retiendra tous l’histoire du 4X4 qui roule sur la voile de Matteo. Mais tous les exploitants ou propriétaires 74 ne sont pas comme ça… Loin de là et heureusement.

A+
L

“On se fait un vol rando ce weekend?”
" Ah oui attend faut que je passe aux services du cadastre trouver les noms des proprios du déco et de l’attero, peut-être même leurs coordonnées avec une peu de chance, après x messages sur leurs répondeurs il nous rappelleront peut-être, sinon on leur envoie un courrier…on décale à dans deux mois ok?"

Insurmontable non. Irréaliste oui.
Pour une école qui souhaite pérenniser son activité c’est surement indispensable, pour le pékin moyen bof.

Evidemment c’est illégal mais dans bien des domaines la loi a un train de retard sur les pratiques, et ce sont plus souvent les pratiques qui font évoluer la loi, que l’inverse.

C’est ce monde là qu’on aime.

Comme tu le rappelais en parlant de la réunion publique et comme j’en ai l’expérience en gestion de site en Savoie, ce n’est pas forcément le monde dans lequel nous vivons… Je note aussi le TPMG généralisé. Et à force d’intérêts contradictoires, on tient comment à terme le vivre ensemble ?

Je note les choses contradictoires.
Une très grosse partie de nos pratiques me semble (d’après ce que je connais de la loi) illégale, tout simplement (décoller d’un terrain privé sans autorisation, idem pour se poser, se mettre délibérément hors des clous en sachant que nos performances nous mettent sur tel parcours hors de portée de tout terrain autorisé…).
Faudrait voir le droit de plus près pour ceux que ça intéresse mais je crois que nous pratiquons sous couvert d’une tolérance généralisée. L’attitude cool, ça me semblerait de profiter tranquilou des tolérances tant qu’elles existent et de ne pas en faire étalage. Discrétion. Se comporter en invités. Et négocier notre présence c’est un boulot sans cesse renouvelé année après année un peu partout.
En même temps la culture du milieu ne promeut absolument pas dans les pratiques le fait d’être dans les clous. Les règles de base ne sont pas mises en lumière. Et les débutants sont encore mons pris en charge sur le plan formel que sur le plan technique.
Et notre fédération gestionnaire, qui reçoit de très officielles subventions d’un état garant de la loi, encourage au travers de la CFD des formes de vol qui donnent lieu à de nombreuses dérives (je décolle d’où je veux, je pose ou je veux et j’emmerde tout le monde, de toute manière je ne suis pas immatriculé c’est du vol libre).
Bon… je note… J’ai pas de réponse dans ce monde tel qu’il est…

Or tout ça ne tient que sur la base de rapports de forces. Je ne sais pas si les rapports de forces nous resteront toujours favorables. Face aux chasseurs, face aux écologistes, faces au renchérissement permanent du prix des terrains, face à la tenaille de l’agriculture et de l’extension urbaine, face au tourisme “de masse” qui tend à prendre l’espace naturel pour un simple terrain de jeu. C’est quand même symptomatique que de tels problèmes se posent dans un département qui bénéficie très fortement de l’apport économique de l’activité !
Et c’est aussi un problème que les choses tiennent sur la base de rapports de force.