Le Mont Blanc demain mercredi 26 juin à partir de Planpraz ?

Quelques remarques :

1/J’ai déjà décollé du sommet du Mont-Blanc (comme beaucoup d’autres pilotes !), mais je n’ai jamais cherché à monter là-haut en volant (je n’ai ni le niveau, ni l’expérience, ni le mental pour cela !).

2/ Personne n’a jamais réussi (ni essayé d’ailleurs) à monter vers le sommet en volant par le versant nord (côté Chamonix).
Ce ne sont que d’immenses glaciers qui empêchent toute ascendance significative et exploitable.

3/ Toutes les montées vers le sommet en volant (sans aucune exception à ma connaissance) se sont faites par le versant italien en remontant justement les grands éperons et falaises immenses qui constituent la face sud du Mont-Blanc (même en ayant décollé de Planpraz).

4/ Les conditions des deux jours consécutifs en 2012 ont été particulièrement exceptionnelles.
Même si elles ont été turbulentes par endroits (voire très turbulentes, cf. message au-dessus), elles ont quand même permis à des dizaines et des dizaines de pilotes de se poser là-haut et ce n’étaient pas tous des cadors.
Et il y a eu pas mal de voiles “intermédiaires” (type Faial par exemple) qui se sont posées là-haut.
Mais il ne faut pas banaliser cela et croire que cela se passera à chaque fois ainsi. :grat:

5/ En 2015 il y a eu cinq décès en deux semaines ; tous ont eu lieu justement sur ce versant italien du Mont-Blanc.
Et les pilotes décédés étaient tous de super pilotes qui tentaient le tour du Mont-Blanc en volant (ce parcours est exceptionnel, mais il est difficile et très rarement réalisé).
Les conditions aérologiques sur ce versant italien ont été particulièrement fortes et dangereuses pendant cette période.

6/ Tout ceci donne donc à réfléchir ; vouloir monter là-haut en volant est un beau projet, mais :

  • il faut des conditions aérologiques très rarement réunies ;
  • il faut avoir beaucoup d’expérience et un gros mental ;
  • et il faut être prêt à quitter le relief et faire demi-tour si les conditions (qui peuvent changer rapidement en haute altitude) ne permettent plus de continuer le vol en sécurité.

Enfin tout ceci n’est que mon avis personnel… :pouce:

:trinq:

Marc

C’était aussi très stable début juillet 2015, avec des plafonds à 5000m, j’ai tenté le coup avec deux copains et il y avait un monde fou à Planpraz.
Je ne suis pas allée très loin, encaissant un vrac énorme près des parois du Brévent : la très légère brisette de SW venait de tourner ouest, j’ai annoncé ça en radio aux copains en ajoutant qu’ils devraient bien lever les pieds pour passer le col de Miage et que je ne tentais pas l’aventure.
Ils ont ratassé plus d’une heure devant le col, sans pouvoir monter assez haut pour le passer au-dessus des rouleaux, ils ont vu un pilote faire un gros vrac sous le vent et se casser la gueule, aucune chance de s’en tirer en vie. L’un réussit à passer le col au culot, l’autre rentra à Chamonix.
Passer le col de Miage est à peu près impossible s’il y a un peu d’ouest et quand on est passé ce n’est pas pour autant gagné, il faut encore que cela monte sur l’arête du Brouillard, sinon on va poser.

Il ne faut pas rigoler avec le Mont Blanc.

