ok, tu décris un joli cas de complexité administrative inutile, mais je ne vois pas en quoi “cela prouve bien que la régulation ne profite qu’à ceux qui s’accaparent le pouvoir” ? :grat:
le libéralisme
Effectivement, sur la fin de ma réponse, j’aurais dû citer PiRK pour dire que je lui répondais
Ceci dit, pour te répondre : Quel est le pouvoir des chambres des métiers ?
tu veux exercer un job qui relève des métiers qu’ils se sont accaparé, tu dois passer par eux, leurs formations obligatoires, leur process etc …
(pareil à la CCI même si je les ai toujours trouvés plus accueillants, mais ils ne font que le relai obligatoire pour d’autres démarches que tu n’as pas le droit de faire en direct et pour lesquels tu dois bien sur payer et attendre ou payer ++ et attendre un peu moins)
Je trouve que vous noyez le poisson avec vos histoires de graines dont la majorité n’a rien à faire (perso mes potes jardiniers me donnent leurs semences sans que cela pose problème) et vos tracasseries administratives qui souvent sont là pour protéger le consommateur. Un taxi amateur qui n’est pas formé, qui ne connait pas le coin et qui applique un tarif au pif (pas de compteur) ne me fait pas envie. Un industriel qui nous vend déjà de la merde dans le système actuel ferait quoi si personne ne le surveillait ?
La libéralisation de l’économie c’est avant tout la casse du droit du travail, de l’indemnisation du chômage et de la sécurité sociale.
Tout ces acquis gagnés de haute lutte en 36 face au patronat sont un obstacle aux profits toujours plus grand des actionnaires. Pourquoi rendre les entreprises toujours plus compétitives ? Ce n’est jamais pour le bien des employés qui travaillent toujours plus pour gagner moins.
Qui y gagne ? Toujours les mêmes !
L’abrutissement des masses est à un tel point que ceux la même qui pâtissent du système votent pour leurs exploiteurs ! Nous sommes beaucoup plus d’employés que de patrons en France et malgré cela nous élisons des représentants du capital pour nous diriger. A ne rien comprendre ! ON ne seraient pas un peu cons ? :bang:
[quote=Patrick Samoens ]Un taxi amateur qui n’est pas formé, qui ne connait pas le coin et qui applique un tarif au pif (pas de compteur) ne me fait pas envie.
[/quote]
Même dans le marché le plus dérégulé, dans mon système idéal d’anarchie, tu trouveras toujours un taxi homologué par une norme quelconque, pour satisfaire les clients exigeants comme toi.
La seule différence, c’est que les gens comme moi qui n’en ont rien à battre de l’homologation et des normes, on pourra utiliser une application sur smartphone qui nous permettra de commander un taxi en se basant uniquement sur les commentaires des clients précédents, et le prix ne sera pas le prix débile d’aujourd’hui. Les taxis seront accessibles aux gens même quand ils ne sont pas en déplacement pro pour leur employeur du CAC 40.
L’autre jour j’ai vu une affirmation intéressante, qui demande confirmation : Uber aurait sauvé un certain nombres de vies en terme de réduction de morts sur les routes de gens qui rentrent de discothèque.
Et sans régulation, on n’aurait pas eu besoin d’attendre l’arrivé d’une entreprise comme Uber capable de tenir tête aux lobbies et aux administration. Ca fait très longtemps qu’on aurait ce service.
On aurait certainement des plateformes concurrentes à Uber qui ne prenne qu’une fraction de % de la course, en laissant le prix complètement libre pour le chauffeur. Le monopole d’Uber est indirectement causé par l’état.
[quote]Un industriel qui nous vend déjà de la merde dans le système actuel ferait quoi si personne ne le surveillait ?
[/quote]
Il se ferait vite fait remplacer par un petit entrepreneur qui deviendrait rapidement un industriel qui ne vend pas de la merde. Ou alors ses clients veulent spécifiquement acheter de la merde, et ce ne sont pas nos oignons
Pour comprendre, Patrick, il faut remonter à 1874-75 quand “monsieur thiers” convainquit les députés, à une écrasante majorité royalistes, qu’il fallait proclamer la République, ce que ce-disant il ne pensait pas à celle du 4 septembre 1870, ni à celle de février 1848, ni encore moins à celle du 22 septembre 1792. Thiers avait compris qu’il est plus facile de manipuler un peuple majoritairement conservateur en lui donnant l’illusion d’avoir son mot à dire, et il recommandait donc le suffrage universel pour faire élire par ce peuple des “notables” conservateurs qui ne feraient jamais de misères aux possédants.