J’y suis allée plusieurs fois, une fois seule, une fois en emmenant 4 stagiaires de mon club, une fois par le Maudit en emmenant Corinne et nous avions décollé au sommet, elle d’abord parce que moi je pouvais éventuellement redescendre seule, et ce fut très limite pour décoller, j’y ai buté aussi et une autre fois limité le but en décollant vers 4000m à l’abri du vent puissant qui nous interdisait le sommet, un vol grandiose et glacial à 7h du matin.
Je passe sur un autre but, le jour de mes 25ans : j’étais avec un copain très fort et nous partions pour la Sentinelle Rouge (moi je voulais faire la Major mais il l’avait déjà faite), et à 1h du matin, au refuge du Trident, il y avait déjà 60cm de neige fraîche, le couloir Güssfeldt allait être impraticable. Le retour vers le refuge Torino, aux instruments en brassant 1m de neige fraîche, fut une rude épreuve, surtout quand on sait qu’il y a des crevasses partout… mais je connaissais très bien les lieux et nous ne descendîmes pas visiter le sous-sol. La visibilité ne fut jamais supérieure à 5m, avec la neige qui arrivait quasiment à l’horizontale.

Lors de mon but en 2014, il fallait descendre dare-dare le temps qu’on y voyait encore tant le Dôme du Goûter devient impossible quand on est dans le nuage parce que le vent efface les traces et qu’on ne peut pas s’orienter, pas même avec les instruments et une carte préparée.
La sécurité, c’est le refuge Vallot. Dessous, on est en danger si on n’y voit rien.

Quand j’avais emmené mes stagiaires en 75, tous étaient encore assez novices crampons aux pieds, je leur avais fait faire de l’école de glace deux fois et une petite course d’application, sauf une fille qui arrivait de Paris et que je surveillais de très près, et qui se révéla d’emblée à l’aise.

Je ne souhaite à personne de se retrouver au sommet du Mont Blanc avec un vent puissant et le lenticulaire (l’âne) en formation. Avec le vent et les frottements, il peut y avoir n’importe quand des décharges de foudre, même avec du ciel bleu.
Au Mont Blanc, la température peut descendre au-dessous de -30°C en plein été et si on n’a pas d’abri on est foutu.

Marc a donné un conseil : le Mont Blanc est un milieu de haute montagne, qui EXIGE d’avoir une très bonne connaissance de la haute montagne, une grande endurance physique et un mental fort. Avec l’altitude, si on n’est pas bien acclimaté, on s’épuise vite et la fatigue fait commettre des erreurs, or il est interdit de se tromper.
On peut décoller un peu partout sur le Mont Blanc (versant français) si les conditions de vent le permettent et si on est capable de rejoindre le décollage sans se mettre dans un pot, bref si on est déjà un alpiniste expérimenté.
C’est toujours le moins expérimenté qui décollera en premier, le plus expérimenté en dernier parce qu’il y a le risque de devoir descendre à pied.

Les parapentistes qui tentent le Mont Blanc en vol réussissent parfois et mettent souvent un but. Le problème spécifique à ce vol extraordinaire est lié au milieu dans lequel on vole, avec la haute altitude, le froid et le vent. Les conditions du 19 août 2012 ne se présentent pas souvent.
C’est peut-être possible cette semaine si l’atmosphère se dilate bien et offre des plafonds très hauts, mais cette condition indispensable ne suffit pas : il faut un vent nul avec juste une petite brise de vallée, qui sera de secteur sud sur le Val d’Aoste, sud-est sur le Val Veni, permettant à l’arête du Brouillard de déclencher LE thermique qui permettra de monter au sommet… ou pas, à condition d’avoir déjà pu passer le col de Miage.

Je ne suis pas certaine que ce vol soit autorisé versant italien, suite aux morts de 2015 qu’il fallut aller récupérer dans des endroits épouvantables. Il est prudent de se renseigner AVANT de tenter l’aventure.
:trinq:
(près de l’atterro de Chamonix, au bois du Bouchet, il y a une brasserie artisanale qui fait une ambrée très sympathique)

Le pilote en IP6 dont tu parles c’est le père d’un ami, dont je parlais ci-dessus. Il volait régulièrement, il avait de l’expérience sur des vols dans les hauts massifs. Des compètes, plusieurs SIV, etc.

Un membre du club disparaissait la veille dans le même coin. Le lendemain le pilote en IP6 écrivait :

J ai fait ce cross jeudi. C est magnifique mais chaud bouillant avec vent . Thermique enregistre à 10,5 m intégré !, très engagé dans paroi granitique a couper le souffle… Plaf a 4600 sous le mont blanc. Ce même jour un parapentiste en m4 a trouvé la mort. Deux décès en deux jours sur ce même parcours ça fait peur rétrospectivement.
Aujourd’hui des copains ont survolé le mont blanc et un a posé ! Moi j avais choisi de crosser.

Deux jours plus tard sa femme nous écrivait au même endroit :

“Je suis l’épouse de (…). Malheureusement, hier, (…) a aussi trouvé la mort sur le versant italien du Mont Blanc.”

La famille ne savait rien sur le déroulement de l’accident, en demandant sur le Chant du vario un témoin volant m’a fait le récit complet que j’ai du envoyer a la famille. Glacial.

Faut pas rigoler avec le Mont Blanc, mais surtout pas avec le parapente. Ca me trou le cul de voir autant de gens se foutre en l’air alors pensez bien a votre pratique.
Survoler le mont blanc tout ça c’est bien. Etre en vie c’est mieux.

Tous mes proches me prennent a moitie pour un suicidaire vu mes pratiques sportives, quand je vois certains ici …

Voici deux vidéos rappelant les vols exceptionnels d’août 2012 avec posé au sommet :

vimeo.com/47975978
vimeo.com/48351310

Et deux autres avec du soaring au sommet :

vimeo.com/48235402
vimeo.com/48510315

Que ce soit bien clair : ce n’est pas moi qui filme ! :lol: :lol:

Marc

:coucou:

Moi je me permets d’intervenir sur un point qui me chatouille ou qui me gratouille :grat: je ne sais pas bien
bref faire de la pub pour ce vol alors qu’il est engagé, qu’il se fait dans un contexte politique compliqué etc … je comprends que c’est mal

d’un autre coté, je sature un peu du milieu du parapente qui ressemble trop à l’omerta. il y a ceux qui ont les bruits de couloir et qui savent… et puis il y a les autres qui n’ont pas le droit à l’information (que ce soit les bons plans ou bien les informations relatives à la sécurité :koi: parce qu’on aurait trop peur que ça fasse ragot ou que des gens mal intentionné puissent faire des amalgames).

Mais de toute façon les gens mal intentionnés ils vont les faire ces amalgames … et d’autant plus que l’information ne circule que par le téléphone arabe qui est connu pour ses déformations.

Bref … en cette période de canicule, tout le monde y pense à ce vol (enfin non pas tout le monde, il existe un petit troupeau de parapentiste qui ont déjà loupé les épisodes précédents et qui ont une bonne excuse pour celui-là aussi) et personne n’en parle ?
c’est qui les égoïstes d’un autre fil ? :x

Alors Piwi, tu le tentes de Planpraz cette annee ?
Moi je suis content de ne plus avoir a y aller … :canape:

Bon j aimerais bien voler quand meme … mais pas la bas.

Il y a eu aussi ici un lien pointant vers la vidéo d’Alain Finet et Antoine Desvallées, en 2012, qui étaient partis de Champex, avaient passé le col Ferret puis le col de Peuterey et le col Eccles avant de retrouver l’itinéraire “classique” sur l’arête du Brouillard. Posés au sommet, ils avaient redécollé pour prendre l’itinéraire autorisé, suivi toute la chaîne des Aiguilles Rouges, passé le col de Balme puis le col des Ecandies pour rentrer à Champex.
Cette combinaison du tour du Mont Blanc avec posé au sommet n’est plus possible du fait de l’interdiction de vol sur le versant italien de la chaîne.
Stéphane Boulenger l’avait faite en novembre au départ de Pavillon mais sans poser au sommet, évidemment. Un vol extrêmement engagé quand l’activité thermique varie de très faible à nulle.
Alain Finet, alpiniste très expérimenté, était des 7 qui avaient réussi le vol en août 2003, c’est un pilote exceptionnel. Antoine est moniteur aux Passagers du Vent et il a fait pas mal de compètes de marche & vol, il n’est nul besoin de présenter Stéphane Boulenger qui nous enchante depuis longtemps avec des vidéos magnifiques.