La démagogie, cela sert à ça.
Plus tard, il y eut un certain nombre de réveils populaires, l’aventure du général Boulanger montra bien jusqu’où pouvait conduire une démagogie mal pensée
En 1907, il y eut l’insurrection des vignerons du Midi, et l’épisode glorieux du 17e régiment d’infanterie qui se mutina pour passer aux côtés des viticulteurs et mit la crosse en l’air en refusant de leur tirer dessus.
Conséquence : les conscrits furent ensuite toujours incorporés loin de chez eux.
Les gars du 17e ne passèrent pas en cour martiale, le régiment fut envoyé en Tunisie avec un régime disciplinaire très dur. Bien peu revinrent dans leurs foyers.
La Révolution russe de 1917 éveilla d’immenses espoirs, tant les “socialistes” étaient devenus des bourgeois ramollis flirtant avec la droite, indignes de porter le drapeau rouge d’Auguste Blanqui ou de chanter l’Internationale. Avec eux, le principe républicain de “monsieur thiers” avait parfaitement réussi, ils ne menaçaient plus du tout l’ordre établi qui protégeait les fortunes.
On comprend d’autant mieux que la droite française pût loucher vers hitler quand l’agitation sociale conduisit au Front Populaire.
On compta beaucoup de vrais socialistes dans la Résistance, beaucoup d’Espagnols qui avaient fui la répression franquiste, pas mal d’immigrés aussi, qui de toute manière risquaient leurs peaux sous le régime nazi même en restant passifs. Il y eut aussi des gens de droite, des patriotes dont beaucoup venaient des Croix de Feu et qui fournirent les cadres de l’OCM, entre autres organisations de résistance.
A partir de juin 1941, les communistes entrèrent aussi en résistance et payèrent un lourd tribut du fait qu’ils étaient choisis par la police française comme otages à faire fusiller par l’occupant, de préférence aux “bons Français”.
En 1945, les Américains étaient chez nous et réorganisaient le pays, complètement ruiné par la guerre et l’oppression. Le gouvernement provisoire de De Gaulle ne pouvait pas faire mieux que d’organiser des élections pour former une assemblée constituante, laquelle se fit un plaisir de virer ce grand escogriffe qui se prenait pour lui-même.
Cela fit à lae République un ennemi constant et puissant décidé à l’abattre, avec le PCF lui aussi dans une opposition permanente, aucun gouvernement ne pouvait durer dans de telles conditions. Sans dire qu’il était opposé à la représentation proportionnelle, De Gaulle stigmatisa toujours la “république des partis”, sans dire évidemment que son RPF était le boulet accroché au pied droit, le PCF étant le boulet accroché au pied gauche.
Avec des gouvernements à peu près impuissants, les affaires allaient bon train mais l’instabilité politique ne satisfaisait pas les boursiers.
Le coup d’état de 1958 et la constitution infâme qui en découla furent du pain béni pour les gens d’argent.
On passa alors d’une représentation proportionnelle à une représentation par circonscriptions, un habile découpage permettant de toujours faire sortir une majorité de droite à la dévotion de l’exécutif.
C’en était fini de la République, la France était devenue une monarchie élective, comme le pays des Francs mille ans avant.
De Gaulle était un salopard mais il était intelligent, il avait très bien compris que dans cette France qui remontait la pente, les gens allaient s’enrichir peu à peu et avoir envie de protéger leurs petits biens, il fallait donc leur parler de liberté, sans doute, mais surtout de la plus importante pour eux : la liberté de faire fructifier leurs économies, mais pas n’importe comment, le mieux et le plus alléchant étant de les faire investir dans les entreprises où ils travaillaient, en leur offrant des actions gratuites quand ils en achetaient un certain nombre. Cela les mit immanquablement dans le camp des patrons.
C’est en grande partie comme ça que la droite droitisa des gens qui étaient naturellement à gauche, en suscitant chez eux un individualisme frileux de nature à étouffer les mouvements sociaux et syndicaux auxquels ils ne pouvaient plus concourir et surtout en suscitant leur hostilité.
L’Histoire est la politique d’hier et la politique est l’Histoire de demain. Essayer de comprendre un phénomène politique aboutit à une impasse intellectuelle et à des arguments de poids chez les démagogues, qui exploitent toujours l’ignorance des gens mais jamais leur intelligence.
J’en voudrai toujours à Mitterrand - un homme de droite, hélas - qui ne profita pas de l’immense vague d’espoir de 1981 pour changer la constitution, une infâme trahison des espoirs placés en lui. Pour faire passer la pilule, il tint ses promesses électorales - ce qui ne s’était jamais fait avant lui.