Le vol du Mont Blanc a l’air presque facile quand on visionne les vidéos mais il ne faut pas s’y fier : le vol se situe en milieu extrêmement hostile, en grattant des reliefs très hostiles, en étant exposé en permanence à des pièges aérologiques vicieux. C’est sans doute le plus beau vol d’Europe mais c’est aussi probablement le plus dangereux.
Même quand on est très fort, c’est toujours l’imprévu qui arrive et être très fort ne suffit pas, il faut aussi avoir de la chance et des conditions parfaites. Dans un cadre aussi splendide, quand tout va bien, il faut sans cesse être prêt à enrayer un vrac énorme et c’est pour ça que je pense qu’il faut une voile pas trop exigeante, donc de classe C.
En 2012, il y a eu pas mal de Diamir au sommet et actuellement la voile la plus adaptée me semble être l’extraordinaire Diamir 2.

Quand j’ai pris l’air à Planpraz, le 4 juillet 2015, c’était pour faire une reconnaissance, pour voir, selon l’adage qui dit que consulter la carte d’un restaurant n’oblige pas à y contracter une indigestion. Je n’avais pas le fantasme de tenter le sommet parce que je me savais d’un niveau insuffisant pour maîtriser tous les paramètres de ce vol.
Le vrac dans un +7,4 sur une demi-aile, qui engendra une furieuse amorce de vrille aussitôt enrayée, aurait pu être un +10 fatal 2000m plus haut ou avec une voile moins parfaite que la Diamir ou plus pointue, par exemple une M6 ou une IP6 (que je ne serais pas capable de piloter sans me chier dessus).

Il ne faut pas rigoler avec le Mont Blanc.

Lors de son tour du monde en solitaire, Alain Colas avait eu du mal à passer le cap Horn, tout encalminé ! Cela n’arrive jamais, il y a en général une houle puissante et un vent furieux, mais ce jour-là c’était calme plat.
Le vol du Mont Blanc s’apparente au passage du cap Horn pour les navigateurs, après “l’océan de misère” qu’est l’Océan Indien : Alain Colas évoquait des surfs hallucinants sur des vagues énormes avec des creux de 20m, avec un vent à écailler les poissons. Seuls se risquent sur ces mers-là les meilleurs entre les meilleurs, avec des bateaux méticuleusement construits et préparés, et ce n’est jamais une partie de plaisir, il n’y a aucun droit à l’erreur.

A 25 ans, je voulais vraiment faire la voie Major au Mont Blanc, j’avais tout ce qu’il fallait pour ça (technique, expérience, endurance, vitesse et sang-froid) mais il me manquait un compagnon de cordée au niveau. J’en avais parlé à Claude Deck et ce fut le but à la Sentinelle Rouge. Ce jour-là, Deck me donna une leçon que son expérience lui avait apprise : on ne part pas au Mont Blanc sans emporter une tente de paroi pour pouvoir s’abriter en cas de mauvais temps, et la carte au 1/25 000e préparée avec route tracée et angles de marche relevés, la boussole et l’altimètre, pour trouver le sommet et redescendre à Vallot.
Il m’avait raconté qu’il avait sorti la Major dans le gros mauvais temps après deux bivouacs dans une rimaye, trouvé le sommet grâce aux “trous jaunes” laissés par les mecs qui pissent, et trouvé deux Anglais morts gelés, abrités du vent… par le refuge Vallot qu’ils n’avaient pas vu dans la tempête.

Le Mont Blanc par grand beau temps c’est merveilleux, dès que le temps se gâte cela devient un enfer et par mauvais temps le pronostic vital est fortement engagé, même les meilleurs alpinistes peuvent y laisser la vie.
Avec le parapente, on peut s’imaginer avoir un moyen de fuite rapide et ce serait une erreur de le croire, le vent ne permettant plus de décoller ni d’ailleurs de voler.
L’éthique actuelle consiste à survoler le sommet, sortir les pieds du cocon pour toucher mais ne pas se poser et continuer le vol. On est alors en altitude depuis un bout de temps et il est temps de redescendre pour éviter des troubles physiologiques, ceux qui se posèrent en 2012 s’en souviennent.
Le plouf du Mont Blanc, c’est 45 minutes avec une mini-voile de 18-19m². Avec une grande voile de cross, c’est une bonne heure de vol et il faut aussi y penser, les conditions ayant le temps de changer… et le vent de vallée à Chamonix peut devenir redoutable l’après-midi.
On ne rigole pas avec le Mont Blanc.
:trinq:

comme je disais, je peux toujours pas :frowning:
je pourrais envisager ne tourner qu’à droite … mais je suis incapable de gérer la moindre tempo (donc même pas gonfler)

On a du se croiser (j’avais une AD Pure). Le décro dont tu parles c’était pas une M4 au col de Miage ? J’étais juste au-dessus quand ça s’est passé et je venais de me faire bien brassé (un espèce de dust venant du versant italien). Quand la voile est sortie du décro, il était dos à la paroi mais avec seulement 10-20m sous le cul :shock:
J’ai aussi abandonné à 4500 sur l’éperon du brouillard pourtant bien calé dans le thermique, mais la vue des barbules qui venaient du versant français m’ont fait renoncé (sous le vent). En transitant vers le col de Miage pour re-basculer versant français, j’ai vu une Enzo collée au Mont Blanc se prendre un vrac total (bien géré…), ça m’a conforté dans ma décision…
Le lendemain, c’était juste magique, exceptionnel, mais peut-être (malheureusement!?) unique!!! Je vous souhaite que non :wink:
Comme cela a déjà été dit, ces conditions ce jour-là ne sont pas la norme…ayez bien çà en tête !
Entre les deux jours, c’était un peu Docteur Jeckyl et Mister Hide…impressionnant !!!
Pour terminer, je dirai que ça peut être le vol de votre vie, mais faites en sorte que ce ne soit pas le dernier… :expressionless: :wink:

Fly safe :wink:
Renaud

Il y a une grosse grappe qui enroulé devant l’arrête de Bionnassay

non, sérieux, tu arrives à faire un tel parallèle? :grat: :grat:

fais gaffe, tu vas bientôt verser dans la théorie du complot :mrgreen:

En tout cas, il y a un parapente au dessus de l aiguille du gouter sur la webcam de l’aiguille du midi :
https://panocam.skiline.cc/chamonix/aiguille-du-midi

Comme si le livetrack de la XAlps ne suffisait pas, il y a aussi celui de flymaster pour l’aventure Mont Blanc

Ah oui, y a deja du monde du cote italien !!

et sur la derniere webcam de l aiguille on dirait bien qu il y a du monde au dessus de la grosse bosse !!
https://panocam.skiline.cc/chamonix/aiguille-du-midi

:jump: :jump:

Ben maintenant c’est plus une grappe, c’est une émeute sous Bionnassay :affraid: :affraid:

La majorité reste sur l’arrête, mais j’ai vu aussi du monde transiter vers le coté Italien

J espere que ca se passera aussi bien qu’en 2012 … aucun accident.

y’a déjà foule posé au sommet … et je ne parle même pas de ceux qui viennent juste de décoller …

De la balle !!!
Faites attention a vous quand meme !

Y a pas un streaming live du sommet ??

Non, l’équipe technique de livestreaming est au col du Lautaret