Je mets l’abolition de la peine de mort à l’actif de Robert Badinter, pas à celui de Mitterrand qui, en tant que ministre de la justice, refusait de signer les grâces pour les Algériens condamnés dans des conditions pour le moins révoltantes. Dans France-Observateur, Rocard l’avait qualifié d’assassin et Mitterrand lui en a toujours gardé un chien de sa chienne.
La lamentable guignolade de 2017 était prévisible et ce fut une “divine surprise” quand le Canard révéla les combines de fillon.
Juppé ne voulait pas le remplacer, il n’y avait plus de partis de gauche, il n’y avait plus de partis de droite, et dans un tel merdier il n’y avait plus que le banquier Macron, le pire de tous les candidats.
L’abstention massive était prévue, elle eut lieu.
Dans n’importe quelle démocratie, un candidat qui a fait 20% du corps électoral ne le représente pas, il n’a aucune légitimité. C’est là qu’on comprend les aspects pervers de la constitution qui autorise ce qu’on peut bien appeler une dictature, l’article 49-3 enfonçant le clou.
A l’échelon local, le gouvernement est représenté par un préfet, fonctionnaire non-élu et le plus souvent issu d’un “grand corps de l’Etat”. Il arrive parfois qu’un préfet prenne une décision juste, qui va à l’encontre des intérêts de tel ou tel élu. Il sera vite muté ailleurs, avec promotion, et l’élu ripou continuera ses magouilles.
Les droits des gens, ILS S’EN FOUTENT, ils ont la bouche pleine de mots clinquants comme “liberté, état de droit” etc mais c’est pour noyer les poissons. En réalité, il n’y de libertés que celles qui ne gênent pas leurs petites affaires.
Tout ce qui leur coûte est à bannir, tout ce qui rapporte est bon à prendre.
Les accords Matignon les firent hurler en 36, le programme du CNR les fit se taire en 45 tant ils étaient mouillés par leur collusion avec l’occupant, les lois Auroux les firent à nouveau hurler.
Les gens d’argent n’ont pas besoin d’écoles gratuites (cela coûte cher) ni de Sécurité Sociale (c’est ruineux) ni d’indemnisation des chômeurs, qui ne sont d’ailleurs chômeurs que parce que leurs entreprises ont été délocalisées pour le bénéfice des actionnaires. Les gens d’argent sont aussi contre l’armée, qu’ils voudraient remplacer par des milices privées du genre Halliburton aux USA, dont ils sont évidemment actionnaires.
Les gens d’argent n’ont rien à foutre des services publics, dont ils ne se servent pas, ils veulent privatiser les hôpitaux, les universités, ils se foutent de la recherche qu’ils trouvent ruineuse.
Ils ont mille ans de retard mais ils sont à fond pour le système "libéral’ qui est imposé pour eux et qui fait souffrir les populations.
Ils se conduisent comme l’état SS qui faisait trimer des millions d’esclaves.
Ils se foutent des considérations écologiques, qui gênent leur bizness, ils estiment qu’ils ont le droit de produire n’importe quel poison pour le peuple, eux ils ont de la vraie bouffe bio.
Il n’y a plus de potences ni de gibets pour les pendre et il n’y aura bientôt plus d’arbres.
Le monde est devenu vraiment triste.

Moi, ce qui m’embête avec tes interventions (et là où je trouve que tu noies le poisson) c’est que tu penses que c’est forcément une relation où il y a un gagnant et un perdant… du coup la prise de position c’est évitons que l’autre ne gagne et on se retrouve dans un dogme perdant/perdant.
Par exemple, tu luttes contre les riches qui sont de plus en plus ultra riches.
Pour moi, la bonne lutte serait pour que les pauvres soient moins nombreux et aient un meilleur niveau de vie … il se trouve que c’est ce qui se passe !
http://gribeco.free.fr/spip.php?article36
désolé, les graphiques que je trouve ne sont pas très parlant :
nombre de pauvres
http://www.observationsociete.fr/wp-content/uploads/2017/09/nombre_pauvres_evol_long.jpg
assez stable dans une population qui augmente
donc le % diminue
mince j’allais oublier l’évolution du salaire médian
http://www.observationsociete.fr/wp-content/uploads/2017/09/niveau_vie_median-1.jpg
et donc du niveau de vie du seuil de pauvreté
Alors la conclusion à laquelle j’arrive c’est que la “lutte des classes” est un combat de jalousie qui vise à détruire ceux que certains envient et non pas à construire/améliorer le sort des plus pauvres
Je pense au contraire qu’une majorité de ceux qui se revendiquent de la lutte des classes ne souhaitent pas devenir riches, vivre dans des palaces, se payer des trucs inutiles à ne plus savoir qu’en faire…
Je vais parler pour ce qui me concerne, ce que je souhaite le plus au monde, c’est juste que l’homme redevienne humain, se pose la question de sa raison d’être, qui n’est à priori pas de jouer avec du pognon en bourse pour enculer ses congénères, mais sans doute plus de développer une vie harmonieuse, faite d’un peu de travail (non salarié cela va sans dire) et de beaucoup de temps consacré à soi et aux autres. On aurait pu y arriver, avec les évolutions technologiques et la connaissance acquise, mais ce système pourri préfère enfermer une majorité pour qu’une minorité puisse s’éclater. Et pour rappel, la lutte des classes, même Warren Buffet la considère comme une réalité, le seul hic c’est qu’il se place du coté des enfoirés, et qu’il a bien conscience qu’il leur faut gagner cette guerre pour continuer à nous la mettre profond.
Warren a dit un truc du genre There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning!
Ca peut vous faire mal au c… mais c’est comme ça!
Moi je m’en fous je me suis pas trop mal démerdé, j’ai une vie sympa et à bientôt 60 ans je fais encore 7 stères de bois au merlin dans la journée…
En plus en pleine canicule, c’est terrible c’est l’été et il fait chaud, si ça se trouve cet hiver il fera froid, c’est terrible, faut que vous ayez peur…
ROTFL
et à 60 ans, en plein dans la génération “dorée”, tu peux même te permettre de t’en branler de tout (climat, situation géopolitique, situation économique…), formidable…
en fait, ces discussions ne servent à rien, on pourrait retrouver les mêmes post il y quelques années en arrière, avec les mêmes positions des uns et des autres…on est des vieux cons sur un banc :oops:
c’est le comic de répétition des vieux du muppet show :clown:
C’est pas faux!
Après j’ai tendance à penser qu’on a la vie qu’on mérite et qu’on s’est forgé mais je sais que c’est une idée d’affreux réac!
va dire ça au petit africain qui meurt les mouches au bord des yeux (oui, je suis en plein cliché dégueulasse, mais je ne vois pas de meilleur exemple pour contrer cet argument rebattu…et tellement faux)
“il ne meurt jamais que les plus malades” le hussard sur le toit…
ça ne m’explique pas en quoi ils méritent moins que toi
disons qu’ils ont les victimes collatérales de l’inconséquence de leurs parents, tu ne fais pas de gamins quand tu ne peux pas leur assurer une vie décente?
Ou on peut dire aussi que tu juges tout ça avec une vision occidentale dans laquelle la vie humaine est sacrée, concept qui est loin d’être universel…
ça n’est pas ma question
ma question, c’est en quoi tu mérites plus qu’eux…je ne te parle pas de leurs parents, je te parle d’eux.
pas la peine de me répondre, ou de chercher à le faire, tu sais comme moi que la réponse est: en rien. Tu as juste eu la chance de naître là où tu es né, donc tout cela n’est que le fruit du hasard, pas de ton mérite
si tu veux, j’aurai pu aussi ne rien branler à l’école puis au collège, n’avoir aucun diplôme, me farcir de ce fait des boulots de merde et gueuler contre cette société pourrie qui ne reconnait pas mes mérites…
sinon l’égalité ça n’existe pas dans la nature et la vraie vie, juste dans certaines idéologies qui n’ont jamais eu de concrétisation!
ça n’est pas le sujet, tu réponds à coté de la plaque, et tu fuis ce constat implacable.
Tu prétends que ta vie est due à tes mérites, mais tu refuses de voir qu’il y a une part non négligeable, pour ne pas dire primordiale, qui est liée au contexte dans lequel tu es né et a grandi
Non, je te disais justement: sinon l’égalité ça n’existe pas dans la nature et la vraie vie, juste dans certaines idéologies qui n’ont jamais eu de concrétisation!
Évidemment que j’ai eu la chance de naître dans une famille sinon riche tout au moins soucieuse de l’avenir des gamins.
Mais c’est le cas de tout être vivant, y a des cochons qui naissent dans un élevage industriel de merde et d’autres en vallée des Aldudes ou du Litor se baladent librement en montagne en mangeant ce qu’ils trouvent, la fin est la même mais le voyage est différent (la viande aussi…).
La vie est injuste ou alors c’est la justice qui est une utopie?